Aux confins de l’Égypte et du Levant, Gaza porte une histoire millénaire. Carrefour stratégique, lieu de passage, de commerce et de culture, cette ville s’est façonnée au fil des empires, des religions et des conflits, tout en conservant une identité singulière. À l’occasion de l’exposition Trésors sauvés de Gaza – 5000 ans d’histoire, l’Institut du monde arabe propose un cycle de conférences consacré à l’histoire longue de Gaza, de l’Antiquité à nos jours.
Tout au long du Moyen Âge, voyageurs et pèlerins mentionnent la cité de Gaza, sur la grande route qui mène de la Palestine à l’Égypte. Les pèlerins juifs et chrétiens lui associent le récit de la mort de Samson ; les auteurs musulmans, la tombe de Hashim, l’arrière-grand-père du Prophète Muhammad, et le souvenir de la naissance du grand juriste al-Shafiʿi. Mais derrière les traditions inlassablement répétées, Gaza est une ville dont l’importance a fortement varié au cours du millénaire médiéval. Si les témoignages, notamment épigraphiques, sont peu nombreux après la conquête arabe et l’intégration de Gaza à l’empire islamique au début des années 630, la ville figure dans tous les ouvrages de géographie arabe des IXe-Xe siècles. Après une phase d’abandon, l’époque des croisades lui donne une importance stratégique nouvelle. Mais c’est sous la domination des Mamelouks (1260-1516) que Gaza connaît un nouveau développement urbain et redevient un centre économique florissant. De l’apogée mamelouke date une large part du patrimoine monumental de la Gaza médiévale.
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Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Yanis Belache / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
Aux confins de l’Égypte et du Levant, Gaza porte une histoire millénaire. Carrefour stratégique, lieu de passage, de commerce et de culture, cette ville s’est façonnée au fil des empires, des religions et des conflits, tout en conservant une identité singulière. À l’occasion de l’exposition Trésors sauvés de Gaza – 5000 ans d’histoire, l’Institut du monde arabe propose un cycle de conférences consacré à l’histoire longue de Gaza, de l’Antiquité à nos jours.
Dès l’Antiquité, les Gazéens étaient conscients de la richesse de leur passé et de leur patrimoine matériel et immatériel : bâtiments, cultes, récits relatifs à des épisodes ou à des figures historiques. Ils n’hésitaient pas, si nécessaire, à manipuler ces traces et ces traditions, pour s’inventer des origines crétoises ou magnifier la mémoire de leurs saints hommes. En s’appuyant sur quelques exemples, on s’interrogera sur les relations entre patrimoine, mémoires et identités dans l’histoire longue de Gaza antique. De nos jours, depuis une décennie et malgré le conflit en cours, l’initiative Intiqal s’efforce de préserver le patrimoine hérité du passé et l’histoire qu’il représente. On le montrera à partir de cas concrets : la nécropole romaine de Ard Moarbin, l’église byzantine de Jabaliyah et le monastère saint-Hilarion, inscrit sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’humanité et sur la liste des site en péril de l’UNESCO.
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Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Yanis Belache / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
À l’occasion des 900 ans de la naissance d’Averroès (Ibn Rushd, 1126-1198), l’Institut du monde arabe dédie l’édition 2025-2026 de Falsafa, les RDV de la philosophie arabe à cette figure majeure de la pensée universelle. Cette saison est un hommage à celui qui fut à la fois juge, juriste, médecin et philosophe, commentateur inlassable d’Aristote.
900 ans après sa naissance, y a-t-il encore un sens à lire Ibn Rushd (Averroès) et à évoquer sa pensée ? Cette première conférence interroge la pertinence contemporaine de ce philosophe andalou, figure majeure de la culture arabe, entre héritage grec et pensée islamique. Il fut médecin, juge, juriste, commentateur d'Aristote. Traduit en hébreu et en latin, il est aussi l'un des grands personnages des mondes juif et chrétien. Que peut-il nous dire, qui soit plus qu’une leçon du passé ?
Épisode réalisé par Jean-Baptiste Brenet, médiéviste, professeur de philosophie arabe à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, agrégé de philosophie et docteur de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (section des sciences religieuses).
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Yanis Belache / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
Dans ce dernier épisode, Claude Mollard nous raconte comment la contemplation d’un buste de César dans le musée de l’Arles antique, à l’été 2023, lui a donné l’idée d’une grande exposition sur Cléopâtre à l’Institut du monde arabe.
