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L'interview matinale
Mathieu Romain
299 episodes
1 week ago
"Découvrez 'l'Interview Matinale' de Re2m en format podcast. Animée par Mathieu Romain, cette série de podcasts vous offre des conversations enrichissantes avec les acteurs locaux de l'Entre-Deux-Mers. De l'innovation en agriculture à la vitalité culturelle, nos invités vous apportent un éclairage unique sur les initiatives qui façonnent notre région. Écoutez pour mieux comprendre, partagez pour mieux agir. Rejoignez-nous chaque semaine pour une nouvelle édition de 'l'Interview Matinale'."
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"Découvrez 'l'Interview Matinale' de Re2m en format podcast. Animée par Mathieu Romain, cette série de podcasts vous offre des conversations enrichissantes avec les acteurs locaux de l'Entre-Deux-Mers. De l'innovation en agriculture à la vitalité culturelle, nos invités vous apportent un éclairage unique sur les initiatives qui façonnent notre région. Écoutez pour mieux comprendre, partagez pour mieux agir. Rejoignez-nous chaque semaine pour une nouvelle édition de 'l'Interview Matinale'."
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L'interview matinale
Teen Party Gornac : Yann Jarry réinvente la fête pour ados
Teen Party Gornac : Yann Jarry réinvente la fête pour ados
Il y a deux hommes en Yann Jarry. Il y a celui qui "murmure à l'oreille des chevaux", un homme posé, connecté à la terre. Et puis il y a "Yann Khay", le DJ qui fait vibrer les platines et les foules. Deux casquettes, deux univers, mais un seul moteur : la passion.

Quand on écoute Yann Jarry parler, on n'entend pas un entrepreneur en quête de profit, mais un passionné presque surpris de son propre succès. Sa voix est calme, son rythme réfléchi. Il est l'incarnation de cette idée que "l'argent c'est une conséquence, c'est pas une quête". C'est cette philosophie qui est au cœur de son projet le plus personnel : la Teen Party.
Plus qu'une fête, une "initiation"
L'idée est née d'un constat simple. Que propose-t-on aux 12-17 ans ? Comment apprennent-ils à "faire la fête" ? Pour Yann, la réponse ne devait pas être le vide, mais un cadre. Un "espace de fête et sécurisé" qui sert un double objectif.

Le premier, c'est le plaisir. Le second, plus profond, est une mission qu'il prend très à cœur : "éduquer aussi les jeunes à la fête pour l'après".

Il s'agit d'apprendre à s'amuser "sans l'alcool, sans tous ce qui est un petit peu produits dérivés". Yann utilise une métaphore puissante, celle de la cocotte-minute. En offrant un espace pour "relâcher la pression" régulièrement et en sécurité, on évite que ces jeunes "explosent" à 18 ans, lors de leur première vraie sortie. C'est de la prévention par le plaisir.
Le succès de la sécurité
La première édition, en avril, a été un succès retentissant. Près de 80 ados ont répondu présents. Mais le vrai triomphe, c'est la confiance gagnée auprès des parents. "On a aussi des gens qui étaient en attente," explique Yann, "en attente de voir au niveau de la sécurité". Les retours ont été si positifs que la sécurité a été "encore renforcée" pour la suite.

Cette sécurité n'est pas rigide ; elle est bienveillante. Yann décrit avec chaleur comment des bénévoles, comme sa compagne, prennent le temps d'aller chercher les jeunes plus timides (souvent les garçons, l'audience étant à 80% féminine) pour les "aider un petit peu à danser". L'objectif est que personne ne reste dans son coin.
Halloween : l'édition spectacle
Fort de ce succès, Yann Khay remet le couvert. Et pour la deuxième édition, il a choisi le 31 octobre. Le thème d'Halloween n'est pas un prétexte, c'est une promesse de spectacle.

Il parle de transformer la salle des fêtes de Gornac au point qu'on ne la reconnaisse plus. Au programme : show visuel, projection, machine à fumée lourde pour un "nuage au sol", et même des "performers" et des "robots sur échasses". Les jeunes sont invités à venir déguisés (ou à se faire maquiller sur place) pour tenter de gagner le concours du meilleur costume.

Pour rendre l'événement encore plus accessible, le format a été ajusté : de 20h à minuit, et le prix baissé à 10 euros, incluant boissons et bonbons. "Pas d'échange d'argent sur place", la fête est tout compris.

Le succès de l'initiative a déjà attiré l'attention de la communauté de communes, qui envisage d'exporter le concept. C'est la preuve que l'intuition de Yann Jarry était la bonne. En alliant ses deux passions – la bienveillance du "chuchoteur" et l'énergie du DJ – il n'a pas seulement créé une soirée. Il a créé un précédent. Un lieu rare où les ados peuvent être des ados, et où les parents peuvent, enfin, souffler.
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1 week ago

L'interview matinale
Jean Perinotto : 50 ans de vélo loisir à Monségur
Jean Perinotto : 50 ans de vélo loisir à Monségur
Dès les premiers mots, Jean Perinotto pose le cadre. Non, il n'est pas venu parler de compétition, de performance ou de chronomètre. Il est venu parler de "vélo loisir". Il y a une insistance douce dans sa voix, celle d'un homme qui ne cherche pas à convaincre mais à préciser une philosophie de vie. Sa voix est posée, chaleureuse, elle porte l'accent et la tranquillité d'un terroir.

Jean Perinotto est le président de la section vélo loisir du Sporting Club Monségur. Le mot-clé est "loisir". Il le définit avec une simplicité désarmante : "C'est d'abord, c'est à la portée de tout le monde." On roule "tranquille", 40 km tout au plus le mercredi. "On s'arrête, il y a quelque chose à voir, on s'arrête."
La mémoire du bénévolat
Lorsqu'on lui demande depuis quand il est là, il répond par une plaisanterie qui révèle tout. "Hélas !", lance-t-il dans un sourire audible, avant de confirmer qu'il était là aux origines, en 1977, quand l'association est née au foyer rural de Saint-Vivien-de-Monségur, avant de rejoindre le Sporting Club de Monségur en 1980.

Il s'apprête à boucler sa 50ème année de présidence. "Pas de lassitude", confirme-t-il. Car avant d'être président, Jean Perinotto est "bénévole". Il l'est depuis 64 ans.

Sa passion pour le vélo est indissociable de son amour pour la vie associative, la vraie, celle d'avant. Sa voix se charge de nostalgie quand il évoque sa jeunesse au foyer rural : les "chars fleuris" qu'ils construisaient tout l'hiver pour la cavalcade de Marmande, les "fameux bals d'hiver" où venaient "de très beaux orchestres" et même le comité Miss France. "On passait des soirées formidables", souffle-t-il.

Il porte en lui le souvenir d'une époque où la "distraction" se créait, où la convivialité était un acte. Il voit le contraste avec aujourd'hui, où la peur et les écrans retiennent les jeunes à l'intérieur. Ses propres enfants lui disent : "Mais vous, dans les années 80, qu'est-ce que vous vous amusiez bien !" Le club de vélo, comme le foot ou le handball, est pour lui un rempart, une façon de "faire sortir" les gens, de recréer ce lien.
L'esprit du club : le cyclocross de Jean-Paul
Aujourd'hui, l'esprit du club tient en une anecdote. Il y a 52 adhérents, des retraités le mercredi ("les pauvres, ils travaillent", dit-il des actifs) et des plus jeunes le dimanche pour des sorties plus longues et du VTT. Mais sur ces 52 membres, il n'y a qu'un seul compétiteur : Jean-Paul.

Jean Perinotto l'a lui-même formé au cyclocross, une discipline qu'il a pratiquée pendant 35 ans. Alors, le club continue d'organiser un cyclocross, le 23 novembre à Comon. Pourquoi ? "Tant qu'il pourra courir, on va continuer à organiser", explique le président avec une affection amusée.

Tout est dit. Le Sporting Club Monségur Vélo Loisir n'est pas un club de performance, c'est une famille qui organise une course pour le plaisir d'un seul de ses membres.

Pour le reste, la philosophie est simple. On se retrouve Place du 8 Mai, le mercredi ou le dimanche, 9h en hiver, 8h30 en été. On décide du parcours sur place – "Allez, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?" – en faisant juste attention à ne pas partir "face au soleil", pour la sécurité. L'assurance de la fédération couvre même les deux ou trois premières sorties d'essai. Car l'important, comme lors de la journée "Sport Nature" du 1er mai, c'est de découvrir la région, "sous-bois, vignes, pruniers, noisetiers", et de se retrouver à midi pour le "repas grillade", pour que "l'accueil soit convivial".
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1 week ago

L'interview matinale
Christophe Miqueu : Penser la laïcité au-delà du slogan
Christophe Miqueu : Penser la laïcité au-delà du slogan
Christophe Miqueu se présente d'emblée non pas comme un auteur, mais comme un "enseignant-chercheur". C'est là toute la clé. Maire de Sauveterre-de-Guyenne, il est avant tout un universitaire, à l'université de Bordeaux, spécialisé en philosophie politique et en philosophie de l'éducation. Son moteur n'est pas l'opinion, mais la "complexification". Dans un débat public qui tend à simplifier, il prend le chemin inverse : celui de la recherche, de l'histoire et de la nuance.

