Meï-Line, Cloé et Dario sont en première année aux Beaux Arts de Toulouse.
Eva, 23 ans, DNA obtenu à l'ESAD Pyrennées (Tarbes), actuellement en Master à l'ESBAN, Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes.
Marc, 30 ans, diplômé de l'ISBA, Institut Supérieur des Beaux Arts de Besançon.
Noé, 23 ans, en quatrième année à l'ESAAIX, École supérieure d'art d'Aix-en-Provence, après avoir obtenu son Diplôme National d'Art à l'École supérieure d'art et de design des Pyrénées (Pau).
Noé est entré en école d’art alors qu’il n’avait pas obtenu le bac. Il critique le fait que le bac soit un tel obstacle alors qu’une fois en école d’art ça ne fait pas de différence et qu’on peut très bien réussir sans.
Il explique que les études d’art c’est un peu de l’auto-formation et ça marche avec l’envie.
Son travail évolue beaucoup, il a réalisé surtout des installations sonores qu’il réalise In Situ en « one shot » et maintenant il s’oriente vers la thématique du jeu.
Il a l’impression que son champ de recherche s’ouvre encore alors qu’il devrait se préciser. Comme il a plein d’idées en tête, il a aussi une petite crainte de se perdre.
Ce sont surtout les workshop avec des artistes invités qui ont fait évoluer son travail.
Il se sent particulièrement stimulé par les cours de pré-professionnalisation avec des interventions régulières d’avocat·es et galeristes qui donnent un aperçu concret de ce qui peut l’attendre à sa sortie de l’école.
D’après lui, ce qui forme le plus aux beaux arts ce sont les relations sociales, entre les profs, les étudiant·es, les technicien·nes. La dynamique d’une promo va avoir une grande influence sur tout le monde et la sensation d’être inclus·e ou non socialement, joue beaucoup sur la stimulation à travailler.
Marie-Jeanne, 23 ans, en troisième année à l'ESAD Pyrennées, Ecole Supérieure d'Art et de Design à Tarbes.
Marie-Jeanne s'épanouit pleinement dans cette école dont elle est ravie. Les lieux ainsi que l'équipe enseignante lui conviennent très bien. Pour elle ce n'est pas tant des études qu'un parcours de vie.
Elle nous explique que ce qui lui plait c'est de découvrir des lieux nouveaux, de s'en nourrir et de développer son travail dans des contextes différents, c'est pour ça qu'elle multiplie les stages. En tant qu'artiste elle a le sentiment d'avoir une carte blanche qui lui permet d'aller partout, d'avoir cette liberté totale.
Pour réussir des études en école d'art, il faut s'investir mais aussi être prêt à changer d'école si celle qu'on a d'abord choisie ne nous convient pas. On n'a pas besoin de souffrir pour faire de l'art. Normalement, c'est que du plaisir, des envies.
Anna B, 22 ans, en quatrième année à l'ESBA, Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier.
Nous parle de la révélations qu'a été la découverte qu'elle pouvait se permettre de faire des études d'art.
Elle avait 7 de moyenne en terminale mais quand elle a su qu'elle était prise en prépa elle a arrêté de fumer et elle s'est mise à bosser.
C'est aussi en prépa qu'elle a découvert que l'art ne se réduisait pas à de belles choses bien faites. Elle a peu à peu assumé de considérer l'importance de son engagement politique dans sa création.
Elle pense que c’est un problème si il n’y a que les artistes pour comprendre l’art. L’art devrait être populaire et accessible à tout le monde.
Actuellement elle gagne un peu d'argent en réalisant des fresques et en étant tatoueuse. Elle pense poursuivre de cette façon après ses études.
L'école sera aussi encore une aide car il y a un suivi après les études.
Étant très sociable, elle se fait assez facilement un réseau : il suffit de sortir et de parler avec les gens.
Maëlys, 22 ans, entrée aux Beaux Arts de Pau puis réorientation dans le travail social.
Depuis très jeune j'ai voulu m'orienter vers des études d'art.
Enfant j'ai passé beaucoup de temps à l’hôpital cause d'un lymphome. Je n'avais pas le droit de sortir et c'est là que j'ai commencé à dessiner.
