Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 12 novembre 2025, durée 19’26,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/11/13/3667_hugo-decorateur_maison-victor-hugo/
Communiqué de presse
Commissariat :
Gérard Audinet, directeur des Maisons Victor Hugo de Paris et de Guernesey
« J’étais né pour être décorateur »
En présentant l’exposition Victor Hugo décorateur, la maison de Victor Hugo dévoile une facette méconnue mais néanmoins fascinante de la créativité de l’artiste : celle de décorateur. L’exposition explore l’univers décoratif de l’artiste, entre imagination graphique, obsession de l’objet et invention de l’espace comme oeuvre totale. De ses intérieurs parisiens à la fabuleuse Hauteville House, le visiteur découvre la façon dont Victor Hugo pensait le décor comme une extension de son esprit et de sa poésie, créant des ambiances foisonnantes où murs, sols et plafonds deviennent supports de création.
Relevant le défi des décors disparus ou indéplaçables, cette exposition tente de rendre sensible et de documenter la méthode et l’esprit de l’écrivain décorateur. Le rêve du décor à travers le dessin, le rôle de Juliette Drouet et les échanges familiaux, les appartements d’avant l’exil et ceux du retour à Paris, le grand oeuvre de Hauteville House, la curiosité du chineur compulsif que fut Hugo sont autant de lignes de force d’un parcours se déployant sur les deux étages du musée. Les meubles et panneaux gravés et peints, des décors créés pour Juliette Drouet à Guernesey, ou le mobilier de la dernière chambre de Victor Hugo en sont aussi les points forts.
Décorateur au sens plein du terme, voire designer, Victor Hugo reste poète, mettant dans ses créations autant sa science de la lumière, des matériaux ou de la couleur que sa philosophie, ses croyances, sa mémoire mais aussi sa fantaisie.
Le parcours se compose de douze parties et s’ouvre sur les rêveries du poète autour du décor, illustrées par des dessins en lien avec les objets décoratifs, témoignant de la manière dont Victor Hugo faisait dialoguer les différents domaines de son imaginaire. Vient ensuite une évocation de ses intérieurs parisiens avant l’exil, où la passion de Victor Hugo pour la poésie des objets se traduisait alors par d’incroyables amoncellements.
Loin d’être de simples bibelots, ces objets forment un langage symbolique et personnel, et traduisent la manière dont l’écrivain pense et compose ses espaces. Une section essentielle est consacrée au décor de l’amour, révélant le rôle central de Juliette Drouet, complice artistique et sentimentale de Victor Hugo, avec laquelle il partageait ses projets décoratifs. La dimension familiale de cette aventure décorative est également mise en lumière : Madame Hugo créait des cadres recouverts de velours, tandis que Charles Hugo chinait pour son père, contribuant ainsi à alimenter ce musée intime qu’étaient ses intérieurs. Le parcours plonge ensuite le visiteur dans le chef-d’oeuvre de Victor Hugo décorateur : Hauteville House à Guernesey. Ce lieu unique, dont le décor est conservé dans son état d’origine, est présenté à travers des photographies issues des collections, mises en regard avec les clichés contemporains de Jean-Baptiste Hugo, arrière arrière petit-fils de Victor Hugo. À Hauteville House, Hugo invente une véritable grammaire décorative, où chaque surface — murs, sols, plafonds — devient support d’expression. Il conçoit l’espace comme une page à écrire, un univers total où la création ne connaît plus de frontières. [...]
Publication : Gérard Audinet, Victor Hugo, décors aux Éditions Paris Musée
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 5 novembre 2025 au 2 février 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 4 novembre 2025, durée 16’47,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/11/06/3666_dessins-des-carrache_musee-du-louvre/
Communiqué de presse
Commissariat :
Victor Hundsbuckler, conservateur au département des Arts graphiques, musée du Louvre.
Au coeur du palais Farnèse, siège de l’Ambassade de France en Italie, un décor passe depuis son achèvement au tout début des années 1600 pour être l’un des plus grands chefs-d’oeuvre de la peinture occidentale, une chapelle Sixtine pour le XVIIe siècle et le modèle de bien des décors à travers l’Europe entière durant presque trois-cents ans. Il s’agit de la galerie peinte par Annibale Carracci, son frère Agostino et leurs élèves.
Pour permettre au plus large public d’en apprécier l’immense beauté, le musée du Louvre va en quelque sorte déplacer la Galerie Farnèse à Paris en la remontant « façon puzzle » à l’aide du plus extraordinaire ensemble jamais rassemblé de dessins préparatoires à ce décor. Car si la Galerie Farnèse a tant suscité l’admiration et tant inspiré les artistes – de la Galerie des Glaces de Versailles, au foyer de l’Opéra Garnier, pour ne citer que ces exemples –, c’est tout autant pour la beauté de ses fresques que pour celle de ses dessins préparatoires. Jamais auparavant, pour aucun autre décor, l’on n’avait conservé autant de dessins, du croquis rapide esquissant les toutes premières idées de l’artiste au grand carton de plusieurs mètres de côté, où le dessin est mis à l’échelle de la fresque. Immédiatement disputés par les collectionneurs les plus avertis, ces dessins sont rapidement devenus de véritables marqueurs de prestige et enjeux de pouvoir. Aujourd’hui, le musée du Louvre – héritier des collections royales françaises – en conserve la première collection au monde, avec les Collections royales britanniques, dont 25 oeuvres sont prêtées pour l’exposition par Sa Majesté le Roi à partir de la collection royale.
L’exposition racontera ainsi l’histoire d’une fascination véritablement européenne, en présentant par ailleurs pour la première fois, les derniers vestiges tout juste restaurés d’une réplique de la Galerie Farnèse, voulue par Louis XIV au palais des Tuileries, aujourd’hui disparu. Un ensemble exceptionnel de très grands cartons, dessinés par les premiers pensionnaires de l’Académie de France à Rome, qui fait preuve, à travers le gigantisme de cette entreprise de copie, de l’admiration sans limite dont était auréolée la Galerie Farnèse. [...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 3 novembre 2025, durée 13’12,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/11/06/3665_pekka-halonen_petit-palais/
Communiqué de presse
Commissariat général
Annick Lemoine, conservatrice générale, directrice du Petit Palais
Commissariat scientifique
Anna-Maria von Bonsdorff, directrice du Musée d’art de l’Ateneum – Galerie nationale de Finlande (Helsinki)
Anne-Charlotte Cathelineau, conservatrice en chef du patrimoine au Petit Palais.
Le Petit Palais présente la première rétrospective française dédiée à Pekka Halonen (1865-1933), figure majeure de l’âge d’or finlandais. Conçue en partenariat avec le Musée d’art de l’Ateneum – Galerie nationale de Finlande (Helsinki), l’exposition réunit plus de 130 oeuvres issues des grandes collections publiques et privées du pays. Elle retrace l’ensemble de la carrière de l’artiste, de la fin des années 1880 au début des années 1930, en soulignant son apport à la modernité par sa synthèse entre les différentes tendances picturales de la fin du XIXe siècle. Organisée selon un parcours chronothématique, l’exposition montre à la fois l’engagement politique de l’artiste en faveur de l’indépendance de son pays et invite le visiteur à voyager au coeur de la Finlande sauvage au gré des paysages et des saisons, un témoignage sensible qui résonne avec les enjeux contemporains écologiques.
Le parcours, structuré en six sections, retrace l’évolution de l’artiste et met en lumière ses maîtres, son cercle de sociabilité et son mode de vie, autant d’éléments qui ont profondément marqué son oeuvre tout au long de sa carrière.
