"Durant mes études j'étais nageuse de haut niveau, dans cette lignée j'ai fait STAPS dans la recherche. Suite à des soucis de santé, j'ai dû faire une reconversion professionnelle, c'est à ce moment là que j'ai commencé à explorer ce qui me plaisait en dehors de mon activité sportive. Avec un ami nageur j'ai créé un site internet, avec différentes rubriques qui permettaient de présenter le club, ses entraîneurs, les résultats, etc. À la suite de ça, dans mon centre de formation, j'ai passé des tests pour devenir développeur et j'ai intégré une formation pour faire du développement."
"Je suis aujourd'hui chez Netatmo, car quand je cherchais mon stage de fin d'étude, je voulais travailler sur des objets concrets et physiques. Pendant mes études j'avais monté une petite startup avec une amie d'école. On récupérait des radios pour les transformer en enceintes bluetooth, et ce côté un peu manuel, physique et concret me plaisait. Je voulais bosser sur un produit physique mais côté cloud. Je voulais être entourée d'équipes qui ont ces problématiques hardware, de composants et de communication réseaux."
"...Parfois ce n'est pas forcément du sexisme, il y a de vrais biais cognitifs. Quand on s'en rend compte, ça permet aussi de ne pas se remettre en question en tant que personne et de gagner en confiance en se disant : "je comprends la situation, je comprends que beaucoup de gens ont des biais dont ils ne sont pas forcément conscients" et du coup de se réaffirmer. Avec les années ça ne me gêne plus ou je le remarque moins. J'essaye d'être un rôle modèle, de montrer un autre comportement."
"D'un point de vue blockchain et crypto, il n'y a pas de sexe, pas de religion, pas d'origine. Celui qui a un bitcoin, on ne sait pas qui il est, on ne sait pas ce qu'il fait. De par les valeurs et l'essence de l'écosystème on ne peut pas catégoriser les personnes, et c'est ce qui transpire aujourd'hui chez Meria. C'est la valeur de l'individu qui va faire la différence, ses compétences et son envie de rejoindre l'aventure et de construire avec nous."
"Mon plus gros challenge a été le moment où on m'a donné l'opportunité de monter la verticale santé chez Brigad. Avant ça on était uniquement présent dans le secteur de la restauration. Là, il fallait construire tout un pôle de A à Z sur un secteur qu'on ne connaissait pas du tout. Étant fille de restaurateur, je connaissais très bien le secteur de la restauration. Quand on m'a proposé de monter la verticale santé ça a été un gros challenge, d'un point de vue stratégique et management, et d'un point de vue expertise. Il a fallu que j'apprenne le fonctionnement de tout un secteur assez complexe qui est la santé."
"Je suis fière de mon parcours en général. Le fait d'avoir pris des risques, de ne pas être restée dans ma zone de confort. Il est arrivé que je me dise, là je n'apprends plus, là je ne progresse plus. Peu importe ma situation financière ou personnelle, je me suis permise de recommencer à 0.
On m'a déjà dit que je n'arriverai pas à avoir ce que je veux ou que j'en voulais trop et qu'il y avait pire comme situation.
Mais il y a mieux aussi."
"Nous avons un partenariat avec Simplon Lille pour notre entité de Wasquehal. On a eu un bel exemple d'une personne qui était réfugiée syrienne et qui a été envoyée par Simplon en stage. Une dame de 45 ans en reconversion professionnelle. On a été très agréablement surpris car cette personne a presque délivré plus que certains CDI chez nous. C'était une très belle expérience. Elle est arrivée sur la pointe des pieds et a pris sa place au bout d'un mois. Et quand elle est partie, on était déçu de la voir partir mais elle devait continuer sa formation."
"Dès qu'on est en position de faire passer un entretien ou de recruter soi-même pour son équipe, il est obligatoire d'avoir suivi la formation recrutement qu'on dispense en interne. La clé de notre process est qu'il est objectif et cadré. C'est un process qui est uniquement centré sur les compétences et les attendus d'un collaborateur sur son poste. On explique en interne comment on évite d'avoir un jugement biaisé sur un candidat, comment on évite de se faire manipuler par des idées reçues ou des biais. On essaye de mettre beaucoup d'objectivité dans nos process de recrutement et dans nos choix."
"Je suis maman, et on m'a un jour dit pendant ma carrière que c'était pas le moment de penser aux enfants. Ça c'est pas possible, ce n'est plus possible. On ne peut pas laisser passer ce genre de remarques. Avant je n'arrivais pas à avoir d'équilibre, je bossais tout le temps. Mon fils m'a aidé à prendre du recul sur les difficultés qui sont liées au fait d'avoir une boîte et à relativiser. Il m'a appris beaucoup de choses."