A 16 ans, j'ai voulu suivre des études d'arts appliqués mais il fallait partir à Nîmes et mes parents n'ont pas voulu. J'ai suivi ce que mes parents me conseillaient jusqu'à un BTS qui ne me plaisait pas vraiment, puis j'ai décidé de me réorienter pour faire la prépa Beaux Arts.
C'était la meilleure année de ma vie à tous les niveaux. J'avais beaucoup de mal à lâcher prise au début, et je me comparais avec les autres. Première fois que je me retrouvais avec des gens qui aiment l'art comme moi.
La période des concours a été très difficile avec le travail à réaliser et les oraux à passer en visio. Je voulais rester dans le sud. J'ai passé trois concours et je me suis retrouvée 19 ème sur liste d'attente à Pau, c'était la première fois que je me retrouvais face à un échec dans mes études.
Je me suis mis la pression et je n'y suis pas allé "avec le cœur".
Finalement j'ai été prise à Pau. La première journée à aussi été une autre claque. La pression était mise dès le départ. Et partir de chez moi a été très dur pour moi et mes parents. Je travaillais beaucoup et le rythme était insoutenable.
Mais je n’étais pas vraiment satisfaite de ce que je produisais. Je ne me sentais pas assez libre et les profs me "défonçaient". Je ne suis pas non plus fait d'amis. En rentrant chez moi le soir je pleurais.
J'ai passé les fêtes de noêl avec mes parents et je ne suis jamais retournée à l'école.
Je me suis dit que j'allais trouver un travail puis suivre des études d'histoire de l'art. Mais entretemps j'ai trouvé un service civique dans un centre éducatif pour mineurs isolés étrangers et ça a été une révélation.
Même si on ne continue pas les études d'art après la prépa, ça reste une bonne expérience et une année épanouissante.
Giuseppe, 18 ans, en première année à l'ESAAIX, École Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence.
Quand j'ai eu mon bac, j'étais un peu perdu. Dans ma famille il y avait des personnes dans le domaine de l'art et comme j'ai toujours été créatif, on m'a conseillé de tenter une prépa en d'art.
En prépa, j'ai touché à beaucoup de médiums différents et je me suis demandé ce que j'allais faire de toutes ces découvertes. Tout au long de l'année être avec des gens qui ont une vision particulière m'a beaucoup aidé à m'intéresser à l'art.
Au terme de la prépa j’avais vraiment envie d'exprimer quelque chose et de profiter de tout ce que j'avais appris.
Étudier en art : On ne peut pas dire comment se fait l'art. Étudier en art c'est une invitation à découvrir des outils matériels ou philosophiques pour te permettre de mieux t'exprimer.
J'ai passé beaucoup de temps à réfléchir, sur moi même et le monde qui m'entoure et j'ai trouvé ça incroyable. Jusqu'à théoriser des choses sur la création de l'univers et l'apparition de la conscience.
À Aix, je me retrouve dans un milieu qui est assez nouveau pour moi. On a eu deux semaines pour se rencontrer puis on a été directement lâchés avec beaucoup d'autonomie. Il faut vraiment être motivé à travailler. La prépa m'a bien préparé à ça avec une certaine rigueur que je sais exploiter.
Je suis présent de l'ouverture à la fermeture de l'école pour réfléchir, produire, parler avec les gens et les professeurs.
Ce que je fais en ce début d'année est très nouveau pour moi, je suis dans la découverte, j'emmagasine des compétences avec tous les ateliers très variés auxquels j'ai accès.
L'école dans laquelle je suis n'est peut-être pas faite pour moi.
Les premiers retours des professeurs ont été décevants. Ils demandaient un ensemble de travaux et études préparatoires, selon moi au au détriment de la spontanéité et du rendu tel qu'il me satisfait.
Conseil : Ayez la niaque et produisez.
Emmanuelle, 23 ans, en troisième année à l'ESAD Pyrenees, École supérieure d'art et de design des Pyrénées, à Tarbes.
J'étais inscrite à l'École d'art, et "naturellement" j'ai poursuivi mon parcours à la Prépa, ça s'est fait spontanément.
