Et si, et si tout, cela n'était qu'un vaste cinéma ?
Une pièce de théâtre dans lequel tu joues un rôle ?
Un décor, d'autres acteurs, des feux d'artifice, des fois quelque chose d'épurée, suggérée, mais pas tout à fait comme dans le temps, un peu différent quoi.
Toi, tu joues ton rôle comme font les acteurs, une canette de coca représente tout un bar, un volant, une voiture, une simple casquette de capitaine est le navire.
Tu sais remplir les blancs, u sais faire semblant, tu sais ajouter ce qui manque et ça suffit pour que la pièce prenne vie. Cette pièce de théâtre, cette vie que tu joues à merveille improvisée du jour au jour. Les textes, des fois tu les apprends par cœur et après ils ne sortent pas. Tu en crées un autre, tu essaies de faire rire. Tu essayes de faire pleurer. Tu te fais pleurer.
Tu as besoin de quelqu'un qui puisse te souffler. Des fois ton souffleur, ta souffleuse n'est pas présente et te voilà de nouveau là en train d'improviser, balbutier, ne pas être sûr de ce qu'il faut dire.
Une pièce de théâtre. Tu as l'habitude d'en voir une et si tu prenais du recul et tu regardais ta vie ?
N'es-tu pas dans une pièce de théâtre gigantesque ? Tu joues ton rôle, tu fais sourire autour de toi, tu te fais respecter ... ou pas.
Et tout ça - vue de l'extérieur - peux te sembler bien petit.
Or, dans cette salle de théâtre qui est tienne, ton rôle, ta performance est immense. Donc non, il ne s'agit pas de quitter la scène parce que tu as le trac, mais de jouer le mieux possible et de t'amuser.
Si tu as oublié ton texte, de jouer avec ce qui se présente à toi et de t'amuser, toi.
Non pas ton public qui lui est dans le noir quelque part derrière les projecteurs. Non, c'est toi la pièce centrale. L'acteur vedette et si toi tu t'amusais, toi, tu apprends toi, tu joues avec ce qui se présente à toi ? Alors tu vas tirer tes révérences a la fin de la pièce en étant fier de toi.
"Laisser briller ta lumière" - voilà une jolie invitation
Invitation faite merveilleusement bien par Marianne Williamson, mais qui est déjà au fond de toi de toute manière.
C'est une vérité de tous les jours :
Si toi, tu es lumineuse, ça ne veut pas dire que tu fais de l'ombre à quelqu'un d'autre.
Si toi tu es lumineux, ça veut dire que quelqu'un d'autre est illuminé par toi.
Donc non, éteindre ta lumière, la tamiser peut donner une ambiance, mais clairement ne met pas en lumière ni toi ni les autres.
Donc ta lumière à toi, elle n'est pas seulement pour toi. Elle n'est pas seulement pour te mettre en lumière toi. Elle est surtout là pour éclairer autour de toi
Et si toi, tu comprends ce simple message que la lumière en fait, elle ne t'appartient pas, mais qu'elle est là pour autour de toi, ton entourage, aussi loin qu'elle puisse se perpétuer ... à partir de ce moment-là, tu peux tourner cet interrupteur à plein puissance.
Ce n'est pas toi qui brille, c'est les autres qui sont illuminés. Donc, vas si fait briller sa lumière.
L'histoire que tu te racontes, l'histoire que tu racontes de ta vie, de ton enfance, de tes parents, de ce qui était arrivé, tu peux l'écrire à partir de ton point de vue, le point de vue des autres, ce que, selon toi, ils voulaient faire, ils voulait te faire, quelles étaient leurs intentions.
Tu peux aussi l'écrire à partir d'une tierce personne que tu ne connais même pas. Un observateur qui, de loin, observe le mouvement. Qui de loin, décrit le mouvement de ce qui s'y passe : des interactions.
C'est la même histoire. Une fois teintée par tes propres émotions, ce que tu ressens au moment que cela t'arrive. Une fois avec une projection de ce que les autres voulaient obtenir, faire, leurs présupposées intentions.
Et puis, l'observateur, celui ou celle qui n'est pas impliqué dans l'histoire, qui regarde le mouvement, ce qui se passe entre les uns et les autres, comment ils sont liés. Ce qui se passe si un élément bouge et les autres en sont impactés.
L'observateur, regarde cette matrice. Cette matrice dans laquelle nous sommes tous liés les uns aux autres. Où chacun de mes mouvements aura une influence sur les autres où qu'ils se trouveront sur la toile.
C'est intéressant de regarder notre vie comme ça. C'est à dire : qu'est ce que moi je peux faire pour faire bouger toute une toile d'araignée d'étoiles ?
Mon influence, peut-être que sur un cercle qui est très local, qui ne va pas très loin, mais in fine, qui aura une influence sur leur cercle, qui aura une influence sur le leur et ainsi de suite.
Donc ce n'est pas anodin ! Mon influence - aussi petite soit- elle - moi, je peux bouger quelqu'un.
Parce que moi, je ne suis plus au même endroit. J'ai laissé un vide quelque part et j'ai avancé quelqu'un d'autre d'un pas - ou de trois.
Ce n'est pas anodin. Ce que tu fais, si tu réfléchis bien, a une influence sur le monde entier. Ce fameux battement d'aile d'un papillon. Oui, c'est toi ce papillon-là qui bouge. Et si tu le veuilles ou pas, tu auras une influence sur le reste du monde ... et sur tout l'univers.