Son nouvel ouvrage, "Aux sources de la République laïque" (éd. Le Bord de l'eau), n'est pas un livre de plus sur un sujet inflammable. C'est le fruit d'un long "chemin", l'aboutissement de "travaux de recherche" visant à déconstruire les évidences. Pour lui, la laïcité n'est pas un bouclier ou une arme ; c'est un "principe d'organisation de la vie commune" dont on a oublié les multiples facettes.
Laïcité et Égalité : le lien perdu
Quand on lui demande une définition de la laïcité, Christophe Miqueu refuse "d'aller très vite". Il prévient : "en philosophie, on pose des questions pour répondre". Si le premier réflexe est d'associer la laïcité à la "liberté de conscience" – ce qu'il valide, citant la loi de 1905 – il insiste immédiatement sur ce qu'il manque au débat actuel : l'égalité et la fraternité.

"Ce qui est très important", explique-t-il, "c'est l'importance du lien entre laïcité et égalité". Il réhabilite "tout le triptyque républicain". La laïcité, dans sa pensée, n'est pas seulement un principe de séparation ; elle est ce qui favorise une "égalité d'accès à l'éducation". Elle est une structure philosophique et juridique conçue pour permettre à la République de se démocratiser.
Contre "l'instrumentalisation"
Ce travail de fond, Miqueu le voit comme un antidote aux "débats d'opinion qui souvent instrumentalisent les choses". Il cherche à "complexifier un peu les choses" pour montrer que la République et la laïcité sont des concepts vivants, "pluriels", et non des "termes totalement figés".

Cette mission de "complexification" est aussi celle qu'il porte en tant qu'enseignant. Son rôle à l'université n'est pas seulement de chercher, il est de "former" les futurs enseignants et CPE (Conseillers Principaux d'Éducation) à ces "sujets extrêmement importants". Il transmet les outils pour appréhender une pensée qui n'est ni simple, ni binaire.
La liberté de la recherche
Cette passion pour la transmission lui vient de ses propres maîtres. Il évoque avec une admiration palpable ses professeurs de philosophie, ceux qui, comme Philippe Deluze, arrivaient à enseigner "sans notes", donnant l'impression que la pensée "fluide et naturelle" émergeait en direct.

C'est cette même sensation qu'il poursuit dans son propre travail. La recherche, pour Christophe Miqueu, est "un espace de liberté très fort". C'est un monde où l'on peut, en étudiant les penseurs de la République, qu'ils soient historiens comme Quentin Skinner ou philosophes comme Philippe Petit, ou même en relisant Aristote, "produire des réflexions pour le monde contemporain". Car la philosophie, démontre-t-il, n'est jamais ancienne. Elle est le travail constant de la pensée qui, en revisitant ses sources, trouve les clés pour comprendre aujourd'hui.
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1 week ago

L'interview matinale
Olivier Razemon : Le marché, antidote à la mort des villes
Olivier Razemon a la patience de l'enquêteur. Face à la "mort programmée des centres-villes", un diagnostic qu'il a lui-même posé dans son livre "Comment la France a tué ses villes", il ne se contente pas de pleurer. Il revient avec "On n'a que du beau : le marché, ingrédient d'une société heureuse", non pas pour se lamenter, mais pour proposer une solution. Une solution qui est là, sous nos yeux, chaque semaine : le marché.

Cette solution, c'est le marché. Et pour la comprendre, Razemon a refusé l'impressionnisme. Son analyse n'est pas celle d'un flâneur, mais celle d'un mécanicien social. Son approche, précise et didactique, l'a conduit à énumérer ceux qu'il est allé voir : les commerçants, bien sûr, mais aussi le "placier", les "élus qui sont en charge du marché", les "sociétés concessionnaires", jusqu'au "Congrès de la Fédération des des commerçants des marchés". Il a voulu "expliquer comment ça fonctionne", démonter le mécanisme de cette "génération spontanée" qui n'en est pas une.
Le miracle de la probabilité
Ce qui fascine Olivier Razemon, ce n'est pas seulement le produit. C'est la structure. Le marché, explique-t-il, est un "moment unique et un lieu unique" précisément parce qu'il est éphémère. C'est sa rareté – "une fois par semaine" – qui crée l'événement et force la rencontre. "Dans une ville de 5 000 habitants", calcule-t-il, "comme c'est une fois par semaine, on est sûr de rencontrer des gens". C'est une simple question de "probabilité mathématique".

Il décrit cet espace comme un lieu de sociabilité et "d'approvisionnement", un lieu où les gens "font quelque chose ensemble". Un lieu où l'on apprend, en tendant l'oreille dans la file d'attente, que "cette voisine qu'on connaît pas très bien, bah finalement elle achète beaucoup plus ce week-end parce qu'elle va accueillir ses petits-enfants". C'est un théâtre de la vie locale qui fonctionne à ciel ouvert, "à la merci des éléments", où l'on "mange des huîtres à 11h du matin un mardi sous la pluie".

Il brosse le portrait de ce "paysage commercial" : un écosystème de 140 000 âmes (contre 400 000 en 1980, précise-t-il), où le producteur local côtoie "l'approvisionneur" indispensable, où les "passagers" saisonniers redessinent la carte des saveurs au fil de l'automne. Un lieu où les commerçants, pour la plupart, "gagnent plutôt bien leur vie", parce que leur métier repose sur une compétence clé : "le contact humain".
Les prédateurs du lien
Le propos d'Olivier Razemon se durcit sensiblement lorsqu'il évoque les menaces. Le mot qu'il emploie est sans équivoque : les marchés ont des "prédateurs". "La grande distribution", dit-il, "essaie de cannibaliser" et de "bouffer le marché".

Sa stratégie ? Le mimétisme. D'abord, en créant des rayons d'hypermarché qui "ressemblent vaguement à des marchés". Ensuite, et c'est plus insidieux, en développant des "halles gourmandes" ou "halles privées" dans les centres-villes.

Razemon pointe la différence fondamentale : "comme c'est ouvert tout le temps, [...] on a beaucoup moins de probabilité de rencontrer les gens qu'on connaît". En détruisant le caractère éphémère de l'événement, la grande distribution "singe" le marché mais en tue l'essence : le rendez-vous social.
L'angle mort des politiques publiques
Alors, pourquoi ce formidable outil de revitalisation est-il si souvent ignoré des urbanistes et des politiques ? "Je me suis beaucoup posé la question", admet Razemon.

Les réponses qu'il avance sont celles d'un homme qui s'est heurté à l'inertie administrative.

* Le marché est éphémère : il n'apparaît pas "dans les plans locaux d'urbanisme".
* Ses acteurs sont ambulants : ils "viennent pas forcément aux réunions".
* C'est "compliqué" : on y compte en "mètre linéaire" et non en "mètre carré".

Mais la raison principale est peut-être la plus simple : le mar...
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2 weeks ago

L'interview matinale
Pierre-Anthony, l’architecte de l’éphémère qui réenchante le mariage
Pierre-Anthony, l'architecte de l'éphémère qui réenchante le mariage
Il y a une crainte, sourde et tenace, qui hante bien des futurs mariés : celle de l'ennui. La peur que le plus beau jour de leur vie ne soit qu'une succession de moments convenus, un protocole sans âme où les invités regardent leur montre. Cette crainte, Pierre-Anthony, fondateur d'Opinor Events, en a fait son cheval de bataille. Dans sa voix posée, au débit calme et réfléchi, on ne décèle pas un entrepreneur qui vend un service, mais un créateur qui défend une vision : celle de l'événement comme une expérience authentique, vibrante et mémorable.

À 33 ans, celui que l'on qualifiait de "jeune prodige" de l'entrepreneuriat cadillacais a poli sa vision au fil des sept années d'existence de sa société. Lancée en 2018, Opinor Events a traversé l'épreuve du feu du Covid, une période d'incertitudes qui, loin de l'abattre, a renforcé sa conviction. Aujourd'hui, le succès est là, porté par une double activité – l'organisation d'événements professionnels et la location de matériel – mais surtout par une philosophie qui refuse la facilité. Car pour Pierre-Anthony, un mariage ne saurait être un produit sur catalogue. « J’en ai marre d'entendre des gens me dire qu'ils se sont ennuyés à un mariage », confie-t-il, et dans cette simple phrase, tout son projet s'éclaire.
Le mariage comme un terrain de jeu
Loin des clichés, il envisage chaque union comme une page blanche, une opportunité de raconter une histoire unique. Son anecdote d'un rallye automobile, organisé sur mesure pour des mariés, est révélatrice. Il ne s'agissait pas d'une simple animation, mais de transformer la journée en une aventure collective, de "donner du lien" en faisant tomber les barrières entre les familles. Voir les invités, voitures stickées comme pour une vraie course, s'élancer sur les routes, c'est ça, la touche Opinor Events : une audace qui n'est jamais gratuite, toujours au service de l'émotion et du partage.

C'est cette même quête d'authenticité qui l'a poussé à imaginer un salon du mariage d'un genre nouveau. Oubliez les allées impersonnelles et les stands figés. Le 19 octobre, au Domaine d'Arbis, Pierre-Anthony invite les couples à découvrir "les coulisses du grand jour". Le concept est aussi simple que brillant : assister, en temps réel, au montage d'un véritable décor de mariage.

Dès 10 heures du matin, les visiteurs verront les fleuristes composer leurs arrangements, la décoratrice installer le mobilier, les voitures de collection se parer de leurs plus beaux atours. Ils ne seront plus des clients passifs, mais les témoins privilégiés de l'effervescence créative. « On va voir tout cet envers du décor qui est énorme, et que les gens ne voient pas forcément le jour J », explique-t-il avec une passion contenue.
Révéler la magie pour mieux la célébrer
Cette démarche est profondément généreuse. En tirant le rideau sur la mécanique de l'événementiel, Pierre-Anthony ne démystifie pas la magie, il la sublime. Il montre le savoir-faire, l'implication, les heures de travail qui se cachent derrière chaque détail parfait. Pour les couples, souvent angoissés par l'organisation, c'est une occasion inestimable de voir les professionnels à l'œuvre, de dialoguer avec eux dans le feu de l'action et de tisser ce lien de confiance indispensable. Le défilé de 15h, lui-même, ne sera pas une simple présentation mais une véritable mise en scène, avec ses répétitions matinales ouvertes au public.

