On se souvient tous de notre premier amour.Et s'il n'était pas fait pour durer, mais pour nous apprendre à aimer ?
Dans ce cinquième épisode d’Histoires Miroir, je replonge dans ce moment fondateur qu’on idéalise souvent : le tout premier amour. Celui qui rend tout plus grand, plus fort, plus vivant, celui dont on se souvient parfois avec tendresse, parfois avec vertige — mais toujours avec une forme de nostalgie.
À travers le film L’Amour Ouf de Gilles Lellouche, j’explore ce que ces histoires adolescentes disent de nous : notre besoin d’absolu, cette envie d’exister à travers le regard de l’autre, et cette incapacité à aimer sans se confondre. Parce que le premier amour, c’est aussi le premier grand apprentissage : celui des limites, du manque, de la dépendance, et de la reconstruction.
Je me suis demandé pourquoi ces relations laissent une empreinte si forte. Pourquoi elles continuent de nous bouleverser, même des années plus tard, alors qu’elles appartiennent à une époque révolue. Peut-être parce qu’elles contiennent tout : la découverte, la peur, l’intensité, et ce désordre qui ressemble étrangement à la vie adulte qu’on aura ensuite.
Entre souvenirs personnels, témoignages de proches et réflexion autour du film, cet épisode parle de ces amours qui nous ont fait croire qu’on ne se relèverait jamais, puis qui paradoxalement, nous ont construits.
Alors, que vous soyez en train de guérir d’un premier amour, ou que vous le regardiez de loin avec mélancolie et tendresse, embarquez pour ce nouvel épisode.
Lorsque les histoires fictives nous tendent un miroir sur la notre...🪞
CREDITS :
Merci à Alphonse, Lou et Cheyenne pour leurs précieux témoignages <3
Jingle : Spirit Blossom - Roman Belov
Musiques : My music is my feeling et Tranquil Soundscape
Il y a des émotions qu’on oublie de regarder de près. Des sensations qu’on qualifie de négatives alors qu’elles ont peut-être façonné tout ce qu’on est devenu.
Dans ce quatrième épisode d’Histoires Miroir, je replonge dans deux romans de Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux et Connemara, ainsi que dans l’adaptation au cinéma par les frères Boukherma du premier. Des histoires de petites villes, de longues journées sans horizon et d’ados prêts à tout pour sentir leur cœur battre.
Parce que quand on grandit loin des grandes métropoles, l’ennui n’est pas juste un concept. C’est une présence, une force qui nous bouscule, nous pousse à chercher plus fort, vivre plus vite — parfois trop.On s’invente un monde, on provoque l’aventure, même si ça veut dire se brûler un peu les ailes. On fait des choix qu’on ne referait pas aujourd’hui, mais qui nous ont aidés à nous sentir vivants.
Je raconte ce que ces livres ont ravivé : mes étés en Dordogne, mes amitiés les plus fortes, la fête, les coups de tête, cette volonté acharnée de se distinguer pour ne pas se laisser enfermer. Je parle aussi de la suite : l’exil vers une grande ville, l’énergie qu’il faut pour réapprendre à exister ailleurs, les retours à la source qui nous rappellent ce qu’on a fui et ce qui nous manque encore.
Cet épisode est une façon d’honorer ces existences qu’on dit « de petits riens », mais qui contiennent en réalité l’intensité la plus brute. Une manière d’envisager l’ennui non pas comme un ennemi à abattre, mais peut-être comme un moteur à apprivoiser.
Il n'y a pas de leçon à en tirer, pas de généralité à faire, cet épisode est juste le partage de ce qui a construit mon adolescence et peut-être la votre.
Lorsque les histoires fictives nous tendent un miroir sur la nôtre...🪞
CREDITS :
Merci à Cheyenne et à Betty pour leurs témoignages <3
Jingle : Spirit Blossom - Roman Belov
Musiques : Midnight Notes Lofi, Midnight Forest, Storytelling podcast vibe
Et si la fiction nous permettait de mieux comprendre nos propres peurs ?
Il y a des sujets qu’on évite de mettre sur la table. Parce qu’ils font peur, parce qu’ils dérangent, parce qu’on ne sait pas trop par où commencer. La mort fait partie de ceux-là . Et pourtant, elle finit toujours par nous rattraper.
Dans ce troisième épisode d’Histoires Miroir, je m’appuie sur le film La Chambre d’à côté de Pedro Almodóvar pour parler d’une peur qui m’habite depuis toujours : celle de la fin. Pas juste la fin des grandes choses — mais celle des vacances, des soirées, des moments heureux que je voudrais figer dans le temps. Cette petite boule dans la gorge qui, en grandissant, est devenue une vraie angoisse existentielle.
Le film raconte l’histoire de Martha, qui choisit d’organiser sa mort avec une douceur et une lucidité désarmantes. En s’entourant de la bonne personne, en décidant de chaque détail, elle reprend le contrôle de quelque chose que l’on considère souvent comme incontrôlable. Cette idée m’a apaisée. Elle a mis des mots et des images sur une peur que je n’ai jamais vraiment su nommer autrement que par des angoisses.