Après une formation à l’École des beaux-arts d’Helsinki, Pekka Halonen part à Paris, où il devient l’élève de Paul Gauguin. Il effectue plusieurs séjours entre la France et la Finlande jusqu’en 1894, perfectionnant sans cesse sa pratique. À Paris, son style est influencé par les courants artistiques alors en vogue : le japonisme, le pleinairisme et le synthétisme. Installé à Montmartre, il fréquente d’autres artistes finlandais de sa génération, tels que Akseli Gallen-Kallela, Magnus Enckell ou Eero Järnefelt, avec lesquels il partage réflexions et expérimentations.
Son oeuvre s’inscrit dans le sillage du romantisme national et du carélianisme, un mouvement artistique et intellectuel exaltant les paysages et les traditions locales dans un contexte de tensions croissantes avec la tutelle russe. Ses tableaux y deviennent les symboles d’un mode de vie finlandais idéalisé et ses paysages se chargent peu à peu d’une dimension identitaire.
En 1900, il est invité à participer à l’Exposition universelle par Albert Edelfelt, auquel le Petit Palais a consacré une exposition en 2022. Pour la première fois, la Finlande y est représentée par son propre pavillon, affirmant ainsi son existence en tant que nation autonome. Cette participation revêt une importance considérable pour le peuple finlandais dans un climat de forte tension avec la Russie.
[...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 28 octobre 2025 au 15 février 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 3 novembre 2025, durée 24’23,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/11/05/3664_gabrielle-hebert_musee-d-orsay/
Communiqué de presse
Commissariat à Paris et à La Tronche :
Marie Robert, conservatrice en chef, photographie et cinéma, au musée d’Orsay
Conçue en partenariat avec le musée Hébert de La Tronche (Isère) où elle sera reçue au printemps 2026, l’exposition sera aussi présentée à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis au printemps 2027 où Marie Robert, commissaire de l’exposition, a été accueillie dans le cadre d’une résidence croisée Villa Médicis / musée d’Orsay, pour une recherche d’un an en histoire de la photographie.
L’exposition « Qui a peur des femmes photographes ? (1839-1945) » présentée en 2015 aux musées d’Orsay et de l’Orangerie a fait date pour la reconnaissance des femmes artistes en France. Parmi les nombreuses photographes révélées figurait Gabrielle Hébert, née Gabriele von Uckermann (1853, Dresde, Allemagne – 1934, La Tronche, France).
Peintre amateure et épouse de l’artiste Ernest Hébert, deux fois directeur de l’Académie de France à Rome, Gabrielle Hébert démarre la photographie de manière intensive et exaltée à la Villa Médicis en 1888. À l’instar des artistes et écrivains comme Henri Rivière, Maurice Denis ou Émile Zola qui s’emparent à la fin du XIXe siècle d’un boitier photographique pour enregistrer le quotidien familial, Gabrielle développe une pratique privée et sentimentale du medium favorisée par la révolution technique et esthétique de l’instantané. Elle cessera brutalement vingt ans plus tard à La Tronche (près de Grenoble), à la mort de l’homme qu’elle idolâtrait, son aîné de près de quarante ans, et dont elle a en grande partie assuré la postérité en favorisant la création de deux musées monographiques, l’un à La Tronche (1934) et l’autre à Paris (1978).
À la Villa Médicis, Première Dame d’une institution culturelle prestigieuse, Gabrielle organise les réceptions et reçoit le gotha en visite. Mais elle échappe vite aux assignations : lors de l’été 1888, elle acquiert un appareil photographique, prend des leçons auprès d’un professionnel romain, et installe, en compagnie du peintre pensionnaire Alexis Axilette, une chambre noire pour développer ses négatifs sur verre, tirer et retoucher ses épreuves. C’est le début d’une imposante production de près de deux mille clichés. « Je photo », « Je photographie» : pas un jour sans consigner dans son agenda qu’elle réalise des prises de vue.
Si elle partage son goût du portrait mondain et du tableau vivant avec les frères Luigi et Giuseppe Primoli, neveux de la Princesse Mathilde Bonaparte et pionniers de la photographie instantanée en Italie, Gabrielle explore tous les genres de la photographie : nu, reproduction d’oeuvres d’art, paysage, nature morte, « récréations photographiques ». Offrant le point de vue d’une personne installée à demeure qui regarde, éblouie, le palais, le jardin et ses occupants à toutes les saisons (artistes et modèles, visiteurs étrangers en goguette, employés italiens au travail, fleurs et bêtes), sa production révèle un pan méconnu du quotidien dans ce phalanstère artistique. Car sa chronique en images est le premier proto- reportage sur la Villa Médicis, à la fois chef-d’oeuvre architectural dominant la Ville éternelle, lieu de vie des lauréats du Grand Prix de Rome et laboratoire d’une nouvelle relation entre la France et l’Italie tout juste « unifiée ». [...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 29 octobre 2025 au 11 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 28 octobre 2025, durée 17’52,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/11/05/3663_sibylle-bergemann_fondation-henri-cartier-bresson/
Communiqué de presse
Commissariat :
Sonia Voss, commissaire d’exposition indépendante
De 1975 à 1986, la photographe allemande Sibylle Bergemann a accompagné l’élaboration du monument à Marx et Engels à Berlin-Est. Ce projet, formulé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de la création de la République démocratique allemande (RDA), est finalement confié en 1973 au sculpteur Ludwig Engelhardt, qui s’entoure de plusieurs autres artistes.
Bergemann travaille d’abord de façon informelle, puis obtient une commande du ministère de la Culture en 1977. Pendant onze années, elle photographie les étapes du processus, des premières maquettes jusqu’à l’inauguration du monument, le 4 avril 1986.
Malgré la publication, dès 1983, de certaines images dans la presse et leur présentation dans une exposition officielle, ce n’est qu’une fois la commande achevée que Bergemann se réapproprie pleinement le fruit de son travail. Parmi plus de 400 pellicules développées, elle retient douze photographies, réunies sous le titre Das Denkmal (Le Monument). Celles-ci révèlent un langage visuel aux antipodes des canons officiels. Dans une perspective post-communiste, la déconstruction des héros et l’ironie à l’oeuvre ont un caractère préfigurateur. Pourtant, nul ne pouvait prédire la chute du mur de Berlin, deux ans plus tard. S’appuyant sur une objectivité rigoureuse, Bergemann a su éviter la censure et traduire de façon laconique mais implacable l’obsolescence d’une idéologie.
En 1990, la parution d’un livre mettant les photographies de Bergemann en regard de poèmes de Heiner Müller contribue à faire du Monument une oeuvre-clef de cette phase si particulière de l’histoire allemande. Elle reste aujourd’hui l’une des séries les plus emblématiques de Bergemann comme de la production artistique de l’époque.
Cette exposition a été produite par la Fondation Henri Cartier-Bresson en collaboration avec le Centre régional de la photographie Hauts-de-France (CRP) et avec la participation de la Succession Sibylle Bergemann.