Quand on l'interroge sur le mariage de ses rêves, sa réponse fuse, non pas avec un plan précis, mais avec une idée : la surprise. Il évoque, admiratif, ce couple qui a organisé son mariage à l'étranger sous le prétexte d'un anniversaire, menant leurs invités jusqu'à l'église comme étape finale d'un jeu de piste. Les témoins eux-mêmes n'étaient pas au courant. Dans cette histoire,
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Énergie citoyenne : le Pôle Territorial Sud-Gironde active son Plan Climat
Énergie citoyenne : le Pôle Territorial Sud-Gironde active son Plan Climat
Sur la photo, elles sourient. C'est un détail qui dit tout. Xuan-Hoa Nguyen, à gauche, et Coline, à droite, portent un projet qui pourrait sembler technique, froid, presque bureaucratique. Pourtant, dans leur voix comme dans leur regard, on perçoit une chaleur et un pragmatisme contagieux. La première est chargée de mission Plan Climat au Pôle Territorial Sud Gironde ; la seconde représente Cirena, le réseau régional des énergies citoyennes. Ensemble, elles incarnent une ambition majeure de la transition du territoire : transformer les habitants de simples consommateurs en acteurs de leur propre production d'énergie.
Reprendre la main sur l'interrupteur
L'initiative s'inscrit dans le "Plan Climat" du Pôle Territorial, un document stratégique de 30 actions prévues jusqu'en 2030. Mais pour Xuan-Hoa Nguyen, l'objectif n'est pas de cocher une case. Il est de "faire émerger sur notre territoire des collectifs de citoyens qui ont envie de faire ensemble".

Le mot-clé est "collectif". Comme l'explique Coline, dont la voix est aussi claire que l'idée qu'elle défend, Cirena n'accompagne pas une personne seule qui voudrait "mettre une éolienne". L'enjeu est plus profond. Il s'agit de "se réapproprier l'énergie".

"L'idée," dit-elle, "c'est de se dire que quand j'allume la lumière de ma salle de bain, ça pourrait être moi qui produis l'énergie. Et pas que moi, mais aussi mes voisins". C'est une question de souveraineté locale, de circuit court appliqué à l'électron.

Mais Coline apporte une nuance philosophique essentielle, loin de l'idée d'une production à outrance : "la meilleure électricité, c'est celle qu'on produit pas". L'objectif premier reste la sobriété.
Du rêve à la structure : le plan d'action
Si Coline et Cirena amènent le réseau et la philosophie, Xuan-Hoa et le Pôle Territorial construisent la piste de lancement. Le défi est concret : "aujourd'hui, on n'a pas forcément la vision de qui, sur le territoire, aimerait monter ces collectifs".

Le partenariat vise donc à identifier, informer et fédérer ces bonnes volontés. La méthode privilégiée ? Le "ciné-débat". "C'est de pouvoir vous montrer à quoi ressemble un projet d'énergie citoyenne", précise Xuan-Hoa.

Un premier rendez-vous est déjà fixé : le 23 octobre à Monségur, en ouverture du festival Objectif Terre, pour une séance gratuite autour du film We the Power. D'autres dates suivront sur tout le territoire, de Langon à Bazas en passant par Cadillac ou Lugasson, pour toucher différents publics.

Car les formes que peuvent prendre ces projets sont multiples. Coline cite des exemples concrets :

* La méthanisation : Des agriculteurs qui se regroupent pour transformer leurs déchets d'élevage en gaz, comme à Ayas.
* Le solaire : Le collectif Solévent en Gironde, qui finance l'installation de panneaux sur les toits des écoles.

Ce n'est pas un pari sur l'avenir, c'est une réalité déjà à l'œuvre.

Le message de Xuan-Hoa Nguyen est un appel clair : que vous soyez déjà en collectif ou "juste [un citoyen seul] qui a l'idée de...", le moment est venu de se manifester. La structure est prête. Le Pôle Territorial et Cirena ont ouvert la porte. "La suite du programme", conclut-elle avec une vision à long terme, "c'est qu'en 2026, on démarrera des temps d'accompagnement".

L'énergie la plus renouvelable, finalement, c'est peut-être l'envie citoyenne et le terrain est prêt pour la cultiver.
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2 weeks ago

L'interview matinale
Sur la scène du 5 bis, Élise Dubroca lève le voile sur la santé mentale
Sur la scène du 5 bis, Élise Dubroca lève le voile sur la santé mentale
Il y a des sujets qui, comme des fantômes, hantent les conversations sans jamais vraiment s'y inviter. La santé mentale est de ceux-là. Un non-dit pesant, un tabou que l'on contourne. Pour Élise Dubroca, programmatrice du théâtre Le 5 bis à La Réole, il était temps de lui offrir la pleine lumière, celle de la scène. Du 13 au 18 octobre 2025, la deuxième édition des "Dossiers de la scène" sera entièrement consacrée à cette thématique sous un titre qui sonne comme une évidence : "Tous concernés".

Loin d'une approche clinique ou distante, l'engagement d'Élise Dubroca puise sa source dans une histoire intime, personnelle. Sa voix, posée et chaleureuse dans l'interview qu'elle nous a accordée, se charge d'une gravité tendre lorsqu'elle confie la raison profonde de ce choix. « C'est une thématique qui me touche puisque mon frère est bipolaire ». Ces quelques mots, livrés avec une sincérité désarmante, expliquent tout. Elle connaît de l'intérieur ce que signifie accompagner un proche, le monde de la psychiatrie, et surtout, le poids du silence. « Moi la première, j'ai mis longtemps avant de pouvoir dire : mon frère est malade. On n'en parle pas, c'est honteux ».

Cette honte, ce tabou, elle a décidé de les combattre avec ses armes : le théâtre, l'art, la parole. L'idée de cet événement est née, comme souvent chez elle, d'un spectacle. La pièce "Passionnément à la folie", qui retrace le parcours d'une mère face à la schizophrénie de son fils, a été le déclencheur. « Je me suis dit : "bah c'est cette thématique cette année que j'ai envie d'aborder" ».
Une programmation pour "valoriser nos fragilités"
Plutôt que de parler de failles, Élise Dubroca préfère évoquer des "fragilités" ou des "sensibilités". Son ambition est audacieuse : et si, au lieu de les cacher, on les valorisait ? « Si on valorisait ces fragilités, même dans le monde du travail, partout, eh ben on serait plus fort ». C'est tout l'esprit de cette semaine, qui s'articule comme un dialogue entre les œuvres et le public.

La programmation se veut un miroir aux multiples facettes de l'âme humaine, explorant le sujet à travers le prisme d'artistes puissantes.

* Le cinéma comme porte d'entrée : Le mercredi 15 octobre, le cinéma REX de La Réole projettera "Nikki", un film de Céline Salette sur l'artiste Niki de Saint Phalle. La séance sera suivie d'une table ronde sur les liens étroits entre l'art et la santé mentale, avec une art-thérapeute, la réalisatrice et un critique d'art.
* Le théâtre pour incarner le vécu : La pièce "Toxique" mettra en scène le journal que Françoise Sagan a écrit lors de sa cure de désintoxication à 22 ans. Une plongée dans les méandres de l'addiction, portée par une comédienne qui, selon Élise Dubroca, s'approprie le personnage sans jamais l'imiter.
* Des ateliers pour expérimenter : Le samedi 18 octobre, des ateliers découvertes autour du dessin, du corps et du mouvement permettront à chacun de se reconnecter à ses émotions de manière créative.

Chaque représentation sera suivie d'un échange avec des experts (médecins, infirmiers, addictologues) et le public. Car pour Élise Dubroca, l'essentiel est là : créer des espaces où la parole circule librement, sans peur du jugement. « Je crois beaucoup au pouvoir de la parole », affirme-t-elle.

Cette semaine au 5 bis est bien plus qu'un événement culturel. C'est une invitation à regarder nos propres failles et celles des autres avec plus d'humanité. Une main tendue pour nous rappeler que derrière le trouble, il y a une sensibilité, et que l'art est peut-être l'un des plus beaux chemins pour aller à sa rencontre.
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2 weeks ago

L'interview matinale
À Saint-Macaire, l’Utopie se fabrique au coin de la rue
À Saint-Macaire, l'Utopie se fabrique au coin de la rue
Il y a des mots qui semblent recouverts d'une fine poussière de désuétude. "Utopie" est de ceux-là. On le prononce avec une pointe d'ironie, un sourire en coin pour qualifier les rêves des autres. Pourtant, à Saint-Macaire, ce mot a été choisi, délibérément, comme le cœur battant d'un été. Pas l'utopie grandiose et lointaine, mais "Nos utopies", au pluriel, intimes et collectives. La voix de Françoise Poutays, nouvelle présidente de l'association "Un été particulier", est à l'image de cet événement : posée, douce, mais habitée par une certitude tranquille. Celle que pour inventer demain, il faut oser le rêver.