Cela donne aussi une autre façon de te raconter ton histoire. "Moi, pauvre de moi dans mes émotions je ne peux rien faire .. monde cruel !"
Or, si tu te place à l'extérieur en tant qu'observateur, tu te rends compte que ce mouvement-là il est puissant.
En tant qu'observateur, tu ne peux pas t'empêcher de réaliser que tu as exactement la même puissance dans l'univers que n'importe quel président, n'importe quel multimillionnaire, une toile, tant d'interaction et une seule question :
Qu'en fais tu ?
Mais pourquoi ?
Demander cinq fois "pourquoi " pour arriver au fond du fond du fond, tout à l'intérieur de cet oignon-là.
Toutes ces couches qui cachent ton pourquoi.
Pourquoi est-ce que je suis là ?
Pourquoi est-ce que je suis là ?
La question d'une vie.
La question d'un éveil.
La question, le moteur derrière chacune de tes actions.
Le pourquoi, c'est ton ego qui se rassure :
Pouvoir le nommer
pouvoir le dire, l'écrire
le mettre en slogan sur ton site web.
C'est ce qui te fait te réveiller le matin, qui te met en joie, qui te sort du lit.
Ce qui te fait oublier le temps.
Tu travailles, tu ne travailles pas justement. Tu es juste connecté à ce petit moteur cette flamme intérieure.
"Mais pourquoi" - ça peut être la quête de toute une vie, de découvrir ton pourquoi.
Tu peux aussi juste le ressentir, juste à l'intérieur de toi. Sentir la flamme qui te réchauffe.
Te sentir et de voir cette flamme qui vacille qui là, présente et qui fait tourner ton monde.
Tu peux vouloir le nommer ? Oui, c'est ta tête qui le demande, ton ego, mais toi à l'intérieur est-ce que tu ne sais pas déjà ?
Tu connais les moments où le temps semble passer en un clin d'œil. Tu connais déjà ce moment où tu sais ce que tu fais.
Ce n'est pas vraiment toi qui l'as fait. Non, c'est venu d'ailleurs, ça t'a traversé, tu t'es connecté à une source bien plus grande, bien plus profonde que toi.
Ça t'a traversé et c'était tellement naturel. C'était comme une vague. Une grosse vague que tu n'aurais pas pu toi, toute seule, créer.
Tu as été mégaphone d'autres choses.
Tu as été porte-parole.
Et d'ailleurs ça t'arrive régulièrement. Tu oublies, tu fais même pas exprès. Ça vient à toi.
Toi, tu n'es plus que l'écran d'ordinateur qui affiche le message, mais alors toute l'informatique qui est à l'intérieur de l'ordinateur, ce n'est pas toi... ou bien ?
Il serait bien égotique de penser que c'est toi qui a tout fait, c'est toi le héros. En es, tu sûr ?
Est-ce héroïque d'admettre que peut être oui, tu es branché à cette source.
Et cette source-là est bien plus grande que toi.
Tu peux t'y brancher. Des fois tu fais exprès et des fois ça vient a des moments plus surprenants. Et pourtant, tu sais que cette source, elle est là, elle est à ta disposition.
Donc oui, si ta demande est pourquoi suis-je là ?
Peut-être c'est pour reconnaître où est la source et ce qu'elle te dit.
Et puis de devenir cet écran d'ordinateur, ce mégaphone pour en parler pour ceux et celles qui sont prêts à entendre le message.
C'est méditatif
Méditer semble être une de ces activités où il faut être dans des bonnes dispositions : Bien installé en tailleur dans le silence, une petite musique tibétaine.
Pourtant, n'est-ce pas aussi méditatif de regarder par la fenêtre ? de regarder une vitrine ? de contempler son intérieur et de voir émerger une petite décoration ? un mur d'une autre couleur ? laisser émerger et être pleinement présent de ce qui est autour de moi ?
Méditer n'a pas besoin d'être cette activité super spirituel, non ? Méditer, c'est que quand je ne fais rien - à part être réellement présente à ce que je suis à ce moment-là.
Et peut-être je suis décoratrice d'intérieur.
Peut-être je suis McGyver et je monte une étagère devant mon œil intérieur.
Peut-être suis-je aviateur et je vole avec les oiseaux au-dessus de la mer.
Peut-être et être pleinement présent à ce petit bruit à l'extérieur.
Être pleinement présent. A ce bruit intérieur, cette chose qui me préoccupe, que je rejette.
Et si je m'assois et je plonge dans ce capharnaüm d'idées, de questions, de préoccupations, et je m'en occupe vraiment ?
J'en fais une carte mentale - sans le faire exprès.
Oui, ça ne va pas ... et c'est O.K.
Et je suis triste ... et c'est O.K.
Et ça me fait penser à ... et c'est O.K.
Juste être pleinement présent et ne pas rejeter ce qui me préoccupe, ce qui est là présent à moi. Là tout de suite.
Et cela peut être aussi pratico-pratique comme une étagère, comme le choix de ce que je vais faire de ma vie.
Faire le silence, ce n'est pas rejeter toutes les pensées.
Peut-être c'est le contraire ! - Je me jette dedans et je me donne la liberté de patauger, de couler un petit peu.
