Jacques-Louis David (1748–1825)
Académie dite "Le corps d'Hector", 1778
Huile sur toile , 124 cm x 172,5 cm
Musée Fabre, Montpellier
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rançois Boucher (1703-1770)
Leda et le cygne,vers 1740
Huile sur toile, 60x74 cm
Collection particulière
Depuis l'Antiquité, les représentations hésitent entre Leda Debout (Leonard de Vinci, Veronèse, Gustave Moreau, et de nombreux autres) et les Leda Couchés, les plus modernes, et les plus osées tombant facilement à la renverse dans une panique de mouvements d'ailes et de pattes de cygnes comme celles de Pier Paul Rubens, Theodore Jericho, j'en passe et des meilleurs et surtout François Boucher.
Alors lui non seulement il n'y va pas avec le dos de la cuillère mais il se démarque notablement de ses petits camarades
dans la représentation de la chose et c'est d'ailleurs ce qui lui vaut ce podcast.
Boucher peignit d'ailleurs plusieurs versions de Leda et le cygne toute aussi osées et postérieures si je peux dire que celle ci. L'un en d'environ 1750, actuellement conservée au Musée National de Stockholm, en Suède. et une autre version copie de celle ci se trouve au County Museum of Art de Los Angeles.
La version que nous voyons a fait longtemps l’objet d’une polémique d’attribution tant il est vrai qu’elle ne correspond pas au traitement habituel de François Boucher, moins exposant, moins direct, plus subtil en un mot.
On sait cependant qu’il lui est arrivé de peindre aussi ce genre de sujet pour des cabinets particuliers.
Boucher réussit l'exploit d'être un sommet de la peinture érotique pour ne pas dire libertine française du 18e siècle et ceci sans sans qu'il y ait le moindre contact entre l'animal et cette pauvre Leda.
C'est fortiche !
Que voit-on ? Ben ... oui bon... tout le monde connait. Un sexe féminin donc. Une motte comme on disait à l'époque du peintre, d'où la drôle de tête du Roy lorsque on lui présenta pour la première fois une madame de la Motte. Jamais avare d'un bon mot, il aurait dit : "Cousine de monsieur de la verge je suppose ?" .
Bref : une motte donc, fort élégamment peinte d'ailleurs quoi que fort épilée, découverte par Leda dans un geste d'abandon et somme toute, offerte à la concupiscence du cygne.
Celui-ci, dans une attitude de prédateur, ailes déjà déployées ne saute pas sur sa proie comme c'est le cas dans toutes les autres toiles dans une grand froufrou d'ailes, mais se contente d'observer, avec ses yeux posés au bout de son long cou (très long cou) à l'abri de son bec rouge.
Le symbole est clair donc, on ne va pas le détailler ici si ne n'est pour signaler que l'engin, bec et cou tendu s'apprête à pénétrer d'un instant à l'autre dans la dite motte découverte.
C'est évidemment beaucoup plus fort que n'importe quel ébas à base de plumes et de pattes de poulets palmées posées sur des chairs blanches! Pour qui ignorerait ce que ce cygne, animal élégant certes mais terriblement agressif, fait là, le cou tendu et le bec insolemment posé sur la duchesse brisée de madame de la motte.
Voici un petit résumé succin. Dans la mythologie grecque, on y revient toujours à un moment ou à un autre en peinture : Léda (la citoyenne ci devant allongée)est une reine, épouse du roi déchu de Sparte, Tyndare que ce coquin de Zeus (Jupiter chez les romains) tente de séduire sans y parvenir.
Si le dieu des dieux qui a tout pouvoir n'y parvient pas, c'est parce que s'il se prend un double rateau : d'une part du côté de sa femme Hera (Junon chez les romains), qui ne supporte pas qu'il aille voir ailleurs si elle n'y est pas, et de l'autre de la part de Leda, qui mignonnette, tient à rester fidèle à son mari déchu. C'est rare, notons le !
De quoi décupler les ardeurs libidineuses de Zeus qui tout d'un coup a une idée lumineuse : profiter de que Leda apprécie de voir les cygnes glisser sur les étangs, pour prendre l'apparence de l'un d'entre eux et la séduire sans mal.
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François Xavier Fabre (1766–1828)
Académie masculine,
Dessin à l'encre sur papier
Musée Fabre, Montpellier
La question qui se pose, à force de dissimuler les zigounettes derrière des bouts de tissus des ramures ou des feuilles de vignes, est de savoir si les grands maitres du 19 e siècle - et nul ne doute de François Xavier Fabre fut un des plus grands - savaient encore peindre des sexes d'hommes ?
On peut se le demander à la vue de ce dessin en particulier qui est censé présenter un nu masculin pour peu que le nombre d'or de Léonard de Vinci et les proportions Vitruviennnes aient été encore en vigueur d'actualité ou que l'on ait définitivement opté pour des proportions plutôt proches de celles d'un organe asinien ou éléphantesque ...
A décharge du peintre, on peut dire qu'il ne s'agit guère que d'une esquisse. Pourtant chez un artiste aussi "classique" que Fabre, dont le pureté du dessin l'a toujours rapproché de son maitre Jacques Louis David et de la grande tradition française, tout écart ne peut pas être le fruit du hasard. On le voit bien c'est la seule partie de son corps qui n'ait pas été réellement dessinée, mais à peine effleurée, d'un crayon timide et peu convaincu.