Née en 2020, au sortir d'un confinement qui nous avait volé l'espace public, cette manifestation artistique a gardé l'empreinte de son origine : une irrépressible envie de dehors, de libération, de réappropriation collective. "On voulait vraiment faire quelque chose dehors, prendre possession de l'espace public", confie Françoise. D'abord événement spontané, "Un été particulier" est devenu une association, puis une biennale qui, pour sa quatrième édition, rassemble quinze artistes autour de ce thème audacieux.

Françoise Poutays, artiste elle-même depuis la première heure, a accepté la présidence un peu par la force des choses, pour "sauver le bateau", dit-elle avec une humilité qui en dit long sur l'esprit du projet. Il n'y a pas de grands discours dans sa voix, mais le rythme mesuré de celle qui sait la valeur du faire ensemble. Elle raconte non pas une exposition, mais un dialogue. Ici, les œuvres ne sont pas simplement installées ; elles naissent d'un lieu, d'une ruelle, d'un lavoir, d'un recoin de la cité macarienne choisi par l'artiste. "Le but de l'exposition, c'est de créer l'œuvre dans le site, pour le site".

Et quelles œuvres. En l'écoutant énumérer avec une application touchante les créations de ses pairs, on voit se dessiner une carte sensible de la ville. On imagine les personnages en paille de Sofia Gois, les frêles silhouettes de Christina Lué, ou "La maison de mes rêves" en tôle de Marie-Ange Daudé installée près du monument aux morts, comme un murmure de paix. L'utopie se fait concrète, parfois pleine d'humour et de distance. Elle prend la forme de petites fourmis en céramique par Sandrina, portant un message de paix au pied des maisons. Elle s'incarne dans les abeilles fabriquées par les enfants de la maternelle, suspendues à un arbre. Chaque pièce est une réponse, une proposition, une brèche dans le réel.

L'aventure de cet été trouvera son point d'orgue le samedi 4 octobre, lors d'une "nocturne" qui promet un dernier éclat de poésie. Dès 19h, les comédiens "Les givrés" improviseront, avant que le public ne soit invité, à partir de 21h, à une déambulation finale. Les œuvres, éclairées par un professionnel, révéleront une autre facette de leur mystère dans la pénombre de la ville. Ce soir-là, on ouvrira aussi les "boîtes à utopie", disséminées dans la ville, pour y lire les songes que les passants y auront déposés.

Plus qu'un événement culturel, "Un été particulier" est un acte de résistance poétique. À une époque qui se complaît dans les récits dystopiques, où l'imagination "n'est plus bonne qu'à imaginer le pire", Françoise et les artistes de Saint-Macaire nous rappellent une vérité simple : l'utopie n'est pas une fuite, c'est une construction. C'est "retrouver un peu de souffle". Et en se promenant dans les rues de Saint-Macaire, on respire déjà un peu mieux.
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3 weeks ago

L'interview matinale
À Saint-Germain-du-Puch, le bien-être se conjugue au pluriel
À Saint-Germain-du-Puch, le bien-être se conjugue au pluriel
Il y a des rencontres qui semblent écrites, des ponts jetés entre deux univers que rien ne prédestinait à se croiser. D'un côté, le monde feutré du bien-être, des thérapeutes et des artisans locaux. De l'autre, l'énergie rythmée des majorettes, l'éclat des bâtons qui dansent dans les airs. Au cœur de cette alliance inattendue : deux femmes, deux présidentes d'association, Marie-Laure et Patricia. Et une conviction commune : créer du lien à Saint-Germain-du-Puch.

Quand Marie-Laure, présidente de Sud-Ouest Talent, parle, c'est avec le calme et la force tranquille de celle qui bâtit dans la durée. Depuis seize ans, elle orchestre des événements à Saint-Germain-du-Puch, son village, auquel elle est, dit-elle avec une chaleur perceptible dans la voix, « très, très attachée ». Sa mission, transmise comme un héritage familial, est d'offrir une vitrine aux talents qui l'entourent : créateurs, producteurs, artistes. Ce qui n'était au départ qu'un marché de créateurs a organiquement évolué. Poussée par la demande, Marie-Laure a ouvert les portes aux thérapeutes, transformant son rendez-vous annuel en un véritable salon du bien-être. « On s'est dit, pourquoi pas ? », raconte-t-elle avec une simplicité qui masque à peine la passion d'entreprendre.

Cette ouverture d'esprit, c'est ce qui a permis à la magie d'opérer. Un jour, un appel. C'est Mélanie, la nouvelle secrétaire des Bâtons Bleus de Guyenne, l'association de majorettes de Sauveterre présidée par Patricia. Elle cherche des scènes pour sa troupe. Marie-Laure n'hésite pas. « Une découverte totale », admet-elle en souriant. Mais l'évidence s'impose : « les majorettes restent un art ».
Plus qu'une animation, une philosophie
Pour Patricia, cette invitation est une reconnaissance. À la tête des Bâtons Bleus depuis huit ans, elle porte une discipline qui, au-delà du folklore, est un véritable exutoire. Quand on lui demande ce que représente son association, sa réponse fuse, claire et directe : c'est un lieu pour « passer de bons moments, d'évacuer le stress de la semaine ». Le bien-être, le voilà. Loin des clichés, le lancer de bâton devient une méditation en mouvement, une façon de se reconnecter à son corps et au collectif.

Cette philosophie résonne parfaitement avec celle de Marie-Laure. Son salon, elle le veut accessible à tous. Les ateliers et conférences y sont gratuits, un choix délibéré pour qu'il n'y ait « pas d'enjeu financier ». C'est un espace où l'on vient pour découvrir, partager, sans barrière à l'entrée. Une générosité qui se prolonge bien après l'événement : les invendus alimentaires sont redistribués dès le lendemain aux SDF de Libourne, une idée soufflée il y a des années par sa fille, alors âgée de 13 ans. Une anecdote qu'elle partage avec une fierté maternelle touchante, révélant le moteur profondément humain de son engagement.
Un rendez-vous où les talents s'entremêlent
Le week-end du 1er et 2 novembre, la salle Antoine Arieu de Saint-Germain-du-Puch ne sera donc pas seulement un salon. Ce sera le théâtre vivant d'une communauté qui se rencontre. On y trouvera des artisans, 40 exposants, 37 thérapeutes, des food-trucks, des animations musicales, et bien sûr, la performance des majorettes. Le dimanche à 11 heures, les Bâtons Bleus de Guyenne, accompagnés pour l'occasion par les Salamandre de Cognac, feront tournoyer leurs bâtons, mêlant leur énergie à celle, plus posée, du salon.

À travers la voix de ces deux femmes, c'est toute la richesse du tissu associatif local qui se dessine. Loin des grandes machines événementielles, Sud-Ouest Talent et les Bâtons Bleus de Guyenne nous rappellent qu'avec de la volonté, de l'ouverture et une solide équipe de bénévoles, on peut créer des moments de grâce. Des instants où l'artisanat, la thérapie et l'art populaire ne font plus qu'un,
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L'interview matinale
Seisach 6ème édition 17 et 18 octobre, le Metal de retour à Sauveterre de Guyenne
Sébastien Durand et la Seisach : la quête de sens au cœur du Metal extrême
Quand on l’appelle « Monsieur le Président », un léger trouble passe dans sa voix. Sébastien Durand, à la tête de l’association Musiques en Bastide, ne cherche pas les titres. Sa réponse, polie et presque immédiate – « Ce n’est pas nécessaire » – n’est pas une fausse modestie. C’est la marque d’un homme qui conçoit sa fonction comme un service, une responsabilité qui « ne se demande pas, [mais] s’accepte ». Cette humilité, posée et sincère, contraste avec la puissance décibélique de son projet : la Seisach, un festival dédié au Metal extrême qui, pour sa sixième édition, s’apprête à faire vibrer Sauveterre-de-Guyenne.

Car derrière l’organisateur se cache une vision. Une quête obstinée qui revient comme un leitmotiv dans son phrasé calme et réfléchi : donner du « sens ». Ce mot, il le prononce avec une conviction douce, une intonation qui révèle le moteur de tout son engagement. Le sens de proposer une scène aux pépites locales. Le sens de faire venir des légendes, ces « darons de la scène » comme Misanthrope, qu’il allait lui-même applaudir adolescent en 1999. Le sens, enfin, de prouver que le Metal extrême, ce genre musical qui « peut être assez impressionnant », est avant tout une affaire de talent et d’intelligence de composition. « Pour jouer aussi fort, aussi vite, il faut forcément jouer bien », explique-t-il, et dans sa voix, on entend moins une justification qu’une évidence, celle d’un passionné qui veut partager la beauté qu’il perçoit derrière le mur du son.
Plus qu’un festival, un territoire culturel
Loin de l’image d’une forteresse réservée aux initiés, la Seisach version Sébastien Durand est une invitation. Au fil des ans, l’événement a muté, s’est enrichi, s’est ouvert. Il n’est plus seulement une série de concerts, mais un véritable espace culturel pensé pour dialoguer avec son territoire. L’idée d’un marché d’exposants, accessible indépendamment des concerts, en est la preuve la plus éclatante. « Vous pourrez, en famille, en toute sécurité, venir nous voir », insiste-t-il.

