
Et si la fiction nous permettait de mieux comprendre nos propres relations ?
Dans ce deuxième épisode d’Histoires Miroir, je plonge dans un sujet qui me traverse depuis toujours : la pudeur face aux émotions. Celle qui étouffe les mots, qui referme les poitrines, qui fait taire les larmes et transforme les émotions en silences.
En m’appuyant sur le film Vingt Dieux de Louise Courvoisier, je raconte cette difficulté à exprimer ce qu’on ressent, ce que ça produit en nous mais aussi dans nos relations. Les mécanismes que ça créé quand ça s’installe au sein d'une famille pendant des années. Entre fierté mal placée, peur d’être trop intense, peur d’être faible… on apprend très vite à ne rien dire plutôt que d’oser trop en dire.
Comme pour Totone, le personnage principal du film, dans ma famille, on n’a jamais trop su faire lorsqu'il s'agit de s'ouvrir et de parler avec le cœur. Les émotions se taisent, les mots se coincent. On garde pour soi ce qui brûle, ce qui tremble, ce qui déborde. Pas de grandes déclarations, pas de gestes tendres, pas de place pour les fragilités.
Je raconte ici ces repas silencieux, ces phrases balancées comme des gifles, ces conversations qui n’en sont pas, et comment, au fil des années, cette culture du silence s’est logée en moi aussi.
Mais dans Vingt Dieux comme dans la vraie vie, il y a toujours un moment où la digue craque. Où dire devient vital. Où aimer passe par le fait de montrer, de nommer, de laisser couler. Et ce moment-là, même s’il fait peur, est aussi profondément libérateur.
Entre souvenirs personnels, transmission familiale et réflexions sur ce qu’on se transmet sans le vouloir, cet épisode questionne cette pudeur qui structure, parfois qui abîme, nos relations.
Pourquoi avons-nous autant peur de montrer nos émotions ? Que risquons-nous vraiment à nous dévoiler ? Et surtout, que gagne-t-on quand on ose ?
Pas de morale, pas de mode d’emploi, juste une réflexion à voix haute pour tous ceux qui ont grandi dans des familles où les silences en disent plus long que les mots.
Parce que parfois, les histoires des autres nous tendent un miroir sur la nôtre🪞
CREDITS :
Jingle : Spirit Blossom - Roman Belov