Publication : Sibylle Bergemann — Le Monument aux éditions Kerber. Directrices de publication : Sonia Voss, Frieda von Wild, Lily von Wild. Textes : Christian Joschke, Heiner Müller, Steffen Siegel, Sonia Voss, Frieda von Wild, Lily von Wild
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 29 octobre 2025 au 1er février 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 28 octobre 2025, durée 28’22,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/11/05/3662_guenaelle-de-carbonnieres_musee-des-arts-decoratifs/
Communiqué de presse
Commissaire : Sébastien Quéquet, attaché de conservation en charge des collections de photographies
Le musée des Arts décoratifs présente l’exposition-dossier « Guénaëlle de Carbonnières. Dans le creux des images » du 29 octobre 2025 au 1er février 2026 dans le cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies, à l’occasion de Paris Photo. Ce focus met à l’honneur pour la première fois le travail conçu par l’artiste photographe à partir des collections photographiques du musée. Inspirée par ce fonds, Guénaëlle de Carbonnières a réalisé, à l’occasion d’une résidence au musée, plus de 30 travaux inédits, illustrant sa sensibilité pour la mémoire patrimoniale et architecturale. Le commissariat de l’exposition est assuré par Sébastien Quéquet, attaché de conservation en charge des collections de photographies.
L’exposition présente, dans un premier temps, l’enquête que mène Guénaëlle de Carbonnières à partir de l’objet-livre du photographe Franck de Villecholle (1816-1906) conservé au musée des Arts décoratifs. Les pages de cette oeuvre unique regorgent de tirages qui documentent les destructions en Île-de- France lors de la guerre franco-allemande de 1870-1871. Les différentes traces laissées par le temps sur ces images – déchirures, effets de colle, traces, accidents et recouvrements – sont le terreau d’une réflexion plus large sur le thème de la disparition architecturale et patrimoniale.
Ces anciens tirages sont la toile de fond de l’oeuvre de Carbonnières. À l’instar d’une sculptrice, la photographe utilise ce médium comme une matière qu’elle creuse, détaille, plie, mobilisant ainsi la conscience du visiteur. Les tirages sont « maltraités » allégoriquement et tendent à rendre compte des paysages dévastés par les conflits au XIXe siècle et du début du XXe siècle, s’inspirant ainsi des travaux de Félix Bonfils sur le Liban, de Charles Lallemand et Ludovico Hart en Libye, d’Hugues Krafft sur l’Arménie ou de Joseph de Baye sur l’Ukraine, conservés dans le fonds photographique du musée des Arts décoratifs.
Une réflexion sur le médium photographique
L’exposition est également le lieu d’une réflexion plus large sur la matière photographique et sa fragilité. Le travail de Guénaëlle de Carbonnières pose la question sensible du temps qui passe et de l’altération du verre et du papier, en redonnant vie à des clichés et des archives enfouis. Pour réaliser ces photographies, l’artiste expérimente l’art de la verrerie en encapsulant les images ou en fusionnant plusieurs plaques de négatifs donnant naissance à de nouvelles oeuvres.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 10 octobre 2025 au 4 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 27 octobre 2025, durée 24’50,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/11/05/3661_luc-delahaye_jeu-de-paume/
Communiqué de presse
Commissaire : Quentin Bajac, directeur du Jeu de Paume
Le Jeu de Paume consacre une grande exposition monographique à Luc Delahaye (né à Tours en 1962), couvrant sa production photographique entre 2001 et 2025. Cette période, déterminante dans son parcours, correspond à son retrait du photojournalisme et à son engagement dans le champ de l’art.
Grand photoreporter de guerre dans les années 1990 et ancien membre de l’agence Magnum, il fait partie d’une génération de photographes qui a retravaillé l’articulation entre pratiques documentaires et dimension artistique.
Depuis vingt-cinq ans, ses photographies, le plus souvent de grandes dimensions et en couleur, proposent une représentation des désordres du monde contemporain. De la guerre d’Irak à celle d’Ukraine, d’Haïti à la Libye, des
conférences de l’OPEP à celles de la COP, Delahaye explore le bruit du monde et les lieux censés le réguler.
Parfois réalisées en une seule prise, parfois véritables compositions assemblées par ordinateur pendant des mois à partir de fragments d’images, les photographies de Luc Delahaye sont toujours une rencontre, qu’elle soit
immédiate ou différée, avec un réel. Un réel qu’il s’agit d’énoncer, dans une forme de retrait documentaire, sans démonstration :
« Arriver par une forme d’absence, par une forme d’inconscience peut-être, à une unité avec le réel. Une unité silencieuse. La pratique de la photographie est une chose assez belle : elle permet cette réunification de soi avec le monde ».
L’exposition, la première à Paris depuis 2005, offre un regard rétrospectif sur vingt-cinq ans de création. Elle rassemble une quarantaine de grands formats, certains inédits et réalisés pour l’occasion, une vidéo autour du conflit syrien à laquelle Delahaye travaille depuis de longues années, ainsi qu’une grande installation dans un format nouveau pour l’artiste. Par ailleurs l’exposition sera
aussi l’occasion, au gré du parcours, de s’attarder sur le processus créatif, à travers sources visuelles et images rejetées.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 22 octobre 2025 au 15 février 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 21 octobre 2025, durée 16’11,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/24/3659_echo-delay-reverb_palais-de-tokyo/
Communiqué de presse
Commissariat :
Directrice artistique : Naomi Beckwith
Équipe curatoriale : James Horton, Amandine Nana et François Piron, assisté·es de Vincent Neveux
Cette saison est une « carte blanche » proposée à la commissaire états-unienne Naomi Beckwith, celle d’imaginer librement un projet pour le Palais de Tokyo qui soit spécifique à cette institution et se déploie dans tous ses espaces. Une paradoxale programmation « internationale en circuit court », c’est-à-dire en fertile interaction avec la réalité locale. Sa réponse spontanée de travailler sur la réception de la pensée française et francophone dans l’art américain de ces dernières décennies m’a immédiatement enthousiasmé. Elle est à la fois passionnante historiquement et extrêmement contemporaine, en lien avec l’actualité de l’art et au-delà.
Tout au long du 20e siècle, en France, des philosophes, des poètes, des activistes ont transgressé les disciplines et les genres littéraires et modifié les perspectives sur le monde. Parfois avant même leur reconnaissance en France, leurs idées ont été traduites aux États-Unis et ont servi à fabriquer des outils pour une vision critique de l’art comme de la société. En contestant des normes sociales, esthétiques et linguistiques, ils et elles ont ouvert de nouvelles manières de voir et d’agir. Si la notion de « French Theory » a été établie dans les années 1990 pour évoquer la réception enthousiaste que les États-Unis ont réservé à des auteurs comme Roland Barthes, Michel Foucault, Gilles Deleuze ou Jacques Derrida, d’autres figures, telles que Suzanne et Aimé Césaire, Frantz Fanon, Édouard Glissant ou encore Monique Wittig, ont été déterminantes pour le champ de l’art comme pour les études culturelles, postcoloniales, féministes et de genre.
C’est l’histoire de cette circulation des idées, de leur résonance et appropriation par plusieurs générations d’artistes outre-Atlantique que déploie cette exposition foisonnante et généreuse, associant une soixantaine d’artistes majeur·es ou émergent·es, dont le sculpteur Melvin Edwards, à qui est consacrée une riche rétrospective. Dans ce projet conçu par Naomi Beckwith avec l’équipe du Palais de Tokyo, il est beaucoup question de relations. Relations entre art et pensée, entre les États-Unis et la France, entre une personnalité étrangère et une institution française. Relation aussi au sens aussi de relater, partager de nouveaux récits dont nous avons besoin. Plus que le résultat d’une recherche, c’est une aventure artistique, intellectuelle mais aussi curatoriale qui prend le parti d’écrire l’histoire plus que de la décrire.