De refaire surface et de me dire : oui à cette piscine aussi il y a un fond.
Et quand je donne un coup de pied dedans, je peux remonter. Et peut-être je n'ai pas la solution là tout de suite, mais j'ai de l'air.
Je connais maintenant la profondeur de la piscine et ça, c'est déjà rassurant.
Rien n'est éternel, rien n'est infini, même pas le problème dans lequel tu es en train de te noyer.
Plonge tu verras.
Quand tu t'abandonnes dans une mélodie.
Dans une chanson qui tourne en boucle dans ta tête, c'est comme poser ta tête sur un oreiller mélodieux.
La mélodie tourne, tu ne te rappelles - ou pas - des paroles, mais cette mélodie là elle te berce. Elle t'accompagne.
Tu te réveilles avec et tu te couches avec. Et tu ne sais même pas d'où elle vient.
Des fois en écoutant les paroles - ou en cherchant sur internet - tu te rends compte que les paroles que tu connaissais pas consciemment reflètent parfaitement inconsciemment ce que tu ressens en ce moment.
Cette mélodie là, elle est venue de nulle part. Elle était là. Tu na savais peut-être sur le moment même pas quelle était la chanson qui se cachait derrière la mélodie, le temps de le consciencialiser, de faire venir la mélodie complète, de trouver le refrain, de trouver son titre. Et puis de te rendre compte à quel point c'est juste ce que ton corps, ta mémoire te propose. Cette mélodie, cette chanson qui exprime à la perfection ta météo interne là où en es.
Au lieu de résister et de te dire : ça tourne en boucle, ça m'énerve ! - pourquoi ne pas faire l'inverse ? Pourquoi ne pas la faire tourner dans la radio de ta voiture ? Dans tes oreillettes ? de la faire tourner en boucle, en répétition sans fin jusqu'à ce que - on peut le dire comme ça : cela te sorte par les oreilles !
De t'abandonner complètement dans l'ambiance de la chanson. De laisser émerger toutes les choses qui te viennent en écoutant en t'abandonnant dans l'ambiance de cette chanson-là et d'accepter que ça te rende de triste, de te réjouir si tu es enthousiaste et d'aller avec au lieu de rejeter.
Cette chanson-là n'est qu'un indicateur de toute manière. Tu es dans cette ambiance tu la ressens déjà cette chose à l'intérieur.
Alors autant le consciencialiser et de féliciter ton corps qu'il sait exactement trouver la porte, la fenêtre, la canalisation pour te faire te rendre compte où tu en es là tout de suite et de le faire en musique.
Aller avec le courant est bien plus simple que de se batailler contre le courant.
D'ailleurs seulement parce que tu vas avec le courant en descendant le fleuve, la rivière, ne veut pas dire que c'est facile ! - quand il y a les des rapide qui arrivent, peut-être tu es projeté contre les rochers peut être tu vas faire un tonneau.
Seulement parce que tu es avec le courant ne veut pas dire que c'est un voyage de toute tranquillité. Mais tu enlèves la difficulté de vouloir à tout prix remonter le fleuve dans l'autre sens de rajouter une fatigue et un épuisement dont tu n'as pas besoin.
Ce que tu pourrais confondre, c'est le fait de te dire "si je vais avec le courant, ça va être facile, il n'y a aucune résistance".
Ça, ce n'est pas vrai. Parce que même avec le courant, tu peux être coincé dans une petite crique avec du mal à en ressortir, projeté contre une falaise, projeté contre un rocher, gratter au fond.
Et pourtant, tu vas avec et non pas contre.
Et cette clairvoyance de te rendre compte quand tu fais quelque chose où tu te fatigues outre mesure, de façon complètement irraisonnable et de changer de direction est probablement la chose la plus difficile à faire.
Parce que : "est-ce que je suis contre courant ? Ou est-ce que les eaux sont justes tumultueuses ?"
Être avec le courant ne veut pas dire que les poissons sautent dans la barque, non, cela veut dire que tu en enlèves une difficulté de ton voyage.
Et ce n'est pas le chemin de la moindre résistance. C'est le chemin qui te pousse en avant, qui te porte et qui rajoute de la facilité. A ton avancement.
Vite, un plan, des choses à faire, des idées, un planning, un rétro planning.
vite vite remplir la journée
vite vite être occupé
vite vite combler le vide
vite vite...
Voilà comment la plupart entre nous vivons
vite vite ne pas être seuls avec soi-même
vite, vite courir
vite, vite s'occuper.
Qu'est-ce que tu e-vites, quand tu ne fais rien, quand tu ne fais pas quelque chose ?
Se poser, s'ennuyer est probablement la chose la plus difficile pour la plupart des personnes dans notre monde occidental.
Si tu laisses une journée dans ton agenda vide - complètement vide - rien à faire, pas de rendez-vous, pas de plan, juste le temps devant toi.
Une journée complète à possiblement RIEN faire.
Et pourtant ce n'est pas ça que tu fais.
Non déjà, tu respires, ton cœur il bat, ton cerveau il pense,
Il se repose. Il laisse émerger des pensées que tu n'aurais pas pu avoir.
Donc ne rien faire.
Ça fait peur, une page d'agendas vide, une journée avec rien :
Je me lève maintenant ou plus tard ?
Je prends le temps de prendre un café ou je prends ma douche ?