Que nous dite cette hésitation ? Est elle la seule présente dans ce dessin. Ne pouvant s'agir d'une faiblesse technique chez un maitre aussi exigent que Fabre, Qu'est ce que cela signifie ?
Eh bien il se pourrait bien que ce nu d 'homme n'en soit pas un ou plutôt ait hésité a en être un et que malgré la maitrise de l'artiste il garde trace de cette hésitation. Un repentir en déroulement en quelque sorte.
Le spectateur averti de mes podcasts a déjà noté la position et les formes ambigus du personnage ici représenté et qu'il s'est déjà posé la question de savoir si s'agissait d'un homme ou d'une femme... ben ... on ne sait pas trop. D'un homme certes si l'on en juge par l'appendice esquissé bien que les formes du corps dans leur ensemble clame le contraire. En effet La hanche presque callipyge, le sein gauche plus féminin que masculin, le ventre très arrondi et si peu musclé... Le visage même qui n'eut été l'embryon de moustache esquissée (là aussi) pourrait être celui d'une jeune fille. Seules parties résolument masculine de cecorps ambigüe : les mains, les pieds, les biceps et les muscles des cuisses comme si il avaient été ajoutés in extremis ou transformés à partir d'un existant féminin..
Pour un artiste qui obtient ses premiers succès dès l'âge de 19 ans aux Ecoles de Dessin de la société des beayx arts de Montpellier, et pour ce lauréat du prix de Rome de 1787 avec "Nabuchodonosor fait tuer les enfants de Sédécias sous les yeux de leur père" - toujours ses titres de tableaux qui se prennent pour des romans- il ne peut s'agir d'un hasard.
A Florence ou il fit la majeure partie de sa carrière,il était devenu le portraitiste mondain le plus célèbre et le plus recherché n'hésitant jamais à donner de ses modèles, des images agréables, discrètement flatteuses, plutôt réalistes mais n'hésitant pas à améliorer cette réalité en les présentant tout de même sous un jour où elles étaient au mieux de leurs avantages. Il suivait ainsi de façon on ne peut plus traditionnelle la conception du portrait mondain de son époque, genre dans lequel il excella.
Le portait de comtesse d'Albany dernière descendante des Stuart, qui fit la carrière du peintre à Florence et ailleurs, en est l'exemple même. Et l'on se prend à songer en la regardant que François Xavier Fabre avait bien du talent pour arranger ainsi de façon aussi amen, les traits plutôt revêches de cette dame qu'il a su admirablement conservés sous la grosse charlotte bouillonnée de la dite dame, tout en les transformant en d'aimable traits de caractère d'une grande authenticité, cernes compris.
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Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
Portrait de Bonaparte, Premier Consul, 1803
Château de Versailles
Joli portrait mais vilaine posture.
Si l'on croit l'abbé Jean Baptiste de la Salle, maitre des élégances de son temps : «Il est assez courant et recommandé de poser le bras droit sur la poitrine ou sur l'estomac, en mettant la main dans l'ouverture de la veste, à cet endroit, et de laisser tomber la gauche en pliant le coude. En général, il faut tenir les bras dans une situation qui soit honnête et décente.»
La main dans le gilet fut donc une posture honnête et décente que Napoléon Bonaparte adopta lui aussi mais ce n'est pas celle qu'on lui voit sur ce portrait.
Plusieurs autres postures d'ailleurs précéderont celles de la main dans le gilet.
En 1789, l'année de la Revolution française, Bonaparte a 19 ans et il est lieutenant d'artillerie. Sur une sculpture d'un certain Guillaume datant de cette époque, on le voit avec la main derrière le dos, posture jugée très indécente par l'abbé. On lui pardonne il n'avait que 19 ans ! Pendant la campagne d'Egypte, devenu général, Bonaparte ne jure que par la main posée sur son grand sabre qu'il brandit au clair ou garde au repos.
Le portait de Greuze que nous avons sous les yeux le représente un peu plus tard encore, en 1799, à l'âge de 29 ans, dans les atours sur brodés d'or fin du Premier consul, un tabouret curule à ses pieds mais un trône déjà tout prêt à l'accueillir, à sa droite.
La posture, avec ce déhanchement plutôt inhabituel chez un militaire, est singulière. On y voit une main droite négligemment posée, retournée, sur la hanche, alors que la main gauche s'alanguit pour se poser du bout des doigts, dans un mouvement très molle, sur une table. Et puis surtout il y a cette jambe droite légèrement repliée sur l'autre dans un geste de vierge semi-effarouchée, un peu de travers dans ses bottines gansées d'or et ornée d'un pompon.
Bref une attitude évoquant plus celle d'Albin dans la Cage aux Folles que celle de César devant le Sénat romain.
Un portrait très différent de celui d'Ingres, de la même époque pourtant, qui montre un premier consul très décidé et avec, déjà, la main coincé dans son gilet.
Alors que s'est il donc passer ici ? Un égarement de jeunesse malencontreusement saisi par Greuze dont c'est un dernier tableau ? Un coming out soudain montrant le vrai visage du Premier consul ? Eh bien pas du tout. Rien de tout cela si ce n'est l'influence déterminant de Cambacérés, le communiquant favori de Bonaparte comme on dirait aujourd'hui du coté des palais.
