Épisode 3 : "Le sucre, vraiment une drogue ?"
"Stéphane, je suis accro au sucre. C'est comme une drogue pour moi."
Cette phrase, je l'entends constamment en consultation. Souvent accompagnée de : "J'ai même lu une étude qui dit que le sucre est plus addictif que la cocaïne."
Cette semaine, une patiente m'a dit ça avec des larmes dans les yeux. Elle se sentait faible, incapable, prisonnière. Elle croyait que c'était scientifiquement prouvé qu'elle était une "droguée au sucre".
Alors aujourd'hui, on va prendre le temps. On va regarder ensemble ces fameuses études sur les rats dont tout le monde parle – mais que personne n'a vraiment lues.
Dans cet épisode, je décortique pour vous :
Question d'auditrice : Julie me demande : "Si le sucre n'est pas addictif, pourquoi je ne peux pas m'arrêter quand je commence à manger des bonbons ?"Je vous explique les vrais mécanismes derrière : restriction, culpabilité, contexte émotionnel, et l'effet "foutu pour foutu".
Mon conseil de la semaine : Un exercice concret pour reprendre le pouvoir sur vos aliments "interdits" – sans culpabilité.
Votre relation avec la nourriture sucrée n'est pas que biologique. Elle est psychologique, émotionnelle, sociale. La réduire à "t'es accro au sucre comme un rat de labo", c'est insultant. Et faux.
Vous n'êtes pas faibles. Vous n'êtes pas des "drogués au sucre". Votre histoire avec la nourriture mérite mieux que des raccourcis scientifiques douteux.
Bonus : Pour aller plus loin, je prépare une vidéo YouTube détaillant les 7 biais méthodologiques de ces études. Je vous mettrai le lien en commentaires dès sa publication.
Épisode 2 : Pourquoi manger moins n'est pas la solution (2/2)
Dans ce deuxième épisode, nous explorons l'autre facette destructrice des régimes : ce qui se passe dans votre tête quand vous vous restreignez.
Si votre corps sabote physiologiquement vos efforts (partie 1), votre mental, lui, développe quelque chose de bien plus pernicieux... et c'est là que ça devient vraiment destructeur.
Dans mon cabinet, j'entends souvent :"Stéphane, ça fait 20 ans que j'essaie de contrôler mon alimentation. J'ai tout essayé, je ne suis bon à rien."
Ces mots, je les ai prononcés moi-même. Cette culpabilité, cette sensation d'échec permanent, je l'ai vécue dans ma chair.
Mais voici la vérité : ce sentiment d'échec n'est pas justifié. Ce n'est pas de votre faute si ça ne marche pas.
Dans cet épisode, je vous révèle pourquoi la restriction alimentaire crée un engrenage mental dont il devient de plus en plus difficile de sortir, et surtout... comment en sortir.
Mon conseil pratique de la semaine : Un exercice simple pour commencer à vous reconnecter à vos sensations alimentaires.
Cas concrets : L'histoire de patients qui ont retrouvé une relation apaisée avec la nourriture, dont celui qui était "addict" aux chips et celle pour qui manger était devenu "une corvée".
Si ces deux épisodes vous parlent, partagez-les à quelqu'un qui a besoin de comprendre que ce n'est pas de sa faute.
Épisode 1 : Pourquoi manger moins n'est pas la solution (1/2)
Dans ce premier épisode du Petit pois dans la tête, je vous ouvre mon carnet de route personnel pour vous raconter l'expérience qui a révolutionné ma compréhension de l'obésité : mon test du jeûne OMAD (One Meal A Day).
L'histoire qui change tout :3 semaines de jeûne intermittent extrême, 15 kilos perdus dans l'euphorie... puis 20 kilos repris en 6 mois, avec 5 kilos de "bonus" et un trouble du comportement alimentaire qui s'est développé par la suite. Cette expérience personnelle, que j'ai vécue bien avant ma reconversion professionnelle en diététique, illustre parfaitement pourquoi "manger moins" n'est pas seulement inefficace... c'est carrément contre-productif.
Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :
Timestamps utiles :
Pourquoi cet épisode ?
Si vous vous reconnaissez dans cette lutte épuisante contre votre propre corps, si vous avez déjà vécu l'euphorie d'une perte de poids suivie de la déception d'une reprise encore plus importante, cet épisode va vous éclairer sur des mécanismes que votre corps met en place à votre insu.
En tant que diététicien qui vit avec l'obésité depuis 15 ans, je vous partage une compréhension unique : celle du professionnel ET du patient. Cette expérience OMAD m'a appris bien avant mes études diététiques que notre corps a ses propres règles. Ici, pas de culpabilisation, pas de promesses miraculeuses, juste la vérité sur ce qui se passe vraiment dans votre corps quand vous tentez de "manger moins".
La semaine prochaine :
Épisode 2 - "Quand votre mental devient votre pire ennemi". Je vous raconterai l'autre moitié de l'histoire et comment sortir de ce piège infernal.
Partagez cet épisode à quelqu'un qui a besoin de comprendre que ce n'est pas de sa faute.