L’intention est claire : tendre la main aux curieux, aux habitants de Sauveterre et des alentours. Leur montrer l’artisanat du cuir et du bois, les illustrateurs, le luthier, tout cet écosystème créatif qui gravite autour de la musique. Cette année, l’offre s’élargit encore avec une proposition audacieuse : une rétrospective jouable de la saga vidéoludique Doom, monument culturel dont les liens avec le Metal sont inscrits dans son ADN. De 1993 à 2025, sur les consoles d’époque. Une manière de connecter les générations et de faire du festival un lieu de vie, de découverte, où l’on vient pour un concert de Black Metal épique et où l’on reste pour s’essayer à un classique du jeu vidéo.
La flamme et les bûchettes de vie
La programmation, elle, est un subtil équilibre entre transmission et découverte. Le vendredi « Warm-up » est une main tendue, à la fois aux jeunes groupes prometteurs et au public pour qui « les temps sont difficiles ». Le samedi, c’est une messe métallique où chaque groupe a été choisi avec une précision d’orfèvre. Il parle de Belore et l’on sent presque le « souffle épique » nous traverser. Il évoque Hexecutor, ce groupe si rare en Gironde, et l’on perçoit la fierté du programmateur qui offre un cadeau à sa communauté.

Mais cette passion a un coût. Quand il l’évoque, sa voix ne faiblit pas mais se teinte d’une lucidité poignante. Il parle de la fatigue accumulée, des « bûchettes de vie » qu’il consume pour que la Seisach existe. « Jusqu’à quand, je ne sais pas », glisse-t-il. Alors, pourquoi continuer ? La réponse fuse, simple et essentielle. Les remerciements des festivaliers, ces moments de connexion qui rechargent son énergie, qui valident ce besoin cathartique de « faire communauté ».

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L'interview matinale
Saison Culturelle de Targon 2025-2026 : Sanseverino, festivals et talents locaux
Saison Culturelle de Targon 2025-2026 : Sanseverino, festivals et talents locaux
La ville de Targon a officiellement lancé sa saison culturelle 2025-2026, une programmation soigneusement élaborée qui met l'accent sur la qualité, la diversité et la mise en avant des talents locaux. Portée par l'équipe municipale et Michel Redon, adjoint à la culture, cette nouvelle saison se veut plus ciblée pour maximiser l'impact de chaque événement. "L'axe qu'on cherche à privilégier, c'est la qualité de tous nos spectacles, qualité dans la diversité et aussi une mise en avant des acteurs locaux", explique Michel Redon.
Une Programmation Affinée pour un Public Conquis
Forte de l'expérience des années précédentes, la commission culturelle a choisi de resserrer son calendrier. Alors qu'auparavant deux spectacles pouvaient être proposés dans le même mois, la nouvelle saison adoptera un rythme d'environ un événement majeur par mois. L'objectif est de "créer une petite rareté en espérant que le public nous suivra un peu plus", précise l'élu.

Cette stratégie répond également à une gestion budgétaire rigoureuse, visant à maintenir une offre de haut niveau avec des moyens stables. Plutôt que de diminuer la qualité, le choix a été fait de proposer moins de dates mais de garantir des spectacles dont l'équipe "puisse être fière".
Les Temps Forts à l'Espace René Lazare
L'Espace René Lazare reste le cœur battant de la vie culturelle de Targon. Voici les rendez-vous incontournables de la saison :

* 10, 11 et 12 Octobre 2025 : Festival Le Pressoir Organisé en partenariat avec l'association Acrocs Productions, ce festival emblématique fêtera sa 15ème édition. Trois jours de fête, de fanfares et de convivialité pour célébrer la fin des vendanges.
* 15 Novembre 2025 : Sanseverino - Shuffle Enterprise Un événement majeur de la saison. L'artiste, connu pour son énergie et son style unique, présentera un projet aux sonorités rock. Il sera accompagné en première partie par Sébastien Delage, un chanteur de pop française salué par la critique, notamment dans Télérama.
* Janvier 2026 : Barbershop Quartet Dans le cadre des "Dimanches à Targon", la compagnie Barbershop Quartet présentera son nouveau spectacle, "Génération Barber".
* Février 2026 : Partenariat avec Jazz en Balade La collaboration avec le festival de Monségur est reconduite. Cette année, le spectacle sera consacré à l'histoire du légendaire guitariste Django Reinhardt.
* 26 Avril 2026 : Matthieu Solans - "Intelligence Artificielle ou Imitation Artificielle" Un talent du canton à découvrir. Cet imitateur et doubleur, diplômé du Cours Florent, proposera un spectacle d'humour moderne et percutant.

La saison sera également rythmée par les rendez-vous de l'association musicale Muzailh et le spectacle poétique "Comment dire", organisé par Acrocs Productions.
Nouveauté 2025 : La Billetterie en Ligne
Pour moderniser et faciliter l'accès à la culture, la municipalité inaugure un système de billetterie en ligne via la plateforme Billetweb. "Cela va permettre à des spectateurs potentiels de réserver sans avoir à se déplacer forcément à Targon", souligne Michel Redon. Cette innovation offrira plus de souplesse et simplifiera l'organisation pour tous.
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L'interview matinale
Exposition « Jodi » : Un voyage au cœur de l’Inde tribale à Monségur
Exposition "Jodi" : Un voyage au cœur de l'Inde tribale à Monségur
Jusqu'au 12 octobre 2025, The Petite Gallery à Monségur devient une porte d'entrée vers les traditions artistiques méconnues de l'Inde. L'exposition-événement "Jodi" (Le Couple) y présente une sélection de peintures contemporaines issues de l'art vernaculaire de plusieurs tribus indiennes. Proposée par l'association marseillaise Dou pata, qui œuvre à la promotion de l'art de 17 tribus, cette collection offre une plongée rare dans un univers symbolique et spirituel puissant.

L'exposition met en lumière des œuvres des tribus Warli, Gond et Madhubani. Chaque pièce raconte une histoire, non seulement par son sujet, mais aussi par sa matière et sa technique, ancrées dans des savoir-faire ancestraux.
Un Art Rituel et Vivant
Au cœur de la sélection, l'art des Warli se distingue par sa fonction rituelle. Ces œuvres, traditionnellement des peintures murales éphémères, ne sont pas de simples décorations ; elles accompagnent les moments clés de la vie communautaire, comme la célébration de la première récolte de riz ou les cérémonies de mariage.

La composition même de la peinture est une cosmogonie :

* Le support : Le fond coloré est un mélange de bouse de vache (symbolisant la Terre-Mère), d'argile (le monde humain) et de cendre (l'au-delà et les ancêtres). Les teintes varient du vert kaki au rouge brique selon les proportions.
* Le dessin : Les motifs, réalisés à l'origine avec une poudre de riz blanche, sont ici en acrylique pour assurer leur pérennité. Le style est bichromatique et épuré. Les personnages humains sont représentés par deux triangles, l'un ouvert vers le cosmos, l'autre ancré dans la terre, illustrant la place de l'homme entre ces deux mondes.

À cet art spirituel s'ajoute celui des Gond, plus graphique, où chaque artiste développe son propre motif répétitif travaillé avec la finesse d'une plume.
Une Collection Itinérante et Reconnue
L'escale à Monségur est une opportunité unique pour le public de la région. "Jodi" est une exposition itinérante qui, après Lyon et Manosque, s'arrêtera à Paris. Sa présence à The Petite Gallery témoigne de la qualité d'une collection qui a su séduire au-delà des frontières.

La renommée de certains artistes présentés, comme Shantaram Tumbada, dont des œuvres figurent dans les réserves de la Fondation Cartier, atteste du calibre international de cette sélection. Pour des prix accessibles, les visiteurs peuvent acquérir des œuvres de grand format, rendant cet art à la fois précieux et disponible.
Plus qu'une Exposition, une Expérience Culturelle
"Jodi" se vit autant qu'elle se contemple. Un concours d'écriture est organisé sur le thème de "la première rencontre" (textes de 400 mots maximum à envoyer avant le 5 octobre). Le lauréat remportera une œuvre originale, commandée spécialement pour illustrer son texte.

La journée de clôture, le samedi 11 octobre, promet une immersion complète :

* 15h30 : Projection d'un film indien au Cinéma Eden.
* Après le film : Discussion, suivie de la remise des prix du concours d'écriture.
* 19h00 : Un dîner indien (sur réservation) pour conclure l'événement.

L'exposition "Jodi" est bien plus qu'une simple présentation de peintures. C'est une invitation à découvrir la profondeur, la beauté et la vitalité d'un art qui est le reflet de l'âme de peuples et de leurs traditions. Une rencontre à ne pas manquer.
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L'interview matinale
Rimons : L’automne, nouvelle saison du jardin avec la journée des plantes insolites
Rimons : L'automne, nouvelle saison du jardin avec la journée des plantes insolites
Loin de l'effervescence du printemps, la Journée des plantes insolites de Rimons s'est imposée comme le rendez-vous incontournable de l'automne. Porté par une conviction profonde, l'événement remet au centre une sagesse parfois oubliée. Comme le souligne Hélène, l'une des organisatrices, il ne s'agit pas d'une invention mais d'un juste retour aux sources : « On ne fait que retrouver une tradition ancienne ». Cette tradition, c'est celle de planter à l'automne pour offrir aux végétaux une terre encore chaude et la promesse des pluies nourricières, garantissant un enracinement optimal avant l'hiver.

Le succès de cette philosophie est palpable. Anne-Isabelle, également aux commandes, peine à cacher son enthousiasme en évoquant l'édition précédente : « Plus de 2000 visiteurs encore ! ». Un chiffre impressionnant pour un événement qui cultive une ambiance conviviale au cœur de la campagne. La magie opère sur les passionnés comme sur les néophytes, qui repartent rarement les mains vides. « Je crois qu'il n'y en a pas qui repartent sans plante », ajoute-t-elle avec un sourire dans la voix.