Guillaume Désanges, Président du Palais de Tokyo
[...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 21 octobre 2025 au 25 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 21 octobre 2025, durée 28’51,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/23/3658_giacometti-marwan_institut-giacometti/
Communiqué de presse
Commissaire de l’exposition
Françoise Cohen, directrice artistique de l’Institut Giacometti
L’Institut Giacometti présente à l’automne prochain l’exposition « GIACOMETTI / MARWAN OBSESSIONS », une rencontre inédite de deux artistes qui, ayant choisi de créer dans un pays autre que leur pays de naissance, — la France et l’Allemagne —, interrogent les questions de la modernité à partir de deux espaces culturels différents : l’Europe et le Moyen-Orient. Giacometti et MARWAN ont fait de la représentation de la tête le coeur d’une recherche obstinée qui fonde leur position d’artiste. Cette exposition est la première présentation commune de leurs oeuvres.
Marwan Kassab-Bachi dit MARWAN est né à Damas en 1934. Après des études de Littérature arabe à l’Université de Damas, déterminé à embrasser une carrière artistique, engagé politiquement et hautement conscient des mutations à l’oeuvre dans son pays au sortir de la colonisation, il s’installe en 1957 à Berlin, épicentre de la Guerre froide. Comme Georg Baselitz et Eugen Schönebeck, aussi élèves à la Hochschule für Bildende Kunst de Berlin, il opte en rupture avec l’art informel dominant alors en Allemagne de l’Ouest pour la figuration. Celle-ci est pour lui non le lieu où affronter les traumas de l’histoire européenne récente, mais un théâtre de l’intime.
Dans les années 1950 et 60, Giacometti résiste lui aussi à l’attraction de l’abstraction informelle, en réitérant son engagement du côté de la figuration et de la représentation humaine. Dès 1919, et plus encore à partir de 1935, où il revient au travail d’après modèle, les têtes concentrent ses interrogations sur la perception du réel. De 1985 à sa mort en 2016, MARWAN fait des Têtes son seul sujet. Avant cela, après son arrivée à Berlin en 1957, ses premières œuvres (1962-1972) étaient des portraits et des scènes intimes, dont les cadrages et la gestuelle exprime une difficulté à être qui n’est pas sans écho avec les oeuvres de Giacometti telles que Mère et fille, La Cage ou La Femme qui marche de 1932.
De 1964 à 1972, les premières oeuvres de MARWAN sont centrées sur des figures aux corps déformés, des « portraits » d’icônes de la modernité arabe : le poète irakien Badr Shakir al Sayyab, le penseur politique Munif al-Razzaz, exilés de leur pays, persécutés pour leurs idées. Tous semblent teintés d’une étrange mélancolie. Son année de résidence à la Cité internationale des arts à Paris en 1973 marque une rupture. Il s’engage alors dans un nouvel ensemble de peintures de grandes dimensions, où des têtes peintes à grandes touches sinueuses jaugent le visiteur.
MARWAN relie ces Têtes-Paysages aux contours et aux couleurs de la campagne syrienne. Les natures mortes et les marionnettes qui viennent après poursuivent l’expérimentation de la couleur tout en mettant à distance l’humain. A partir de 1983, il retourne à de hautes Têtes, au caractère cosmique, couvrant la totalité du support, une série ininterrompue jusqu’à sa mort.
MARWAN a peu travaillé avec des modèles, ses Têtes monumentales sont de l’ordre de l’apparition. Il se dégage un singulier accord avec les plâtres et les bronzes de Giacometti de l’après-guerre, remarquables pour leur matière hérissée.
[...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 22 octobre 2025 au 26 avril 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 20 octobre 2025, durée 28’56,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/22/3657_1925-2025_musee-des-arts-decoratif/
Communiqué de presse
Commissaires :
Commissaire générale : Bénédicte Gady, directrice des musées des Arts Décoratifs
Commissaire : Anne Monier Vanryb, conservatrice en charge des collections 1910‑1960
Commissaires associés :
Jean-Luc Olivié, conservateur en chef en charge des collections de verre
Mathieu Rousset-Perrier, conservateur en charge des collections Moyen Âge / Renaissance et bijoux
Assistés par :
Véronique Ayroles, attachée de conservation collections de verre
Raphaèle Billé, assistante de conservation collections modernes et contemporaines
Mathurin Jonchères, assistant de conservation collections modernes et contemporaines
Lisa Jousset-Avi, assistante de conservation collections modernes et contemporaines
Conseiller scientifique : Emmanuel Bréon, historien de l’art
Cent ans après l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 qui a propulsé l’Art déco sur le devant de la scène mondiale, le musée des Arts décoratifs célèbre ce style audacieux, raffiné et résolument moderne. Du 22 octobre 2025 au 26 avril 2026, « 1925‑2025. Cent ans d’Art déco » propose un voyage au coeur de la création des années folles et de ses chefs-d’oeuvre patrimoniaux. Mobilier sculptural, bijoux précieux, objets d’art, dessins, affiches et pièces de mode : près de 1 000 œuvres racontent la richesse, l’élégance et les contradictions d’un style qui continue de fasciner.
Scénographie immersive, matériaux somptueux, formes stylisées et savoir‑faire d’exception composent un parcours vivant et sensoriel, où l’Art déco déploie toutes ses facettes. L’exposition s’ouvre de façon spectaculaire sur le mythique Orient Express, véritable joyau du luxe et de l’innovation. Une cabine de l’ancien train Étoile du Nord ainsi que trois maquettes du futur Orient Express, réinventé par Maxime d’Angeac, investissent la nef du musée. Une invitation à explorer un univers où l’art, la beauté et le rêve s’inventent au présent comme en 1925. Le commissariat général de l’exposition est assuré par Bénédicte Gady, directrice des musées des Arts Décoratifs, le commissariat par Anne Monier Vanryb, conservatrice des collections modernes 1910-1960 dans une scénographie de l’Atelier Jodar et du Studio MDA.
Né dans les années 1910 dans le sillage des réflexions européennes sur l’ornementation, l’Art déco puise dans les recherches de l’Art nouveau. Il se développe pleinement dans les années 1920 et se distingue par une esthétique structurée, géométrique, élégante, qui allie modernité et préciosité. Ses formes séduisent les décorateurs, architectes et fabricants d’alors, mais restent souvent réservées aux catégories sociales aisées, du fait du coût élevé des matériaux et de la finesse des techniques mises en place à cette époque. L’Art déco incarne une période foisonnante, marquée par une soif de nouveauté, de vitesse, de liberté. Il touche tous les domaines de la création : mobilier, mode, joaillerie, arts graphiques, architecture, transports… L’exposition revient ainsi sur les différentes tendances de l’Art déco, entre l’abstraction géométrique affirmée de Sonia Delaunay et Robert Mallet‑Stevens, l’épure formelle de Georges Bastard et Eugène Printz, ou encore le goût du décoratif de Clément Mère et Albert-Armand Rateau.
[...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 15 octobre 2025 au 26 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 14 octobre 2025, durée 35’32,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/22/3656_david_musee-du-louvre/
Communiqué de presse
Commissariat :
Sébastien Allard, conservateur général du Patrimoine, directeur du département des Peintures, musée du Louvre.
Côme Fabre, conservateur du Patrimoine au département des Peintures, musée du Louvre assistés d’Aude Gobet, cheffe du service d’Étude et de Documentation du département des Peintures, musée du Louvre.
David est un monument. « Père de l’École française », « régénérateur de la peinture », il a créé des images qui hantent aujourd’hui encore notre imaginaire collectif : Marat assassiné, Bonaparte franchissant les Alpes, le Sacre de Napoléon… C’est à travers le filtre de ses tableaux que nous nous représentons les grandes heures de la Révolution et de l’Empire napoléonien, et dans ses portraits que revit la société de cette époque.
