Les cours des trois premières années (2015-2018) ont été consacrés aux développements récents de la physique hors d'équilibre, d'abord dans l'optique de la thermodynamique stochastique (théorèmes de fluctuation, relations de Jarzysnki, grandes déviations), puis dans une analyse des propriétés de modèles de transport (processus d'exclusion, chaînes d'oscillateurs anharmoniques) ou de croissance (équation Kardar Parisi Zhang, matrices aléatoires, polymères dirigés). L'année 2018-2019 a présenté une introduction aux idées de renormalisation en physique statistique (universalité, calcul d'exposants) et l'année 2019-2020 a porté sur la dynamique des fronts, en particulier sur des résultats récents relatifs à l'équation de Fisher-KPP.
Les cours des années qui viennent (2020-) porteront sur la théorie des systèmes désordonnés (localisation, verres de spins, réseaux de neurones) et ses applications.
Battle For African Agriculture Podcast
With Million Belay
Présentation de la chaire
L'intitulé de la chaire État social et mondialisation : analyse juridique des solidarités – est un peu long, car il désigne à la fois un objet et une méthode. Son objet ne se laissant pas enfermer dans les frontières sûres et reconnues d'une « branche » du droit, il faut pour le comprendre, envisager ce dernier comme un outil d'analyse des sociétés et non pas seulement comme un système établi de règles. Cette analyse doit adopter une focale assez large pour situer l'État social dans l'histoire et la géographie des solidarités humaines et considérer à la fois son puissant impact sur les liens sociaux et sa déstabilisation par le processus de globalisation.
Ce terme de « globalisation » entretient toutefois la confusion entre deux types de phénomènes différents. D'une part des phénomènes structurels, telles l'abolition des distances physiques dans la circulation des signes entre les hommes, ou leur commune exposition aux risques sanitaires ou écologiques engendrés par le développement technique. D'autre part la libre circulation des capitaux et des marchandises, qui est un phénomène conjoncturel, procédant de choix politiques réversibles qui conduisent à la surexploitation de ressources physiques non renouvelables.
C'est pourquoi à cette notion acritique de globalisation il faut opposer le concept de mondialisation. Au sens à la fois étymologique (où monde s'oppose à immonde) et juridique (où le mundus symbolisait en droit romain l'unité de la cité), mondialiser consiste à rendre un lieu humainement vivable et habitable. Ce qui aujourd'hui requiert d'adapter les formes juridiques d'organisation du travail héritées du monde industriel aux risques et aux chances de la révolution numérique ; et de concevoir un ordre juridique international qui interdise d'user de l'ouverture des frontières du commerce pour échapper aux devoirs de solidarité face aux risques sociaux et écologiques.
Biographie
Docteur d'État en droit (Bordeaux, 1979), agrégé des Facultés de droit (1980), docteur h.c. des universités de Louvain-la-Neuve, Aristote de Thessalonique, Liège et Buenos Aires, Alain Supiot est professeur émérite du Collège de France et membre correspondant de la British Academy (2015). Au cours de sa carrière, il a été successivement professeur à l'université de Poitiers puis de Nantes (UMR-CNRS 6028), et membre senior de l'Institut universitaire de France (2001), avant d'être élu au Collège de France en 2012 – où il a occupé jusqu'en 2019 la chaire État social et mondialisation : analyse juridique des solidarités. Il a présidé de 1998 à 2000 le Conseil national du développement des sciences humaines et sociales, et a été membre, de 2016 à 2018, de la Commission mondiale sur l'avenir du travail. Au cours de sa carrière, il a passé plusieurs années de recherche à l'étranger (1981 : Institute of Industrial Relations de Berkeley ; 1989/1990 : institut universitaire européen de Florence ; 1997/1998 : Wissenschaftskolleg zu Berlin). À Nantes, il a fondé en 1995 la Maison des Sciences de l'Homme Ange-Guépin, puis en 2008 l'Institut d'études avancées, qui accueille conjointement en résidence scientifique des savants des pays du « Sud » et du « Nord ».
Ses travaux se sont principalement déployés sur deux terrains complémentaires : le droit social et la théorie du droit.
Maths en tête
🎙️ Un PODCAST pour découvrir les maths autrement.
➡️ A destination de TOUS: curieux, élèves, enseignants, parents.
📃 Pour découvrir. Pour réapprendre. Pour réviser. Pour préparer le Grand Oral du bac.