C'est bien lui, Jean-Jacques Regis de Cambacérès, alors deuxième Consul, qui tout droit sorti de l'ancien Régime avec sa tête toujours sur les épaules (eh oui il y en eut tout de même quelques uns), aurait recommandé à son petit camarade de jeu (dans le consulat s'entend) cette posture pour le moins relaxe.
Si Cambacérès souhaita que l'on montre ainsi son co-consul et néanmoins maitre à l'aube sa fulgurante carrière, c'était déjà sans doute pour un raison politique précise, en l'occurrence pour adoucir l'image du brillant général au sabre facile et un rien sanguinaire que la campagne d'Egypte venait de laisser. Un message du genre : "ce garçon a tous les talents non seulement c'est un général conquérant mais voyez quel homme doux, affable et détendu il peut être. Sans parler de sa beauté physique à celle de l'antique uniquement comparable !"
Un nouvel Aelxandre Le Grand en somme !
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Léon Bakst (1866-1924)
Nijinsky à la plage,1909
Collection privée
Vaslav Nijinsky (1889-1950), surnommé le « Dieu de la danse » et le véritable inventeur de la danse moderne, apparait ici presque nu, à peine recouvert d’une linge rouge attaché très haut sur la taille juste au-dessous du nombril. Cette quasi nudité d’un esthétisme presque maladif, dévoile des cuisses d’athlètes et un corps très long, idéalisé par le peintre …beaucoup plus long et effilé que ce qu’il ne parait sur la plupart des photos de son temps.
Nijinsky forgea sa fabuleuse légende en à peine 10 années. Entre 1909 et 1919 exactement. En effet il ne dansa plus jamais après 1919 et arrêta toute activité à l’âge de 30 ans. C’est précisément en 1909 que nous le voyons ici, à l’âge de 20 ans , l’année où fut créé le premier ballet qu’ il dansa, Cléopatre dans une chorégraphie de Michel Fokine.
Dix ans et à peine 20 ballets, sans mauvais jeux de mots, pour devenir un mythe avec Schérazade, Le Talisman, Carnaval, Petrouchka, l’Oiseau de Feu et Le Spectre de la Rose en 1911
Il y a aussi Le Dieu Bleu ou il incarne Krsihna, Daphnis et Chloé puis sur ses propres chorégraphies "L’après midi d’un faune" en 1912 , "Jeux" en 1913, le fabuleux "Sacre du Printemps" la même année.
Amant de l'impresario Serge de Diaghilev, le créateur des Ballets Russes, qui le révéla comme Le plus grand danseur de son temps, il se fâcha à mort avec lui après avoir épousé la danseuse hongroise Romola de Pulszky dont il aura une fille Tamara.
Il fit quelques tournées dont deux mémorables en Amérique du Sud et en Amérique du Nord en pleine Premiere guerre mondiale, puis plus rien …. jusqu’à sa mort en 1950 à Londres.
Plus de 40 années de silence et d’immobilisme du à la maladie qui rongeait le génial danseur et qui se révéla peu à peu dès l ’âge de 23 ou 24 ans à petits coups d'hallucinations d’abord avant qu’en 1919, un célèbre psychiatre zurichois d’alors ne lui diagnostique une » schizophrénie catatonique ». Cette maladie caractérisée par une perturbation psychomotrice importante, s’exprime par une immobilité soudaine et inattendue, des singularités de mouvements volontaires, des maintiens de positions rigides, des moments d’activité frénétique et saccadées, l’imitation répétitive et obsessionnel des mêmes mouvements, bref tous symptômes dans lesquels certains spécialistes n’hésitent pas à voir la source même de l’art de Nijinsky, l’inspiration majeure de son style moderniste et saccadé qui atteint son apogée dans le Sacre du Printemps par exemple qui provoque un scandale mémorable
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Philip Reinagle (1748–1833)
Portrait de Joseph Burowlaski, nain de cour, dit Joujou, à l'âge de 42 ans
Collection privée.
Le destin du célèbre nain de cour Joujou, Joseph Burowlaski de son vrai nom est tout simplement hors du commun.
Né en 1739 dans une famille de petits aristocrates polonais, Joseph a cinq frères et sœurs, dont deux lilliputiens comme lui mais un autre frère plutôt très grand puisqu'il qui atteindra la taille de1m91.
Mesurant à la naissance un peu plus d'une vingtaine de centimètres, Joseph en atteindra 50 cm à l'âge de 9 ans puis 99 a l'âge de 30 ans fixant ainsi sa hauteur définitive qu'il gardera jusqu'à mort à l'âge très avancé de 97ans.
Parfaitement proportionné, n'ayant aucune difformité, il est fort probable que Joseh il est fort probable que Joseph ait été un nain hypophysaire c'est a dire atteint d'un déséquilibre hormonale et non pas un nain atteint d'achondroplasie une malformation osseuse, si bien physiquement, il ne vieillira quasiment pas.
