
Maëlys, 22 ans, entrée aux Beaux Arts de Pau puis réorientation dans le travail social.
Depuis très jeune j'ai voulu m'orienter vers des études d'art.
Enfant j'ai passé beaucoup de temps à l’hôpital cause d'un lymphome. Je n'avais pas le droit de sortir et c'est là que j'ai commencé à dessiner.
A 16 ans, j'ai voulu suivre des études d'arts appliqués mais il fallait partir à Nîmes et mes parents n'ont pas voulu. J'ai suivi ce que mes parents me conseillaient jusqu'à un BTS qui ne me plaisait pas vraiment, puis j'ai décidé de me réorienter pour faire la prépa Beaux Arts.
C'était la meilleure année de ma vie à tous les niveaux. J'avais beaucoup de mal à lâcher prise au début, et je me comparais avec les autres. Première fois que je me retrouvais avec des gens qui aiment l'art comme moi.
La période des concours a été très difficile avec le travail à réaliser et les oraux à passer en visio. Je voulais rester dans le sud. J'ai passé trois concours et je me suis retrouvée 19 ème sur liste d'attente à Pau, c'était la première fois que je me retrouvais face à un échec dans mes études.
Je me suis mis la pression et je n'y suis pas allé "avec le cœur".
Finalement j'ai été prise à Pau. La première journée à aussi été une autre claque. La pression était mise dès le départ. Et partir de chez moi a été très dur pour moi et mes parents. Je travaillais beaucoup et le rythme était insoutenable.
Mais je n’étais pas vraiment satisfaite de ce que je produisais. Je ne me sentais pas assez libre et les profs me "défonçaient". Je ne suis pas non plus fait d'amis. En rentrant chez moi le soir je pleurais.
J'ai passé les fêtes de noêl avec mes parents et je ne suis jamais retournée à l'école.
Je me suis dit que j'allais trouver un travail puis suivre des études d'histoire de l'art. Mais entretemps j'ai trouvé un service civique dans un centre éducatif pour mineurs isolés étrangers et ça a été une révélation.
Même si on ne continue pas les études d'art après la prépa, ça reste une bonne expérience et une année épanouissante.