Jean-Jacques Hublin est paléoanthropologue, auteur de nombreux travaux sur l'évolution des néandertaliens et sur les origines africaines des hommes modernes.
Il a joué un rôle pionnier dans le développement de la paléoanthropologie virtuelle, qui fait largement appel aux techniques de l'imagerie médicale et industrielle et à l'informatique pour reconstituer et analyser les restes fossiles. Il s'est aussi intéressé à l'évolution des rythmes de croissance et au développement cérébral chez les hominidés ainsi qu'à l'histoire de sa discipline.
Après une carrière de chercheur au Centre national de recherche scientifique, Jean-Jacques Hublin à été nommé professeur à l'université de Bordeaux 1 (1999). Il est depuis 2004 professeur à l'Institut Max Planck d'Anthropologie Evolutionnaire de Leipzig (Allemagne) où il a créé le Département d'Évolution humaine. Il a enseigné à l'Université de Californie à Berkeley (1992), à l'Université d'Harvard (1997) et à l'Université de Stanford (1999 et 2011). Depuis 2010, il dispense régulièrement des cours à l'Université de Leiden (Pays-Bas). En 2011, il a été choisi pour être le premier Président de la Société européenne pour l'étude de l'évolution humaine (ESHE) nouvellement fondée.
La mission de ce laboratoire est d'analyser les bases cérébrales des fonctions cognitives, chez l'homme normal et chez certains patients neurologiques, en développant et en exploitant les méthodes modernes de la neuro-imagerie conjointement à l'utilisation de paradigmes expérimentaux issus de la psychologie cognitive.
Stanislas Dehaene est ancien élève de l'École normale supérieure et docteur en psychologie cognitive. En septembre 2005, il a été nommé professeur au Collège de France, sur la chaire nouvellement créée de Psychologie cognitive expérimentale, après avoir occupé pendant près de dix ans la fonction de directeur de recherche à l'Inserm. Ses recherches visent à élucider les bases cérébrales des opérations les plus fondamentales du cerveau humain : lecture, calcul, raisonnement, prise de conscience. Ses travaux ont été récompensés par plusieurs prix et subventions, dont le prix Louis D. de la Fondation de France (avec D. Le Bihan), le prix Jean-Louis Signoret de la Fondation Ipsen et la centennial fellowship de la fondation américaine McDonnell.
Les nombres dans le cerveau
Stanislas Dehaene est l'expert reconnu des bases cérébrales des opérations mathématiques, domaine dont il a été le pionnier. Il a conçu de nouveaux tests psychologiques de calcul et de compréhension des nombres, et les a appliqués aux patients atteints de lésions cérébrales et souffrant de troubles du calcul. Son travail a conduit à la découverte que l'intuition des nombres fait appel à des circuits particuliers du cerveau, en particulier ceux du lobe pariétal. Stanislas Dehaene a utilisé les méthodes d'imagerie cérébrale afin d'analyser l'organisation anatomique de ces circuits, mais aussi leur décours temporel, démontrant notamment dans un article paru dans Science en 1999 que le calcul approximatif fait appel à des régions partiellement différentes de celles du calcul exact. En collaboration avec le neurologue Laurent Cohen, il a observé de nouvelles pathologies de ces régions, qui conduisent certains patients « acalculiques » à perdre toute intuition du nombre. Il a également montré des homologies frappantes entre les traitements des nombres chez l'homme et chez l'animal. Ainsi, les fondements de nos capacités arithmétiques trouvent leur origine dans l'évolution du cerveau.
Les travaux de Stanislas Dehaene montrent que des pathologies de la région pariétale, d'origine traumatique ou génétique, peuvent exister chez l'enfant. Elles entraînent une « dyscalculie » – un trouble précoce du développement comparable à la dyslexie, mais affectant l'intuition du nombre. Le diagnostic, la compréhension et la rééducation de la dyscalculie, par le biais de logiciels de jeux éducatifs, constituent des objectifs majeurs du laboratoire. Stanislas Dehaene a résumé ses recherches sur le cerveau et les mathématiques dans un livre à destination du grand public : La Bosse des maths (Éditions Odile Jacob ; Prix Jean Rostand en 1997), dont une édition révisée a été publiée en 2010.