Après la mort brutale de son mari, la mère, de Joseph réduite à une misère extrêmement ne peut plus assumer la charge de ses enfants et décide de vendre, ni plus ni moins, le plis intelligent et le plus étonnant, Joseph. A l'âge de 9 ans, il joue déjà fort bien du violon, se montre doué pour les lettres et sait même tenir une conversation, ce qui n'était pas donné a tous les noms, généralement assez idiots, cruels à qui l'on ne demandait que d'être grotesque et de faire rire. Joseph lui, n'était rien de tout cela, mais il avait tout du vrai petit singe de foire, comme le disait sa mère.
C'est une riche veuve obèse et un peu perverse qui va l'acheter pour quelques pièces d'or, se vantant d'avoir fait la meilleur acquisition de sa vie.
Il s'agit de la starostine de Carolitz, veuve de l'un des gouverneurs (le staroste) les plus puissants de Pologne et en mal de compagnie. Immédiatement elle rebaptise Joseph « Joujou ». Ce qui en dit assez long sur l'usage qu'elle en g-fit.
Il ne sait encore ni lire ni écrire mais il sait bien manier l’art de la conversation, pose des questions saugrenues et attend les réponses et opine du chef comme une vraie personne. La Starostine s'entiche de lui comme d'une petite poupée (il mesure alors 50 cm) qu'elle habille, maquille, nomme son « merveilleux bibelot » et surtout tripote de partout, la grosse cochonne, en se pâmant comme le raconta Joujou plus tard dans ses mémoires, étrangement d'aise dès lors qu'elle malaxait ses petites boulettes "
Je cite bien entendu
Sentant qu'il valait mieux se diversifier et ne pas tout miser sur la boulette, Joujou, appris en cachette à lire et à écrire le français, coincé dans un placard sombre avec le précepteur de la starostine qui était aussi porté sur la boulette.
Devenu de plus en plus cultivé, bien que de plus en plus violé aussi, il fit peu à peu mes délices du salon de la grosse dame où l'on venait de loin juste pour l'entendre lire et parler avec lui.
La Starostine en tira tout le profit politique qu'elle put, jusqu’au jour où elle se dénicha un second mari et tomba enceinte. Dès lors elle ne voulut plus de joujou, craignant donner naissance à un nain, obéissant en cela à une superstition tenace qui prétendait qu'une femme enceinte qui regardait un nain, engendrerait un nain.
Ne parlons d'une dame qui les tripotait !
C'estl’une de ses amies, la comtesse Humiecka, qui récupéra Joujou et le conduisit dans son domaine de Rychty en Podolie. Moins portée sur la boulette que la starostine et son personnel, la comtesse devint non seulement la protectrice de Joujou mais aussi son mentor. Elle lui fit confectionner des vêtements de luxe, lui donna des leçons de maintien et développa ses capacités intellectuelles et artistiques. Véritable petit prodige, il assimilait tout, dansait à merveille, savait parler quatre langues et surtout, se révélait un extraordinaire violoniste.
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TOM OF FINLAND (1920-1991)
Portrait of Eric, 1985
Tom of Finland Foundation, Los Angeles,
Tom of Finland, ou TOF pour les intimes, de son vrai nom Touko Valio Laaksonen, est un dessinateur et peintre finlandais, qui a, comme aime à l’écrire Wikepedia, je cite « durablement influencé la culture gay par ses représentations fantasmatiques et fétichistes d'hommes » .
C’est en effet le moins que l’on puisse dire ! devant ses braguettes gonflées comme des chambres air de 5 tonnes et ses musculatures exacerbés, à faire pâlir les dieux de l’Olympe ou plutôt du Whallala d’ailleurs !
Ce style qu’il se découvre, sur le front en pleine seconde guerre mondiale et qu’il qualifie « de style dépravé » qu’il n’ose alros montrer a personne va pourtant ouvrir grande la porte du genre homo- érotique au Robert Mapplethorpe et autres Bruce Weber, qui lui succèderont dans l’apologie de l’hypervirilité
De quoi s ‘agit il ? Comme on peut le voir, de représentations de "superhommes", tout de cuir vêtu, avec des organes génitaux la plupart du temps surdimensionnés et proéminents, et des crânes tout petits et casquettés à la mode de Munich, saisis dans des positions explicites.
Mais malgré ce que l'on pourrait croire, ces hommes à la virilité exacerbée ne sont en rien les résultantes d'une « vision masculiniste toxique » comme Tom s’en accusa lui-même au début de sa carrière alors qu’il était rongé par une culpabilité sexuelle sinon incommensurable du moins certaine.
Le but de Tom of Finland, était en réalité de défier, avec beaucoup de sincérité, une société qui bannissait ces représentations virile de l'homosexualité masculine pour leur préférer les représentations d’hommes efféminés et maniérés, ce que l’on définissait alors sous le vocable de « folles ».
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0dilon Redon ( 1840-1916)
La coquille,
Pastel sur papier, 1912
Musée d’Orsay Paris
Odilon Redon na pas peint que des fleurs. Il a peint aussi ce coquillage et qui éclaire d’ailleurs de façon particulière ou en tout cas differente la façon de regarder ces tableaux de fleurs, seules ou en bouquet.
Que voit on ? sur un fond sombre comme s'il s'agissait d'un fond marin à forte dominante de teintes de terre, un coquillage précisément dessiné, présente au spectateur sa conque lumineuse qu'aucune lumière extérieure pourtant ne vient éclairer, comme si la coquille portait en elle cette lumière.