À l’occasion du bicentenaire de sa mort en exil à Bruxelles en 1825, le musée du Louvre offre une nouvelle vision sur une personnalité et un oeuvre d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles. L’exposition met en lumière la force d’invention et la puissance expressive de la peinture de Jacques-Louis David (1748-1825), plus chargée de sensations que ce que l’imposante rigueur de ses tableaux laisse penser.
L’exposition, qui embrasse la longue carrière d’un artiste ayant connu six régimes politiques et participé activement à la Révolution, réunit une centaine de prêts exceptionnels, dont l’imposant fragment du Serment du Jeu de Paume (dépôt du musée du Louvre au château de Versailles) et la version originale du célèbre Marat assassiné (Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles), sommet de son art.
Seul le Louvre est en mesure de relever un tel défi car il conserve le plus important ensemble au monde de peintures et de dessins de l’artiste, à commencer par ses toiles de très grand format. La dernière grande monographie consacrée à David avait été organisée au Louvre et au château de Versailles, en 1989 pour les célébrations du bicentenaire de la Révolution.
À la lumière des recherches menées ces trente dernières années, l’exposition de 2025 présente une nouvelle synthèse qui donne à voir la richesse inédite d’un parcours qui mêle l’artistique et le politique. Car il ne fut pas qu’un artiste témoin de cette période fondatrice de l’histoire de France qui court de 1748 à 1825 : il voulut en être un acteur de premier plan. Nul autre peintre n’a autant surplombé son époque, tant par son rayonnement artistique étendu sur l’Europe entière, que par les hautes fonctions politiques qu’il a occupées en 1793-1794 aux côtés de Robespierre, dont il paya le prix comme exilé politique à la chute de Napoléon.
S’agissant d’une rétrospective, le parcours de l’exposition suit un plan chronologique, précédé d’un prologue évoquant la laborieuse quête du Prix de Rome, que David échoue par quatre fois à obtenir. L’exposition met l’accent sur plusieurs thèmes forts qui permettent de comprendre en quoi l’art de David nous parle aujourd’hui tout particulièrement.
Catalogue de l’exposition – Sous la direction de Sébastien Allard. Coédition musée du Louvre / Hazan.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 15 octobre 2025 au 25 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 14 octobre 2025, durée 19’46,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/19/3655_edward-weston_maison-europeenne-de-la-photographie/
Communiqué de presse
Commissaires :
Simon Baker & Laurie Hurwitz, MEP, Paris
Polly Fleury & Hope Kingsley, Wilson Centre for Photography, Londres
Chargée de production : Elisa Monteillet, MEP, Paris
Cette exposition a été réalisée avec le soutien du Wilson Centre of Photography sur une idée de Michael Wilson.
La MEP présente Modernité révélée, la plus grande exposition dédiée à Edward Weston à Paris depuis près de trente ans. Figure majeure de la modernité photographique, Weston a forgé un langage visuel radicalement novateur, fondé sur la clarté, la rigueur formelle et une exploration approfondie du médium photographique.
Conçue à l’initiative de Michael Wilson — fondateur du Wilson Centre for Photography à Londres et l’un des plus grands collectionneurs de photographies au monde — l’exposition réunit un ensemble rare de tirages d’époque issus de sa collection, dont plusieurs sont présentés pour la première fois en France. Ces oeuvres offrent un éclairage exceptionnel sur l’évolution du travail de Weston et sur l’émergence d’un modernisme photographique pleinement affirmé.
S’étendant sur plus de trois décennies, de 1908 à 1945, le parcours retrace la trajectoire artistique de Weston. Ses premières photographies pictorialistes, réalisées en Californie dans les années 1910 et au début des années 1920, s’inscrivent dans les traditions visuelles du XIXe siècle : flous soigneusement maîtrisés, mises en scène élaborées, et présence de symboles allégoriques. Progressivement, son regard se transforme : les images gagnent en netteté, les compositions s’épurent, et l’accent se porte de plus en plus sur la forme, la surface et la structure. Dès les années 1920, certaines oeuvres tendent vers l’abstraction géométrique — bien que Weston n’ait jamais adopté un style unique. Cette transformation s’opère de manière continue : les motifs se croisent, les techniques évoluent, révélant un artiste en constante recherche, affûtant sans relâche son regard.
L’exposition met en lumière les grandes étapes de ce cheminement, notamment son séjour au Mexique, où il collabore étroitement avec Tina Modotti. Ensemble, ils créent des portraits et des nus empreints d’une liberté nouvelle et d’une radicalité inédite. Ces images dialoguent avec ses paysages évocateurs de la côte californienne, autour de Point Lobos et Carmel.
Le coeur de l’exposition rassemble ses séries les plus emblématiques : gros plans sensuels de formes naturelles — poivrons, coquillages, fruits et légumes — photographiés avec une intensité presque obsessionnelle ; paysages de dunes et de rochers à Point Lobos et dans la Death Valley ; nus lumineux de Charis Wilson, sa muse et compagne. Weston y révèle la beauté universelle des choses les plus simples, qu’il transforme en formes sculpturales épurées. Portraits, nus, natures mortes et paysages se répondent dans une mise en relation inédite, dévoilant les résonances profondes de son oeuvre. Chez Weston, les formes naturelles prennent souvent des qualités anthropomorphiques subtiles, témoignant de la puissance formelle et de la richesse expressive de son regard.
[...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 14 octobre 2025 au 8 mars 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 13 octobre 2025, durée 20’54,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/17/3653_lamarche-ovize_musee-de-la-chasse-et-de-la-nature/
Communiqué de presse
Direction du musée : Alice Gandin, conservatrice en chef du patrimoine
Commissariat : Rémy Provendier-Commenne, responsable des collections du Musée de la Chasse et de la Nature
À partir du 14 octobre 2025 et jusquʼau 8 mars 2026, le Musée de la Chasse et de la Nature consacre une exposition au duo artistique Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize intitulée La licorne, lʼétoile et la lune. Sous leur geste créatif, la salle dʼexposition temporaire se métamorphose en un espace immersif, à mi-chemin entre paysage et foyer domestique. Ils inventent une exposition à habiter.
« Une exposition, cʼest toujours une forme de présage, une projection, une tentative dʼétablir des liens — ici, une narration. La licorne, cʼest une créature mythique, mais à lʼorigine, sa corne vient du narval. Elle est associée au cheval, lʼun des premiers compagnons de lʼhumain. On oscille entre mythe, outil et compagnon. La lune, elle, cʼest un élément fondamental dans les cultures paysannes, dans la biodynamie, dans les cycles agricoles. Elle structure le vivant. Quant à lʼétoile, cʼest une construction fictive, une figure imaginaire — mais on est faits dʼétoiles ! Cʼest aussi de la chimie. Cʼest beau de se dire quʼon est plus composés dʼétoiles que le soleil lui-même. » Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize, entretien pour la préparation de l’exposition.
Comme lʼexpliquent les artistes, cette installation est pensée comme un « crépuscule crayonné qui ondule sur un tissu panoramique et invite le spectateur dans une installation immersive où se côtoient dessins, estampes, céramiques, luminaires et animation. Un environnement dʼintérieur à ciel ouvert qui, au gré de la déambulation, invite le visiteur à rencontrer les divers personnages dʼun bestiaire fait de paon, cerf, hibou, grenouille, chat, etc. »
Cette approche théâtralisée marque le point de départ dʼun projet plus vaste, qui se déploie à travers les différents étages du musée. Pensée comme une série dʼhommages et de relectures, lʼintervention artistique sʼempare des murs, du mobilier et des tapisseries, utilisant la muséographie singulière du Musée de la Chasse et de la Nature comme un espace domestique à prolonger.
