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du 14 octobre 2025 au 8 mars 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 13 octobre 2025, durée 20’54,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/17/3653_lamarche-ovize_musee-de-la-chasse-et-de-la-nature/
Communiqué de presse
Direction du musée : Alice Gandin, conservatrice en chef du patrimoine
Commissariat : Rémy Provendier-Commenne, responsable des collections du Musée de la Chasse et de la Nature
À partir du 14 octobre 2025 et jusquʼau 8 mars 2026, le Musée de la Chasse et de la Nature consacre une exposition au duo artistique Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize intitulée La licorne, lʼétoile et la lune. Sous leur geste créatif, la salle dʼexposition temporaire se métamorphose en un espace immersif, à mi-chemin entre paysage et foyer domestique. Ils inventent une exposition à habiter.
« Une exposition, cʼest toujours une forme de présage, une projection, une tentative dʼétablir des liens — ici, une narration. La licorne, cʼest une créature mythique, mais à lʼorigine, sa corne vient du narval. Elle est associée au cheval, lʼun des premiers compagnons de lʼhumain. On oscille entre mythe, outil et compagnon. La lune, elle, cʼest un élément fondamental dans les cultures paysannes, dans la biodynamie, dans les cycles agricoles. Elle structure le vivant. Quant à lʼétoile, cʼest une construction fictive, une figure imaginaire — mais on est faits dʼétoiles ! Cʼest aussi de la chimie. Cʼest beau de se dire quʼon est plus composés dʼétoiles que le soleil lui-même. » Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize, entretien pour la préparation de l’exposition.
Comme lʼexpliquent les artistes, cette installation est pensée comme un « crépuscule crayonné qui ondule sur un tissu panoramique et invite le spectateur dans une installation immersive où se côtoient dessins, estampes, céramiques, luminaires et animation. Un environnement dʼintérieur à ciel ouvert qui, au gré de la déambulation, invite le visiteur à rencontrer les divers personnages dʼun bestiaire fait de paon, cerf, hibou, grenouille, chat, etc. »
Cette approche théâtralisée marque le point de départ dʼun projet plus vaste, qui se déploie à travers les différents étages du musée. Pensée comme une série dʼhommages et de relectures, lʼintervention artistique sʼempare des murs, du mobilier et des tapisseries, utilisant la muséographie singulière du Musée de la Chasse et de la Nature comme un espace domestique à prolonger.
Entre oeuvres inédites créées pour le musée, emprunts et pièces emblématiques de leur parcours, Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize jouent avec les thématiques du musée, instaurant un dialogue entre ornement, portrait, statuaire et trophée.
Largement inspirés par lʼépoque médiévale et notamment par le Bestiaire dʼamour, oeuvre en prose de Richard de Fournival rédigée vers 1245, les artistes tissent des récits qui interrogent notre lien aux autres espèces. Comment construire des relations dʼaltérité fondées non sur la domination, mais sur le respect, lʼentraide et lʼaffection ?
Parmi les figures qui peuplent cet univers symbolique, le motif de la sorcière – archétype de la marginalité persécutée, souvent liée à la nature, aux animaux, aux forces lunaires et féminines – entre dans lʼœuvre des artistes. Cette figure, qui convoque lʼimaginaire des chasses aux sorcières autant que celui des procès dʼanimaux au Moyen Âge, sʼinscrit dans le bestiaire de lʼexposition comme un contrepoint critiqu aux représentations traditionnelles du pouvoir et de la domestication.
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