Née le 5 mars 1965 à Londres (Angleterre).
Edith Heard est généticienne de formation. Elle a suivi des études en sciences naturelles à l'Université de Cambridge au Royaume-Uni et a préparé son doctorat au « Imperial Cancer Research Fund » à Londres. Edith Heard est arrivée en France, à l'Institut Pasteur en 1990. Elle dirige aujourd'hui à l'Institut Curie, l'Unité de Génétique et biologie du développement et l'équipe « Épigenèse et développement des mammifères ».
Elle a reçu de nombreuses distinctions pour ses travaux de recherche, comme la Médaille d'argent du CNRS, en 2008, le prix Jean Hamburger de la ville de Paris, en 2009, l'ERC Advanced Investigator Award du Conseil européen de la recherche en 2010 et le Grand Prix de la FRM en 2011. Elle est en outre membre élu de la prestigieuse Organisation européenne de biologie moléculaire (EMBO) depuis 2005. En 2012, elle a été nommée Professeure au Collège de France.
Edith Heard se consacre depuis plusieurs années à l'étude des processus épigénétiques, tel que l'inactivation du chromosome X chez les mammifères, un modèle classique dans ce domaine. Ses travaux ont contribué à la compréhension des premiers événements qui accompagnent l'inactivation du chromosome X au cours de l'embryogenèse. Son équipe a mis en évidence une dynamique remarquable des changements épigénétiques au cours du développement précoce et a élucidé une partie des mécanismes responsables du processus d'inactivation du X. Elle a aussi démontré la diversité de stratégies mises en œuvre dans ce processus entre des mammifères mêmes très proches au cours de l'évolution. L'ensemble de ces travaux sont largement reconnus dans le domaine, car des mécanismes similaires semblent être impliqués dans d'autres processus épigénétiques.
Carrière
Professeur, Collège de France, chaire Dynamiques du vivant, 2017
Directeur de recherche CNRS (1re classe), 2010
Professeur invité, National Centre for Biological Sciences, Bangalore, 2010-2011
Directeur de recherche CNRS (2de classe), 2006
Chargé de recherche CNRS (1re classe), 2001
Responsable d'équipe à l'Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM), 2001
Formation
Thèse d'habilitation à diriger des recherches, Aix-Marseille Université, 2003
Formation postdoctorale à l'Université de Princeton, avec Pr Eric Wieschaus
Thèse de doctorat en sciences, université Pierre-et-Marie-Curie, 1998
Recherche effectuée à l'EMBL, Heidelberg, avec Dr Stephen Cohen
Master de sciences, université Pierre-et-Marie-Curie, 1994
Stage de master à l'université Rockefeller, avec Pr Claude Desplan
Magistère de l'École normale supérieure, ENS-Ulm, 1991-1994
École normale supérieure, ENS-Ulm, 1991
Classes préparatoires math sup/spé bio, lycée Sainte-Geneviève, 1990-1991
L'oncologie est l'approche biologique de la transformation cancéreuse des cellules. Née il y a environ deux cents ans, avec des approches morphologiques, elle a connu une accélération brutale depuis quelques décennies, avec la découverte du répertoire des anomalies génétiques – le plus souvent acquises – qui déclenchent la maladie. De nombreuses autres branches de la biologie (épigénétique, immunologie, biologie cellulaire, interactions cellulaires...) sont venues enrichir la discipline. Les premières années d'enseignement de la chaire ont été consacrées à une approche historique, partant du rôle des virus, de celui du contrôle de l'expression génétique par des « gènes maîtres », jusqu'aux liens entre hormones et cancers. Les dernières années, nous avons traité les rapports entre cancers et différenciation ou cancer et sénescence, une forme de réponse cellulaire au stress impliqué dans la défense contre la transformation cancéreuse, comme dans la réponse thérapeutique. Nous entamons maintenant un nouveau cycle dédié à une étude renouvelée du mode d'action cellulaire et moléculaire des agents anti-cancéreux conventionnels ou historiques. Ces questions sont centrales pour la compréhension de la réponse aux différents traitements utilisés en clinique.