A droite du tableau deux autres petits coquillages gisent sur le fond et dans l'ombre.
La Coquille, exécutée au pastel en 1912, figure au nombre des plus célèbres toiles du peintre. Le symbole érotique qu’elle contient n’échappa à personne et l'oeuvre resta jusqu'en 1982, dans la collection de Mme Arï Redon.
En 1984, elle fut acceptée par l'Etat à titre de legs de Mme Arï Redon en exécution des volontés de son mari, fils de l'artiste.
En 1984 elle fut attribuée au musée d’Orsay mais… elle n’est pas souvent pas présentée au public, il faut bien le dire..
Cette « Coquille » a été inspirée par un véritable coquillage rapporté des Seychelles, par un de ses amis, l’écrivain réunionnais Ary Leblond. Beaucoup de spécialistes voient en cette toile la représentation de la Naissance de Vénus.
Tamara de Lempicka (1894-1980)
Nu masculin
Huile sur toile, 1924,
Collection privée
C’est bien connu, Tamara de Lempicka n’a pas peint beaucoup de nus masculins… un seul en réalité - celui que nous voyons pour être précis. On peut porter le nombre à deux en y ajoutant éventuellement son dessin de 1929 « nu masculin assis ». voir à 3 en y ajoutant un timide nu de dos et la fesse très molle, daté de 1920, le premier dans l’ordre chronologique et qui évite ainsi par l’angle choisi, d’aborder le sujet qui fâche.
Ponctuation sonore
Car la particularité de ces 3 nus masculins est de cacher ostentoirement, si l’on me permet cet oxymore, les organes génitaux.
Ponctuation sonore
C’est très net dans son dessin de 1929 où l’on a l’impression qu’il a été arraché, c’est un un peu plus dissimulé sur cette toile où le personnage a bien une ébauche d‘organe sexuel mais sournoisement tapie dans une ombre propice… Evidemment.
Ponctuation sonore
Sans aller chercher trente six mille explications psychanalytiques, pour expliquer cette picturale castration, il suffit de se souvenir que Tamara de Lempicka, était ouvertement bisexuelle avec un nette penchant vers les dames, ses relations avec l’écrivaine Colette ou la chanteuse de cabaret Suzy Solidor ayant défrayé la chronique parisienne à l’époque où elle vivait à Paris au no 7 de la rue Méchain, dans un atelier conçu par l'architecte Robert Mallet-Stevens. ...
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LES TABLEAUX QUI PARLENT
Une série de podcasts par Francis Rousseau
MAN RAY (1890-1976)
Portrait en pied de Barbette, 1926
Musée national d'art moderne, Paris
C’est à la demande de Jean Cocteau que Man Ray réalisa cette photographie de Barbette en 1923, pour illustrer un article publié trois années plus tard seulement en 1926 dans la Nouvelle Revue française, mais qui finalement fut édité sans les images, jugées trop choquantes.
Cette photo dut attendre en réalité plus de 50 ans avant d’être réellement publiée. Elle le sera pour la première fois en 1980, dans l’ouvrage de Jacques Damase Le Numéro Barbette, conservé à la Bibliothèque Kandinsky , qui reprend le texte de Cocteau publié dans la NRF mais avec, cette fois, les sulfureuses photos inédites de Man Ray qui, n ‘étaient pas les premières photos sulfureuses qu’il avait faites.
Mais qui était Barbette ?
Pour le savoir écoutez ce podcast
acques Reattu (1760-1833)
Etude de nu masculin
Musée Réattu, Arles,
Qui était Jacques Réattu, l’homme qui peignait des hommes nus et auquel tout un Musée est consacré dans la ville d’Arles ? Oui qui ? Un drôle de zig ? Un sacré opportuniste en tout cas.…
Le personnages présenté (Argos) sur ce dessin préparatoire est Argos « Panoptès » (c'est-à-dire " celui qui voit tout ") car il avait cent yeux, répartis sur toute la tête, ou même sur tout le corps selon certains auteurs. Il y en aurait eu cinquante qui dormaient en permanence et cinquante qui veillaient en permanence, de sorte qu'il était impossible de tromper sa vigilance.
Une sorte de super camera de surveillance olympienne. Ne pas confondre avec Argos tout court qui désigne le chien d’Ulysse. Rien que de très banal dans la panoplie des dieux, dont les querelles perpétuelles et les histoires compliquées tentent ainsi toujours d’expliquer de façon onirique aux humains les prodiges de de la nature qu’ils se font un plaisir et un devoir d’incarner pour mieux faire comprendre comment marche l’amour et toutes ces choses là.
Cette étude se situe au moment où Zeus ou Jupiter (chez les romains) ait envoyé Hermès jouer de la flûte de pan pour charmer et endormir Argos aux fins de le tuer en lui tranchant la tête, pour tromper sa vigilance et délivrer ainsi Io qu’il gardait à la demande d’Hera.
Bref ..une histoire de babysitting qui a mal tourné en somme !
Pour en savoir plus écoutez le podcast.....
