Bonjour et bienvenue dans Le monde aujourd’hui, le podcast géopolitique par l’IA qui vous permet de rester à la page !Au menu: tensions et alliances en Indo-Pacifique, course aux ressources stratégiques, recompositions diplomatiques, et signaux politiques de l’Europe à l’Afrique.En mer de Chine méridionale, le détroit de Luçon, entre Taïwan et les Philippines, est rappelé comme un goulot d’étranglement stratégique: un passage étroit vital pour les routes commerciales et militaires, avec des implications directes en cas de crise régionale. Dans le même registre indo-pacifique, les Philippines et le Canada ont signé le 3 novembre un accord sur les forces en visite (VFA, cadre légal pour l’accueil de troupes étrangères), cinquième du genre pour Manille après les États-Unis, l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande, signal d’un maillage de sécurité accru face aux tensions en mer de Chine méridionale.Toujours en Asie, Séoul et Washington affinent leur alliance: l’aval américain à l’idée de sous-marins nucléaires d’attaque sud-coréens (SSN) est décrit comme surtout symbolique, reflétant une confiance et une dépendance en rééquilibrage. La Chine et la Corée du Sud, de leur côté, conviennent de renforcer leurs relations, tentative d’assouplir les frictions entre grandes puissances. Parallèlement, des analyses à Taïwan notent que l’île n’a pas été mentionnée lors du sommet Trump-Xi, mais l’absence de référence n’a pas empêché un vif débat local sur la sécurité. Enfin, la Corée du Nord exploiterait le Vietnam pour contourner des sanctions de l’ONU, illustrant des failles d’application persistantes.En Asie du Sud, l’Inde est appelée à assumer un leadership accru pour préserver la relation avec les États-Unis sur les trois prochaines années, malgré des doutes domestiques vis-à-vis de Washington. Au Bangladesh, le Jamaat-e-Islami présente des excuses jugées vagues sur son passé en 1971, tandis qu’un leader naga réitère la demande d’un drapeau et d’une constitution distincts dans le nord-est de l’Inde. Dhaka pousse aussi un “Conseil uni de Rohang” pour structurer un leadership rohingya, signe d’une stratégie d’influence sur ce dossier sensible.En Asie du Sud-Est, la réduction des programmes d’échange américains est pointée comme un coût stratégique pour l’influence de Washington; ces échanges, peu coûteux et éprouvés, cimentent des liens sociétaux. Plus largement, “la double ruée de l’Asie” vers minéraux critiques et énergie met en lumière le rôle des traders qui assurent les flux malgré chaînes d’approvisionnement sous pression. Dans la région, au Japon, malgré les déclarations de Takaichi, la possibilité d’élections anticipées demeure, un facteur d’incertitude politique.Cap sur l’Asie centrale: le format C5+1 (États-Unis avec les cinq républiques d’Asie centrale) est à la croisée des chemins, Washington devant ajuster l’outil aux nouvelles réalités géopolitiques. Au Kazakhstan, la sécurité énergétique est jugée plus menacée dans le sillage de l’évolution de la guerre en Ukraine; simultanément, le gouvernement renforce ses liens énergétiques avec l’Occident avant la visite de Tokayev à Washington, pour sécuriser exportations et investissements.En Afrique et au Moyen-Orient, la Chine utiliserait l’allègement de dette comme levier pour promouvoir l’usage international du renminbi (RMB, le yuan) au Kenya et en Éthiopie, mêlant finance et stratégie monétaire. À Djibouti, le Parlement supprime la limite d’âge présidentielle, consolidant le cadre politique en place. En Tanzanie, l’opposition rejette la victoire écrasante du président, tandis que des lignes maritimes se redirigent vers le Kenya, signe de frictions économiques et logistiques régionales. Au Nigeria, le gouvernement se dit prêt à coopérer avec les États-Unis après des menaces émanant de Trump, pour maintenir l’assise sécuritaire et économique bilatérale. Au Honduras, une commission nouvellement créée suscite des inquiétudes sur l’intégrité électorale. Et fait notable, le président syrien al-Sharaa doit se rendre à Washington, perspective rare de contact direct américano-syrien.En Europe et sur l’énergie mondiale, une découverte “méga” de terres rares en Norvège pourrait réduire la dépendance européenne à la Chine, reconfigurant des chaînes de valeur cruciales pour les technologies vertes et de défense. L’OPEP+ annonce la suspension des hausses de production début 2026, au vu d’une surabondance de pétrole et d’incertitudes liées aux sanctions contre la Russie, avec des effets attendus sur les prix et les budgets des producteurs. Côté Russie–États-Unis, Moscou reformule ses “ententes” historiques au sujet de l’Alaska, dans un contexte de rétrécissement de la voie diplomatique avec Washington, geste surtout rhétorique mais révélateur des tensions.Sur la Chine et l’Europe, un angle mort est pointé: la répression transnationale, c’est-à-dire les pressions exercées à l’étranger sur des dissidents ou minorités, un défi croissant pour les démocraties européennes. En France, un essai décrit le “tournant réaliste” de Macron — “être craint, c’est être libre” — mettant l’accent sur la dissuasion et la crédibilité stratégique dans un environnement plus dur.Enfin, deux débats de sécurité globale. D’une part, “se préparer pour la mauvaise guerre ?” plaide pour élargir le débat au-delà des seules dépenses de défense vers une approche intégrée de paix et de sécurité, combinant leviers militaires, économiques, sociaux et diplomatiques. D’autre part, l’Iran revient au centre avec le “snapback” des sanctions de l’ONU: ce mécanisme permet de réactiver automatiquement des sanctions si Téhéran ne respecte pas ses engagements nucléaires, un outil de pression qui rebat les cartes entre l’Iran et la communauté internationale.Voilà qui conclut notre épisode d’aujourd’hui. Merci de nous avoir rejoints, et n’oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucune de nos discussions passionnantes. À très bientôt dans Le monde aujourd’hui !
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