Je mange quelque chose ce matin ou réellement est ce que je n'ai pas faim et je pourrais manger un peu plus tard ?
Quand il n'y a rien à faire, rien de planifié, tu as tout le loisir de t'écouter au plus profond de toi.
De quoi as-tu vraiment envie ?
Est-ce que tu manges ton bol de céréales par habitude ou parce que tu as faim ?
Est-ce que tu fais ton troisième café parce que tu t'ennuies ou parce que tu n'as même pas vu passer les premières deux tasses que tu as paumées quelque part dans la maison ?
Et si tu n'avais rien d'autre à faire que de boire ton café ? Pleinement présent.
Si tu n'avais rien d'autre à faire que de te servir un beau vers de jus et de le déguster ? - non pas en faisant autre chose. Non, de manger et de boire d'être présent à ce que tu fais là.
Avoir une page vide dans le calendrier complètement vide, dépourvue de tout engagement peut être ressenti comme un gouffre ! - Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de moi ?
C'est aussi une opportunité. Et si je ne faisais rien ?
Antinomique "faire rien" - non, certainement pas.
Tu pourrais d'ailleurs même prendre un rendez-vous avec toi. Une plage horaire de deux, trois, six, huit, 12 heures. Et l'intitulé de ce rendez-vous serait : "rien". "Faire rien" - et de t'observer.
Est-ce que tu vas prendre un livre ?
Est-ce que tu vas faire la sieste?
Est-ce que tu vas juste t'allonger quelque part et regarder les nuages qui passent ? - goûter à cette douceur de ton rendez-vous avec toi-même de faire rien.
Et peut-être une journée complète c'est un peu long. Mais imagine-toi que tu as tous les jours rendez vous avec toi-même pendant cinq minutes, un quart d'heure, trois heures.
Un rendez-vous très important avec toi-même. L'intitulé de cette réunion au sommet est "faire rien" - ça te fait sourire ?
Et pourtant, tu sais que c'est la réunion la plus difficile de la journée. Belle journée.
Ce matin-là sur une balançoire, d'un côté la forêt avec ses bruits d'animaux et de l'autre côté une route très passante très bruyante.
Moi au milieu sur la balançoire. Ça balance, ça balance d'un côté à l'autre.
La modernité, le transport, la facilité.
Et de l'autre côté : retour à la nature. C'est tranquille.
Les animaux sont présents, omniprésents.
Je ne les vois pas, mais ils sont là.
Moi un milieu qui se balance, qui se balance entre modernité et retour aux sources.
La balançoire pas un hasard ? - ça balance entre
prendre un avion et trier les déchets.
polluer avec une voiture et faire du bien à la nature.
Les allers et retours constants.
Deux mondes
qui se marient,
qui se rejoignent,
qui cohabitent,
qui se nourrissent les uns des autres.
Le monde qui n'est que UN. Un seul dans lequel la modernité et la terre cohabitent.
Il n'y a pas de binaire à cet endroit. On ne peut pas faire soit l'un soit l'autre. Nous faisant toujours les deux.
Quand j'enrichis l'un, j'appauvris l'autre - et vice versa.
Donc ce n'est qu'un, c'est la voix du milieu qui me permet de poser chacun de me, actes chacun nos projets - en épousant les deux extrême.
Ce n'est pas binaire, c'est.
Quand je veux voir clair, j'enlève les lunettes.
Quand c'est le bordel dans ma tête,
ça va beaucoup mieux sans les lunettes.
Le flou à l'extérieur me permet de faire le clair à l'intérieur.
Le flou à l'extérieur me permet de clarifier ce qui est à l'intérieur, de ranger, d'ordonner, de ne pas être happé par ce que je vois à l'extérieur, mais rester juste là à l'intérieur de moi.
Beaucoup doivent ferme les yeux - c'est une option d'ailleurs.
N'est-ce pas ce qu'on fait cantonné en méditation ? - on ferme les yeux.
On range à l'intérieur, on écoute, on sonde, on ressent ce qui se passe là où on ne fait jamais attention.
Donc fermer des les yeux, enlever les lunettes.
Voilà une invitation à faire le point.
D'ailleurs, tu fais le point sur toi quand tu es assis en tailleur le matin le soir, en méditation, au repos, tu fais le point, non pas sur ce qui se passe à l'extérieur, mais ce qui se passe à l'intérieur.
Quel è ton humeur du jour ?
Où sont les endroits dans ton corps où ça coince ?
Qu'est-ce qui te préoccupe quand tu te poses ?
Non : pas la machine à laver qui tourne.
Non : Ce truc que tu as ensevelie sous tant de choses à faire.
Donc t'asseoir, enlever les lunettes, voir flou à l'extérieur, pour voir clair à l'intérieur, gagner en focus et non pas sur l'extérieur, mais justement sur ce qui se passe à l'intérieur.
Tu es fatigué et pourtant les vacances sont juste, juste devant toi.
Tu essayes de faire tout ce qui reste à faire avant de partir en vacances, avant finalement pouvoir te proposer.
La liste de choses à faire et pleine à rebord.
Tu sais pas où en donner de la tête :
le dernier voyage
le dernier déplacement
le dernier envoi
la dernière proposition
a valise
les plantes, qu'il faut caser chez quelqu'un, ou préparer pour qu'elles puissent survivre pendant que tu n'es pas là.
Dans ta tête, ça ressemble à un cirque.