Leonardo da Vinci (1452-1519)
El uomo vitruviano
L’Homme vitruvien 1490
Gallerie dell'Accademia, Venezia
Si le dessin de Léonard de Vinci, » l'homme de Vitruve », est si célèbre, ce n’est pas parce qu’il y a deux hommes imbriqués dont on se demande bien c e que celui qui est derrière - dont on ne voit ni la tête ni le corps - fait à celui qui est devant l’un (non je plaisante ! ).
Ce dessin est surtout célèbre parce qu’ il illustre la volonté de définir un homme idéal. Cela signifie-t il qu’il faut deux hommes pour faire un homme Idéal ? Ah petit coquinou va ! Je vois qu’on est d’humeur badine avec les chef d’oeuvre aujourd’hui…. et bien non ! La position des bras et des jambes de l'homme dans deux positions différentes et néanmoins superposées symbolise simplement la dualité de l'existence humaine, prise entre le matériel et le spirituel et soulève un certain nombre de questions sur la place de l’humain dans l'univers et sa compréhension de lui même.
Masi il y a plus… eh oui il a toujours plus chez Leonardo … Les proportions de cet homme qui s'inscrit à la fois dans un cercle et un carré, en respectant le rapport du nombre d'or ( je rappelle1,6180 ect) constituerait rien de moins qu’une allégorie géométrique de I’lnter connexion entre l'homme et l'univers entier.
On est bien loin du camarade de jeu qui joue à cache cache derrière de popotin de son copain !
En réalité, Léonard de Vinci a utilisé cette œuvre pour démontrer que les principes de l'architecture et plus loins de l’architecture des sphères et donc d’ l’univers et l'anatomie humaine sont interconnectés.. il suggère ainsi que l'univers est construit sur des principes communs, à ceux du corps humains.
L'idée que l'homme est l’exacte réduction d’un l'univers plus vaste, où chaque élément du corps reflète des aspects et des modes de fonctionnement de l'univers entier, n’ est pas concept philosophique nouveau (Pythagore et Platon en sont les pères ) mais c’est la première fois qu’il trouve écho dans une œuvre d’art.
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Auguste Renoir (1841-1919)
Baigneuse assise s’essuyant une jambe, 1914
Huile sur toile 41 cm x 56 cm
Musée de l'Orangerie
Elle n’est pas anorexique c’est sûr !
Ponctuation sonore
Elle n’est pas obèse non plus aurait dit Renoir…..
Eh bien si justement elle l’est, au regard des critères médicaux modernes en tout cas et des diktats des empereurs et impératrices de la mode qui ne jurent que par la maigreur. Mais si, mais si.
De nos jours, même les reines doivent être maigres… maigrissimes même. Certaines y parviennent très bien d’ailleurs, d’autres moins mais en tout cas, « perdre du poids » est non seulement devenu un but mais surtout, hélas, un devoir…presque patriotique !
Alors que pour Renoir, ces nues féminins aux formes généreuses célébraient la féminité, la joie et la beauté dans la grande tradition stylistique de celle de François Boucher ou d’Honoré Fragonard par exemple
Renoir a ainsi peint plusieurs baigneuses assises et dans différentes position, de dos, de face, de trois quart, sur un rocher, ou sur l’herbe ou sur les berges d’une rivière, avec un chapeau de paille, sans chapeau de paille, avec serviette de bains ou sans serviette, s’essuyant les bras, le dos, les jambes ou autre chose. Ici ce sont les jambes ou autre chose
Cette toile constitue le nu le plus tardif de Renoir de la collection du musée de l’Orangerie. Le marchand et collectionneur Paul Guillaume en fait l’acquisition dès 1924, cinq ans seulement après la mort du peintre. Entre temps, il avait appartenu au grand galeriste parisien Paul Rosenberg (1881-1959).
Le sujet de la toile ressemble à l’une des toiles les plus précoces de Renoir de la collection intitulée « Femme nue dans un paysage », datée de 1883. C’est en effet un sujet sur lequel Renoir n’a cessé de revenir tout a long de sa carrière. Il aimait les femmes ce n’est pas un secret
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Paul Cézanne (1839-1906)
Le baigneur
Huile sur toile
The Museum of Modern Art, New York
Ce baigneur solitaire fait partie d’une série de plusieurs toiles représentant des baigneurs, que Cézanne peignit au tournant du 20 siècle, époque où les bains de mer ou de rivière et les activités de plein air étaient en plein essor.
Mais en réalité baigneurs et baigneuses n'ont jamais cessé d’être représenté en peinture depuis l’antiquité et ceci même au moyen âge et sous la Renaissance. Ce qui est nouveau dans cette représentation ce n’est pas tellement le sujet mais la personnalité du sujet. En effet il ne s’agit ni d’un dieu, ni d’un héros mythologique ni d’un roi mais de monsieur tout le monde...incitant par la même tous les autres "messieurs tout le monde à faire de même".
Le modèle pris par Cézanne est un des militaires du régiment d’infanterie coloniale qui se baignait dans la Durance, la rivière qui passe au pied de leur casernement, à Aix-en-Provence. La Durance a été et est toujours un lieu apprécié de baignade, en été surtout, car elle draine l’eau fraiche des montagnes dont elle arrose la Provence avant de se jeter dans le Rhône, un peu plus loin, en Avignon.