Entre oeuvres inédites créées pour le musée, emprunts et pièces emblématiques de leur parcours, Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize jouent avec les thématiques du musée, instaurant un dialogue entre ornement, portrait, statuaire et trophée.
Largement inspirés par lʼépoque médiévale et notamment par le Bestiaire dʼamour, oeuvre en prose de Richard de Fournival rédigée vers 1245, les artistes tissent des récits qui interrogent notre lien aux autres espèces. Comment construire des relations dʼaltérité fondées non sur la domination, mais sur le respect, lʼentraide et lʼaffection ?
Parmi les figures qui peuplent cet univers symbolique, le motif de la sorcière – archétype de la marginalité persécutée, souvent liée à la nature, aux animaux, aux forces lunaires et féminines – entre dans lʼœuvre des artistes. Cette figure, qui convoque lʼimaginaire des chasses aux sorcières autant que celui des procès dʼanimaux au Moyen Âge, sʼinscrit dans le bestiaire de lʼexposition comme un contrepoint critiqu aux représentations traditionnelles du pouvoir et de la domestication.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
aux éditions Maison CF
par Anne-Frédérique Fer, à Montreuil, le 7 octobre 2025, durée 18’35.
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/17/135_livres_thomas-klotz/
Communiqué de presse
Quatrième ouvrage de l’artiste après son travail remarqué sur la justice. Ce livre d’art permet d’approfondir la démarche de l’artiste à travers près de 56 images inédites, un entretien avec l’écrivain Abel Quentin et une préface de Damarice Amao, attachée de conservation au Cabinet de la photographie du Centre Pompidou.
« Il n’y a rien de plus naturel que de constater qu’un monde existe aux abords du nôtre, puis qu’un autre nous entoure, et encore un autre. L’espace, le destin, la volonté nous placent toujours dans un de ces cercles concentriques. Le rapport du centre à la périphérie est un terrain très visité par à peu près toutes les formes de pensées : de l’utopie pavillonnaire, à l’esthétique des grands ensembles, en passant par la gentrification gangrénant le territoire, ou la métaphore de l’exclusion. Il peut alors être intéressant de mettre un peu de désordre dans un sujet trop souvent cloisonné autour du discours topographique, urbaniste ou sociologique.
Periferia est un road movie centrifuge ou l’on ne fait que tourner, revenir sur ces pas, une visite esthétique faite de portraits, de rencontres, de solitudes, de perdition. Un tel projet, n’est pas total. Il voit le jour en se sachant lacunaire, incomplet, n’épuisant pas tous les ressorts, n’exploitant pas tous les interstices. Periferia n’est qu’un pointillé; dans une vaste courbe – commencée il y a si longtemps et dont personne ne distingue la fin – celle de la réflexion inépuisable sur un territoire et les hommes et femmes qui l’occupent. »
Thomas Klotz
Actualité : exposition Periferia à la Galerie Clémentine de la Féronnière du 4 septembre au 18 octobre 2025
https://galeriecf.fr/
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 8 octobre 2025 au 8 février 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 7 octobre 2025, durée 19’23,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/16/3652_les-gens-de-paris_musee-carnavalet/
Communiqué de presse
Commissariat :
Valérie Guillaume, directrice du musée Carnavalet – Histoire de Paris
Hélène Ducaté, chargée de mission scientifique au musée Carnavalet – Histoire de Paris
Sandra Brée, chargée de recherche au CNRS au Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA), commissaire invitée
En prenant pour point de départ trois recensements de population à Paris, l’exposition « Les gens de Paris » renouvèle le regard sur la population parisienne de l’entre-deux-guerres.
Depuis le début du 19e siècle, Paris connaît une croissance démographique continue, avec un pic de population identifié en 1921 (2,89 millions d’habitants), jamais égalé depuis. La capitale est une ville très dense, dynamique et en mutation. Elle attire en nombre de nouveaux habitants, le plus souvent de jeunes adultes et célibataires, de province, de l’empire colonial français ou de pays étrangers.
Pour connaître le chiffre et la composition de la population, Paris, comme chaque commune française, procède tous les cinq ans à un recensement donnant lieu à la publication de statistiques. Cependant, à la différence des autres communes, la capitale n’avait jamais dressé de liste nominative des personnes avant 1926, ce qui rend les trois recensements de 1926, 1931 et 1936, conservés aux Archives de Paris, particulièrement intéressants. Réalisés dans les 80 quartiers parisiens répartis en 20 arrondissements, ces registres invitent à se lancer dans une enquête inédite sur la population parisienne d’il y a cent ans.
Partant de la structure générale bien spécifique de la population parisienne, le portrait des Parisiennes et des Parisiens est dressé, des lieux de naissance et nationalités aux professions exercées, en passant par les situations familiales et la répartition au sein de chaque quartier et immeuble de la ville.
Une mosaïque de récits de vie les plus variés émerge dans un tourbillon de souvenirs et d’émotions. Cette exposition invite à mieux se – et nous – connaître et reconnaître, individuellement et collectivement.
Nous allons ainsi à la rencontre de la Goulue (Louise Weber), une sténodactylo, Joséphine Baker, Charles Aznavour, Kiki de Montparnasse (Alice Prin), une agente de police, Edmée de la Rochefoucauld, un chauffeur de taxi, Edith Piaf (Edith Gassion), Fernandel (Fernand Contandin), une téléphoniste, des chômeurs, les habitants de la ceinture (appelée ‘zone’) de Paris grâce à une base de données spécialement conçue par une équipe de chercheurs du CNRS entre 2020 et 2025.
En regard de ces histoires singulières et de ces dynamiques collectives, des infographies spécialement réalisées pour le projet donnent des clés de compréhension. Par ailleurs, les oeuvres exposées, le plus souvent inédites, permettent de réinterroger plusieurs thèmes tels que les droits des enfants, les politiques familiales, les migrations, les libertés amoureuses, les lois sociales, l’urbanisme et les habitats, l’histoire du travail ou encore le chômage. Des questionnements qui restent actuels.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 6 octobre 2025, durée 20’13,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/15/3651_moyen-age-du-xix_musee-de-cluny/
Communiqué de presse
Commissariat :
Christine Descatoire, conservatrice générale au musée de Cluny
Frédéric Tixier, maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’Université de Lorraine
Le XIXe siècle redécouvre le Moyen Âge tout en le réinterprétant. L’exposition « Le Moyen Âge du XIXe siècle. Créations et faux dans les arts précieux », présentée du 7 octobre 2025 au 11 janvier 2026 au musée de Cluny – musée national du Moyen Âge, explore cette histoire artistique qui a contribué à façonner notre regard sur l’art médiéval.
Après les événements révolutionnaires, le XIXe siècle cultive une rêverie romantique emplie de nostalgie médiévale et connait d’importants progrès technologiques. Les grandes collections d’objets médiévaux se constituent alors. Ce siècle aime et s’inspire du Moyen Âge en produisant des copies, des pastiches, des oeuvres composites et des faux. L’exposition propose des confrontations, mettant en regard certains objets médiévaux avec leurs « résonances » du XIXe siècle.