D'un côté, il y a les trapéziste qui sont là-haut, de l'autre côté, il y a les éléphants bien lourds dans l'arène, les clowns qui se faufilent un petit peu de partout, les chevaux qui hennissent dans l'arrière plan.
ça se passe de partout tout le temps et toi, tu jongles avec tout ça et tu espères de ne pas laisser tomber une des balles.
Il y a des balles, comme tu sais peut-être, qui sont faites de caoutchouc qui vont à chaque fois rebondir et remonter jusqu'à ta main.
D'autres balles sont faites de cristal. Tu ne peux pas les laisser tomber.
Or, quand tu es très, très, très occupé quand tu jongles très, très, très, très, très vite, tu peux éventuellement ne pas faire attention à la seule balle qui n'est pas rebondissante :
C'est ta famille.
C'est ta santé.
C'est les êtres qui te sont chers.
Toi tu es trop préoccupé à jongler, à faire le mouvement à accompagner un mouvement que tu ne maîtrise plus.
Tu as besoin de poser toutes les balles juste là devant toi. Et tu as besoin d'arrêter de jongler, du repos, prendre des vacances : vacare - faire le vide.
Tu peux le sentir de l'autre côté du miroir. Oui, les vacances sont juste là ! - et tu es aussi ici avec ces foutues balles.
Tu es tiraillé entre tout poser maintenant et partir en courant ou bien de ranger les balles dans une malle, là où elles appartiennent le temps que toi, tu puisses te reposer. Le temps que toi tu puisses te poser toi aussi.
Pas dans une malle - non - sur un transat, dans un lit sur le gazon dehors. Peu importe la destination, ton jardin ou l'autre bout du monde. Ce n'est pas la destination qui compte à cet endroit là, non, c'est la décision de poser les balles. De les ranger.
Et de te dire rien ne va se passer pendant que moi, je me repose. Parce que c'est moi qui jongle. C'est moi qui donne le rythme. C'est moi qui envoie une balle après l'autre dans l'air et qui la rattrape.
Un jongleur, une jongleuse qui se repose est un vacancier, une vacancière. Et peut-être est-il temps de prendre la décision de poser les balles et de faire le vide.
Bonnes vacances.
Il y a de ces matins, tu te réveilles, étant ronchon.
Le moindre détail que tu vois, qui n'est pas rangé et qui n'est pas à sa place te met hors de toi, te met de mauvaise humeur.
Tu penses à des conversations et tu t'énerves après une personne. Tu lui donnes une réponse bien cinglante.
Tu t'acharnes sur quelqu'un - dans ta tête - pour un oui ou pour un non. Et très vite, tu te rends compte ce que tu es en train de faire.
Il y a ce nuage que tu ballades, juste dessus ta tête : gris avec des éclairs qui en sortent. Ça grogne; ça gronde et il y a du tonnerre, comme dans une BD.
Et peut être, tu vas même monter dans ce nuage-là et dire : mais qu'est ce qui m'arrive ce matin ? Qu'est ce qui se passe là dedans dans ce nuage tout noir ? D'où est-ce qu'il vient ?
Tu te rends compte que tu as un gros pli entre les deux sourcils.
Tu te rends compte que tu ne souris pas à la belle vue par ta fenêtre, à la vue de tes fleurs, dehors sur le balcon. Non tu es ronchon.
D'ailleurs, le mot dit tout. Tu n'es pas content.e.
Mais pourquoi ? - j'ai tout pour être heureux, pour être heureuse !
Mon interlocuteur dans ma tête, il n'y pouvait rien ! C'est un ami. C'est une amie. C'est de la famille. Tu ne leur en veux pas. Et pourtant tu peux pas t'empêcher à ne pas être content.
Tu peux rester dans le nuage et regarder dans tous les recoins. Mais en règle générale, ce n'est pas là-bas où ça se passe. Il faut descendre du nuage et faire le tour dans ton corps.
Dans ton cœur.
Qu'est-ce qui s'est passé dernièrement, qui fait que tu sois à fleur de peau maintenant ?
Ton corps, qu'est-ce qu'il te dit ? - Est-il fatigué ? A-t-il besoin de repos ?
As-tu besoin d'être seul ?
As-tu besoin d'être accompagné ?
As-tu besoin de poser ta tête sur le pôle de quelqu'un et juste partageait ta journée ? - En sens unique. Pas besoin de retour, juste te déposer quelque part ?
As-tu besoin de te retirer ?
As-tu besoin de faire du sport ?
Normalement tu sais exactement ce dont tu as besoin, mais pour cela, il faut descendre du nuage et entrer dans le corps. Et vraiment, vraiment l'écouter .... et non pas prendre la première réponse - "Oh, j'envoie tout balader ! - Je vais me coucher !"
Peut-être c'est pas du tout là-haut que cela se passe ? Si je creuse : pourquoi est-ce que j'ai envie de me coucher?
Eh bien,
peut-être ai-je besoin de clarifier dans ma tête,
peut-être au lieu de me coucher, j'ai besoin de m'asseoir dans un endroit bien calme et de faire le vide, laisser tomber la poussière, accueillir ce qui vient et juste être présent ?
Tu peux évidemment aussi le faire en étant couché.
Le nuage est un peu comme le panneau indicateur lumineux de publicité : "Ça va pas" il dit, ce nuage.