C’est donc une scène banale que peint là Cézanne, qui lui même peut être en profita entre deux coups de pinceaux sur le motif, pour piquer une petite tête dans la Durance.
Le baigneur est représenté debout, légèrement incliné, ce qui crée une dynamique dans la composition imitée de certaines fresques et mosaïque Romaine traitant du même sujet. Le bain fut très traité des la Grèce Antique et même en Egypte. Cézanne avait pu, peut être, déjà observer ces représentations.
Sa posture suggère une introspection, presque méditative alors que le baigneur se dit peut être simplement comme chacun de nous à sa place : « Elle est friscounette cette eau là… : " bon alors j’y vais ou j’y vais pas.? «
Giambologna aussi appelé Jean de Bologne (1529-1608)
L’enlèvement d’une vierge aussi intitulé L’enlèvement d ‘une Sabine,
Groupe en Marbre, 4, 20m
Loggia dei Lanzi. Piazza della Signoria, Firenze
Mais qui est donc cette Sabine là ?
Et bien si tant est qu’il s ‘agisse vraiment d’une Sabine, ce n’est pas une personne isolée mais la représentante d’un groupe : en l’occurrence les Sabines, épouses des Sabins donc.
Les Sabines illustrent un épisode légendaire de l'histoire de Rome au cours duquel, la première génération des hommes de la cité en manque de femmes alla se les procurer en les enlevant chez plusieurs peuplades environnantes, notamment les Sabins.
Une sorte d’immigration sexuelle organisée donc et sans consentement bien entendu, pour des raisons de survie.
Une guerre s’en suivit, mais le roi des Sabins et le fondateur de Rome, Romulus donc, vont finir par se réconcilier, grâce à l’entremise ds Sabines qui, toutes raptées qu’elles étaient, n’en agirent pas moins en excellentes diplomates, et négocièrent la formation d’une seule nation qui rassembla Romains et Sabins, avec Titus Tatius, le roi des Sabins et Romulus à la tête d’une coalition dirigeante.
Fortiche les Sabines.
Ainsi tout citoyen futur de Rome fut peu ou prou, mais plutôt prou, descendant d’une Sabine.
Ce qui constitue un des caractères exceptionnels de la sculpture de Giambologna est sans le doute fait, qu’au contraire de tous les autres artistes qui représentent des foules se battant entre elles, dès qu’il s ‘agit des Sabines, Giambologna isole d’une foule, 3 personnages qui vont, à eux trois, résumer la bataille et ses enjeux. la meilleure façon de rendre immédiatement lisible par un passant, un sujet plutôt confus !
En effet, l’oeuvre était une commande de François 1er de Medicis, grand duc de Toscane qui décida de l’exposer au public dans la Loggia des Lanzi sur la piazza della Signoria à Florence. où elle est toujours aujourd’hui exposée, visible gratuitement et en plein air et sous tous les angles, par tous les passants de Florence et de la Terre entière d’ailleurs.
Giambologna mis 12 ans à réaliser cette scupture, depuis ses premières esquisses en bronze et cire à la version finale en marbre.
Petit détail : aucun document n’indique précisément qu’il s’agisse de l’enlèvement d’une Sabine. Le sujet pourrait donc être encore plus large et illustrer l’enlèvement d’une vierge en général, thème qui hanta les familles pendant plusieurs siècles.
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Pablo Picasso (1881-1973)
Les adolescents 1906
Huile sur toile 157 x 117cm
Musée de l’Orangerie, Paris
Picasso, dans ses périodes bleues et roses a beaucoup peint les enfants, de façon “sentimentale” selon sa propre expression, faisant référence au fait qu'il s'agissait souvent de ses propres enfants et en particulier de son fils Paulo.
Ce n'est pas le cas de cette œuvre réalisée quinze ans exactement avant qu'il n'ait son premier enfant avec Olga, Paulo, justement en 1921.
Nous sommes donc très éloignés ici de toute idée de paternité.
L’idée dans cette œuvre, qui appartient à la période dite rose du peintre, est de se livrer à une représentation archétypale, hors du temps, de la jeunesse en générale et plus précisément de ce moment fragile et trouble qui sépare l’enfance de la jeunesse et que l'on appelle l'adolescence.
C’est du voyage que Picasso fit en 1906 avec sa compagne et modèle d’alors Fernande Olivier, à Gosol dans les Pyrénées catalanes, que naît cette monochromie à la tonalité ocre rouge-rose, caractéristique de "la période rose"
Arno Breker, (1900-1991)
« Le Guerrier blessé », 1938,
Bronze 147 x 125 x 118 cm.
Jardin du musée Arno Breker, Dusserldorf
« Le Guerrier blessé » est une œuvre troublante. Sculpté par un des artistes le plus controversé du 20e siècle qu’il a traversé au plus fort de son tumulte. Sa période la plus sulfureuse étant celle de sa collaboration avec le régime National socialiste du 3eme Reich dont il a toujours clamé ne pas épouser les idées racistes mais dont il a tout de même dit je cite, « accepter le principe par opportunisme et mégalomanie ».