Je me fais pas de soucis pour mon avenir, c'est une période chouette, ces études, c'est quelque chose d'on t'ai besoin.
Après la prépa j'ai été à Nancy et je me suis orientée vers le design. C'était bien mais je ressentais un manque de liberté et j'ai fait une équivalence pour entrer à l'ESAD et faire de la céramique.
J'ai apprécié de voir plusieurs univers, d'avoir eu ce point de vue du design d'espace.
Mon travail est de l'ordre de la mythologie personnelle, souvenirs, vécu, des choses qui ont besoin d'être extériorisées.
Le matériau argile, avec ses différents états jusqu'à l'épreuve du feu et à la fixation d'une forme se prête bien à mon intention.
Importance des rencontres et discussions avec des personnes qui ont des sensibilités différentes. Dans mon travail il y a aussi le partage et la solidarité, le soutien, l'accompagnement. Être accompagnée et entourée d'autres personnes.
Actuellement, j'ai un emploi dans le domaine culturel au Centre d'art contemporain Le Parvis à Tarbes. J'ai commencé par faire de la médiation culturelle et de la surveillance. Puis j'ai fait des ateliers avec des enfants.
À Annecy, je ne fréquentais pas de centre culturel, il fallait aller à Lyon. Alors que là tout est sur place et l'école est directement impliquée, on a des offres pour aller voir des films d'art et essai, des invitations pour les vernissages.
Je n'ai pas de formation spécifique mais j'ai cherché des solutions et je me suis débrouillée.
Je n'ai pas spécifiquement de métier en vue. Ce sera suivant les occasions. Je voudrais aller jusqu'au master mais je ne mets pas de pression.
Margaux, 20 ans, en deuxième année à l'ESACM, Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Clermont Métropole à Clermont-Ferrand.
En classe de terminale, je prenais des cours de dessin dans une école puis j'ai décidé de faire des études d'art.
Je n'ai pas été prise directement alors j'ai choisi de faire une année de prépa. Après la prépa j'ai passé sept concours et j'en ai eu cinq.
Faire des études d'art : Mon école, je ne la vois pas comme une école qui pousse à apprendre des techniques. Mais plein d'ateliers disponibles et en libre service.
Ce sont des études très belles. On a le temps d'aller chercher en soi, ce qui est très difficile et beau à la fois. D'un certain côté, ça ressemble un peu à du développement personnel. Il y a un mélange entre notre vie, ce qui se passe en nous et notre pratique artistique.
La chose que je fais le plus c'est me questionner, me remettre en question.
J'écris beaucoup. J'écris sur les rêves, projet de broderie sur une couette pour une installation. Je travaille aussi sur l'enfance, la construction des relations avec des bases fragiles.
Mais je vais me réorienter, je ne sais pas si c'est vers une autre école ou si je dois changer de voie.
Des fois ce que je fais me plais mais je n'ai pas l'impression de le faire par passion.
Ou bien on me reproche d'être dans un cadre trop petit, trop cadré du point de vue de ma création. Je me demande si ils ont raison où si c'est bien ma personnalité et ma pratique.
Cet été, un mois de colonie en tant qu'animatrice et j'ai adoré travailler avec des enfants. Je pense qu'un métier de médiation, faire des stages auprès d'enfants pourrait me convenir.
Si je vais jusqu'au DNAP je ne sais pas comment je vais le mettre à profit. Je ne me vois pas être artiste de suite.
Je suis actuellement sur la voie d'un nouveau chemin.
Conseils : La chose la plus importante et la plus difficile c'est de ne pas se comparer. Chaque pratique est unique et intéressante à sa façon.
Diplômé des Beaux arts de Tarbes (DNSEP) avec mention.
Bac scientifique, je m’ennuyais et je dessinais en cours.
Décision de s'orienter vers la prépa beaux-arts.
Faire des études en art : Je n'ai pas l'impression d'avoir vraiment étudié.
Pour mon travail, je ne me fixais pas d'idée définitive, je le prenais comme un jeu et me laissais porter pour aller où il me mènait.