A toi de faire le boulot à toi d'investiguer, à toi de te prendre le temps, de te rendre compte de ce dont tu as vraiment besoin, là maintenant.
Et tu verras que ce ne sont pas des vacances aux Bahamas. Souvent, ce sont 10 minutes seul avec toi.
Les amis - cette famille choisie !
Ces personnes qui nous entourent,
que nous attirons
que nous avons choisies
et qui sont des fois beaucoup plus autour de nous que la famille de sang.
Les amis. D'où viennent-ils ?
Pourquoi ces amis-là et pas d'autres ?
"Choisir" - d'ailleurs ... est-ce que tu les as choisis, tes amis ? Où sont-ils venus à toi par le plus grand des hasards ?
La sérendipité ? Des heureux hasards ?
Des personnes qui apparaissent un jour à une heure bien précise. Qui correspond, mais en rien, à qui tu es, à tes valeurs. Et pourtant fidèle tu es envers la personne, elle est envers toi.
Tu ne peux pas te l'expliquer parce que dans d'autres circonstances, tu aurais été dans le jugement, mais un ami, une amie, on ne la juge pas.
Tu peux le regarder sous une idée qui est belle : c'est de te dire qu'il y a peut être un contrat d'âme. Un contrat que toi et cette autre personne - il y a fort fort longtemps quelque part - et qui vous a mis ensemble pour vous soutenir, pour vous tenir la main mutuellement.
Il Y a de ces amis qui t'accompagnent dès la maternelle. Il y a d'autres qui arrivent très tard et tu pourrais ne pas vivre sans eux sans elle, sans lui, tes amis.
D'ailleurs, n'y a-t-il pas le mot âme dans ami?
Et si cette légende urbaine était vraie? Un ami se définit par le simple fait d'avoir un contra d'âme ? On parle de mon "âme sœur".
Voilà comment on peut définir la famille choisie.
Quand tu n'arrives pas à t'endormir.
Ou bien ton esprit est occupé à sauter d'une idée à une autre, de se balader dans les méandres de tes pensées.
Tu sautes d'une idée à l'autre. Tu es préoccupé.e.
Tu as l'impression que tu as oublié quelque chose.
Que tu devrais penser à quelque chose.
Qu'il y a quelque chose qui est juste là derrière une porte, derrière un rideau.
Quelque chose qui veut que tu t'en souviennes et tu n'arrives pas à le choper.
Quelque chose est juste là.
Tu n'arrives pas à t'endormir et le moulin à pensées continue à tourner.
Alors tu fais un effort.
Tu te dis alors : qu'est-ce que j'ai bien pu oublier ?
Quelle idée est-ce que j'ai échafaudée ?
Oubliée maintenant, mais juste là, quelque part.
Et tu continues à penser, à tourner, à ne pas pouvoir dormir. Tu sais que c'est juste là, mais tu n'arrives pas à laisser éclore, à venir à toi à voir la brillance de ton idée.
Tu sais qu'elle est juste là. A ta portée.
Alors tu fais ce que tu as appris : Tu fais le vide.
Tu médites, tu te concentres sur ta respiration, tu écoutes ton corps de l'intérieur.
Et hop, tes pensées s'échappent une fois de plus, tu n'es pas présent.e à toi-même
Et in fine - peut-être - tu t'endors.
Et le lendemain tu te réveilles avec une idée qui a pu émerger pendant la nuit.
Une idée qu'à la lumière de la journée tu trouves peut-être saugrenue, voire inadaptée.
Et pourtant c'est bien le sujet qui t'a préoccupé toute la nuit.
Pourtant, on dit que la nuit porte conseil.
Est-ce bien vrai ? Est-ce la nuit ou est-ce toi-même ?
Toi, tu portes les réponses en toi !
Et c'est le fait de les chercher à l'extérieur qui ne convient pas. C'est toi le porteur, la porteuse de la solution.
Et tout ton être s'énerve quand tu n'arrives pas à la trouver.
Et si tu te disais à chaque fois que tu es préoccupé.e :
la solution est en moi c'est moi qui la crée ?
C'est moi. Le créateur, la créatrice de mes solutions.
Et à partir de là, tout est entre tes mains.
Tu te rends compte à un moment de ta carrière qu'il y a des choses que tu maîtrises.
Tu les maîtrises tellement que tu as l'impression de ne pas les faire, mais de te laisser traverser.
Évidemment, c'est quelque chose que tu as apprise. Quelque chose que tu as soignée.
Tu t'es entraîné, tu l'as répété, tu connais les effets de chaque geste, chaque parole.
Et pourtant ça se passe tellement sans effort que maintenant c'est quelque chose qui te traverse.
C'est cette maîtrise là qui donne à tes gestes et à tes paroles quelque chose de sans effort.
De te laisser juste traverser.
De ne pas vouloir tout maîtriser,
d'être TOI en charge, d'être TOI maître à bord.
Les deux attitudes se contredisent des fois :
Tu essayes de retenir les chevaux.
Tu t'efforce à garder le timing.
Tu rends quelque chose de parfait, encore plus parfait.
Or, tu peux décider de lâcher prise sur ce que tu sais faire ce que tu maîtrises.
Tu peux te laisser porter au lieu de le porter à bout de bras.
C'est très reposant.
De suivre ce que les américains appellent the flow.
D'être dans sa zone : juste lâcher et de se laisser faire.