Il revient sur la genèse, les choix narratifs et scénographiques, le parcours proposé au public. Au commencement, fut l’enquête : ou comment, à partir d’un faisceau de sources antiques parfois contradictoires, se dessine progressivement le visage de Cléopâtre. Une enquête aux confins de l’histoire et de l’histoire de l’art, qui dévoile de multiples Cléopâtre, légendaires, mythiques mais aussi contemporaines et qui nous révèle les coulisses d’une exposition-événement.
Avec Claude Mollard, commissaire-général de l’exposition « Les secrets de Cléopâtre » à l’Institut du monde arabe.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois et Yanis Belache / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
Au cours des deux millénaires qui nous séparent de sa mort, Cléopâtre a connu un exceptionnel destin posthume. Sa figure fantasmée a sans cesse été réadaptée et réappropriée. Cléopâtre traverse les siècles pour parvenir jusqu’à nous, en une longue chaîne d’œuvres littéraires et artistiques qui se font écho et naissent les unes des autres. Les rêves les plus fous sont venus se coller à son nom. Cléopâtre est devenue une source intarissable qui s’est exprimée à travers tous les styles et tous les arts, de la peinture au cinéma, en passant par le théâtre, la bande dessinée, la publicité et même les jeux vidéo. Aucune autre figure féminine n’a connu un destin comparable, c’est-à-dire aussi durable et multiforme. Comment en est-on arrivé là ?
Avec Christian-Georges Schwentzel, historien, professeur à l'université de Lorraine, spécialiste de l'Orient hellénistique.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois et Yanis Belache / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
Dans ce deuxième épisode, nous allons voir comment la figure de Cléopâtre a été salie par la propagande romaine d’Octave, le futur empereur Auguste, vainqueur de Cléopâtre et Marc Antoine à la bataille d’Actium, en 31 avant notre ère. Mais, à l’opposé de cette vision occidentale très négative, des écrivains orientaux de langue arabe, depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours, nous offrent une image très différente de la fameuse reine. Dirigeante politique compétente, protectrice et nourricière de son peuple, et même figure de la résistance anti-impérialiste, Cléopâtre est vue en Orient, pourrait-on dire, comme la « parfaite » reine du monde arabe.
Avec Christian-Georges Schwentzel, historien, professeur à l'université de Lorraine, spécialiste de l'Orient hellénistique.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois et Yanis Belache / Lecture des textes : Zoubida Debbagh / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
Cléopâtre a beaucoup souffert, dans l’historiographie, de son statut de femme et, en plus, de femme vaincue. Tous les auteurs antiques, de langue grecque ou latine, présentent Cléopâtre de manière plus ou moins négative, comme une séductrice, une femme fatale, une prostituée et même une nymphomane. D’où le but de ce podcast qui est de dépouiller Cléopâtre de tous ces stéréotypes misogynes et de ces calomnies pour retrouver la femme de pouvoir qu’elle a réellement été. Partons à la recherche du personnage historique de Cléopâtre ! Qui est-elle ? Comment a-t-elle régné ? Et quelles stratégies a-t-elle mises en œuvre pour conserver son royaume et aussi, tout simplement, pour survivre en une période dangereuse et troublée ?
Avec Christian-Georges Schwentzel, historien, professeur à l'université de Lorraine, spécialiste de l'Orient hellénistique.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois et Yanis Belache / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
Dans cet épisode, Sinan Antoon nous présente son dernier roman Comme un parfum de lavande, paru chez Actes Sud (trad. par Simon Corthay).
Sami, médecin retraité, veuf inconsolable, a quitté Bagdad pour rejoindre son fils à New York. Alors qu’il tente de s’adapter à cette nouvelle vie, sa mémoire lui échappe peu à peu.
Omar, d’un autre milieu, d’une autre génération, a quitté l’Irak et obtenu l’asile aux États-Unis après avoir subi le terrible châtiment infligé aux déserteurs irakiens. Il désire, lui, se défaire de ses souvenirs douloureux, et se prétend portoricain dans l’espoir de mieux s’intégrer.
À travers la trajectoire déchirante de ces deux immigrés liés par un profond traumatisme, Sinan Antoon explore dans ce roman le rapport à la patrie, à l’identité et à la mémoire, intime et collective.
Modération : Zineb Soulaimani, journaliste, conseillère artistique et productrice du podcast Le Beau Bizarre.