Le propos est centré sur les arts précieux, dans leur acception médiévale : pièces d’orfèvrerie et d’émaillerie, ivoires, tissus précieux. Ces domaines bénéficient au XIXe siècle de redécouvertes techniques. Ces phénomènes culturels et artistiques émergent dès les années 1820-1830 jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale, soit pendant un siècle environ. Collectionneurs, ateliers de création et de restauration, mais aussi faussaires, en sont les principaux acteurs, autour d’un marché de l’art en pleine expansion, en particulier à Paris, qui apparaît alors comme la capitale des arts précieux.
Le parcours de l’exposition s’articule en quatre sections principales. Il met d’abord en lumière les objets médiévaux devenus modèles, à travers leur étude par le biais de publications, relevés et dessins. Quelques-uns deviennent même des objets iconiques, souvent copiés comme le ciboire d’Alpais ou l’ange de Saint-Sulpice-les-Feuilles. En parallèle, des techniques médiévales d’arts précieux sont redécouvertes ou remises au goût du jour.
La seconde partie est consacrée au rôle déterminant des collectionneurs dans la constitution des premières grandes collections d’art médiéval, qu’elles soient privées ou publiques. Elle évoque notamment celle d’Alexandre Du Sommerard, à l’origine du musée de Cluny, ou celle d’Alexandre Basilewsky, le « roi des collectionneurs », qui possédait des oeuvres d’art et curiosités telles que la corne d’élan de Saint-Arnoul aujourd’hui conservée au Rijksmuseum d’Amsterdam.
La troisième section explore les créations dans le goût du Moyen Âge, qu’il s’agisse d’imitations fidèles, de pastiches ou d’objets composites combinant différents styles, aussi bien dans le domaine religieux que profane. Des objets méconnus du XIXe siècle provenant de la collection du musée de Cluny seront présentés pour la première fois, comme un grand buste-reliquaire féminin, ou encore une harpe en ivoire du musée de Louvre, considérée comme médiévale lors de son acquisition.
[...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 8 octobre 2025 au 26 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 3 octobre 2025, durée 16’14,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/15/3650_berthe-weill_musee-de-l-orangerie/
Communiqué de presse
Commissariat :
Sophie Eloy, Attachée de collection, chargée des contrepoints contemporains au musée de l’Orangerie
Anne Grace, Conservatrice de l’art moderne au Musée des beaux-arts de Montréal
Lynn Gumpert, Directrice du Grey Art Museum, New York University, de 1997 à 2025
Marianne Le Morvan, Fondatrice et directrice des archives Berthe Weill, commissaire d’expositions et chercheuse indépendante
En 1901, Berthe Weill ouvre une galerie au 25, rue Victor-Massé, dans le quartier de Pigalle. Elle choisit alors de s’engager aux côtés des artistes de son temps, en contribuant à leur révélation puis à l’essor de leur carrière, malgré des moyens limités. Parmi eux se trouvent certains des plus grands noms des avant-gardes : comme d’autres aujourd’hui moins en vue. Avec un enthousiasme et une persévérance sans faille, elle a été leur porte-voix et les a soutenus pendant près de quarante ans, jusqu’à la fermeture de sa galerie en 1940, dans le contexte de la guerre et de la persécution des Juifs. Dès 1933, elle avait publié ses souvenirs de trois décennies d’activité sous le titre Pan! dans l’OEil!…, faisant oeuvre de pionnière de ce genre littéraire.
Pourtant, la trajectoire de Berthe Weill, un temps presque effacée, n’est aujourd’hui pas encore inscrite au firmament des marchands d’art où figurent en bonne place Daniel-Henry Kahnweiler, Paul et Léonce Rosenberg, Ambroise Vollard ou encore Paul Guillaume. L’exposition, organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal, le Grey Art Museum, New York University, et le musée de l’Orangerie à Paris, a pour ambition de mettre en lumière un pan encore méconnu de l’histoire de l’art moderne. Berthe Weill s’est engagée dès le début du siècle dans le soutien aux artistes sous le mot d’ordre de « Place aux jeunes » qui figurait sur sa carte publicitaire.
De Picasso – qu’elle contribue à vendre avant même l’ouverture de sa galerie – à Modigliani – dont elle organise la seule exposition personnelle de son vivant en 1917 –, elle participe à la reconnaissance du fauvisme en présentant régulièrement des expositions du groupe d’élèves de Gustave Moreau réunis autour de Matisse. Elle s’engage, un peu plus tard, auprès des cubistes et des artistes de l’Ecole de Paris dans des batailles pour l’art, pour l’éclosion de ses nouvelles formes, mais aussi contre le conservatisme et la xénophobie. Malgré les vicissitudes, son intérêt pour les jeunes artistes n’a jamais faibli. C’est ainsi qu’elle a défendu farouchement des figures très différentes – dont certaines n’appartenant à aucun courant précis, – et leur a donné une chance en organisant une ou plusieurs expositions. Elle promeut, en outre, nombre d’artistes femmes, sans préjugés de sexe ou d’école, d’Émilie Charmy qu’elle expose régulièrement de 1905 à 1933 et qu’elle qualifie d’ « amie d’une vie » à Jacqueline Marval, Hermine David ou encore Suzanne Valadon, alors très en vue. En 1951, à sa disparition, elle a présenté plus de trois cents artistes aux quatre adresses successives de sa galerie : 25, rue Victor-Massé ; 50, rue Taitbout à partir de 1917 ; 46, rue Laffitte de 1920 à 1934, et enfin 27, rue Saint-Dominique. Elle a organisé des centaines d’expositions jusqu’à la fermeture définitive de sa galerie en 1941.
[...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 1er octobre 2025 au 12 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 30 septembre 2025, durée 24’50,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/09/3648_araki-nobuyoshi_musee-national-des-arts-asiatiques-guimet/
Communiqué de presse
Commissariat scientifique :
Cécile Dazord, conservatrice, chargée de mission pour l’art contemporain, musée Guimet
Édouard de Saint-Ours, conservateur des collections photographiques, musée Guimet
Photographe japonais prolifique, obsessionnel et volontiers provocateur, Araki Nobuyoshi est, depuis les années 1960, un protagoniste incontournable de l’histoire de la photographie japonaise et internationale. Issue d’une donation exceptionnelle reçue par le musée Guimet, l’exposition POLARAKI dévoile un aspect essentiel de son oeuvre : l’exploration des possibilités infinies offertes par le Polaroid, source d’expérimentation centrale dans le travail de l’artiste.
L’usage de la photographie à développement instantané constitue un geste quotidien pour l’artiste japonais Araki Nobuyoshi. Né à Tokyo en 1940, il suit des études de photographie avant de travailler pour une firme publicitaire à partir 1963. Devenu indépendant en 1972, il rencontre un succès considérable au Japon puis sur la scène internationale pour son regard nouveau sur l’intime. Il est aujourd’hui plus connu pour ses vues monumentales de fleurs et, dans une démarche qui a fait polémique, ses mises en scène du corps féminin à la frontière entre érotisme et pornographie.
En contrepoint de ces compositions soigneusement élaborées, il adopte dans les années 1990 le Polaroid qui lui permet de saisir son environnement familier à chaque instant. Cette technique alimente dès lors un journal visuel chaotique et poétique autour duquel s’articule l’ensemble de son oeuvre, hanté jusqu’à l’obsession par l’amour, le sexe, la vie et la mort.
En 2025, Stéphane André a fait don au musée Guimet de sa collection de polaroids d’Araki, constituée de près d’un millier de tirages acquis depuis 2000. Donnant à voir pour la première fois l’installation conçue par le collectionneur dans son appartement parisien, l’exposition POLARAKI rend hommage tant à l’importance du Polaroid chez l’artiste qu’à son appropriation par un particulier sous une forme apparentée au cabinet de curiosités.