Recherche
L'un des fils conducteurs de notre activité de recherche est l'exploration des bases cellulaires à la réponse aux traitements anticancéreux chez l'homme. Le modèle de prédilection étudié par l'équipe est une forme rare de leucémie, liée à une anomalie génétique simple et associée à l'extrême sensibilité à des agents thérapeutiques dépourvus d'activité dans d'autres formes de cancers : une hormone (acide rétinoïque) et un toxique (l'oxyde d'arsenic). Nous avons pu montrer que ces deux agents ciblent directement la protéine à l'origine du déclenchement de cette forme particulière de leucémie et induisent la dégradation de cette protéine maîtresse. Les mécanismes biochimiques et cellulaires associés à la réponse thérapeutique ont été caractérisés. Élucider les bases moléculaires de la réponse thérapeutique nous semble essentiel, car sans compréhension fine des mécanismes, il n'y a pas d'optimisation possible. Nous étudions également les bases biologiques de l'activité de l'actinomycine D, et plus généralement celles des antibiotiques anticancéreux.
Ces études nous ont conduits à nous intéresser à des sous-domaines du noyau cellulaire, les corps nucléaires PML, qui sont associés à la réponse au stress et à la sénescence. L'équipe de recherche, avec V. Lallemand-Breitenbach, directeur de recherche Inserm, cherche à élucider la formation, le rôle biochimique et physiologique de ces domaines dans des situations normales ou pathologiques (voir site du CIRB).
Biographie
Né le 18 janvier 1959, à Marseille.
Hugues de Thé a bénéficié d'une double formation médicale et scientifique. Il explore les relations entre transcription des gènes, architecture du noyau et développement des cancers. Après la découverte d'un récepteur à l'acide rétinoïque et du premier élément de réponse à cette hormone lors de sa thèse dans le laboratoire de Pierre Tiollais à l'Institut Pasteur, il a apporté une contribution clef à la caractérisation de PML/RARA, le gène à l'origine de la leucémie aiguë promyélocytaire (LAP).
Il s'est depuis entièrement consacré à la compréhension de l'action de la protéine synthétisée par ce gène, montrant que PML/RARA exerce des effets dominants négatifs aussi bien sur la régulation de la transcription que sur l'organisation des corps nucléaires PML. Il a montré que les deux médicaments actifs dans la LAP, l'arsenic et l'acide rétinoïque, induisent tous deux la dégradation de la protéine PML/RARA, l'arsenic ciblant sa partie PML et l'acide rétinoïque sa partie RARA.
Utilisant des modèles animaux de cette leucémie, il a pu démontrer que l'induction de la dégradation de PML/RARA par l'acide rétinoïque ou l'arsenic est bien à l'origine de leurs bénéfices cliniques et que la combinaison de ces deux agents guérit définitivement la maladie par un mécanisme impliquant la reformation des corps PML et l'activation du suppresseur de tumeur P53. Des essais cliniques directement inspirés de ses travaux ont conduit à la guérison définitive de la quasi-totalité des patients, faisant de la LAP le premier exemple d'une leucémie guérie par des traitements ciblés.
Partant du modèle de la LAP, il a apporté des éclairages originaux sur des problématiques très fondamentales de biologie cellulaire, comme l'assemblage des corps nucléaires PML, ou de biochimie, comme le couplage sumoylation/ ubiquitination/ dégradation des protéines.
Ses travaux actuels cherchent à élucider les mécanismes moléculaires de réponses aux traitements anticancéreux, ainsi qu'à explorer, d'autres formes de leucémies, le rôle de PML dans la réponse thérapeutique ou les relations entre surexpression de RARA et immortalisation des progéniteurs.