Interprète : Rouba Hassan.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
On dit souvent que l’histoire est écrite par les vainqueurs. Est-ce certain ? Ce qu’écrivent les vainqueurs est d’abord la mémoire des États. Mais pour saisir la philosophie de l’histoire qui gouverne l’évolution de ces États, mieux vaut ne pas se laisser étourdir par leurs grandeurs. Ibn Khaldûn et Machiavel furent des déçus de l’action politique; c’est depuis une même position de désenchantement qu’ils écrivent, qu’ils se vengent peut-être. Portrait croisé de deux penseurs de l’histoire et de l’État dont l’esprit fut aiguisé par le sens de la défaite.
Épisode introduit par Jean-Baptiste Brenet et présenté par Patrick Boucheron, historien, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècles ».
Parmi ses dernières publications : Quand l’histoire fait dates, Paris, Le Seuil, 2023 ; Les colonnes de San Lorenzo, Paris, Sun/Sun, 2023 ; Léonard et Machiavel (2009, nouvelle édition), Lagrasse, Verdier/poche, 2024 ; Libertés urbaines, Paris, éditions du CNRS, 2024 ; Political fictions. From the Middle Ages to the “Post Truth" Présent, New York, Other Press, 2025.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
Quelles perspectives pour l’UNRWA, institution essentielle mais fragilisée par une campagne de dénigrement, dans la poursuite de sa mission auprès des réfugiés palestiniens ? Philippe Lazzarini, Elias Sanbar et Jihane Sfeir reviennent sur l’histoire de l’organisation depuis sa création en 1949 et son rôle essentiel dans la vie des réfugiés palestiniens. À travers leurs récits et analyses, ils abordent les défis humanitaires, politiques et financiers auxquels l’UNRWA est confrontée aujourd’hui. Ils témoignent du quotidien et des parcours de millions de réfugiés, entre besoins urgents et enjeux de long terme.
Rencontre du 6 juin 2025, avec Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA, Elias Sanbar, écrivain et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, et Jihane Sfeir, historienne du monde arabe.
Modération : Pierre Haski, chroniqueur géopolitique dans la matinale de France Inter et à L’OBS, ancien correspondant de l’AFP puis de Libération sur trois continents, président de Reporters sans Frontières.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
Dans Un historien à Gaza paru aux éditions Les Arènes, Jean-Pierre Filiu présente les récits de survie des habitants de Gaza, de toutes origines. Il raconte la lutte quotidienne de la vie sur place, qu’il s’agisse de l’eau (et de sa cruelle rareté, d’où la tentation de la mer), des déplacements (tout recommencer une fois, deux fois… et même dix fois), des tentes (et leur très fragile abri de plastique recomposé) ou de la débrouille (avec une inventivité inouïe dans la récupération). Lorsqu’on demande aux habitants s’il y a quelque chose de plus difficile que de mourir à Gaza, ils répondent généralement que le plus difficile n’est pas de mourir, mais bien de « vivre » à Gaza.
Rencontre du 20 juin 2025, avec Jean-Pierre Filiu, historien et arabisant, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po Paris, professeur invité dans les universités américaines de Columbia et de Georgetown.
Modération : Assia Shihab, qui travaille pour Médecins Sans Frontières depuis 2017 après une dizaine d’années en tant que journaliste au Moyen-Orient, notamment en Turquie et en Égypte.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
La guerre déclenchée après le 7 octobre 2023 s’inscrit dans une continuité qui n’implique pas seulement la bande de Gaza mais également le reste de la Palestine historique ainsi que les sociétés alentour. De quoi la guerre actuelle est-elle le nom ? Quels processus et quelles logiques, poussés à leur terme, sont-ils à l’œuvre dans les massacres en cours ? Rencontre avec Stéphanie Latte Abdallah et Véronique Bontemps, codirectrices de Gaza, une guerre coloniale, qui vient de paraître chez Actes Sud.
Rencontre du 22 mai 2025 avec Stéphanie Latte Abdallah, historienne et anthropologue du politique, directrice de recherche au CNRS, Véronique Bontemps, anthropologue et chargée de recherche au CNRS et Johann Soufi, avocat et procureur spécialisé en droit international pénal. Modération : Rachida El Azzouzi, journaliste à Médiapart.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves.