Cocteau qui ne manquait jamais un bon mot sur ces contemporains aurait dit de lui : « Breker était peut être le premier des génie en sculpture mais c’était à coup sûr le premier des idiots en politique «
Ayant été proclamé en 1937 artiste officiel d’Adolf Hitler, il fut dénazifié après guerre au motif qu’il n’avait jamais été membre du Parti Nazi et qu’il avait sauvé plus d’un condamné par le régime. Pas de quoi devenir un « Juste » et d’autant
qu’il refusa toujours d'exprimer le moindre regret ou la moindre excuse pour avoir servi par son art la propagande Nazi, estimant que les artistes n'avaient rien à voir avec la politique.
Il reste vrai cependant que pendant la guerre, sa position d’artiste officiel du régime, lui a permis d’intervenir plusieurs fois en faveur de nombreux artistes que les nazis poursuivaient, soit parce qu’ils étaient juifs, soit pour leur homosexualité, soit pour de simples raisons d’opposition à leur politique, comme les membres des partis communistes européens, par exemple. Ainsi à Paris, Arno Breker protégea réellement Pablo Picasso, qui était alors communiste et lui évita des confrontations - on va dire pénibles pour de pas dire fatales - avec la Gestapo de la Rue Lauriston.
Sans aller jusqu’à organiser formellement la fuite vers le sud des artistes, il leur fit cependant passer des adresses où se réfugier et, ce faisant, leur évita sans doute la déportation voir la mort. A Berlin même, il sauva l’éditeur allemand Peter Suhrkamp qui avait été arrêté pour simple soupçon de résistance à Hitler.
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Jared French (1905-1988)
'Washing the White Blood from Daniel Boone
Lavez le sang blanc de Daniel Boone, 1950
Tempera à l’oeuf sur masonite, 51 x 77, 5 cm
The Cleveland Museum of Art
Daniel Boone (1734- 1820), ne pas confondre avec Dany Boone,
Daniel Boone, au centre de ce tableau, fut un explorateur américain, le pionnier de la colonisation de l'Amérique du Nord, l'un des héros les plus populaires des Etats Unis pour l'exploration et la colonisation de ce qui est aujourd’hui le Kentucky, qui se trouvait alors au-delà des limites occidentales des treize colonies britanniques.
Cette région appartenait légalement à la France sous le nom de « Nouvelle-France » avant que les « droits » n’en soient abandonnés à la Couronne britannique par la cession de la Grande Louisiane au Traité de Paris de 1763.
C’est un traité passé entre la France, l’Espagne, le Portugal et la Grande Bretagne qui met fin à la guerre de 7 ans que Winston Churchill qualifiera de Première Guerre mondiale, et comme assez souvent dans ces analyses historiques il avait raison d’ailleurs.
Par ce traité la France donc perdait définitivement son statut de plus grande puissance mondiale,( eh oui ça ne date pas d’aujourd’hui ) au profit de la Grande-Bretagne qui le conservera jusqu'à la Seconde Guerre mondiale....
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Edgar Degas (1834-1917)
Homme nu allongé, 1856
The MET, New York
Cette peinture inachevée fait partie des toutes premières oeuvres d’Edgar Degas, qui n’a pas peint que des danseuses et des jockeys…
Ce tableau a été peint en manière d’esquisse d’on ne sait pas trop quelle œuvre d’ailleurs, à l’époque où il était qu'étudiant en art à Paris sous Louis Lamothe, (et oui c’est l’expression consacrée) Lamothe presque totalement inconnu aujourd’hui mais qui avait été lui même élève sous Ingres et sous les frères Flandrin.
C’est aussi l ‘époque où Degas voyage en Italie et se lie d ‘une amitié indéfectible, pour un temps en tout cas, avec Gustave Moreau.
Degas était alors pauvre, très pauvre, et il était hors de question pour lui d’utiliser une toile neuve, on disait alors une « toile fraîche », pour peindre un esquisse qu’il n’avait aucune chance de vendre ou une étude demandée par un de ses professeurs.
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Hans Baldung Grien (1485-1545)
Merkurius, 1530
Huile sur panneau de bois, 1m 94 sur 64cm
National Museum de Stockholm
C’est tout de même fascinant cette façon qu’ont les notices explicatives des musées de ne pas traiter du sujet qui saute aux yeux.
Ainsi concernant cette œuvre, la description du musée où il se trouve dit :
« Le messager Mercure, l'un des dieux de l'Olympe, porte un bâton de héraut, un casque ailé et des sandales. Ce tableau ornait probablement le boîtier d'une horloge astronomique, Mercure symbolisant l'un des sept corps célestes de la cosmologie antique, censés influencer le caractère humain. Le lion contemplant son reflet pourrait représenter le tempérament colérique, et peut-être aussi le signe astrologique des Gémeaux. Les proportions allongées sont typiques de la peinture maniériste du XVIe siècle.
Bon… mais Pas un mot par contre de la seule chose qui saute aux yeux et intrigue le spectateur : le plumage multicolore d’oiseau de paradis ou le perroquet qui remplace la zigounette de ce Mercure et la libellule qui ne lui lâche pas la hanche.
C’est pourtant suffisamment intriguant pour que l’on s’y penche un peu (enfin pas trop non plus tout de même)
Ne reculant devant aucun sacrifice « Les Tableaux qui Parlent » le font donc, puisque apparemment il n’y a personne au Musée pour s’en occuper !
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