L'excellence est le maître-mot de cette manifestation qui se tiendra le dimanche 5 octobre. Vingt-neuf exposants, pas un de plus, ont été rigoureusement « choisis » pour leur spécialité et la qualité de leur production. Cette sélection pointue assure une offre d'une grande diversité, des érables du Japon aux plantes de sécheresse, en passant par des collections de camélias d'exception. Hélène l'admet avec une franchise pragmatique qui révèle son engagement envers les pépiniéristes : « Moi j'aime les visiteurs, mais j'aime encore plus les acheteurs ». Car ce sont eux qui, par leurs achats, valident la qualité de l'offre et assurent la pérennité de ce rendez-vous d'excellence.

Plus qu'un marché, l'événement de Rimons est une aventure humaine, portée par celle qu'Anne-Isabelle qualifie de « grande dame du jardin ». Autour d'elle, une formidable équipe de bénévoles, soutenue par la municipalité et le comité des fêtes, veille à ce que l'accueil soit aussi soigné que les plantes proposées.

Ce 5 octobre, à Rimons, on viendra donc chercher bien plus que des végétaux. On viendra pour des conseils de premier ordre, pour la convivialité d'une communauté de passionnés et pour renouer avec le rythme juste et sage de la nature.
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L'interview matinale
L’art qui vous regarde : Rencontre avec Georgette Bastien et Robert Gessel à Rauzan
L'art qui vous regarde : Rencontre avec Georgette Bastien et Robert Gessel à Rauzan
Il y a des lieux qui apaisent et des terres qui inspirent. Depuis trois ans, c’est à Neuffons, au cœur de l’Entre-deux-Mers, que l’écosystème créatif de Georgette Bastien et Robert Gessel a pris racine, loin du tumulte de leur vie lyonnaise. Dans ce dialogue permanent entre la matière et le verbe, le couple d’artistes nous invite non pas à une simple exposition, mais à une confrontation douce avec nos propres perceptions.
La paléontologue de l'âme et ses guerrières
La première rencontre avec l’œuvre de Georgette Bastien est un choc. Un saisissement. Artiste polyvalente passée par la gravure, la peinture et la photographie, c’est dans la sculpture qu’elle explore aujourd’hui ses territoires les plus intimes. Un cheminement né d'une nécessité intérieure, après qu'un accident de santé a interrompu sa carrière de créatrice de masques pour le théâtre.

De cette introspection sont nées des œuvres à la présence magnétique, exposées du 25 septembre au 5 octobre à "la Maison sous les Paupières" à Rauzan. On y découvre :

* Les "Panimours", des femmes-guerrières qui semblent vous jauger, leurs mâchoires prêtes à "vous sourire ou vous mordre" selon le regard que vous leur portez.
* Les "Gastéropithèques", créatures fascinantes et dentues, fruit d'une paléontologie imaginaire née au gré de ses randonnées girondines. Fusion du mollusque (gastéro) et de l’humain (pithèque), ces sculptures aux vulves généreuses questionnent sans détour la représentation du corps féminin.

Ce travail est si singulier que Robert, son premier admirateur, avoue dans un sourire ne pas vouloir qu'elle les vende, pour préserver la force de cet ensemble unique.
Le théâtre de papier comme acte de résistance
En contrepoint, Robert Gessel déploie sa propre scène. Passionné de Kamishibai, ce théâtre de papier japonais, il transforme cet art ancestral en une tribune pour les récits qui comptent. Membre du collectif lyonnais Ultramobile, il illustre lui-même les histoires qu'il choisit de porter.

Son adaptation la plus percutante est sans doute celle de "Matin Brun", la nouvelle de Franck Pavloff sur la montée insidieuse du totalitarisme. Quand il évoque ce texte, le ton de Robert se fait plus grave. Il ne conte pas seulement, il alerte sur ces "petits renoncements" qui mènent à l'inacceptable. Une résonance qu'il partage aussi bien dans les collèges que les EHPAD, cherchant à susciter le dialogue.

Il présentera sa performance, composée de trois histoires, lors de deux moments gratuits au sein même de l'exposition:

* Samedi 28 septembre à 16h30
* Samedi 5 octobre à 15h00

Une énergie créative partagée
Cet événement s'inscrit dans un projet plus vaste : la Tournée des ateliers d'artistes de l'Entre-deux-Mers. Une initiative où 45 artistes professionnels ouvrent les portes de plus de 35 lieux pour partager une énergie créative commune, ponctuée de concerts et de performances.

L'invitation est donc double : découvrir l'univers de deux artistes dont les œuvres se répondent, mais aussi sentir le pouls d'un territoire artistique vibrant. Une occasion rare de se laisser regarder par l'art, pour voir ce qu'il révèle de nous.
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L'interview matinale
Patrick Faure : leçons d’un voyage à vélo jusqu’à Venise
Patrick Faure, ou l'art de dérouler le monde à la vitesse de l'âme
Il y a des histoires qui commencent par un grand bruit, et d'autres par un simple murmure, un "non" tranquille opposé à l'évidence. Celle de Patrick Faure appartient à la seconde catégorie. Le point de départ n'est pas une ligne de départ, mais le souvenir d'un siège d'avion. Un trajet pour Venise, quelques années plus tôt. Pratique. Efficace. Et terriblement vide. C'est de ce vide qu'a germé l'idée, une pensée presque silencieuse : la prochaine fois, ce sera autrement, ce sera à vélo.

Lorsqu'il s'exprime, Patrick n'a pas la voix d'un athlète ou d'un aventurier de l'extrême. C'est une voix posée, dont le rythme calme semble déjà épouser celui d'un long trajet. Il y a un sourire dans ses intonations lorsqu'il avoue, sans l'ombre d'une forfanterie, être parti le 28 avril dernier sans le moindre entraînement. "Est-ce que tu t'es entraîné ? Non. Est-ce que tu l'as déjà fait ? Non." Ces négations, livrées avec une légèreté désarmante, ne sont pas des aveux de faiblesse, mais la fondation de sa philosophie : se rendre disponible à l'imprévu.

À l'aube de ses 70 ans, il n'a donc pas enfourché un vélo pour battre un record, mais pour retrouver quelque chose. Peut-être l'écho de ce "vagabondage de jeunesse" où, à vingt ans, on partait sans carte ni certitude, avec pour seul GPS la confiance en sa bonne étoile. Ce voyage vers Venise, c'est d'abord cela : une rébellion douce contre l'hyper-planification de nos vies, une tentative de rouvrir un espace pour l'accident, pour le hasard. Pas de smartphone connecté, pas d'itinéraire optimisé, juste une vague direction et la promesse d'emprunter "le chemin le plus beau", celui qui remonte le Lot, traverse les gorges de l'Ardèche et se hisse vers les Alpes.

Pédaler seul, pendant des heures, des jours. L'expérience se mue en une forme d'ascèse, une "apprentissage de la solitude". On imagine le silence, seulement peuplé par le cliquetis du dérailleur et le souffle du vent. Dans ce vide sonore, l'esprit s'emballe. Un "petit vélo dans la tête", comme il le décrit joliment, qui tourne à la même vitesse que les roues. Des chansons oubliées, des cantiques d'enfant de chœur, et puis cet état étrange, au-delà de la pensée, où il se surprend à "rêver éveillé". C'est là, dans ce flottement de la conscience, que le voyage physique devient une aventure intérieure. Le corps avance, l'esprit dérive.

La solitude n'est pas qu'une méditation. Elle est aussi une épreuve. On le sent au léger changement de ton lorsqu'il évoque ce col en Italie, interminable, gravi sous la pluie et dans le brouillard. Sans les panneaux rassurants de la France qui égrènent les kilomètres et les pourcentages, la montée devient un monstre abstrait. La fatigue physique rencontre le doute. L'envie de pleurer. L'envie de tout lâcher. C'est dans ces moments que le voyageur se dépouille de ses certitudes. Il n'est plus un homme qui fait du vélo ; il est une "âme errante dans un désert vert et humide", un être réduit à sa plus simple expression de volonté.

Mais la récompense est à la hauteur de l'effort. Ce ne sont pas seulement les paysages grandioses du Piémont ou les villes-bijoux de Lombardie. La vraie nourriture, ce sont ces rencontres fugaces, intenses. Un mot échangé, un encouragement qui se termine en accolade fraternelle. En Italie, le cycliste solitaire n'est pas un simple touriste, il est le dépositaire d'une forme de courage qui force le respect et suscite une chaleur humaine immédiate. Chaque café, chaque gelato, devient alors plus qu'une pause : une communion.

Et puis, il y a Venise. L'arrivée. L'effondrement. Pas de cri de victoire, mais des larmes. Celles de l'épuisement, bien sûr, mais surtout celles de l'accomplissement. "Ça y est, j'ai réussi." Une phrase qu'il semble se dire à lui-même, encore incrédule.

Pourtant, pour Patrick,
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L'interview matinale
Jean-Christophe Candau : la musique pour illuminer la pierre
Jean-Christophe Candau, l’architecte de l’immatériel
Imaginez un manuscrit médiéval. Autour des mots sacrés, un artiste a peint des arabesques d’or et de lapis-lazuli. Ces motifs ne sont pas de simples décorations ; ils disent au lecteur : ce que tu lis ici est précieux. Ils magnifient le sens, ils illuminent la page. Et si l’on pouvait faire de même pour une ville ? Si l’on pouvait, par la grâce du son, rehausser la majesté de chaque pierre, de chaque ruelle, et révéler l’âme d’une cité entière ?

Cette vision, d’une poésie folle et d’une logique implacable, est celle de Jean-Christophe Candau. C’est le concept fondateur de son festival, Les Riches Heures de La Réole : l’enluminure sonore.