Le Polaroid comme journal visuel
Le travail d’Araki nourri par son histoire personnelle, comme en témoignent trois séries consacrées à sa vie avec Aoki Yoko entre 1971 et 1992, de leur voyage de noces au décès de cette dernière. Figure centrale du courant shi-shashin (photographie du je), Araki s’empare dans les années 1990 de la photographie à développement instantané. Le procédé, inventé par Edwin Land et commercialisé à partir de 1948 par la marque Polaroid, lui permet de capturer sans relâche son quotidien en produisant une quantité considérable de ces tirages carrés. Le médium offre également de nouvelles opportunités plastiques à Araki, qui intervient sur les images à coups de ciseaux, de feutre ou de pinceau ; découpe, raboute et expose bord à bord ses tirages sous forme de grilles aux dimensions parfois monumentales. Les polaroids d’Araki se succèdent en un flux continu qui brouille les limites entre les sphères intime et publique, anticipant ainsi certains usages contemporains des images photographiques.
[...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 28 septembre au 21 décembre 2025
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 30 septembre 2025, durée 34’57,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/09/3647_isabelle-giovacchini_centre-photographique-ile-de-france-pontault-combault/
Communiqué de presse
Commissariat : Nathalie Giraudeau, directrice du CPIF
Première exposition personnelle d’Isabelle Giovacchini en centre d’art, Plongées, fragments, répliques offre un regard inédit sur son travail de sélection, de manipulations et d’expérimentations à partir de fonds iconographiques ou d’images trouvées. Si la démarche de l’artiste s’inscrit dans le champ de la création contemporaine qui fait des photographies existantes son matériau premier1, sa singularité se dessine dans l’indétermination et le trouble que suscitent ses images transfigurées. Sans prétendre au contre-récit ou à la réhabilitation de vérités historiques, l’artiste cherche au contraire à épaissir le mystère qui entoure l’image, et à faire émerger des narrations brouillées, lacunaires, dans lesquelles on peut librement projeter ses propres imaginaires.
Les transformations que l’artiste applique aux images sont variées, mais elles ont en commun de saisir la photographie dans sa matérialité : davantage qu’une image, les photographies deviennent des objets pouvant donner lieu à une série d’opérations qui, en les modifiant, déplacent leur signification. Parmi ces procédés, certains convoquent de manière détournée l’univers du laboratoire argentique, tout en l’articulant à des techniques propres au numérique – c’est le cas par exemple pour l’ensemble Quand fond la neige. Il s’agit en effet moins de revenir à une pratique primitive de la photographie que de repenser la matérialité de l’archive, au-delà des opérations de traitement d’images. D’autres procédés utilisés par l’artiste empruntent à la reprographie, par l’emploi du scanner, évoquant cette fois le monde des archivistes et de la recherche iconographique, sans réduire la photographie à un document mais précisément pour insuffler de l’accident, de l’imprévu, et dérégler le processus de reproduction des images.
Pour Quand fond la neige (2014-2017), l’artiste travaille des vues des lacs montagneux issues de la photothèque du Parc national du Mercantour. Elle en efface ce qui représente la masse liquide en utilisant une solution chimique couramment utilisée en retouche argentique qui fait disparaître la matière photosensible, créant ainsi des manques, des béances dans l’image. Paradoxalement, la disparition de ces fragments d’images fait apparaître des paysages fictifs, impossibles, qui évoquent autant les légendes et traditions orales locales que des sites lunaires irréels.
Leçons de ténèbres (2011) est une vidéo projetée en boucle d’un tirage photographique du Soleil sur laquelle se reflètent des halos de lumière, provoqués par des éclairages tenus hors-champ. Là encore, l’artiste crée des images spatiales fictives et déroutantes d’un Soleil lui-même éclipsé par des astres inconnus. Dans le même temps, ces reflets font apparaître la texture du papier, et nous rappellent ces halos qui apparaissent par exemple si l’on tente de photographier un livre à la lumière du Soleil. Le tirage photographique réapparaît donc dans sa dimension physique, mais également entouré de mystère, comme un objet que l’on explorerait à la lueur d’une torche. [...]
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
du 30 septembre 2025 au 25 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 29 septembre 2025, durée 14’27,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/05/3646_hoda-afshar_musee-du-quai-branly-jacques-chirac/
Communiqué de presse
Commissariat :
Annabelle Lacour Responsable des collections photographiques au musée du quai Branly – Jacques Chirac
Avec la précieuse collaboration de l’artiste Hoda Afshar et de la Milani Gallery, Brisbane
Introduction
Depuis une quinzaine d’années, Hoda Afshar construit une oeuvre poétique et engagée qui interroge les rapports de pouvoir inscrits dans la pratique photographique. Née à Téhéran (Iran) en 1983 et aujourd’hui installée à Melbourne (Australie), elle est considérée comme l’une des artistes visuelles les plus novatrices de la scène contemporaine australienne.
Instrument privilégié de la domination impériale, la photographie a contribué à façonner les imaginaires occidentaux sur le reste du monde. Consciente de cet héritage, Hoda Afshar explore les potentialités de ce médium pour faire émerger des histoires oubliées ou intentionnellement occultées. Ce faisant, elle réaffirme la puissance du langage photographique comme outil de révélation et de résistance.
Première exposition personnelle de l’artiste en France, Hoda Afshar. Performer l’invisible déploie deux de ses projets majeurs – Speak the Wind et The Fold – qui incarnent les grands axes de sa recherche sur l’histoire des regards et dévoilent ses expérimentations plastiques autour de l’image. Avec Speak the Wind, Hoda Afshar repousse les limites de la photographie en cherchant à capturer les vents insaisissables des îles du détroit d’Ormuz en Iran. Fruit d’une recherche de l’artiste dans la collection du musée, The Fold se réapproprie les images prises au Maroc par le psychiatre Gaëtan Gatian de Clérambault en 1918 et 1919 pour interroger de manière critique les histoires qui entourent leur création.
Photographies, vidéos, dessins, installations sonores et miroirs imprimés composent un parcours où les récits de l’invisible prennent forme.
SPEAK THE WIND, 2015-2020
Speak the Wind est le fruit de plusieurs voyages d’Hoda Afshar sur les îles du détroit d’Ormuz, à l’extrême sud de l’Iran. Ce projet interroge l’héritage de la photographie documentaire et ethnographique utilisée pour décrire les lieux et les populations. Dans ces paysages spectaculaires sculptés par les vents, l’artiste s’est penchée sur les histoires multiples de la région, haut lieu du commerce international depuis l’Antiquité, marquée par une pratique tardive de l’esclavage depuis l’Afrique de l’Est et par plusieurs siècles d’échanges économiques et culturels. Speak the Wind explore les croyances locales et les pratiques rituelles liées aux vents, perçus dans la région comme des forces nocives pouvant posséder les corps et provoquer des maladies. Des cérémonies visant à apaiser ces impressionnantes bourrasques mobilisent musique, chant, danse et encens. Mêlant images fixes et en mouvement, ce travail convoque les traces tangibles du vent, à la fois force physique et spirituelle. Une série de dessins réalisés par les habitants incorpore à la démarche de l’artiste le point de vue des protagonistes. À rebours d’un projet strictement documentaire, Hoda Afshar assemble des images évocatrices et poétiques, et offre au spectateur un espace de contemplation et de réflexion sur les rencontres possibles entre le réel et le spirituel.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.