La chaire de Microbiologie et Maladies Infectieuses dont Philippe Sansonetti est le titulaire a pour objectif de présenter les grands problèmes et les principaux défis posés par les maladies infectieuses dans un monde globalisé et de procurer aux auditeurs une capacité de lecture et d'analyse de ces problématiques complexes. L'approche prise est essentiellement fondamentale. Elle vise en particulier à présenter l'état de la recherche en cours dans des domaines divers mais complémentaire comme la microbiologie fondamentale, les mécanismes moléculaires et cellulaires des processus infectieux, les réponses immunitaires de l'hôte et leur manipulation par les microbes, le développement d'approches nouvelles, thérapeutiques et vaccinales, promettant un meilleur contrôle des maladies infectieuses. Ceci représente le coeur de l'enseignement qui s'enrichit, grâce à des séminaires d'experts, de présentations sur des sujets très spécifiques, y compris dans des domaines adjacents comme l'épidémiologie et la santé publique.
The Chair of Microbiology and Infectious Diseases held by Philippe Sansonetti is aimed at introducing the major issues and challenges related to infectious diseases in a global world, and to offer keys to students to better analyse and understand this complex topic. The approach taken is deliberately basic. It aims to present the current status of research in diverse but complementary domains such as basic microbiology, the molecular and cellular mechanisms of infections, host immune responses and their manipulation by microbes, the development of novel therapeutic and prophylactic approaches, particularly vaccines, to better control the threat. This is the core of the teaching which is strengthened by seminars given by experts on very specific topics, including in adjacent areas such as epidemiology and public health.
Les enseignements sont diffusés avec le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller
Directeur du laboratoire de Morphogenèse Moléculaire à l'Université de Genève et du laboratoire de Génomique du Développement à l'Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne, Denis Duboule et ses équipes travaillent sur les mécanismes de régulations génétiques qui sous‐tendent le développement des mammifères, incluant des interfaces avec la génétique médicale, la biologie de l'évolution et la régulation de la transcription.
Les systèmes nerveux et immunitaires régissent les interactions entre les organismes vivants et le monde qui les entoure : ils régulent les différents aspects de ces interactions, de la perception sensorielle à la réponse aux infections virales, jusqu'aux conditions de vie en symbiose avec l'ensemble des microorganismes formant le microbiote.
Si ces deux grands systèmes ont traditionnellement été étudiés de manière séparée, de nombreuses études ont mis en évidence, ces dernières années, l'importance des régulations neuro-immunitaires croisées. Celles-ci sont observables à l'échelle cellulaire et moléculaire, et mettent en évidence un dialogue constant entre le système nerveux et le système immunitaire. Pour n'en citer que quelques exemples : les rôles des cellules immunitaires dans le développement, la physiologie et les pathologies cérébrales, notamment les maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer ; les effets d'infections virales ou bactériennes et du microbiote sur les fonctions cérébrales tout au long de la vie ; l'effet placebo qui peut influencer certaines réponses immunitaires. Comment ces nouvelles données scientifiques modifient-elles notre vision du fonctionnement du cerveau, et du corps en général ? Comment les études sur la physiologie normale peuvent-elles nous aider à mieux comprendre les maladies ? Comment intégrer ces résultats scientifiques dans un cadre conceptuel scientifique et rationnel ?
L'objectif de cette chaire est de présenter ces avancées et de discuter de ces nouvelles études, qui constituent un champ émergent, en partant de travaux de recherche fondamentale et appliquée. Caractériser ces interactions neuro-immunitaires est source d'espoir, et potentiellement d'illusions, pour le développement de nouvelles approches thérapeutiques ciblant différentes pathologies. C'est pourquoi il est primordial de replacer les faits scientifiques au cœur de la discussion, préciser ce qui est établi dans des modèles animaux, mais reste à explorer chez l'homme, afin d'accompagner la progression des savoirs et des connaissances de manière rationnelle.
Depuis 2020, Sonia Garel est titulaire de la chaire Neurobiologie et immunité. Ses recherches portent sur le développement des circuits cérébraux, aussi bien d'un point de vue fondamental qu'appliqué à la compréhension de certaines pathologies. Ses travaux l'ont menée à décrypter le rôle de la migration cellulaire et des interactions transitoires dans le développement cérébral, avec un focus sur les cellules immunitaires résidentes du cerveau, les microglies.