Lorsqu’il arrive dans la cité girondine en 2007, ce chanteur professionnel et directeur de l’ensemble Vox Cantoris ne découvre pas seulement un lieu où poser ses valises. Il trouve la page blanche, ou plutôt la page de parchemin multiséculaire, sur laquelle son projet le plus cher allait pouvoir s’écrire. Subjugué par ce patrimoine « extraordinaire », il perçoit ce qui échappe au regard pressé : une histoire qui ne demande qu’à être non pas racontée, mais chantée.

Car la quête de Jean-Christophe Candau n’est pas seulement esthétique. C’est une interrogation profonde sur la nature même de la musique. Son obsession n’est pas tant la musique ancienne que la question de ses origines : comprendre « pourquoi elle jaillit » à une époque, « quelle est sa fonction » sociale et spirituelle. Cette démarche d’archéologue du son a trouvé à La Réole un terrain de jeu idéal, un écho parfait entre les partitions anciennes et les pierres qui les ont vues naître.

Ainsi, le festival n'est pas une simple programmation de concerts dans de jolis lieux. C'est un acte de révélation. Chaque note qui s’élève dans une église romane n’est pas une performance dans un décor, mais la bande-son originelle du lieu qui est restituée. La musique devient la lumière qui révèle les reliefs et les secrets de l'architecture. La ville n’est plus un contenant, elle devient l’instrument.

Cette ambition est portée par un désir ardent de transmission, loin de tout élitisme. On le sent dans le calme de son argumentation, dans cette volonté de se faire « passeur ». Il s’agit de partager des « trésors », de rendre accessible ce patrimoine immatériel au « grand public », notamment dans un « coin de ruralité » où l’on n’attend pas forcément les plus grands ensembles internationaux.

Pour la 17ème édition, placée sous le thème des Passions, la démarche atteint son paroxysme. La musique devient ce « langage supérieur » qui explore les tumultes de l’âme, tout ce qui échappe à la raison. Le geste le plus fort de cette édition est sans doute cette « répétition publique » où il ne se contente pas d’ouvrir les portes de son atelier. Il invite le public à participer, à « émettre un son avec sa bouche » pour faire l’expérience intime de la création.

En nous conviant à chanter, même quelques mesures, Jean-Christophe Candau accomplit l’acte ultime de transmission : il abolit la distance entre l’œuvre et nous. Il ne nous demande pas seulement d'écouter, mais de devenir, le temps d'un instant, les artisans de cette grande enluminure sonore. Il ne dirige pas seulement un festival ; il tisse des liens invisibles entre les âmes, les époques et les pierres.
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L'interview matinale
Sylvie : le Kundalini Yoga pour libérer l’énergie vitale
Sylvie : le Kundalini Yoga pour libérer l'énergie vitale
Le Souffle d'Avant la Sérénité
L'histoire ne commence pas dans la quiétude d'un ashram, mais dans l'urgence d'une vie moderne. Nous sommes en 2007, et Sylvie se décrit alors comme "particulièrement stressée". Une tension familière pour beaucoup ; ce point de rupture où le corps et l'esprit réclament une trêve, une autre façon de faire. Ce fut sa porte d'entrée. Pas encore celle d'une enseignante, mais d'une chercheuse, poussant le battant d'un cours de Kundalini Yoga en quête d'un outil pour naviguer le chœur discordant de ses propres émotions.

Ce qu'elle y a découvert a dépassé la simple discipline physique. C'était une rencontre avec l'énergie vitale, cette force intérieure que le Kundalini Yoga se propose précisément d'éveiller. Aujourd'hui, quand elle évoque cette pratique, ce n'est pas avec le détachement d'une experte, mais avec la conviction intime de celle qui a parcouru le chemin. Son enseignement, incarné et authentique, est une invitation à ce même voyage : celui de la transformation intérieure.
Le Kundalini Yoga : Une Alchimie de l'Être
Parmi les sentiers qu’elle explore, du Hatha Yoga à la sophrologie, c’est le Kundalini Yoga qui semble résonner avec une force particulière. Elle le décrit non pas comme une simple gymnastique, mais comme le "yoga de l’énergie". Ici, le but n’est pas la performance, mais l’éveil.

Un cours avec Sylvie n’est pas une succession de postures, c’est une expérience orchestrée. Une alchimie précise de mouvements dynamiques ou statiques, de souffles rythmés (pranayama), de gestes symboliques des mains (mudras) et de chants vibratoires (mantras). Chaque séance est un voyage avec un thème, une intention : apaiser le système nerveux, travailler sur l’ouverture du cœur, renforcer la colonne vertébrale.

Sylvie explique que cette pratique intense et complète ne vise pas à nier la réalité, mais à transformer notre résonance avec elle. "Ça ne change pas notre vie, mais ça change notre manière de réagir à notre vie", confie-t-elle. Les problèmes demeurent, mais l’espace intérieur s’élargit pour les accueillir, pour les gérer sans s’y noyer.
Au-delà de la Posture, la Libération
La structure d'une séance révèle cette approche holistique. Après l'engagement physique d'environ trois quarts d'heure, vient le temps de l'intégration. Une relaxation profonde de dix minutes, portée par les vibrations d'un mantra, où le corps, fatigué mais apaisé, s'abandonne. Puis, la méditation. Loin d’une immobilité silencieuse, c'est un moment chanté, vivant, presque joyeux. Un dialogue s’instaure entre le son, le souffle et le geste, pour "faire taire le mental".

Ce silence, précise-t-elle avec une clarté désarmante, n’est pas un vide. C'est un espace clarifié. Un lieu où l'on peut enfin accueillir ses émotions, les laisser traverser sans qu'elles prennent le contrôle. Le Kundalini Yoga devient alors un acte de souveraineté sur soi-même, une façon de se réapproprier son potentiel de créativité et sa confiance.

Formée à la rigoureuse École du Tantra, Sylvie est une passeuse. Elle transmet des kriyas (séries d'exercices) purs, des enseignements qui ont traversé le temps sans être altérés. Il y a dans sa démarche un profond respect pour la puissance de ces outils. Une puissance qu’elle rend accessible à tous, avec une bienveillance qui assure que chacun, quel que soit son parcours, peut trouver sa place et adapter la pratique.

Rencontrer Sylvie et sa pratique, c’est comprendre que le corps est une porte d'entrée, un instrument pour accorder son esprit et son cœur. C'est une promesse de retrouver en soi une force tranquille, une capacité à naviguer les courants de la vie avec plus de grâce et de conscience.



Pour découvrir la pratique de Sylvie, vous pouvez la contacter au 06 26 33 12 01.
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1 month ago

L'interview matinale
Alain Zabulon sur REM Radio : « L’imposteur », un thriller qui dissèque notre rapport à la vérité
Alain Zabulon sur REM Radio : "L'imposteur", un thriller qui dissèque notre rapport à la vérité
Invité exceptionnel de la matinale de REM Radio ce mardi 23 septembre, l'auteur Alain Zabulon a présenté son dixième roman, "L'imposteur, naissance d'un écrivain". Au-delà d'un thriller haletant qu'il qualifie de "tourneur de page", l'ancien haut fonctionnaire nous a livré une analyse percutante sur les thèmes du mensonge, de l'identité et de la vérité dans une société en pleine crise de repères. Une rencontre passionnante au cœur de la fabrique d'un succès littéraire qui explore les zones grises de la conscience humaine.

Sauveterre-de-Guyenne – C'est une histoire qui saisit dès les premières pages. Celle de Bastien, un professeur de collège en zone d'éducation prioritaire, dont la vie est "un peu tristounette" et le rêve d'être écrivain se heurte aux refus polis des maisons d'édition. Tel est le point de départ de "L'imposteur", le 10ème livre d'Alain Zabulon, qu'il a détaillé ce matin à notre micro. La vie de ce personnage bascule le jour où, lors d'un déménagement, il découvre un manuscrit anonyme, "empaqueté, scotché, planqué au fond d'une cuisinière, quasiment introuvable".

Une usurpation aux conséquences dévastatrices

Après des recherches infructueuses pour retrouver son auteur, un certain Paul Nerval, Bastien cède à la tentation : il publie ce chef-d'œuvre sous son propre nom. Le succès est immédiat, fulgurant. "C'est le roman de l'année, le voilà propulsé, il va décrocher même le Prix Goncourt", raconte Alain Zabulon. Mais ce mensonge fondateur va fissurer sa nouvelle existence. Le conte de fées vire au cauchemar le jour où son fils est kidnappé. C'est à ce moment précis que Bastien comprend "qu'il n'aurait jamais dû publier cette histoire". Un suspense qu'Alain Zabulon entretient avec maestria, refusant de dévoiler le pourquoi du comment, invitant les auditeurs de l'Entre-deux-Mers à le découvrir par eux-mêmes.

"Nous vivons l'époque des vérités relatives"

Plus qu'un simple thriller, "L'imposteur" est une fable morale sur notre époque. L'auteur établit un parallèle direct entre la situation de son personnage et la crise de la vérité que traverse notre société. "Nous vivons une époque où la vérité n'est que relative, où chacun a sa vérité, mais où LA vérité dans l'absolu n'existe plus", analyse-t-il. Il déplore un temps où "l'avis d'un scientifique de renom [...] n'a pas plus d'importance qu'un obscur anonyme sur les réseaux sociaux qui va vous expliquer que le dérèglement climatique n'existe pas". Le roman explore cette fracture, où un homme construit sa plus grande réussite sur une imposture, devenant paradoxalement celui qu'il a toujours rêvé d'être grâce à un mensonge.