À l’occasion de la parution en langue française du récit Je suis ma liberté (Gallimard) du Palestinien Nasser Abu Srour, les Rencontres littéraires de l’IMA vous invitent à une discussion avec sa traductrice, Stéphanie Dujols.
Nasser Abu Srour est incarcéré à perpétuité dans une prison israélienne depuis 1993. Dans ce texte bouleversant, il raconte ses trente années passées derrière ce mur, auquel il donne vie dans son récit.
Modération : Youness Bousenna, journaliste et écrivain, il collabore avec Le Monde, Télérama et Arte, couvrant l'écologie, la littérature et les religions. Il est l'auteur du roman "Les Présences imparfaites" (Rivages, 2024). © Audrey Dufer
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Hugo Buton & Ambre Langlois / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
Depuis la fin du XIXe siècle, les intellectuels arabes ont cherché à comprendre les raisons de la colonisation européenne et du « déclin » culturel arabe et islamique qui, selon eux, l'a favorisée. Ils ont également réfléchi aux conditions de l'émancipation politique et culturelle vis-vis de l'Europe coloniale et impérialiste en promouvant une modernité qui préserve l'identité arabe. Parmi ces penseurs modernistes, ceux que l'on a appelés « Averroïstes arabes » expliquent le déclin des sociétés arabo-musulmanes et leur retard sur l’Occident par l’échec en leur sein de la pensée rationaliste d’Averroès, et de voir en Averroès le moyen de construire une modernité authentique, issue de la tradition arabo-islamique. Cet épisode revient sur l'histoire des réappropriations d'Averroès chez les modernistes arabes et propose une réflexion sur la portée et la pertinence du réinvestissement d'Averroès pour penser la modernité arabe.
Épisode introduit par Jean-Baptiste Brenet et présenté par Farah Cherif Zahar, philosophe et maîtresse de conférences à l'Université Paris 8.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Ambre Langlois / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
À l’occasion de la parution de La nuit nous emportera (éditions Robert Laffont), les Rencontres littéraires de l’IMA vous proposent une rencontre avec son auteur, Mahi Binebine.
Dans les ruelles sans soleil de Marrakech, il y a d’abord un petit garçon frileux qui s’éveille à la vie, caché dans les jupes de sa mère. Il y a surtout cette « mère-courage » qui affronte sans faiblir les misères du quotidien, et qui mène la maison seule parce que le mari a fichu le camp. Abel est là, Abel le grand frère bientôt officier, Abel qui égaye la tribu lors de ses trop rares permissions. Mais quand le roi est visé par l’armée, le Destin cible la famille.
Un roman où bataillent l’instinct de survie, la gourmandise et la filouterie, les douleurs muettes et un amour maternel bouleversant.
Modération : Zineb Soulaimani, journaliste, conseillère artistique et productrice de podcasts franco-marocaine.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Hugo Buton / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves
À l’occasion des Journées de l’Histoire de l’Institut du monde arabe (14-16 mars 2025) consacrées aux Héroïnes et héros du monde arabe, nous avons proposé à Dominique Eddé, romancière et essayiste, de réfléchir à la notion de héros. Dans cet épisode, elle lit le texte "L’héroïsme à l’épreuve du temps" qu’elle avait prévu de prononcer lors de sa conférence inaugurale et dont elle a finalement préféré s’extraire pour s’adresser directement au public de l’IMA.
Héroïsme : le mot, à peine prononcé, soulève une somme de questions dont celle du critère et de la temporalité. Héros, héroïnes, aux yeux de qui ?
Selon quel socle de valeurs communes, quels désirs, quelles aspirations, quelles angoisses, quelle palette de différences aux limites de l’incompatible ? Pourquoi use-t-on du même mot pour désigner les figures du saint, du résistant, du guerrier ? Quelle est la matrice de cette aventure dite surhumaine qui commence précisément entre ciel et terre dans un panthéon de Dieux et de Djinns aux pouvoirs et aux destins insensés ? Comment va se tramer la filiation entre ce monde inventé et celui des humains ? Comment s’explique le fait que des dictateurs, voire des monstres, peuvent être promus au rang de héros par des masses ? Peut-on s’aventurer à dire que, de nos jours, plus d’une figure au pouvoir puise aux sources d’un héroïsme archaïque, conquérant et sans inhibition, autorisé à la cruauté au nom de la domination et parfaitement indifférent à l’ordre moral international tel que conçu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ? Si tel est le cas, il y a fort à penser que l’inconscient, hors le temps de l’imaginaire, est un auteur déterminant du pire et du meilleur du dépassement de soi.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Hugo Buton / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves.