"Je suis d'une formation littéraire, j'ai fait 9 ans de latin. J'ai ensuite fait une prépa littéraire avec une spé philo. Donc rien qui me prédestinait à l'univers de la tech. J'ai ensuite fait Sciences Po, un master en communication qui m'a permis de commencer ma carrière en agence de com. Ça n'a pas duré très longtemps car ça ne me plaisait pas. C'est à ce moment là que j'ai rencontré le fondateur d'un éditeur de logiciel, quand je lui ai dit que j'avais envie de quitter l'agence, il m'a proposé de venir travailler avec lui. "
"Plus tu vas avoir de personnes qui viennent d'univers différents dans tes équipes, plus tu vas pouvoir toucher une cible large avec ton produit ou service. On est dans des métiers créatifs, même si on est dans les médias et la diversité est finalement un enjeu de performance. Si on veut rester leader sur le marché ça passe aussi par là. Je suis ravie d'avoir rejoint un groupe qui a comme mantra "Viva la différence" et qui aujourd'hui l'incarne."
"Chez Bayard il y a beaucoup de femmes. C'est une entreprise où il fait bon vivre notamment pour pouvoir mener une vie de famille. Avec les nouveaux recrutements, on arrive pratiquement à la parité dans les équipes tech et data. L'entreprise attire des femmes, celà est dû au secteur d'activité et au sens que donne la société."
"J'ai rencontré des femmes qui se dirigeaient vers une carrière dans la tech mais à un moment donné beaucoup se sont tournées vers des métiers comme le management de projets. On entendait dire que les métiers techniques étaient pour les hommes. J'ai tenu bon en me disant que si les autres le font alors je peux le faire aussi. Il y a des femmes qui ont de très belles carrières dans la tech, alors pourquoi pas moi."
"Il ne faut jamais douter de soi et il faut aller de l'avant peu importe les préjugés et les idées reçues. Si on aime quelque chose on va forcément exceller, il faut y aller et ne pas hésiter. Que ce soit dans l'informatique ou dans d'autres domaines, toujours choisir son travail avec passion."
Des tips pour une femme qui se lance dans une carrière tech : "Il ne faut pas avoir peur, il faut se lancer. N'ayez pas de préjugés sur l'informatique, c'est ouvert à tout le monde. C'est pas plus difficile pour une femme que pour un homme."
"J'ai lu un livre qui s'appelle "Unlocking the clubhouse: Women in computing". C'est un livre qui a été écrit dans les années 90 et qui présente les résultats d'une étude qui a été menée aux États-Unis, à la Carnegie Mellon University. Leur problème était qu'il n' y avait que 8% de femmes dans leur cursus informatique et qu'elles étaient 2 fois plus nombreuses à abandonner. Ils ont créé un programme de recherche qui a duré 4 ans, pour comprendre quels étaient les drivers et pourquoi les femmes abandonnent plus que les hommes. Je me souviens lire les verbatims des étudiantes, et me dire que c'est des choses que j'aurais pu dire. C'était très puissant, car je me suis rendue compte que le problème n'était pas moi, c'est un problème de société qu'on est nombreuses à partager. Ça m'a fait déculpabiliser et depuis ce moment-là, j'essaye juste de trouver ma manière à moi de faire du dev, je n'essaye plus de rentrer dans un moule."
"J'ai créé la communauté "Motiv'Her" pour pouvoir booster ces femmes qui, comme moi, ont eu des personnes qui les ont démotivées à poursuivre leur reconversion. Je veux dire à ces femmes que c'est pas parce qu'on vous dit que vous ne pouvez pas le faire, que c'est vrai. Ces personnes là ne vous connaissent pas, elles ne savent pas de quoi vous êtes capable. Ce qui va faire que vous avez réussi ou pas, c'est votre premier poste et ce qui va s'enchaîner ensuite dans votre carrière."
"Les métiers techniques sont des métiers en évolution permanente, il sort de nouveaux outils et de nouvelles technologies régulièrement. On va donc rechercher des profils avec des qualités telles que la curiosité intellectuelle et la volonté d'aller un peu plus loin, d'apprendre de nouvelles choses. On sait également que des équipes avec de la diversité sont des équipes plus créatives, qui apportent des points de vue pertinents."
"Ma façon de lutter contre le syndrome de l'imposteur est de me former énormément. L'humilité est une bonne chose mais il ne faut pas que ça nous paralyse. J'ai donc passé beaucoup de certifications et fait des formations dispensées par SFEIR. Je vais continuer à me former tout le temps pour acquérir des connaissances solides. Je vais lutter contre le syndrome de l'imposteur en me disant que je sais des choses car je les aies apprises, je ne les ai pas inventées"
"Le challenge vient surtout du pipe de départ. Je pense qu'il y a une nécessité de notre part de donner plus de visibilité aux femmes qu'il y a chez nous. Montrer qu'il y a des profils féminins dans nos équipes, qu'elles occupent des postes similaires aux hommes et qu'elles ont leur mot à dire. La difficulté principale est d'être identifié auprès de ces talents féminins comme étant un employeur tech inclusif."