Au niveau de l'enseignement, on a beaucoup de liberté et il faut aller vers les professeurs. Je prenais deux ou trois rendez-vous par mois pour faire le point. Les ateliers hebdomadaires me permettaient de me reconcentrer sur le travail. Mais j'avoue avoir beaucoup travailler au dernier moment à l'approche des bilans.
Ma pratique a été une retranscription de mon quotidien. Travail mêlant l'art et le sport puis en lien avec mes emplois quand j'ai commencé à travailler en parallèle de mes études. Au début dans un fastfood le week-end puis en librairie spécialisée BD les après-midi quand j'étais en cinquième année et ça s'est bien passé.
Le cadre de l'école de Tarbes est plutôt libre et j'ai pu avancer au rythme que je souhaitais. Les différentes années sont mélangées, on peut se retrouver entre étudiants par affinités, ça m'a beaucoup aidé.
J'ai eu une mention "performance" pour mon diplôme, la façon dont je parlais de mon travail avec beaucoup de légèreté et en le rendant accessible a beaucoup plu au jury. Je prenais ma pratique plastique comme un jeu, mais sans que je sois très intéressé.
En première année j'avais essayé d'intégrer la BD dans mes travaux mais ça n'est pas passé auprès des professeurs. Donc j'ai mis le travail de la BD de côté durant tout ce temps. Maintenant que j'ai fini mes études d'art, je me reconcentre sur ce que j'aime vraiment, la BD.
Souvenir marquant : On a eu un atelier peinture d'après modèle dans un musée. Une de mes peintures a été tachée accidentellement d'une tâche rouge par un autre étudiant et j'ai eu un déclic, ce n'était plus juste une "reproduction" de peinture mais c'était autre-chose et je pouvais laisser le hasard jouer un rôle.
Conseil : L'art n'est pas juste dans les musées mais aussi dans la rue, il faut être attentif à son environnement et on peut produire à partir de n'importe quoi.
La suite : Je veux être auteur de BD, actuellement je prépare un dossier éditorial.
YaoYing, 27 ans, en deuxième année en design textile à la HEAR, Haute Ecole des Arts du Rhin à Mulhouse.
Diplômée de management à Taïwan, vient en France pour apprendre la langue puis fait une année de prépa à Carcassonne avant d'intégrer la Haute école des arts du Rhin à Mulhouse.
Pendant la dernière année de licence à Taïwan, désintérêt pour les études de management et décision de prendre un an pour voyager. Découverte de l'ouverture artistique en France.
Mon cadre de vie à Taïwan ne me permettait pas de développer mon expression artistique. Ce qu'on apprend est très classique, alors que je m'intéresse aux formes géométriques et à la performance par exemple.
Avant de commencer mes études d'art en France pour moi l'art c'était juste chercher quelque chose de beau. Ensuite j'ai compris que c'était aussi un moyen d'expression, je travaille à partir de moi et de mon environnement.
Je vais finir ma licence dans mon école. Les trois premières années c'est une période d'expérimentations mais pas nécessairement d’approfondissement, j'aimerais continuer en master pour creuser et trouver ma méthode de travail.
Peut-être que je ferai mon master dans un autre pays européen pour continuer à ouvrir ma vision, m'enrichir de pensées différentes.
Actuellement j'utilise la matière textile pour mon art, beaucoup de formes géométriques, chose débutée à la Prépa et que je continue à développer aussi en lien avec l'architecture.
Conseils : N'ayez pas peur de sortir de votre zone de confort, essayez de rencontrer des gens. On a beaucoup de choses à apprendre dans la vie, il ne faut pas s'arrêter, le monde est grand, garder l'esprit ouvert.
Marin, 23 ans, titulaire d'un brevet des métiers d'art obtenu à Avignon après son année de prépa art à Carcassonne.
Au départ ses parents n'étaient pas confiants dans le fait de le laisser choisir des études d'art. Il est passé par une formation en mécanique sur engins de travaux public mais ces études ne l'ont pas intéressé.
Comme il dessinait tout le temps en classe, ses profs ont fini par convaincre ses parents de la justesse de son choix initial.
Après la prépa art, il ne se sentait pas de poursuivre des études en école des Beaux Arts, avec le sentiment qu'il ne serait pas libre de faire vraiment ce qu'il avait envie de réaliser.
