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par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 6 octobre 2025, durée 20’13,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/10/15/3651_moyen-age-du-xix_musee-de-cluny/
Communiqué de presse
Commissariat :
Christine Descatoire, conservatrice générale au musée de Cluny
Frédéric Tixier, maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’Université de Lorraine
Le XIXe siècle redécouvre le Moyen Âge tout en le réinterprétant. L’exposition « Le Moyen Âge du XIXe siècle. Créations et faux dans les arts précieux », présentée du 7 octobre 2025 au 11 janvier 2026 au musée de Cluny – musée national du Moyen Âge, explore cette histoire artistique qui a contribué à façonner notre regard sur l’art médiéval.
Après les événements révolutionnaires, le XIXe siècle cultive une rêverie romantique emplie de nostalgie médiévale et connait d’importants progrès technologiques. Les grandes collections d’objets médiévaux se constituent alors. Ce siècle aime et s’inspire du Moyen Âge en produisant des copies, des pastiches, des oeuvres composites et des faux. L’exposition propose des confrontations, mettant en regard certains objets médiévaux avec leurs « résonances » du XIXe siècle.
Le propos est centré sur les arts précieux, dans leur acception médiévale : pièces d’orfèvrerie et d’émaillerie, ivoires, tissus précieux. Ces domaines bénéficient au XIXe siècle de redécouvertes techniques. Ces phénomènes culturels et artistiques émergent dès les années 1820-1830 jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale, soit pendant un siècle environ. Collectionneurs, ateliers de création et de restauration, mais aussi faussaires, en sont les principaux acteurs, autour d’un marché de l’art en pleine expansion, en particulier à Paris, qui apparaît alors comme la capitale des arts précieux.
Le parcours de l’exposition s’articule en quatre sections principales. Il met d’abord en lumière les objets médiévaux devenus modèles, à travers leur étude par le biais de publications, relevés et dessins. Quelques-uns deviennent même des objets iconiques, souvent copiés comme le ciboire d’Alpais ou l’ange de Saint-Sulpice-les-Feuilles. En parallèle, des techniques médiévales d’arts précieux sont redécouvertes ou remises au goût du jour.
La seconde partie est consacrée au rôle déterminant des collectionneurs dans la constitution des premières grandes collections d’art médiéval, qu’elles soient privées ou publiques. Elle évoque notamment celle d’Alexandre Du Sommerard, à l’origine du musée de Cluny, ou celle d’Alexandre Basilewsky, le « roi des collectionneurs », qui possédait des oeuvres d’art et curiosités telles que la corne d’élan de Saint-Arnoul aujourd’hui conservée au Rijksmuseum d’Amsterdam.
La troisième section explore les créations dans le goût du Moyen Âge, qu’il s’agisse d’imitations fidèles, de pastiches ou d’objets composites combinant différents styles, aussi bien dans le domaine religieux que profane. Des objets méconnus du XIXe siècle provenant de la collection du musée de Cluny seront présentés pour la première fois, comme un grand buste-reliquaire féminin, ou encore une harpe en ivoire du musée de Louvre, considérée comme médiévale lors de son acquisition.
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