La chaire annuelle Biodiversité et écosystèmes bénéficie du soutien de la Fondation Jean-François et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre.
Emmanuelle Porcher est écologue et biologiste de l'évolution ; elle s'intéresse à la dynamique écologique et évolutive des plantes et à leur conservation. Depuis sa thèse à l'Université d'Orsay, et au cours de deux postdocs à l'université de Californie, San Diego, puis l'INRA de Versailles, elle a étudié les mécanismes responsables des changements de diversité génétique et épigénétique chez les plantes, ainsi que l'évolution de leurs systèmes de reproduction, par des approches expérimentales ou de la modélisation mathématique. Depuis son recrutement au Muséum national d'Histoire naturelle, elle a orienté ses travaux vers la compréhension des changements des populations et communautés végétales, en lien avec les activités humaines. Elle porte un intérêt particulier au rôle de l'agriculture, des changements climatiques ou des interactions entre les plantes et leurs pollinisateurs. Beaucoup de ses travaux s'appuient sur des programmes de sciences participatives, qui associent chercheur(e)s et citoyen(ne)s pour une amélioration conjointe des connaissances de la biodiversité. Elle a enseigné au MNHN, à l'École polytechnique et à Sciences Po. Depuis 2020, elle est directrice du Centre d'écologie et des sciences de la conservation, et a reçu en 2020 le prix Recherche de la Société française d'écologie et d'évolution.
Emmanuelle Porcher est invitée à occuper la chaire annuelle Biodiversité et écosystèmes du Collège de France pour l'année 2023-2024.
Interactions plantes-pollinisateurs : une coévolution ancienne en pleine transformation
Le monde vivant est menacé par les humains, dont l'expansion sur la planète a fait disparaître des espèces, diminué l'abondance des populations sauvages, et modifié les interactions entre les êtres vivants, interactions qui font de la biodiversité le « tissu vivant de la planète ». Parmi celles-ci, les mutualismes entre les plantes à fleurs et les animaux qui les pollinisent occupent une place centrale dans le fonctionnement des systèmes naturels. En effet, les plantes à fleurs sont à la base de la plupart des chaînes alimentaires terrestres, y compris celles dont les humains font partie (agriculture) ; or, elles dépendent majoritairement des pollinisateurs pour leur reproduction.
Ce cours présentera les interactions plantes-pollinisateurs, depuis leur apparition, il y a plus de cent millions d'années, jusqu'à leur fonctionnement actuel. Il montrera comment la coévolution des plantes avec leurs pollinisateurs a produit une diversification formidable des formes, couleurs et odeurs des fleurs, ainsi que des réseaux d'interactions complexes. Il étudiera les changements actuels subis par les plantes et leurs pollinisateurs, et leurs conséquences pour la pollinisation et la production agricole. Enfin, il évoquera des solutions pour mieux connaître et protéger ces maillons essentiels de notre planète.
Chris Bowler est directeur de recherche au CNRS et directeur du laboratoire de génomique des plantes et des algues à l'Institut de biologie de l'École normale supérieure à Paris. Il a obtenu son doctorat à l'université de Gand en Belgique, suivi d'études postdoctorales à l'université Rockefeller de New York. En 1994, il a créé son propre laboratoire travaillant sur la signalisation chez les plantes supérieures et les diatomées marines à la Stazione Zoologicade Naples, en Italie, et en 2002, il a pris ses fonctions actuelles à Paris.
Il est membre de l'EMBO depuis 1995, a reçu la médaille d'argent du CNRS en 2010, des ERC Advanced Awards en 2012 et 2018 et le prix de la Fondation Louis D. de l'Institut de France en 2015. En 2018, il a été élu membre de l'Académie d'agriculture de France.
Son principal intérêt de recherche est la compréhension de la réponse des plantes et des diatomées marines aux signaux environnementaux, à travers la génomique fonctionnelle et comparative. Il est l'un des coordinateurs scientifiques du projet Tara Océan visant à explorer la biodiversité, l'écologie et l'évolution du plancton dans les océans du globe.