Il a choisi de s'orienter vers un brevet des métiers d'art. C'est une formation qui lui a appris beaucoup de choses d'un point de vue technique et théorique avec les cours d'histoire de l'art.
Mais il n'a pas trouvé de débouchés directement après cette formation et a commencé à faire des petits boulots alimentaires.
Marin nous parle enfin de son projet actuel centré sur le corps féminin et ses courbes, et sa volonté de proposer autre chose qu'un regard sexualisé.
Marie-Amélie, 22 ans, en formation en alternance de designer web.
Bac littéraire, année de césure pour tenter de partir en Australie, bloquée par le Covid, travail en France, concours des beaux arts de Montpellier pendant la période du confinement, non reçue ils m'ont réorientée vers une classe prépa.
Mais après une année en prépa je n'ai eu aucun concours sauf liste d'attente à Marseille.
Décision de partir au Mexique pour prolonger l'été mais rencontre de mon copain et l'école de Marseille m'informe le 4 septembre que je suis finalement prise.
A Marseille, des difficultés de logement et d'intégration, pas d'affinités. C'était trop libre, pas de pédagogie, trop de différences avec la prépa. J'ai passé mon bilan mais je n'ai même pas regardé mes notes et je suis partie.
Recherche d'un travail avant de commencer une alternance dans une formation en ligne de designer web. Formation de un an super intense fournissant un diplôme enregistré au Répertoire National des Certifications Professionnelles.
Actuellement en entreprise avec un esprit start-up, en distanciel et ça se passe bien.
J'étais pas douée avec les ordinateurs avant et maintenant je ne fais que ça.
Mon copain est programmeur et c'est lui qui m'a sensibilisé. Et en jouant aux jeux vidéos (je ne connaissais pas auparavant) j'ai compris que c'était possible et que je pourrais aimer.
Dans ma formation il ya des gens de tous ages et de tous milieux et on peut s'aider. La prépa m'a tout de même apporté beaucoup, avec la sensibilisation aux logiciels et à différentes connaissances artistiques.
Ce cursus art m'a permis de me différentier, en entretien on m'a dit que cette orientation artistique est ce qui a fait pencher la balance en faveur de ma candidature.
Côté création personnelle, je me lance actuellement dans la linogravure, comme moyen d'atteindre un public plus large qu'avec des œuvres uniques.
Mallaury, 22 ans, en quatrième année à l'ESAD Pyrennées, École supérieure d’art et de design à Tarbes.
Je ne me sentais pas à ma place dans les études au collège et lycée sauf dans les cours d'art. Décision de poursuivre dans cette voie.
Faire des études d'art, beaucoup d'introspection, de recherches et beaucoup de joie, c'est tout ce que je voulais faire. Se dévoiler et prendre de l'assurance.
Travail de la céramique, installations, art sonore. Plutôt observatrice, je reproduis et apprends de certaines techniques.
Le covid, periode difficile, grosse coupure, travail de chez soi, privation de moyens par rapport à ce qui aurait été disponible à l'école. Mais le bon côté, a permis de relativiser, de se libérer, les choses étaient plus légères ensuite.
La suite : Le DNSEP et le stress qui l'accompagne, et à la sortie de l'école s'engager dans une association d'artistes pour l'entraide et les conseils, pour débuter.
Conseils concernant les études d'art : Il faut essayer, c'est une bonne expérience.
Une remarque : J'ai pu intégrer l'école sans le bac.
Charlotte, 20 ans, en deuxième année à l'ESAPB, Ecole Supérieure d'Art Pays Basque.
Première année et début de deuxième année avec des bilans qui se sont bien passés.
Mais quelques problèmes à l'école, j'ai voulu partir à Nancy pour la deuxième année, j'ai été acceptée mais finalement j'ai renoncé et je le regrette.
A huit ans, j'ai vu une exposition de Rodin, fascinée, il y a eu un déclic déjà à cette époque.
Faire des études d'art, c'est vaste, difficile à définir. Il y a un grand panel de débouchés, on se sais pas quoi choisir, c'est assommant. Mais chacun à sa vision.