📆 Un mercredi sur deux : un nouvel épisode (entre 5 et 15 min) qui aborde une
notion, un point d’histoire des maths, un axe de méthodologie.
Podcast créé et animé par Alexandre Morgan, enseignant en mathématiques et membre du Café des Sciences. Maths en tête fait partie du label de podcasts PodK (https://toutsavoir.fr/) et du collectif Maths
Mon TIPeee pour soutenir mon travail sur le podcast : https://fr.tipeee.com/maths-en-tete
Les sources viennent d'ici : Google Doc
Musiques : https://artlist.io/ et Pada & the HyperBol Group (générique)
La chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCpbU7mXDloketKRA92AcW7Q?view_as=subscriber
Le site : www.mathsentete.fr
Contact : morganprofbranly@gmail.com
Réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/mathsentete
Twitter : https://twitter.com/maths_en_tete
Instagram : https://www.instagram.com/maths_en_tete/
LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/mathsentete
Créée en 2019, la chaire Droit international des institutions renoue avec une longue tradition d'enseignement et de recherche en droit international au Collège de France. Elle lui insuffle une direction à la fois plus spécifique en mettant l'accent sur l'étude de la dimension institutionnelle du droit international et plus régionale puisqu'elle comprend l'étude du droit international des organisations européennes que sont l'Union européenne et le Conseil de l'Europe, mais aussi des organisations internationales d'autres régions du monde.
L'intitulé de la chaire convoque la dimension institutionnelle du droit et la place au cœur de son projet : ce dernier porte tant sur les institutions à l'origine du droit international (le droit international des institutions) que sur le droit international qui régit ces institutions (le droit international des institutions). En bref, le projet de la chaire est l'analyse critique et la réforme des institutions, au pluriel, du droit international. L'objectif est de saisir toutes les institutions qui adoptent et sont régies, en retour, par le droit international, à commencer par l'État et les organisations internationales, mais de manière à inclure aussi toutes sortes d'autres institutions, publiques et privées, de droit international que sont, notamment, les villes, les régions, les entreprises multinationales, les organisations non gouvernementales ou encore les syndicats. La diversité de ces institutions du droit international, mais aussi leur articulation autour d'un lien de représentation systémique des peuples de ce monde, et donc de continuité fiduciaire, sont au cœur de la question institutionnelle internationale que cette chaire pose et vise à élucider.
Les travaux d'enseignement et de recherche de la titulaire de la chaire, la Pr Samantha Besson, et de son équipe s'articulent autour de trois axes d'analyse et de réforme de l'ordre institutionnel international, tant universel que régional : la représentation, la réglementation et la responsabilité internationales. Aujourd'hui, de grands défis (notamment climatiques, sanitaires ou technologiques) se posent à l'humanité toute entière. Relever ces défis requiert, entre autres, la création ou, du moins, la réforme d'institutions internationales à même d'adopter un droit universel qui soit non seulement commun, mais aussi représentatif et légitime et à même de répondre de la violation de ce droit. C'est le projet de la chaire que d'accompagner ce travail d'innovation institutionnelle nécessaire en droit international et européen.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les recherches menées au sein de la chaire du Pr Antoine Georges portent sur la « matière quantique à fortes corrélations ». Les électrons d'une molécule ou d'un solide, les fluides quantiques d'atomes ultra froids constituent autant d'exemple de systèmes quantiques constitués d'un très grand nombre de particules en interaction. Nous nous intéressons aux phénomènes collectifs fascinants qui se développent dans ces systèmes comme la supraconductivité, les transitions métal-isolant, le magnétisme ou encore les effets topologiques.
Notre équipe de recherche développe des méthodes permettant de comprendre la physique de ces systèmes et d'en prédire les propriétés, en lien constant avec les données expérimentales. Ce programme de recherche associe de manière étroite des aspects conceptuels et computationnels/algorithmiques (théorie du champ moyen dynamique et ses extensions, méthodes de Monte Carlo diagrammatique, réseaux de neurones ou circuits quantiques pour la représentation des fonctions d'ondes). Notre équipe participe au développement de la librairie numérique TRIQS et dispose de moyens de calculs significatifs.