Quand tu es en cuisine et tu te fais des œufs sur le plat tu ne penses pas. Tu ne maîtrises pas.
Tu prends la poêle.
Tu mets la graisse, tu casses les œufs.
Et souvent tu n'as même pas fait attention à ce que tu faisais et les œufs sont juste parfaits.
Donc, si tu te laissais traverser par les choses que tu maîtrises et que tu ouvrais un peu les reines ?
Afin de profiter de la vue, afin de te laisser surprendre par les associations que tu fais dans ta tête, les idées que tu pourrais avoir.
Si tu ne voulais pas tout contrôlern, cette ouverture-là...elle est jouissive.
Tu peux être talentueux, talentueuse,
tu peux avoir un don,
tu peux être puissante dans ta pratique,
douée, vraiment vraiment douée,
tout le monde le reconnaît.
Pourtant, il y a des jours où ça ne fonctionne pas.
Que ce soit sur un cours de tennis ou si cela soit dans la pratique de ton métier. Des jours, ce que tu fais brillamment donne des résultats et d'autres jours, ça ne fonctionne pas.
Il y aura un autre résultat, celui que tu ne voyais pas arriver, soit parce que l'adversaire de l'autre côté était plus fort que toi, soit parce que la personne que tu accompagnes ne pouvait pas entendre ce que tu avais à dire.
Ça ne change rien à toi, ta brillance, ton talent, ton don - sous condition évidemment que tu as tout donné,
que tu n'as rien à te reprocher
et que tu tires les leçons.
Peut-être avec le recul, quand tu regardes la situation de l'extérieur, quand tu montes sur le balcon et tu observes, tu te dis "peut-être j'en ai fait trop". "Peut-être j'aurais dû lire les signes". "Tout était là et je suis passée à côté".
Au lieu de te dire "Je suis nulle", dis-toi "Tiens, je m'en souviendrai pour la prochaine fois".
Tu es brillante, et ce, exactement au niveau où tu es aujourd'hui. Et ça, ça résonnera de l'autre côté. Et des fois, tu rencontres des personnes, aui ne vibrent pas à la même intensité que toi.
Et donc, ce n'est pas ton message qui n'est pas bon, mais le récepteur qui ne peut pas te recevoir.
Je regarde mon calendrier et je me dis « Waouh ! L'été arrive, le calendrier est plein, plein de rendez-vous juste avant les vacances, le départ à préparer, les valises à faire !" et les jours s'enchaînent à une vitesse TGV.
D'autres mois sont plus calmes, cela oscille entre effervescence et calme plat.
Est-ce que tu t'es déjà rendu compte que des fois, il est hyper compliqué de composer avec le calme plat ?
Quand il n'y a aucune stimulation qui vient de l'extérieur, pas de rendez-vous, pas d'amis qui t'appellent. Le travail qui est raplapla, et toi qui as du mal à t'occuper.
Et puis, il y a ces moments où tout arrive en même temps : Les invitations, les visites, les sorties, les déplacements.
Et tu te dis, pourquoi est-ce que cela n'aurait pas pu se lisser sur l'année ?
Pourquoi est-ce qu'il y a les montagnes et les vallées ?
Effectivement, comme dans un encéphalogramme, il serait bien mortifère s'il n'y avait pas ces pics et s'il n'y avait pas ces vallées.
Si du haut d'un pic je ne pouvais pas me réjouir du calme qui arrive derrière ou si du creux du calme je ne pouvais pas me réjouir de chaque invitation qui arrive.
Les hauts et les bas.
L'effervescence et le calme plat,
sont in fine et surtout là
pour encadrer, pour mettre en lumière l'autre extrémité.
Nous trépignons à l'idée de partir en vacances.
En vacances, à la fin, nous nous réjouissons de rentrer.
Et ces deux extrémités vont ensemble. Ce sont elles qui nous permettent d'apprécier chacun de ces moments-là. Au plein milieu, il y a le calme plat, celui qui n'est pas intéressant.
Donc, disons "oui" aux extrémités ! - aux extrémités qui illuminent que notre vie, celle qui est bien vivante, ta vie, elle est excitante.
Oui, c'est peut-être des fois pas tellement agréable, voire franchement désagréable, mais ça met en lumière l'autre partie.
Et à la fin de la journée, tu peux te retourner et dire merci. Merci pour ces amplitudes. Merci pour cette oscillation. Merci mon cœur, il bat bien fort. Et je suis en vie.
Le regard des autres.
Des fois, nous craignons le regard des autres, parce que qu'est-ce qu'ils diraient de ce que nous faisons ?
Des fois - tu l'as peut-être déjà fait - tu t'imagines quelqu'un te regarder faire quelque chose,
parce que tu es fier du travail que tu es en train de faire, et tu te dis :
Qu'est-ce qu'il dirait s'il pouvait voir ça ?
Qu'est-ce qu'elle dirait si elle pouvait voir ça ?
Et tu es fière, et tu aurais voulu être vu.
Mais tu es tout ou toute seule.
Tu peux aussi te regarder toi-même.
Regarder juste ce que tu fais, comme si tu étais non pas à l'intérieur de toi mais à l'extérieur de toi :
Les mains qui bougent, les choses qui s'organisent, ton bureau qui est rangé, ta cuisine qui s'aligne et toi-même, tu peux te dire :
- waouh c'est vachement beau ce que tu as fait là,
- c'est drôlement bien fait.