A la prépa, j'ai eu une révélation pour la gravure, besoin d'un rapport au toucher, au matériel.
Rapport à l'intime, petits formats, dans ma bulle. Je m'appuie sur ce que j'ai vu et vécu.
Au lycée, en S, en échec scolaire, mais à la prépa j'ai pu m'épanouir, tout le monde était très ouvert, un espace de respiration entourée de personnes qui comprennent et aiment la même chose que moi, qui sont concernées.
Je suis assez timide, mais le conseil : il faut s'assumer à 100%, se lancer, risquer de louper. Les hésitations, c'est pas bon.
Des limites dans l'école avec la difficulté d’accéder à certaines activités comme la gravure. Mais aussi un blocage personnel suite au projet final réalisé à la Prépa qui a été une grande satisfaction. Depuis, une sorte de page blanche et la crainte de ne pas retrouver la même satisfaction.
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Aïda, 24 ans, en cinquième année à l'ISBA, Institut Supérieur ds Beaux Arts à Besançon.
Parcours scolaire très difficile avant la prépa sans savoir quoi faire mais volonté de se diriger vers de l'artistique.
Je n'ai pas le bac mais la prépa m'a permis d'avoir un bon bagage et d'être acceptée à Besançon. Toutes les écoles ne le permettent pas, il faut se renseigner.
Fierté d'obtenir la licence avec les félicitations.
Pour valider le master obligation d'avoir une expérience à l'étranger. Départ 6 mois en Erasmus. Choix de Valence en Espagne pour ses pôles sérigraphie et typographie, mais qui s'est révélé une mauvaise expérience, pas bien accueillie, pas de bons contacts et enseignement trop scolaire, plus une FAC qu'une école d'art.
Les études d'art : au-delà de l'apprentissage d'un savoir faire, se connaître soi, ouverture d'esprit, boost de curiosité et d'intérêt pour tout genre de sujets.
Il faut se motiver soi même, donc savoir se prendre en main.
Actuellement je m'amuse avec le feu, tableaux brûlés, contrôler l’incontrôlable, jeux de mot entendus, art conceptuel, esprit de la collection.
Conseils : Importance de faire une prépa pour avoir un bon bagage avant d'entrer en école d'art. Le temps passe très vite, c'est mieux d'avoir un premier élan, de la matière pour démarrer.
Après l'école : Objectif être artiste, avoir une galerie, mais aussi faire une formation d'artificier, un artisanat que j'apprécie et qui a un sens dans mon travail.
Nicolas, 30 ans, designer
Parcours : BEP, Bac Pro, BTS en conception de produits industriels. Mais la perspective du travail dans un bureau ne m'intéresse pas.
Une année sabbatique pour faire le point avant de choisir la prépa.
J'étais le plus vieux de la prépa et je voulais rapidement travailler, j'ai mis de côté les études en école supérieure d'art pour choisir de faire ma licence à l'Institut Supérieur Couleur Image Design (ISCID) à Montauban.
Suite à quoi, recherche de travail à Toulouse, entretiens en visio infructueux pendant 4 mois puis un dernier entretien qui m'a permis d'entrer dans mon entreprise actuelle.
Période d'essai et formé par un concepteur lumière qui m'a transmis ses connaissances avant de partir à la retraite.
Je suis designer et chargé d'affaire. Je gère le projet de A à Z pour des marchés publics : réunions, dessin des luminaires, entretiens avec l'architecte, prototypes, finitions, avant envoi à l'atelier pour la production et enfin la livraison et l'installation.
Je suis assez libre dans mon emploi et je tiens à donner ma pâte aux projets.
Ce qui m'a ouvert l'esprit c'est la prépa, avec l'histoire de l'art, la musique, le son, la découverte de films que je n'aurais jamais cherché à voir.
Quand je suis rentré à la prépa, j'avais déjà une idée fixe : rentrer en école de design. Mais la prépa peut apporter une ouverture, et ça nous laisse l'opportunité de choisir.
Personnellement, je retiens surtout l'histoire de l'art et la culture que je n'aurais jamais eue ailleurs dans ce laps de temps, ça m'a apporté beaucoup.