La complexité morale d'un homme ordinaire

Loin de dépeindre un personnage cynique, Alain Zabulon s'attache à l'ambiguïté de son "héros". "Je ne veux pas le faire passer pour un salaud, parce qu'il n'en est pas un", a-t-il confié sur notre antenne. Bastien est un homme pétri de valeurs, mais aussi de failles, en proie à un "sentiment de culpabilité". Il tente de se trouver des "justifications morales", se voyant peut-être moins comme un voleur que comme un "justicier" qui offre à une œuvre la renommée qu'elle mérite.

À la question piège de notre journaliste – "Auriez-vous fait la même chose ?" – l'auteur a répondu avec une franchise désarmante : "J'aurais été très tenté, pour être complètement honnête. [...] Mais je pense que je n'aurais pas osé". Une hésitation qui révèle toute la complexité du dilemme au cœur de son livre.

De Pierre Bellemare à l'écriture, l'art de raconter

Au cours de l'entretien, Alain Zabulon a également évoqué une figure tutélaire qui a nourri son imaginaire : Pierre Bellemare. Il salue en lui le conteur hors pair, mais aussi le représentant d'une "culture de bienveillance,
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L'interview matinale
Les Épiculteurs à Caumont : L’Épicerie Participative qui Réinvente le Lien Social
Les Épiculteurs à Caumont : L'Épicerie Participative qui Réinvente le Lien Social
Un vent de nouveauté et de solidarité souffle sur Caumont, au cœur de l'Entre-deux-Mers. Après presqu'un an de préparation, le projet d'épicerie participative "Les Épiculteurs" devient une réalité tangible. Portée par un collectif de citoyens aux horizons variés, cette initiative vise bien plus qu'à simplement offrir des produits alimentaires. Il s'agit de retisser du lien social, de garantir une juste rémunération aux producteurs locaux et de permettre à tous d'accéder à une alimentation saine et de qualité. Le concept est simple et puissant : une épicerie associative à "zéro marge", où chaque adhérent contribue à hauteur de deux heures par mois pour faire vivre le lieu. En échange, il accède à des produits du terroir au prix producteur. Pour marquer son lancement, l'équipe organise une grande journée portes ouvertes ce dimanche 21 septembre 2025, de 14h à 18h. Une occasion unique de découvrir ce modèle innovant et de rencontrer les acteurs qui le font vivre.
Un Modèle Économique Basé sur l'Humain et la Solidarité
La pierre angulaire du projet des Épiculteurs réside dans son modèle économique et social. "L'idée, c'est de créer une épicerie avec des produits locaux autant que possible, en direct producteur", explique Fabien, l'un des membres actifs du projet, lors de son passage sur notre antenne. Pour que cette ambition devienne réalité, l'épicerie fonctionne sur un principe de "zéro marge". Concrètement, le prix affiché en rayon est le prix payé au producteur, sans intermédiaire venant gonfler la note finale.

Ce tour de force est rendu possible par deux leviers essentiels. D'une part, l'implication des consommateurs eux-mêmes. Pour faire ses courses, il faut devenir adhérent de l'association, via une cotisation annuelle minimale de 20 euros, et s'engager à donner deux heures de son temps chaque mois. Ce bénévolat assure le fonctionnement quotidien de la boutique : mise en rayon, permanence, gestion... D'autre part, le projet bénéficie du soutien de la municipalité de Caumont, qui met gracieusement à disposition un local entièrement rénové. "Les adhésions à l'asso servent à régler tout ce qui est charges incompressibles, c'est-à-dire eau, électricité, assurance", précise Fabien. Le double objectif est clair : "assurer une alimentation locale et saine au meilleur prix possible pour le consommateur, tout en préservant la marge du producteur et en leur permettant de vivre de leurs produits".
Le Cœur du Terroir de l'Entre-deux-Mers dans les Rayons
Loin d'être une simple alternative, Les Épiculteurs se positionne comme une véritable épicerie du quotidien. Le but est de "fournir les besoins essentiels d'un ménage". Pour cela, l'association a tissé des liens étroits avec de nombreux agriculteurs et artisans du territoire. La liste des partenaires témoigne de la richesse locale : on y trouvera les produits laitiers de la laiterie de Pouy à Gornac, les fruits et légumes du Jardin des Aragnac, également à Gornac, les œufs de la ferme du Petit Ribier venue des Esseintes, ou encore le pain des Dames de Barie et les viennoiseries de la maison Claverie.

Cette démarche hyper-locale est complétée par une collaboration avec une association nationale qui permet de fournir les produits de base non disponibles sur le territoire, comme le riz ou les pâtes, ainsi que des produits ménagers. L'ambition est donc de permettre aux habitants de faire l'essentiel de leurs courses sur place, en privilégiant systématiquement les circuits courts.
Bien Plus qu'une Épicerie : un Lieu de Vie et de Rencontre
Le troisième objectif fondamental des Épiculteurs est de créer un espace de convivialité pour rompre l'isolement et encourager les échanges. "Quand on vient faire ses courses, on peut aussi s'arrêter pour boire un thé, un café,
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L'interview matinale
Compostage pour tous : l’Entre-deux-Mers vous invite à la table des matières
Compostage pour tous : l'Entre-deux-Mers vous invite à la table des matières
Oubliez l'image d'un simple bac en plastique où l'on jetterait ses restes en attendant qu'ils pourrissent. Pensez plutôt à la confection d'une lasagne. Une lasagne vivante, où chaque couche de matière fraîche ou sèche collabore pour faire éclore « un micro-univers complètement dingue ». C'est avec cette métaphore passionnée, entendue lors d'une interview radio, que les experts de la coopérative Au Ras du Sol décrivent le compostage. Et c'est précisément cette passion et cette expertise que le syndicat Ustom souhaite insuffler sur tout le territoire de la Communauté de Communes Rurales de l'Entre-deux-Mers du 30 septembre au 7 novembre 2025.

L'opération, baptisée « Compostage pour tous », est bien plus qu'une simple distribution de matériel. C'est une véritable « opération coup de poing », comme la qualifie Christophe Miqueu, vice-président de l'Ustom. L'objectif : équiper un maximum d'habitants, mais surtout les inspirer et leur donner les clés pour réussir. Car bien composter, c'est un savoir-faire, un « tour de main » qui transforme ce qui pourrait être perçu comme un déchet en une ressource précieuse.
Une réponse collective à un enjeu majeur
Depuis 2024, une obligation pèse sur les collectivités : proposer des solutions de tri des biodéchets à leurs administrés. « Ce n'est en aucun cas une obligation pour l'habitant de composter », précise Marine Lefebvre de l'Ustom, « mais nous devons tout mettre en place pour qu'il ait des solutions à sa portée ». Face à cette mission, le territoire de l'Entre-deux-Mers a choisi la voie de la co-construction. Le calendrier des animations a été élaboré le 10 septembre dernier avec les maires du secteur, transformant chaque élu en un « véritable relais » de l'opération, comme le souligne Christophe Miqueu.

Cette synergie est la force du projet. D'un côté, l'Ustom assure le cadre institutionnel. De l'autre, la société coopérative d'intérêt collectif Au Ras du Sol apporte son expertise de terrain, animée par une conviction : « toute matière organique est compostable dans un processus maîtrisé ».
15 minutes pour devenir incollable
Sur les marchés de Sauveterre-de-Guyenne, devant le Super U, ou dans les salles des fêtes de Saint-Brice à Caumont, des stands de distribution de composteurs et de bioseaux seront installés tout au long du mois d'octobre et début novembre. Mais l'essentiel n'est pas dans la boîte que l'on emporte. Il est dans les 15 minutes de conseils d'experts qui l'accompagnent.

Un échange pour « se poser les bonnes questions », démystifier les idées reçues et comprendre les gestes fondamentaux. Non, un compost bien géré ne sent pas mauvais et n'attire pas les nuisibles. Oui, il faut un équilibre entre les matières vertes (restes de cuisine) et les matières brunes (feuilles mortes, broyat). Le choix du mois d'octobre n'est d'ailleurs pas un hasard : « c'est le meilleur moment pour collecter du brun », expliquent les spécialistes.

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, des ateliers plus longs sur le compostage et le jardinage au naturel sont également prévus à Blasimon, sur inscription.

Agenda des rendez-vous :

* Distributions de composteurs (sans inscription) :

* Marché de Sauveterre-de-Guyenne : Les mardis 30/09, 07/10, 14/10, 21/10 de 9h à 12h.
* Super U de Sauveterre-de-Guyenne : Les samedis 04/10, 11/10, 18/10, 25/10 de 9h à 12h.
* Salle des fêtes de Saint-Brice : Le 14/10 de 16h à 19h.
* Magasin L’esprit Vigneron de Soussac : Le 17/10 de 15h à 18h.
* Salle des fêtes de Sainte-Gemme : Le 24/10 de 16h à 19h.
* Salle des fêtes de Caumont : Le 07/11 de 16h à 19h.


* Ateliers sur inscription (via ustom.fr) :

* Atelier compostage à Blasimon : Le 15/10 de 14h à 16h.
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L'interview matinale
"Découvrez 'l'Interview Matinale' de Re2m en format podcast. Animée par Mathieu Romain, cette série de podcasts vous offre des conversations enrichissantes avec les acteurs locaux de l'Entre-Deux-Mers. De l'innovation en agriculture à la vitalité culturelle, nos invités vous apportent un éclairage unique sur les initiatives qui façonnent notre région. Écoutez pour mieux comprendre, partagez pour mieux agir. Rejoignez-nous chaque semaine pour une nouvelle édition de 'l'Interview Matinale'."