Ici, il n’est pas question de donner des réponses ou une morale, mais d’ouvrir une porte sur une réflexion souvent étouffée. Parce que plus on tait ce sujet, plus il fait peur. Et que peut-être, le rendre moins tabou, c’est aussi se donner un peu d’air.
Lorsque les histoires fictives nous tendent un miroir sur la nôtre...🪞
CREDITS :
Jingle : Spirit Blossom - Roman Belov
Et si la fiction nous permettait de mieux comprendre nos propres relations ?
Dans ce deuxième épisode d’Histoires Miroir, je plonge dans un sujet qui me traverse depuis toujours : la pudeur face aux émotions. Celle qui étouffe les mots, qui referme les poitrines, qui fait taire les larmes et transforme les émotions en silences.
En m’appuyant sur le film Vingt Dieux de Louise Courvoisier, je raconte cette difficulté à exprimer ce qu’on ressent, ce que ça produit en nous mais aussi dans nos relations. Les mécanismes que ça créé quand ça s’installe au sein d'une famille pendant des années. Entre fierté mal placée, peur d’être trop intense, peur d’être faible… on apprend très vite à ne rien dire plutôt que d’oser trop en dire.
Comme pour Totone, le personnage principal du film, dans ma famille, on n’a jamais trop su faire lorsqu'il s'agit de s'ouvrir et de parler avec le cœur. Les émotions se taisent, les mots se coincent. On garde pour soi ce qui brûle, ce qui tremble, ce qui déborde. Pas de grandes déclarations, pas de gestes tendres, pas de place pour les fragilités.
Je raconte ici ces repas silencieux, ces phrases balancées comme des gifles, ces conversations qui n’en sont pas, et comment, au fil des années, cette culture du silence s’est logée en moi aussi.
Mais dans Vingt Dieux comme dans la vraie vie, il y a toujours un moment où la digue craque. Où dire devient vital. Où aimer passe par le fait de montrer, de nommer, de laisser couler. Et ce moment-là , même s’il fait peur, est aussi profondément libérateur.
Entre souvenirs personnels, transmission familiale et réflexions sur ce qu’on se transmet sans le vouloir, cet épisode questionne cette pudeur qui structure, parfois qui abîme, nos relations.
Pourquoi avons-nous autant peur de montrer nos émotions ? Que risquons-nous vraiment à nous dévoiler ? Et surtout, que gagne-t-on quand on ose ?
Pas de morale, pas de mode d’emploi, juste une réflexion à voix haute pour tous ceux qui ont grandi dans des familles où les silences en disent plus long que les mots.
Parce que parfois, les histoires des autres nous tendent un miroir sur la nôtre🪞
CREDITS :
Jingle : Spirit Blossom - Roman Belov
Et si la fiction nous permettait de mieux comprendre nos propres relations ?
Dans ce premier épisode d’Histoires Miroir, je plonge dans un sujet aussi banal qu’inépuisable : la vie à deux. Le couple, la cohabitation, la fusion, la peur de se perdre ou de ne pas se retrouver. Tout ce qui fait qu’aimer, parfois, c’est aussi apprendre à ne pas se dissoudre.
En m’appuyant sur les romans d’Adeline Dieudonné — La vraie vie, Kérozène et Reste — je me suis demandé : comment trouver sa place quand on partage son quotidien avec quelqu’un ? Jusqu’où peut-on aller sans se perdre ? Et surtout, d’où nous vient cette envie presque viscérale de former un « nous » ?
Entre réflexions personnelles, anecdotes de vie, et témoignages, cet épisode explore nos contradictions : celle de vouloir être libre tout en rêvant d’un cocon, celle de vouloir se distinguer de nos parents tout en reproduisant leur modèle, celle de dire qu’on est indépendantes alors qu’on adore qu’une autre présence soit là , au quotidien.
Je raconte comment, en rejetant tout ce que représentait le couple de mes parents, j’ai fini par en recréer une version plus douce, plus consciente, mais pas si différente au fond. Parce que même quand on s’enfuit pour « faire autrement », on garde un peu d’eux dans notre façon d’aimer.
À travers cette conversation entre fictions et réalités, on croise des femmes qui refusent le schéma traditionnel, d’autres qui s’y sentent apaisées, et beaucoup qui cherchent encore comment concilier le « je » et le « nous ».
Et c’est peut-être là que tout se joue : dans cet entre-deux, dans cette tension entre indépendance et attachement, dans la recherche d’un équilibre qui ne ressemblera qu’à nous.
Ici je ne propose pas de morale ou de mode d’emploi, juste une réflexion à voix haute, des récits sincères et un regard tendre sur nos contradictions.
Lorsque les histoires fictives nous tendent un miroir sur la nôtre...🪞
CREDITS :
Merci à Cheyenne pour son précieux témoignage.
Jingle : Spirit Blossom - Roman Belov
Musiques : A long way - Sergii Pavkin et BG MUSIC