- c'est exactement ça qu'il fallait dire.
Avoir ce discours à l'intérieur de ta tête, qui est in fine toi avec toi.
On pourrait dire que tu as tout un comité à l'intérieur de ta tête : Le ronchon, la colère et tous les autres que tu connais peut-être du film Disney.
Mais il y en a d'autres, ceux qui ont peur de tout, ceux qui sont les gardiens de tes expériences, de ta vie.
Aussi, celui qui représente toute ta lignée, tout ce qui est arrivé aux générations avant de toi.
Et donc, il faut faire super attention de ne pas faire pareil.
Ou, justement, qui te fait faire exactement comme les générations avant toi.
Toute cette bande autour d'une grande table et ils discutent. "Oui tu peux - non tu ne peux pas - mais que - Oh non ! - écoute-moi, mais non ! "
Ce n'est pas toujours facile de vivre avec tout un comité sous le crâne. Et pourtant, c'est exactement ce que tu fais.
La question est plutôt, est-ce que tu sais que tu as tout un comité sous le crâne ? Et si oui, à qui as-tu envie de donner la parole ?
Peut-être peux-tu déjà commencer à donner une étiquette à chacun : Ah ben toi, c'est la lignée. Seulement parce que ma grand-mère a fait comme ça, je n'ai pas besoin de faire comme ça. Ou bien, justement, j'ai envie de faire comme mes prédécesseurs.
Est-ce que je fais ça par peur ou est-ce que je le fais par amour ?
Quelle étiquette as-tu envie de donner à la voix qui est en train de te parler ? Et qui prend les décisions sous ton crâne ? C'est la peur ? C'est l'amour ? C'est la joie ? C'est la colère ?
Toi, tu es le CEO, le Président Directeur Général de ton comité de direction. A toi de décider à qui tu donnes la voix et qui va influencer tes décisions.
L'amour.
Qu'est-ce que c'est l'amour ?
- C'est de prendre quelqu'un dans ses bras et de le consoler jusqu'à ce que ses larmes se tarissent.
- L'amour, c'est d'oublier toutes les urgences sur sa propre liste et de courir au secours de quelqu'un d'autre.
- L'amour aussi, c'est de s'abandonner dans les bras de quelqu'un tout en sachant qu'on y est en sécurité, qu'on y est accueilli. Qu'on peut y rester tout le temps nécessaire jusqu'à ce que mes propres larmes se tarissent.
L'amour c'est les deux, on le donne et on l'accueille.
Des fois il manque une partie.
On se met bien dans les bras de quelqu'un, mais l'inverse n'est pas vrai.
Ou bien nous avons l'impression d'être toujours les bras ouverts, d'accueillir tout le monde. Et en réalité, tu ne sais pas toi-même t'abandonner dans les bras de quelqu'un.
L'amour, c'est un aller-retour. Ça va dans les deux sens.
Si tu donnes tout le temps tu vas être épuisé à un moment donné et peut-être en avoir marre.
Si tu ne fais que recevoir tout le temps tu auras l'impression à un moment donné que tu ne connais pas l'autre personne.
Que elle, elle ne s'est jamais abandonnée dans tes bras. Que elle ne sait pas le faire.
Donc c'est une danse. Une danse entre toi et l'autre.
Une danse qui se danse à deux.
Et comme dans une très jolie valse, une fois je tourne autour de la jambe de mon partenaire et une fois il tourne autour de ma jambe à moi.
Sinon la valse, elle ne fonctionne pas.
L'amour, c'est une danse : donner et recevoir.
Des fois, ça ne veut pas rentrer.
Tu ne comprends pas.
On te l'explique d'une façon.... des fois, quelqu'un l'explique à travers une métaphore et tu commences à comprendre.
Ou bien tu le laisses de côté et tu le reprends quelques jours, quelques semaines, quelques mois, quelques années plus tard.
Et tu te dis : ah ben oui, maintenant je peux comprendre !
Parce que tu n'es plus au même endroit que tu étais au moment où tu ne l'avais pas compris.
Lâcher. Lâcher de vouloir comprendre, de lire, de comprendre, de appréhender, de laisser résonner une image, un message différemment.
Des fois, nous ne comprenons pas.
Et peut-être c'est exactement ça qu'il faut faire !
Ne pas comprendre.
Ne pas vouloir comprendre, mais d'admettre que tu n'es pas prêt, que tu n'es pas prête !
D'admettre que tu n'es pas encore au bon endroit, qu'il y a encore un changement à ta base à faire.
Un décalage, et une fois ce décalage fait, dans l'espace, dans le temps, dans l'esprit, tu peux y aller, tu vois le message et tu te dis : mais oui, mais oui, j'ai compris !
Pourquoi est-ce que je n'ai pas pu le voir avant ? - Simplement parce que tu n'as pas pu le voir avant.
La réponse est toute simple.
Avoir cette douceur avec toi-même,
de pouvoir te donner la permission à tout moment de dire : "Aujourd'hui, je ne comprends pas. Et c'est ok que je ne peux pas comprendre. Peut-être je comprendrai tout à l'heure, demain, la semaine prochaine."
Et de peut-être te donner la permission de te dire : peut-être je ne comprendrai jamais.
Et de faire la paix avec ça.
Ça, c'est une permission de tonnerre.