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du 1er octobre 2025 au 12 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 30 septembre 2025, durée 24’50,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/09/3648_araki-nobuyoshi_musee-national-des-arts-asiatiques-guimet/
Communiqué de presse
Commissariat scientifique :
Cécile Dazord, conservatrice, chargée de mission pour l’art contemporain, musée Guimet
Édouard de Saint-Ours, conservateur des collections photographiques, musée Guimet
Photographe japonais prolifique, obsessionnel et volontiers provocateur, Araki Nobuyoshi est, depuis les années 1960, un protagoniste incontournable de l’histoire de la photographie japonaise et internationale. Issue d’une donation exceptionnelle reçue par le musée Guimet, l’exposition POLARAKI dévoile un aspect essentiel de son oeuvre : l’exploration des possibilités infinies offertes par le Polaroid, source d’expérimentation centrale dans le travail de l’artiste.
L’usage de la photographie à développement instantané constitue un geste quotidien pour l’artiste japonais Araki Nobuyoshi. Né à Tokyo en 1940, il suit des études de photographie avant de travailler pour une firme publicitaire à partir 1963. Devenu indépendant en 1972, il rencontre un succès considérable au Japon puis sur la scène internationale pour son regard nouveau sur l’intime. Il est aujourd’hui plus connu pour ses vues monumentales de fleurs et, dans une démarche qui a fait polémique, ses mises en scène du corps féminin à la frontière entre érotisme et pornographie.
En contrepoint de ces compositions soigneusement élaborées, il adopte dans les années 1990 le Polaroid qui lui permet de saisir son environnement familier à chaque instant. Cette technique alimente dès lors un journal visuel chaotique et poétique autour duquel s’articule l’ensemble de son oeuvre, hanté jusqu’à l’obsession par l’amour, le sexe, la vie et la mort.
En 2025, Stéphane André a fait don au musée Guimet de sa collection de polaroids d’Araki, constituée de près d’un millier de tirages acquis depuis 2000. Donnant à voir pour la première fois l’installation conçue par le collectionneur dans son appartement parisien, l’exposition POLARAKI rend hommage tant à l’importance du Polaroid chez l’artiste qu’à son appropriation par un particulier sous une forme apparentée au cabinet de curiosités.
Le Polaroid comme journal visuel
Le travail d’Araki nourri par son histoire personnelle, comme en témoignent trois séries consacrées à sa vie avec Aoki Yoko entre 1971 et 1992, de leur voyage de noces au décès de cette dernière. Figure centrale du courant shi-shashin (photographie du je), Araki s’empare dans les années 1990 de la photographie à développement instantané. Le procédé, inventé par Edwin Land et commercialisé à partir de 1948 par la marque Polaroid, lui permet de capturer sans relâche son quotidien en produisant une quantité considérable de ces tirages carrés. Le médium offre également de nouvelles opportunités plastiques à Araki, qui intervient sur les images à coups de ciseaux, de feutre ou de pinceau ; découpe, raboute et expose bord à bord ses tirages sous forme de grilles aux dimensions parfois monumentales. Les polaroids d’Araki se succèdent en un flux continu qui brouille les limites entre les sphères intime et publique, anticipant ainsi certains usages contemporains des images photographiques.
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