Il y a 2 millions d’années, Homo habilis est une nouvelle espèce complètement bipède. Elle utilise les premiers outils de galets taillés sur une face seulement.
Lucy est le premier squelette fossile relativement complet que des scientifiques aient découvert (conservé à 40 %, avec 52 fragments). Ce squelette appartient à l’espèce ustralopithecus afarensis. Probablement lié à l’évolution de leur milieu de vie (de la forêt vers la savane) c’est le début de la bipédie.
Il y a 7 millions d’années apparaît une espèce Sahelanthropus Tchadensis, que certains scientifiques considèrent comme l’origine de la lignée humaine, probablement très proche de la séparation entre les panines (ex : les chimpanzés) et les hominines (comprenant le genre Homo et l’homme). Les scientifiques ont découverts un fossile de cette espèce au Tchad dans le désert du Djourab.
Les primates continuent d’évoluer. Tout d’abord dans les forêts tropicales, ils développent leur capacité à se déplacer d’arbres en arbres grâce notamment à leur queue. Il y a 23 millions d’années, le singe proconsul apparaît. Son apparence est très proche de celle du chimpanzé actuel. Sa queue a disparu. Il est considéré par les scientifiques comme l’ancêtre commun des grands singes et des hominidés (nos ancêtres).
Il y a 66 millions d’années, un astéroïde de 10 à 15km de large se déplaçant extrêmement vite (100 000 km/h) frappe la planète Terre au niveau du Yucatan, une région du Mexique. Cet impact provoque une explosion tellement puissante qu’un énorme nuage de fumée et de poussière engloba toute la Terre. Il fait très sombre sur Terre pendant au moins toute une année. Cette catastrophe va entraîner la mort et la disparition de presque tous les dinosaures (sauf les ancêtres des oiseaux !). Plus de 7 espèces animales et végétales sur 10 disparaissent. Suite à cette catastrophe, les mammifères survivants vont se diversifier et profiter des espaces de vie libérés par les dinosaures : c’est l’apparition des premiers chevaux, chauves souris, lapins, tatous… Les premiers primates vont aussi rapidement apparaître !
Montsechia vidalii est identifiée à ce jour comme la première plante à fleur de la planète. C’est une plante aquatique qui aurait poussé dans les eaux douces et peu profondes, c’est-à-dire dans les lacs, les étangs, les mares… Les insectes pollinisateurs comme les abeilles apparaissent aussi à cette époque. Ainsi que d’autres insectes comme les fourmis, les termites et les papillons. Les dinosaures continuent de dominer sur terre, mais les premiers petits mammifères sont maintenant bien présents.
Il y a 201 millions d’années, les dinosaures apparaissent et deviennent les maîtres sur terre car les conditions leurs sont très favorables. Ils grandissent et grossissent rapidement, pour devenir ces animaux énormes que vous connaissez. Beaucoup de ces premiers dinosaures portent des plumes. Dans le ciel, volent les ptérosaures. Les plésiosaures deviennent de plus en plus nombreux dans les océans, grâce aux nageoires qui sont apparues petit à petit, ils peuvent maintenant se déplacer rapidement dans l’eau. De grands crocodiles sont là eux aussi. On trouve aussi beaucoup d’ammonites dans les mers.
A cette période, la Terre tremble énormément. De très nombreux volcans se réveillent. Ils sont tellement nombreux à cracher de la lave, de la cendre et de la fumée, que d’énormes quantités de dioxyde de carbone se retrouvent dans l’atmosphère. Il y a de moins en moins d’oxygène pour respirer, l’effet de serre réchauffe la planète et les océans sont de plus en plus acides. Plus de 9 espèces marines sur 10 disparaissent. Plus de 7 espèces terrestres sur 10 disparaissent. C’est une très grande catastrophe. Mais le vivant va survivre et petit à petit, les animaux, les plantes, les champignons, les bactéries… vont se redévelopper et favoriser l’émergence de nouvelles espèces.