Jean-Marie Tarascon est un spécialiste de la chimie/électrochimie du solide. Il est professeur à l'université de Picardie Jules Verne à Amiens où il dirige le Laboratoire de Réseau sur le Stockage Électrochimique de l'Énergie (FR CNRS 3459). Cependant l'essentiel de sa carrière s'est déroulé aux États-Unis, d'abord à Cornell University (1980), puis à Bell Laboratory et à Bellcore jusqu'en 1994. Ses travaux ont d'abord porté sur quelques propriétés électroniques de phases de Chevrel ainsi que sur leur aptitude à insérer ou deinsérer des ions alcalins.
À la fin des années 1980, Jean-Marie Tarascon dirige le groupe de chimie de Bellcore et participe aux résultats obtenus sur les cuprates supraconducteurs à haute température critique, le rôle de la non stoechiométrie en oxygène, des substitutions cationiques, du magnétisme ou de la modulation des structures. Il revient toutefois à l'électrochimie des solides et devient un spécialiste mondialement reconnu : on lui doit la mise au point d'une batterie à ions lithium, basée sur un nouveau système tout plastique, actuellement commercialisée. Ses récents travaux, démontrant un mécanisme nouveau de réactivité du lithium vis-à-vis d'oxydes, sulfures, nitrures et fluorures, illustrent son désir constant de sortir des dogmes scientifiques bien établis.
Il a été professeur invité au Collège de France sur la Chaire annuelle de Développement durable-Environnement, énergie et société (2010-2011) et vient d'être nommé Professeur au Collège de France sur une Chaire pérenne.
La chaire s'intéresse à tous les aspects de la formation des structures dans l'Univers, à partir de l'instant initial du Big Bang, où l'Univers était très homogène. Au XXIe siècle, la cosmologie est devenue une science de précision, où le taux d'expansion de l'Univers, et son accélération sont connus, sa courbure nulle et son contenu en matière et énergie ont été mesurés avec précision. Pourtant, il n'y a que 5 % de matière ordinaire, et 95 % de secteur noir, dont 25 % de matière noire et 70 % d'énergie sombre. De nombreux modèles alternatifs viennent défier le modèle standard de matière noire froide, qui rencontre beaucoup de problèmes pour expliquer les galaxies.
L'existence des galaxies n'a été établie qu'en 1926. Auparavant, les astronomes ne disposaient pas de bons indicateurs de distance, et confondaient les nuages de la Voie lactée, et les galaxies extérieures à la nôtre, tous appelés « nébuleuses ». L'expansion de l'Univers, et la loi de Hubble-Lemaître, n'a été établie que dans les années 1930. Aujourd'hui, l'Univers jusqu'aux limites de notre horizon observable a été exploré, il contient au moins deux mille milliards de galaxies. Les télescopes dans l'espace (Hubble, James-Webb, Euclid), ou au sol (VLT, ELT, ALMA, SKA) nous permettent de préciser de plus en plus la physique des galaxies, et d'établir la théorie de leur formation, de même que l'histoire cosmique de la formation d'étoiles.
Les galaxies évoluent en symbiose avec leur trou noir supermassif, qui existe au centre de chaque bulbe de galaxie. Ce trou noir est alimenté par le gaz et les étoiles de la galaxie qui orbitent près du centre. Depuis quelques années, la détection des ondes gravitationnelles nous renseignent sur le taux de fusion des trous noirs, et des observations interférométriques à très haute résolution angulaire ont pu faire l'image de l'ombre de trous noirs supermassifs.
Biographie
Astrophysicienne à l'Observatoire de Paris, membre de l'Académie des sciences, Françoise Combes a été directrice adjointe du Laboratoire de physique de l'École normale supérieure (ENS) de 1985 à 1989. Elle a été présidente de la Société française d'astronomie et d'astrophysique (2002-2004) et a dirigé le Programme national galaxies du CNRS (2001-2008). Elle est éditrice de la revue européenne Astronomy & Astrophysics, depuis 2003. Ses activités de recherche sont consacrées à la formation et à l'évolution des galaxies, dans un contexte cosmologique. Par ses simulations numériques, elle a été la première à découvrir le mécanisme permettant de former des bulbes dans les galaxies spirales, par des résonances verticales des barres stellaires. Elle a également été pionnière dans les absorptions moléculaires devant des quasars éloignés, conduisant à des contraintes sur la variation des constantes fondamentales. Elle a reçu la médaille d'or 2020 du CNRS ainsi que le prix international Pour les Femmes et la Science L'Oréal-UNESCO 2021.