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du 8 octobre 2025 au 26 janvier 2026
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 3 octobre 2025, durée 16’14,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/15/3650_berthe-weill_musee-de-l-orangerie/
Communiqué de presse
Commissariat :
Sophie Eloy, Attachée de collection, chargée des contrepoints contemporains au musée de l’Orangerie
Anne Grace, Conservatrice de l’art moderne au Musée des beaux-arts de Montréal
Lynn Gumpert, Directrice du Grey Art Museum, New York University, de 1997 Ă 2025
Marianne Le Morvan, Fondatrice et directrice des archives Berthe Weill, commissaire d’expositions et chercheuse indépendante
En 1901, Berthe Weill ouvre une galerie au 25, rue Victor-Massé, dans le quartier de Pigalle. Elle choisit alors de s’engager aux côtés des artistes de son temps, en contribuant à leur révélation puis à l’essor de leur carrière, malgré des moyens limités. Parmi eux se trouvent certains des plus grands noms des avant-gardes : comme d’autres aujourd’hui moins en vue. Avec un enthousiasme et une persévérance sans faille, elle a été leur porte-voix et les a soutenus pendant près de quarante ans, jusqu’à la fermeture de sa galerie en 1940, dans le contexte de la guerre et de la persécution des Juifs. Dès 1933, elle avait publié ses souvenirs de trois décennies d’activité sous le titre Pan! dans l’OEil!…, faisant oeuvre de pionnière de ce genre littéraire.
Pourtant, la trajectoire de Berthe Weill, un temps presque effacée, n’est aujourd’hui pas encore inscrite au firmament des marchands d’art où figurent en bonne place Daniel-Henry Kahnweiler, Paul et Léonce Rosenberg, Ambroise Vollard ou encore Paul Guillaume. L’exposition, organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal, le Grey Art Museum, New York University, et le musée de l’Orangerie à Paris, a pour ambition de mettre en lumière un pan encore méconnu de l’histoire de l’art moderne. Berthe Weill s’est engagée dès le début du siècle dans le soutien aux artistes sous le mot d’ordre de « Place aux jeunes » qui figurait sur sa carte publicitaire.
De Picasso – qu’elle contribue à vendre avant même l’ouverture de sa galerie – à Modigliani – dont elle organise la seule exposition personnelle de son vivant en 1917 –, elle participe à la reconnaissance du fauvisme en présentant régulièrement des expositions du groupe d’élèves de Gustave Moreau réunis autour de Matisse. Elle s’engage, un peu plus tard, auprès des cubistes et des artistes de l’Ecole de Paris dans des batailles pour l’art, pour l’éclosion de ses nouvelles formes, mais aussi contre le conservatisme et la xénophobie. Malgré les vicissitudes, son intérêt pour les jeunes artistes n’a jamais faibli. C’est ainsi qu’elle a défendu farouchement des figures très différentes – dont certaines n’appartenant à aucun courant précis, – et leur a donné une chance en organisant une ou plusieurs expositions. Elle promeut, en outre, nombre d’artistes femmes, sans préjugés de sexe ou d’école, d’Émilie Charmy qu’elle expose régulièrement de 1905 à 1933 et qu’elle qualifie d’ « amie d’une vie » à Jacqueline Marval, Hermine David ou encore Suzanne Valadon, alors très en vue. En 1951, à sa disparition, elle a présenté plus de trois cents artistes aux quatre adresses successives de sa galerie : 25, rue Victor-Massé ; 50, rue Taitbout à partir de 1917 ; 46, rue Laffitte de 1920 à 1934, et enfin 27, rue Saint-Dominique. Elle a organisé des centaines d’expositions jusqu’à la fermeture définitive de sa galerie en 1941.
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