A partir de 359 millions d’années, le vivant et en particulier les plantes mettent au point un nouveau matériau (lignine) qui sert de composant de base pour le bois. Les premiers arbres peuvent ainsi apparaître et très rapidement ce sont d’immenses forêts qui couvrent les continents. Or ce matériau est produit grâce à la photosynthèse, à partir du dioxyde de carbone de l’air. Ces forêts vont donc prendre de très grande quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Comme aucune espèce vivante n’est encore capable de décomposer complètement ce matériau quand l’arbre meurt, le dioxyde de carbone n’est pas restitué dans l’air. Une très grande quantité de bois mort s’accumule à terre et s’enfouie petit à petit dans le sol, se transformant très lentement en charbon. Comme il y a de moins en moins de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, l’effet de serre chute et une nouvelle glaciation risque de se produire. Heureusement, des champignons finissent par trouver une manière de décomposer le bois et donc de re libérer le dioxyde de carbone dans l’air, ce qui permettra d’éviter de justesse cette catastrophe.
Il y a 443 millions d’années, apparaissent les premiers récifs composés de coraux et d’éponges, parcourus de mollusques, d’arthropodes, oursins et poissons. Sur terre, les premiers animaux apparaissent, comme les millepattes, les arachnides, puis les insectes, les crustacés, les acariens… Les fougères, les prêles et les plantes à graines évoluent vers 385 millions d’années. Certaines poussant à plus de 30 m de hauteur. Les premiers écosystèmes terrestres se forment. Cette période de fort développement de la vie se terminera par une nouvelle extinction de masse vers 374 millions d’années.
Il y a 550 millions d’années, les conditions sont tellement favorables que la vie se développe très rapidement dans les océans et sur les continents. Des grandes familles d’animaux pluricellulaires apparaissent. Certains scientifiques parlent même de Big-Bang zoologique. Ce sont maintenant les espèces qui interagissent entre elles pour former les premiers écosystèmes marins. De nouvelles relations entre espèces apparaissent : comme la prédation grâce notamment à l’apparition de la vue et des premiers yeux. Pour se défendre de la prédation, les espèces vont développer les premières carapaces : c’est l’apparition des vertébrés. Les continents sont envahis par les premières mousses. Elles viendraient d’algues vertes vivant proche de la surface de l’eau qui auraient évolué. Cette période très importante pour la vie, finie par une grande catastrophe : une extinction de masse où 8 espèces sur 10 disparaissent dans les océans. Cette extinction est probablement due à une nouvelle glaciation.
La vie sort des océans et commence à coloniser petit à petit les surfaces continentales. On pense que ce sont tout d’abord les lichens qui sont apparus sur ces roches. Les lichens étant en fait l’association symbiotique entre un champignon marin et une algue. L’algue partage les sucres qu’elle est capable de produire par la photosynthèse et le champignon échange les minéraux qu’il est capable d’extraire de la roche. Les lichens vont ronger les roches continentales et ainsi créer progressivement les sols qui permettront plus tard l’apparition d’autres formes de vie comme les plantes
La reproduction sexuée se développe chez les eucaryotes et notamment chez Bagiomorpha pubescens, une petite algue rouge multicellulaire de la forme d’une saucisse. L’apparition de la reproduction sexuée, où la moitié seulement du matériel génétique d’un individu est transmis à la génération suivante engage plus d’énergie mais permet plus de réorganisations et d’innovations. Ce type de transmission d’information entre générations est particulièrement efficace en période de grands changements environnementaux. Cette stratégie accélère l’évolution des organismes.
Il y a 1.7 milliards d’années, les cellules découvrent le moyen de s’assembler entre elles comme des Legos pour mieux coopérer et se rendre des services mutuels. L’union fait la force. Grâce à cette symbiose, les premiers organismes multicellulaires apparaissent comme les premiers champignons marins Tappania où l’algue Grypania. La vie devient de plus en plus complexe.
Les premières cellules avec un noyau apparaissent il y a 2 millions d’années. L’évolution des cellules procaryotes en cellules eucaryotes est l’une des étapes les plus significatives de l’évolution du vivant. Les cellules eucaryotes possèdent d’autres structures closes à l’intérieur de leur cytoplasme, contrairement aux procaryotes. Ces cellules peuvent ainsi mieux protéger leur matériel génétique et présentent des capacités plus grandes de photosynthèse et/ou de respiration. Les cellules eucaryotes seraient nées d’une symbiose entre deux procaryotes : l’un aurait « avalé » sans « digérer » l’autre et une relation mutuellement bénéfique se serait mise en place. C’est ainsi que ce seraient formées les mitochondries (production d’énergie par respiration) puis beaucoup plus tard les chloroplastes (captage de l’énergie solaire par photosynthèse oxygénique). Les eucaryotes sont beaucoup plus complexes et contiennent de 10 à 100 fois plus de gènes et jusqu’à 1000 fois plus d’ADN que les procaryotes.
Plus la vie se développe, plus elle produit de l’oxygène grâce à la photosynthèse et plus elle extrait de l’atmosphère du dioxyde de carbone. Ces phénomènes prennent une telle ampleur que la quantité de dioxyde de carbone chute énormément. L’effet de serre associé fonctionne donc de moins en moins bien. L’atmosphère et la surface de la Terre se refroidissent et de la glace se forme. Commence alors une succession de périodes glaciaires qui va durer entre 300 et 400 millions d’années. L’une de ces périodes glaciaires est tellement forte que la Terre est presque complètement gelée : elle devient toute blanche comme une boule de neige. La vie a tellement modifiée son environnement qu’elle a faillit disparaître !
Vers 2.9 milliards d’années, des bactéries trouvent le moyen de produire beaucoup d’énergie à partir des rayons du soleil et du dioxyde de carbone, un gaz présent dans l’atmosphère. Ce phénomène s’appelle la photosynthèse. Grâce à ce phénomène, les bactéries se développent très rapidement. Si bien que de plus en plus de dioxyde de carbone est utilisé et de plus en plus d’oxygène est fabriqué. Or l’oxygène est un gaz très dangereux : il ronge certaines roches et autres matières du sol (il fait rouiller le fer par exemple), et il ronge aussi certaines bactéries existantes à cette époque. L’oxygène peut alors être considéré comme un déchet. Petit à petit, certaines bactéries finirent par s’adapter à ce gaz dangereux, en trouvant un moyen de l’utiliser en source d’énergie, c’est la respiration ! Cette découverte apporte énormément d’énergie aux bactéries, qui vont pouvoir se développer et grandir encore plus rapidement.
C’est sans doute vers 3.2 milliards d’années que la structure et la composition interne de la Terre commence à mettre en œuvre des forces permettant la mise en mouvement des plaques composants la croûte terrestre. Ce phénomène est appelé la tectonique des plaques. Les plaques bougent les unes par rapport aux autres très lentement (de l’ordre de 1 à 11 cm par an). Sous l’effet de ces mouvements, les plaques vont sans cesse se rassembler puis se disloquer tout au long de la vie à venir de la Terre. Un super continent se forme à cette époque : Vaalbara (Kaap val en Afrique du Sud et Pilbara en Australie), de la taille de l’Australie.
Il y a à peu près 3.8 milliards d’années, toutes les conditions sont réunies pour que la vie puisse apparaître : La fin du grand bombardement tardif, de l’eau liquide, une bonne température, les briques élémentaires de matière du vivant (C, O, H, N, Ph, S). C’est probablement dans l’océan, près des sources hydrothermales, que les premiers organismes vivants apparaissent. Ces organismes ressemblent à des bactéries très simples. Les scientifiques les surnomment LUCA (Last Universal Common Ancestor). Ce qui signifie que toutes les espèces vivantes que vous voyez autour de vous aujourd’hui descendent de ce premier organisme. Les scientifiques ont retrouvé des traces de ces formes de vie dans des fossiles à Issua Rocks au Groenland mais aussi à Pilbara en Australie et au Swaziland en Afrique du Sud. Ces fossiles sont les traces de structures appelées Stromatolites, qui grandissaient en eau peu profonde et ressemblaient à un millefeuilles composé de tapis de bactéries, emprisonnant des sédiments (morceaux de roches très petits).