Au Moyen Âge, le monde islamique est un monde des villes ; elles abritent le pouvoir, concentrent les personnes et les richesses, produisent du savoir. Le cycle « Villes du monde arabe médiéval » met à l’honneur quatre de ces grandes villes : Damas, Bagdad, Cordoue et Le Caire. Toutes furent des capitales au sein d’un immense espace qui allait de l’Indus aux Pyrénées.
Le Caire est à l’origine une ville palatiale, créée au Xe siècle par le califat chiite des Fatimides à proximité de la ville de Fustât. Plus importante métropole du monde arabe pendant toute une partie du Moyen Âge, elle est la capitale du sultanat mamelouk d’Égypte et de Syrie du milieu du XIIIe siècle au début du XVIe siècle.
Rencontre du 19 décembre 2024 avec Julien Loiseau, historien et arabisant, professeur d'histoire du monde islamique médiéval à Aix-Marseille Université. Conception du cycle sur les villes arabes médiévales et modération : Emmanuelle Tixier du Mesnil, professeure d'histoire médiévale à l’université de Paris Nanterre.
Au Moyen Âge, le monde islamique est un monde des villes ; elles abritent le pouvoir, concentrent les personnes et les richesses, produisent du savoir. Le cycle « Villes du monde arabe médiéval » met à l’honneur cinq de ces grandes villes : Damas, Bagdad, Cordoue et Le Caire. Toutes furent des capitales au sein d’un immense espace qui allait de l’Indus aux Pyrénées.
Cordoue fut pendant plusieurs siècle la capitale d’al-Andalus, la péninsule Ibérique sous domination islamique. Son nom est resté lié à celui du califat omeyyade de Cordoue (929-1031) et au rayonnement intellectuel qui fut celui d’al-Andalus pendant toute la période médiévale.
Rencontre du 12 décembre 2024 avec Christine Mazzoli-Guintard, professeure d'histoire des mondes médiévaux à l'université de Nantes et Jean-Baptiste Brenet, professeur de philosophie arabe à Paris Panthéon-Sorbonne (Paris 1). Conception du cycle sur les villes arabes médiévales et modération : Emmanuelle Tixier du Mesnil, professeure d'histoire médiévale à l’université de Paris Nanterre.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Hugo Buton / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves.
Bagdad fut fondée en 762 par le calife abbasside al-Mansûr en Irak. Cette ville ronde édifiée dans une boucle du Tigre restera le modèle de la ville palatiale pendant toute la période médiévale. Elle est un des carrefours de l’univers et l’une des villes les plus peuplées au monde au IXe siècle.
Rencontre du 5 décembre 2024 organisée par Vanessa van Renterghem, professeure d'histoire arabe médiévale à l'Inalco . Avec Rémy Gareil, maître de conférences en études arabes et islamologie à l’Université Lyon 3 . Conception du cycle sur les villes arabes médiévales et modération : Emmanuelle Tixier du Mesnil, professeure d'histoire médiévale à l’université de Paris Nanterre.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Hugo Buton / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves.
Au Moyen Âge, le monde islamique est un monde des villes ; elles abritent le pouvoir, concentrent les personnes et les richesses, produisent du savoir. Le cycle « Villes du monde arabe médiéval » met à l’honneur quatre de ces grandes villes : Damas, Bagdad, Marrakech et Le Caire. Toutes furent des capitales au sein d’un immense espace qui allait de l’Indus aux Pyrénées.
Damas, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, devient en 661 la capitale du califat omeyyade et le restera jusqu’en 750. Son rôle reste central à l’échelle du Proche-Orient pendant toute la période médiévale, particulièrement pendant les croisades (XIe-XIIIe siècle) et à la période mamelouke (milieu du XIIIe-début du XVIe siècle).
Table ronde du 21 novembre 2024 organisée par Mathieu Eychenne, maître de conférences en histoire des mondes musulmans médiévaux à l'Université Paris Cité. Avec Élodie Vigouroux, professeur-junior à l'université Lumière-Lyon 2, rattachée au Ciham. Conception du cycle sur les villes arabes médiévales et modération : Emmanuelle Tixier du Mesnil, professeure d'histoire médiévale à l’université de Paris Nanterre.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Hugo Buton / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves.