Judith et Axel parlent de l’amitié à l’âge adulte 😊 : comment elle évolue, comment on se fait de nouveaux amis, et ce qui peut freiner les rencontres.
Ils répondent aussi à une auditrice qui se demande si on peut facilement engager la conversation avec des inconnus en France 🤔.
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🎶 Musique / Chanson française
📺 Média culturel
🗣️** Langue & expressions**
Intro
Judith:
[0:17] Bonjour Axel.
Axel:
[0:19] Bonjour Judith.
Judith:
[0:20] Comment ça va ?
Axel:
[0:21] Ça va très bien et toi ?
Judith:
[0:22] Ça va. On s'est retrouvés aujourd'hui, c'était un jour pluvieux, mais on est en studio pour enregistrer un épisode du podcast Easy French qui m'a été inspirée par le message d'une abonnée.
Becca:
[0:37] Bonjour Hélène, bonjour Judith. Je m'appelle Becca et je vis à New York, aux Etats-Unis. Merci beaucoup pour votre podcast. il m'a vraiment aidé à améliorer ma compréhension du français. Et j'attends toujours avec impatience chaque nouvel épisode. Je viens d'écouter celui sur les vacances et j'aimerais vous demander quelques conseils pour les miennes. Je vais passer une semaine seule en France, pas loin d'Avignon, avant de partir en Grèce pour des vacances avec ma femme. J'ai décidé de passer cette semaine seule parce que je peux travailler de n'importe où et j'ai trouvé un échange de maison gratuit. Alors, je me suis dit, pourquoi ne pas en profiter pour pratiquer le français ? Du coup, ma question, comment est-ce que je pourrais rencontrer des gens avec qui parler ? Aux États-Unis, on aime bien discuter avec des étrangers et ce n'est pas du tout bizarre. Mais est-ce que ça se fait aussi en France ? Je n'ai pas envie de déranger qui que ce soit et si je commence à parler avec quelqu'un en terrasse, par exemple. Merci d'avance et à bientôt !
Judith:
[1:42] Merci Béka pour ton message, on est très content de savoir que le podcast Easy French t'aide à apprendre le français. Nous allons commencer cet épisode, j'avais envie de parler de l'amitié en général et merci Béka de nous avoir inspiré ce sujet.
D'accord, pas d'accord
Judith:
[2:05] Pour commencer cet épisode, j'ai eu envie d'introduire une nouvelle section que j'ai appelée D'accord, Pas d'accord. Je vais simplement te dire quelques phrases en rapport avec l'amitié et tu vas me dire de façon un peu simpliste si tu es d'accord ou pas d'accord et puis on pourra en discuter par la suite. Ça te va ?
Axel:
[2:24] Très bien.
Judith:
[2:25] Alors Axel, les vraies amitiés les plus solides sont celles qui durent depuis l'enfance. D'accord ou pas d'accord ?
Axel:
[2:34] Je ne suis pas d'accord avec cette phrase parce que je pense qu'il y a des exceptions (Ok). Tu peux très bien rencontrer des gens après l'enfance, quand tu es adulte et finalement ça devient des amis très proches et pour moi elles sont tout aussi solides que celles qui sont là depuis le début, c'est-à-dire l'enfance.
Judith:
[2:51] Ok. Et inversement, est-ce qu'on pourrait dire que parfois il y a des amitiés qui durent depuis l'enfance qui sont en fait un peu abîmées de disputes, de non-dits et finalement c'est des gens avec qui on continue d'être amis même si on aurait envie de plus l'être.
Axel:
[3:08] Ça dépend du contexte. Il peut y avoir des gens, effectivement, avec lesquels on est amis depuis l'enfance et avec lesquels on souhaiterait ne plus être amis. Mais je pense que l'amitié est telle qu'on sait quand elle doit cesser et qu'on fait en sorte qu'elle cesse consciemment ou inconsciemment.
Judith:
[3:26] Ok. Alors, ça m'emmène à ma deuxième question. Axel, est-ce que tu penses qu'une rupture amicale peut être plus douloureuse qu'une rupture amoureuse ?
Axel:
[3:35] Oui, je suis d'accord. Alors, s'il fallait détailler un peu, je dirais que l'amitié est aussi un sentiment qui est fort, parfois aussi fort que l'amour, et donc une rupture amicale peut être encore plus douloureuse qu'une rupture amoureuse. Et toi, qu'en penses-tu, Judith ?
Judith:
[3:49] Je suis vraiment d'accord avec toi. L'amitié, souvent, c'est un lien très profond, et parfois aussi qui dure depuis très longtemps, et se séparer d'un ou une amie, ça peut faire vraiment très mal. Troisième question, Axel. On peut être amie avec un ou une ex ?
Axel:
[4:05] Oui. Je te vois hocher la tête, je ne sais pas si tu es d'accord ou pas d'accord. Je pense que tu es d'accord.
Judith:
[4:10] Je suis d'accord, mais ça ne m'étonne pas de toi. Mais je pense qu'il y a des gens qui diraient que c'est impossible.
Axel:
[4:16] Oui, je comprends leur point de vue. Je comprends tout à fait que quand tu as ton partenaire ou ta partenaire et que tu sais que cette personne est encore amie avec son ex, tu peux ressentir un petit peu de jalousie au fait qu'ils aient partagé une intimité. Mais moi, je ne le vois pas nécessairement comme ça. J'ai des amis qui sont mes ex. C'est pour ça aussi, peut-être.
Judith:
[4:36] Je suis d'accord avec toi, tout dépend de la relation qu'on a eue, tout dépend de comment la séparation s'est passée. Je ne pense pas qu'il y ait de loi acceptable qui dise qu'on ne peut pas être amis avec quelqu'un avec qui on a partagé une certaine intimité.
Axel:
[4:49] Oui, et puis c'est comme tout, ça évolue.
Judith:
[4:51] Exactement. Dernière question. C'est difficile de se faire des amis quand on est adulte. D'accord ou pas d'accord ?
Axel:
[4:57] Ma première intuition me dirait d'accord, mais ma seconde intuition me dirait pas d'accord. Et je pencherai plus sur le pas d'accord. Je pense pas que ce soit difficile de se faire des amis quand on est adulte. Je pense que c'est difficile d'aller vers les gens quand on est adulte.
Judith:
[5:15] Je crois que tu viens de résumer tout mon argumentaire de cet épisode, donc à bientôt les amis ! Je pense aussi que c'est pas si difficile qu'on pense et qu'il y a beaucoup de gens qui se sentent seuls et qui simplement n'arrivent pas à aller vers les autres de peur d'être rejetés.
Axel:
[5:32] Oui, et puis quand tu compares avec un enfant, c'est facile. Tu partages ta pelle et ton râteau et c'est bon, t'es copain. Quand t'es adulte, tu partages ta pelle et ton râteau et vous cultivez des rosiers.
Judith:
[5:41] C'est pareil finalement.
Axel:
[5:45] C'est pareil, mais c'est pas les mêmes outils, c'est tout.
Le sujet de la semaine
Judith:
[5:53] Après cette courte introduction, j'en reviens à ce thème de l'amitié. Alors déjà, c'est quoi l'amitié ?
Axel:
[6:00] Je définirais l'amitié comme déjà un sentiment assez partagé. Tu ne peux pas être ami avec quelqu'un si cette personne n'est pas amie avec toi. Ce n'est pas comme l'amour où tu peux aimer quelqu'un sans que cette personne ne t'aime en retour. Après, je pense qu'il y a plusieurs types d'amitié. Et sans catégoriser nécessairement. On a effectivement des amis qui sont beaucoup plus proches que d'autres et auxquels on peut se confier plus facilement, je sais pas si t'es d'accord (oui, oui). Tandis que d'autres ressemblent plus à des connaissances ou à des gens qu'on fréquente occasionnellement.
Judith:
[6:38] Je suis d'accord. Moi je les vois un peu comme des cercles qu'on a un peu autour de nous, et dans les cercles les plus proches j'ai l'impression qu'il y a peu de gens et plus les cercles s'agrandissent et plus il y a des gens, on a très, très peu d'amis très proches, un peu plus d'amis proches, et puis on a beaucoup de connaissances, beaucoup de gens avec qui on est en lien, mais avec qui on n'est pas forcément extrêmement proches.
Axel:
[7:06] Tu connais, c'est une théorie qui s'appelle le cercle des amitiés.
Judith:
[7:09] Non, je ne connais pas.
Axel:
[7:11] Et qui dit qu'on peut connaître à peu près entre 2000 et 3000 personnes desquelles on peut se rappeler. Et donc, ça va des connaissances de noms, connaissances, amis, bons amis, meilleurs amis, amis proches et intimes (Ok). Et donc, ceux qui rentrent dans la catégorie amis, ça peut, selon cette théorie, aller de 200 à 230 personnes.
Judith:
[7:35] Wow ! Est-ce que ce seraient les fameux « friends » en Facebook ?
Axel:
[7:39] C'est possible, oui. En tout cas, c'est des amis avec lesquels, je pense, tu peux partager des choses occasionnellement, comme sortir, aller au bowling.
Judith:
[7:47] Et tu sais, je pense qu'il y a des gens qui n'ont pas forcément beaucoup de gens dans leur cercle intime, mais qui peuvent avoir beaucoup de connaissances ou de ces fameuses amitiés avec qui on partage des bons moments. Toi, tu penses que c'est quoi ton rapport à l'amitié ? Est-ce que tu as beaucoup de gens très proches de toi et très peu de connaissances ? Ou tu gravites autour de beaucoup de gens, mais finalement, tu ne laisses personne vraiment entrer dans ton intimité ?
Axel:
[8:11] Il y a pas mal de gens dans mes différents cercles, personnellement. Après, je pense qu'avec la plupart de ces personnes, on a une vision assez similaire de l'amitié. C'est-à-dire qu'on peut ne pas se parler, se voir pendant plusieurs semaines, plusieurs mois, parce qu'on sait qu'on a des activités différentes, qu'on a des emplois du temps différents et oui, qu'on ne peut pas nécessairement être en contact quotidiennement ou de manière hebdomadaire. Mais quand on se voit, il y a ce sentiment d'amitié comme une personne qu'on verrait tous les jours ou quasi tous les jours.
Judith:
[8:44] Tu lui dirais, la dernière fois qu'on s'est vus, j'ai l'impression que c'était hier.
Axel:
[8:49] Oui. Clairement.
Judith:
[8:50] C'est marrant parce que j'ai failli mettre ça dans d'accord, pas d'accord. Est-ce qu'on peut ne pas se voir pendant des mois, des années, et considérer qu'une personne est quand même notre amie ?
Axel:
[8:59] Moi, je pense que oui.
Judith:
[9:00] Oui. Il y a des gens qui peuvent penser que l'amitié, c'est quelque chose qui doit beaucoup s'entretenir.
Axel:
[9:05] Je pense que oui, on doit l'entretenir, mais pas comme du carrelage. Ce que je veux dire par là, c'est que pour moi, c'est un acte qui est naturel, l'entretien. C'est pas quelque chose qui demande un effort. C'est pas comme te dire, je vais nettoyer ma cuisine ou je vais nettoyer ma salle de bain (Ok). C'est plus discuter, partager des moments ensemble. Et qu'importe la durée de ces moments ou la fréquence de ces moments, tant que ces moments sont qualitatifs. Parce que je pense que t'as des gens autour de toi que tu n'apprécies pas nécessairement, mais que tu es obligé de voir souvent. Et donc ces personnes que tu dois voir souvent, mais avec lesquelles tu n'as pas nécessairement une bonne relation, ou avec lesquelles tu ne passes pas nécessairement un bon moment quand tu les vois, est-ce que tu les considères comme tes amis, même si le moment que vous passez ensemble n'est pas qualitatif ?
Judith:
[9:54] Clairement, non.
Axel:
[9:55] Est-ce qu'on définit l'amitié comme quelque chose de quantitatif ou qualitatif ? Je ne sais pas.
Judith:
[10:00] Je ne pensais pas parler de ça, mais c'est vrai qu'on n'a pas le même âge. Et en fait, c'est vrai que quand on vieillit, on a vraiment de moins en moins de temps pour passer du temps avec ses amis. Et donc, parfois, j'ai quand même l'impression qu'il y a un effort à faire de se dire je vais prendre des nouvelles de telle personne là comme ça, c'est pas forcément la chose dont j'ai envie mais il le faut parce que je tiens à cette amitié et il faut que j'entretienne un peu notre lien. Parce qu'en fait parfois on est tellement noyé dans le quotidien qu'on pourrait passer un an sans parler à quelqu'un qu'on apprécie.
Axel:
[10:32] Ouais je suis d'accord. Mais mon avis c'est pas nécessairement une question d'âge.
Judith:
[10:36] Peut-être ça dépend, ouais. En tout cas pour moi c'est ça. Parfois je me dis vraiment là il faut que je fasse des efforts parce que ça fait longtemps que j'ai pas pris des nouvelles d'une personne. Et alors du coup, on parle d'âge. J'ai réfléchi à la question de Becca et je me suis dit comment est-ce qu'on pourrait se faire des amis en tant qu'adulte ? Et il y a un truc qui m'est venu à l'esprit assez naturellement, c'est faire des choses qu'on aime pour trouver des gens qui partagent les mêmes passions que nous. Qu'est-ce que tu en penses ?
Axel:
[11:01] Oui, à mon avis, c'est le meilleur vecteur pour rencontrer des nouvelles personnes et partager des choses avec elles, quelque chose qui vous intéresse tous les deux (Ouais). Comme le karaoké.
Judith:
[11:10] On commence à te connaître, on sait que tu aimes le karaoké.
Axel:
[11:13] J'adore le karaoké. C'est un très bon moyen de rencontrer des gens, Becca.
Judith:
[11:17] C'est vrai ?
Axel:
[11:17] Je pense, oui.
Judith:
[11:18] Oui, parce que c'est vrai qu'on ne se prend pas au sérieux dans un karaoké.
Axel:
[11:21] Tu te montres tel que tu es, finalement, quand tu es naturel. Comme si tu étais sous ta douche.
Judith:
[11:27] C'est ça, tu es un peu vulnérable. Voilà, alors du coup, tu me dis que ce n'est pas en rapport avec l'âge, mais je pense quand même que quand on a des enfants, etc., on est souvent beaucoup pris dans le quotidien. Et je pense que quand on a un bon feeling avec quelqu'un, on peut lui proposer d'aller boire un café, d'aller voir une expo. Voilà, je donne des exemples. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de relancer les gens si on n'a pas eu de réponse positive tout de suite. Parce que quand on est débordé, on n'a pas forcément le temps de répondre. Et ça ne veut pas dire qu'on n'a pas envie. Et je ne pense pas qu'il faille se braquer et se dire, cette personne n'a pas répondu, je ne la relance plus.
Axel:
[12:02] Oui, je suis d'accord. Après, ça dépend aussi de la relation que vous avez. Si c'est une personne que tu sais très occupée, peut-être que c'est normal qu'elle puisse pas toujours se dégager du temps. Après, si ça devient tout le temps...
Judith:
[12:15] Bien sûr. Mais je pense qu'il faut pas avoir peur de relancer, quand même.
Axel:
[12:18] Non, non, clairement pas. Ça peut arriver que t'aies pas envie, ou juste tu puisses pas.
Judith:
[12:25] Ouais. On disait au tout début qu'effectivement, quand on est tout jeune, il suffit de prêter sa pelle, son râteau, et très rapidement, il y a un lien qui se crée. Et même quand on est adolescent, c'est vrai qu'on a beaucoup de temps libre. Une fois, on m'a dit qu'on devenait amis quand on passait du temps ensemble à rien faire. Et c'est vrai que quand on grandit, on a moins de temps qu'on peut passer à rien faire quand on a plus de responsabilités. Et je crois qu'il faut aussi accepter que devenir ami quand on est adulte, ça peut prendre un peu plus de temps que quand on est plus jeune.
Axel:
[12:58] Oui, je pense que c'est normal. tu n'as pas nécessairement le même temps et la même disponibilité, mentale, émotionnelle, je ne sais pas pour rencontrer des nouvelles personnes et te faire de nouveaux amis et effectivement je pense que quand tu es plus jeune c'est beaucoup plus facile déjà parce que tu es quotidiennement quand tu es au collège ou au lycée avec des gens qui ont ton âge et qui probablement partagent les mêmes centres d'entérêt que toi. Alors que quand tu es au travail ou dans le métro tu n'as pas nécessairement envie de rencontrer de nouvelles personnes et de lier d'amitié avec elles.
Judith:
[13:31] Autre question, Axel. Est-ce que tu crois au coup de foudre amico ?
Axel:
[13:35] Oui, je pense que c'est quelque chose qui peut arriver. Tu tombes sur quelqu'un. J'ai plein d'exemples comme ça, de gens que j'ai rencontrés de manière totalement incongrue. Et finalement, vous vous rendez compte que vous partagez énormément de choses.
Judith:
[13:48] Comme quoi ?
Axel:
[13:49] Je ne sais pas. Moi, ça peut être la musique, des discussions, l'humour. Moi, c'est une chose avec laquelle je fonctionne beaucoup. et donc vous pouvez très rapidement lier une relation comme avec quelqu'un que tu connais depuis des années, c'est ce que j'appellerais un coup de foudre, finalement.
Judith:
[14:04] Ok. Je suis d'accord avec toi, mais encore une fois je pense qu'il faut être assez ouvert pour que ça arrive. Il faut montrer ce qu'on aime au final. Tu parlais de l'humour, il faut ne pas avoir peur de faire une blague qui peut échouer, il faut ne pas avoir peur de dire qu'on aime telle musique, si on a des goûts affirmés et de se dire ce ne sera pas forcément des goûts partagés par tout le monde, mais il y aura peut-être quelqu'un qui aura les mêmes goûts que moi, et si je le fais pas savoir...
Axel:
[14:32] Personne le saura.
Judith:
[14:33] Ouais.
Axel:
[14:34] Mais tu vois, ça revient à ce qu'on disait au tout début, c'est-à-dire que finalement, c'est peut-être pas une question, d'âge, mais c'est peut-être juste une question d'appréhension, c'est pas nécessairement une difficulté de se faire des amis, c'est plutôt faire le pas pour se faire des amis (oui). Mais après, il y a toujours des gens qui veulent pas s'ouvrir et qui finalement restent toutes seules et qui n'ont pas envie d'avoir de nouvelles connaissances.
Judith:
[14:58] Oui. Bon, avec tout ça, Axel, nous n'avons pas répondu à la question de Becca. Elle va être une semaine en France et elle se demandait si elle pouvait comme ça commencer à parler à la terrasse d'un café pour se faire des amis. Qu'est-ce que tu en penses ?
Axel:
[15:12] Je pense que c'est une démarche courageuse.
Judith:
[15:15] En fait, elle faisait le parallèle avec son pays d'origine, où on peut facilement parler avec des gens comme ça à la terrasse d'un café et discuter. Et c'est vrai qu'en France, on n'est pas des grands adeptes du small talk comme ça.
Axel:
[15:27] Ça dépend sur qui tu tombes. Je ne sais pas pourquoi ça m'arrive à moi, mais j'ai une tête où les gens viennent me parler.
Judith:
[15:32] C'est vrai ?
Axel:
[15:33] Oui, c'est assez marrant d'ailleurs. Donc, ça dépend de ce qu'elle renvoie comme image. Si c'est une personne qui a l'air accueillante, sûrement qu'elle n'aura aucun souci à discuter avec des gens à la terrasse d'un café. C'est même plutôt très probable.
Judith:
[15:48] Oui, je dis qu'on n'est pas très adepte du small talk, mais on n'est pas fermé. Les Français restent quand même des gens assez ouverts à la discussion.
Axel:
[15:55] Oui.
Judith:
[15:56] Et effectivement, je pense qu'il ne faut pas hésiter à engager une conversation avec des inconnus. Je veux dire que ce ne sera pas aussi fluide qu'aux Etats-Unis, je pense.
Axel:
[16:05] Non, je ne suis pas nécessairement d'accord. Je pense que si on montre une ouverture, si on fait un premier pas vers quelqu'un qu'on s'intéresse à elle, elle sera de suite plus encline à discuter avec nous et finalement à tisser un lien. Et ça restera du small talk parce qu'il y a, je ne sais pas, 95% de chances que ça n'aille pas plus loin. Mais il y a quand même 5% de chance que ça aille plus loin. Et que ça débouche sur une amitié ou quelque chose d'autre (oui). Mais encore une fois ça dépend sur qui tu tombes, et comment la personne interprète ça.
Judith:
[16:37] Écoute Becca tu nous tiendras au courant.
Axel:
[16:41] Après si t'es de passage à Paris et que tu nous croises à la terrasse d'un café, tu verras qu'on a menti.
Judith:
[16:45] On n'est pas sympa.
La minute culture
Judith:
[16:54] Alors Axel, quand on a préparé cet épisode, tu m'as confié avoir une anecdote à partager sur l'amitié franco-allemande. Nous t'écoutons.
Axel:
[17:03] Oui, c'est par rapport à une chanson que j'apprécie beaucoup, d'une chanteuse que j'apprécie beaucoup, Barbara, donc qui est très connue en France, évidemment, immense monument de la chanson française des années 60 et 70. Elle a écrit une chanson et interprétée une chanson qui s'appelle Göttingen. Sauf que cette chanson n'aurait jamais dû voir le jour, puisque Barbara détestait l'Allemagne, elle ne voulait jamais visiter l'Allemagne, elle ne voulait jamais entendre parler de l'Allemagne, parce qu'elle était juive et qu'elle a dû se cacher à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale, durant toute la Seconde Guerre mondiale. Sauf que, un jour où elle se produisait à Paris, dans un petit cabaret, un directeur de théâtre allemand, Hans Gunther Klein, l'a écoutée et en fait lui a proposé de venir à Göttingen pour interpréter ses chansons dans le théâtre qu'il dirigeait. Au début, Barbara était réticente, puis elle a fini par accepter, avec une seule condition, c'était qu'il y ait un piano à queue. Alors, pourquoi un piano à queue, vas-tu me dire, Judith ?
Judith:
[18:06] C'est une drôle de condition.
Axel:
[18:07] C'est une très drôle de condition. c'est parce qu'il y a deux types de pianos donc les pianos à queue et les pianos droits et quand tu as un piano droit tu ne vois pas ton public (d'accord). Donc elle voulait absolument un piano à queue pour voir son public. Donc le directeur Hans Gunther Klein a accepté sa requête sauf que quand elle arrivait à Göttingen au théâtre elle a vu que c'était un piano droit. Donc le concert ne devait pas avoir lieu puisque le contrat n'avait pas été respecté et qu'elle voulait de suite rentrer à Paris, et en fait c'est grâce à dix étudiants qui ont trouvé un piano à queue chez les parents d'un de ses étudiants, qui l'ont ramené eux-mêmes parce qu'il y avait une grève des déménageurs de piano à Göttingen ce jour-là. Le concert a démarré avec plus de deux heures de retard et ça a été un énorme tabac.
Judith:
[18:52] C'est-à-dire un succès ?
Axel:
[18:52] Un succès, oui. Et elle a été tellement surprise par cet accueil qu'elle a décidé de rester une semaine de plus à Göttingen. Au début, elle ne voulait absolument pas voir la ville parce qu'elle ne voulait rien voir de l'Allemagne. Finalement, les étudiants l'ont amenée visiter la ville. Elle a vu la maison des frères Grimm, elle a vu la beauté de la ville et surtout, elle a été surprise par les connaissances en français des étudiants allemands. Finalement, elle a écrit une chanson qui est une des seules chansons anti-militaristes ou militantes, en tout cas, de son répertoire, justement, sur la beauté de la ville de Göttingen et sur l'amitié franco-allemande.
Judith:
[19:32] Cette anecdote est absolument incroyable. On vous mettra bien sûr le lien vers cette chanson donc Göttingen de Barbara qui est absolument sublime et puis en rapport avec l'amitié franco-allemande on ne peut pas ne pas mentionner "Arte". Comme ça, ça vous fait deux références culturelles,
J'ai capté
Judith:
[19:54] Alors, j'ai une question pour toi, Axel. Quand est-ce qu'on capte, quand est-ce qu'on comprend que l'on est devenu ami avec un Français ?
Axel:
[20:03] Quand il propose de se revoir.
Judith:
[20:05] Pour toi, quand tu vois quelqu'un et qu'il te propose de te revoir, c'est qu'un lien s'est tissé.
Axel:
[20:11] Ouais.
Judith:
[20:12] Moi, il y a un signe. Parce que ça m'est arrivé très récemment, c'est pour ça. Pour moi, quand un Français vous invite chez lui, c'est que vraiment, on met un pied dans son intimité et qu'on devient quand même ami. Alors, il y a des gens qui peuvent inviter très facilement chez eux, mais quand même, je trouve que ça veut dire quelque chose en France.
Axel:
[20:30] Oui, oui, clairement.
Judith:
[20:31] T'inviterais quelqu'un chez toi que tu ne considères pas comme un ami ?
Axel:
[20:35] Non, parce que tu rentres dans un cadre d'intimité, on ne peut pas faire plus intime que la maison de quelqu'un. Je pense aussi quand un Français vous enlace.
Judith:
[20:46] Oh !
Axel:
[20:47] Parce que c'est assez rare.
Judith:
[20:49] Et oui, le hug à l'américaine, ça n'existe pas. Non.
Axel:
[20:53] La bise c'est assez, bon, classique, mais...
Judith:
[20:55] Quand un français vous prend dans ses bras, effectivement, c'est que vous êtes devenu proche. Sinon ça n'arrive pas (ouais). C'est vrai que la bise peut choquer plein de gens, alors que c'est un geste complètement anodin et banal ici. Alors qu'un câlin, un hug, ça n'arrive jamais. Parfois c'est vrai quand on va dans d'autres pays, on se fait prendre dans les bras comme ça par des gens qu'on connait pas, et ça peut être hyper heurtant, je trouve, en tant que français.
Axel:
[21:19] Ouais. C'est vraiment pas la même culture et nous le hug c'est qu'il y a un lien qui s'est tissé, quoi (ouais), ou quelque chose. En tout cas une proximité entre les deux personnes.
Judith:
[21:27] Ouais, très intéressant.
Les ondes joyeuses
Judith:
[21:34] Pour finir sur une note positive, Axel, est-ce que tu pourrais nous raconter la dernière fois que tu t'es fait un ami en tant qu'adulte ?
Axel:
[21:43] Ce n'est pas nécessairement le plus récent, mais en tout cas, c'est celui qui m'a le plus marqué, on va dire, sur les derniers mois. Et en fait, c'est quelqu'un que j'ai rencontré dans mon master, qui a dix ans plus que moi. On est devenus amis assez rapidement. Au début, je ne l'aimais pas trop (Ok), parce qu'il n'arrêtait pas de me taxer des clopes.
Judith:
[22:01] Ah, donc te taxer des clopes, ça veut dire te demander des clopes.
Axel:
[22:03] Oui. Il me demandait des cigarettes. Et moi, je pensais que c'était quelque chose d'assez intéressé. Puis, en fait, il avait beaucoup de galères. Donc, on l'hébergeait aussi à tour de rôle dans le master. Parce qu'il vivait à Paris, en fait. Et on était au Havre. Donc, il n'avait pas de logement au Havre. Donc, il était hébergé chez des personnes. Et en fait, moi, je pensais que c'était juste un mec qui s'en foutait. Et voilà, qui était là pour faire ça. Et puis, au fil de soirées, de bouteilles de vin, de discussions, on est devenus amis très, très proches. Et après, il a emménagé dans l'appartement où j'habitais. Et donc là, c'était... voilà, on était ensemble. Dans des très bons moments et dans des très mauvais moments aussi. Mais c'est une amitié qui vraiment m'a marqué, parce que j'ai rarement rencontré quelqu'un comme ça. Donc maintenant, il connaît tout le monde autour de moi.
Judith:
[22:50] Il s'appelle comment ?
Axel:
[22:51] Aymerrick's.
Judith:
[22:52] Emmerix ? Avec un X ?
Axel:
[22:54] A-Y-M-E-R-R-I-C-K-'S. Il est congolais.
Judith:
[23:00] Waouh !
Axel:
[23:00] Et là, il vient d'avoir un enfant. Il connaît ma mère aussi.
Judith:
[23:04] Ok, donc vraiment, vous êtes devenu très proche.
Axel:
[23:07] Ouais, on est devenu très proche parce qu'on partageait beaucoup d'idéaux en commun. Et puis, on avait des discussions interminables, de jour comme de nuit. Parfois, on se retrouvait à 4 ou 5 heures du matin parce que tous les deux, on n'arrivait pas à dormir. On se disait, on va aller faire une promenade, des choses comme ça. Et donc, c'est devenu quelqu'un d'essentiel. Et toi, Judith ?
Judith:
[23:26] Moi, j'ai une histoire, mais qui est beaucoup moins impressionnante que celle-ci. Quand on devient parent, on passe par cette étape obligatoire des sorties au parc et on rencontre des parents. Et il y a des parents avec lesquels je me suis bien entendue qui ont un enfant du même âge que mon fils, vraiment à deux semaines près, quoi. Et en fait, à force de se voir tous les jours, de discuter, de se rendre compte qu'on habite à une rue d'écart, on est devenu très proche. Et donc, souvent, on se retrouve au bar du coin avec les enfants pour prendre une citronnade, une planche de fromage. Et on essaye de faire en sorte que nos enfants deviennent copains, même si c'est très compliqué à deux ans et demi. Et justement, c'est eux qui nous ont invités chez eux, finalement, de façon totalement improvisée. Est-ce que vous voulez passer à l'appart, prendre l'apéro, prendre un verre ? Et donc, on est rentrés chez eux et on a vraiment eu cette sensation de rentrer comme ça dans leur intimité. Et on s'est dit, ah ok, on est vraiment devenus amis, voilà.
Axel:
[24:25] Oui, je pense que c'est un bon vecteur aussi, les enfants, pour tisser des amitiés avec des adultes.
Judith:
[24:30] Je pense qu'on ne les aurait jamais rencontrés autrement, quoi.
Axel:
[24:33] Oui. Puis, je ne sais pas si tu as ce souvenir, quand tu avais des amis enfants, les parents devenaient amis et tu voulais aller chez eux, chez elles, et puis les parents finissaient par tisser des liens, quoi.
Judith:
[24:42] Ma mère, elle a une copine qui était la mère d'une de mes amies et elles sont toujours en contact, alors que nous, plus du tout. Bon, eh bien, écoute, Axel, merci beaucoup d'avoir discuté avec moi sur ce sujet et puis d'avoir partagé des anecdotes personnelles ou non. C'était très intéressant.
Axel:
[24:58] Merci à toi.
Judith:
[24:59] Et puis, nous, on va continuer à papoter dans le bonus. Pour ceux qui sont membres du podcast Membership, vous avez 10 minutes de conversation bonus où on continue à parler de ce sujet parce qu'on a encore pas mal de choses à vous dire. Et puis, pour les autres, on vous dit à la semaine prochaine.
Axel:
[25:14] À bientôt.
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Dans cet épisode, Judith et Hélène explorent la place du café dans la culture française ☕️🇫🇷.
Elles partagent leurs habitudes, anecdotes et préférences, de la pause café au rituel familial du déjeuner.
Un moment chaleureux qui célèbre le café comme lien social, source de réconfort et petit bonheur du quotidien ❤️.
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Intro
Hélène:
[0:17] Bonjour à tous.
Judith:
[0:19] Bonjour Hélène.
Hélène:
[0:21] Ça va ?
Judith:
[0:22] Ça va et toi ?
Hélène:
[0:23] Oui, ça va bien. Aujourd'hui, j'ai préparé un sujet qui va te plaire et qui vous plaira aussi, j'espère, les amis. Et avant de commencer, on a un message très sympa à écouter.
Georgina:
[0:34] Salut Hélène et Judith. Je m'appelle Georgina et je suis Australienne, mais j'habite à Londres. J'ai découvert votre podcast il y a six mois car je cherchais une façon d'améliorer mon français avant de voyager en France plusieurs fois cette année. L'un de ces voyages était pour assister à un mariage il y a deux semaines. Dans votre dernier épisode, vous avez parlé des mariages en France et à l'étranger. Le mariage auquel j'ai assisté était un véritable mariage de conte de fées, localisé à un château en Bourgogne. Il a commencé par une dégustation de vin le vendredi soir et s'est terminé par un brunch le dimanche matin. Bien sûr, il y avait tout un programme entre les deux, y compris un feu d'artifice au-dessus du château le samedi soir. Mais ce n'était pas le seul feu d'artifice du week-end. J'ai rencontré un homme belge très charmant lors du mariage et nous avons eu un rendez-vous le lendemain. Le problème, c'est qu'il habite dans le sud de la Belgique et moi, à Londres. Alors, ma question pour vous est, pensez-vous qu'une relation à distance peut fonctionner ? Avez-vous des conseils ? Il vient me rendre visite à Londres la semaine prochaine. Alors, souhaitez-moi bonne chance et merci pour votre podcast. Au revoir.
Hélène:
[1:52] J'aime beaucoup ce message, Georgina. Il est vraiment très mignon. Alors déjà, un mariage de conte de fées en Bourgogne, ça donne envie. On est tous très jaloux, je pense.
Judith:
[2:06] Tu as dû bien manger.
Hélène:
[2:07] Ouais, et vraiment avoir des photos magnifiques, ça devait être vraiment exceptionnel. Et pour cette rencontre, félicitations, c'est super. Déjà, c'est un très beau cadre de rencontre, sans doute un très beau souvenir pour plus tard. Et alors, bon, tu nous poses une question à laquelle on pourrait répondre pendant un épisode entier, je pense.
Judith:
[2:30] Ça peut être une bonne idée pour un épisode, tu as raison. Alors, les relations longue distance, Hélène, est-ce que ça peut fonctionner ?
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Aujourd'hui, ous accueillons Axel, nouveau professeur dans l’équipe Easy French, pour parler de son parcours, de son amour pour la langue française et de son approche de l’enseignement 📘. On découvre ses passions, comme l’écriture, le karaoké et la musique des années 80 🎤📚. Il partage aussi des anecdotes amusantes liées à ses cours, ainsi que des expressions locales toulousaines "le pompon sur la Garonne" 🗣️.
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🎶 Musique
Claude Nougaro : chanteur emblématique de Toulouse, connu pour sa chanson "Toulouse".
Gold : groupe pop-rock des années 80 originaire de Toulouse.
Émile & Images : groupe connu pour "Les démons de minuit" (également de la région).
Alain Bashung, Françoise Hardy, Barbara : artistes français qu'Axel apprécie particulièrement.
📍 Culture régionale / Toulouse
Expressions locales :
La malle : pour désigner le coffre d’une voiture.
Le pompon sur la Garonne : équivalent de "la cerise sur le gâteau".
Milodiou : juron occitan équivalent à "mince !" ou "oh punaise !"
Les dròlles : enfants en occitan.
Spécialités toulousaines :
cassoulet (originaire de Castelnaudary), saucisse de Toulouse, produits à la violette (bonbons, sirop, etc.).
Intro
Judith:
[0:17] Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Easy French. Aujourd'hui, nous sommes avec Axel.
Axel:
[0:26] Bonjour Judith.
Judith:
[0:27] Axel, c'est notre nouveau professeur de français qui fait aussi plein d'autres choses au sein de la communauté Easy French. Axel, est-ce que tu veux bien te présenter en quelques mots ?
Axel:
[0:39] Bien sûr, je suis Axel, j'ai 22 ans, ça fait quelques mois que je travaille pour Hélène et Judith au sein d'Easy French. Je suis très heureux, on ne m'a pas du tout forcé à dire ça. Et essentiellement, je donne des cours de français pour les étrangers. Et aussi, je fais des choses à côté, comme écrire, lire, écouter beaucoup de musiques qui ne sont pas de mon âge, selon Judith.
Judith:
[1:07] Et tout ça, on aura l'occasion d'en reparler au fil de cet épisode.
Le sujet de la semaine
Judith:
[1:18] Pour commencer, Axel, pour essayer de mieux te connaître, est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours et notamment ton parcours scolaire, les études que tu as faites ?
Axel:
[1:31] Ça va être très amusant parce que ce n'est pas très chaotique, mais c'est très marrant. Comme tu sais, pour le bac, tu choisis ta spécialité. Donc, tu pouvais faire littéraire, scientifique, économique et sociale. Mon frère a fait Scientifique. Je n'aimais pas du tout les gens qu'il côtoyait. Ma demi-sœur a fait Economique et Social. Je n'ai pas du tout aimé les gens qu'ellecôtoyait. Je n'aimais pas du tout les matières. Donc, je me suis dit, tiens, pourquoi pas aller en Littéraire ? Donc, j'y suis allé. Ça m'a plu. Et ensuite, pour l'université, je voulais faire une fac de droit. Mais il y avait un formulaire à remplir.
Judith:
[2:03] Et tu n'aimes pas les formulaires.
Axel:
[2:05] Je déteste les formulaires, donc je n'ai pas postulé et je suis allé en Lettres Modernes à Bordeaux. Et ensuite, on m'a parlé d'un master qui était le master de création littéraire auquel j'ai candidaté, auquel j'ai été pris et que je viens d'avoir il y a deux semaines à peine.
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Dans cet épisode, Judith retrouve Cyrielle, son amie d’enfance devenue bibliothécaire passionnée 💛.
Elle nous ouvre les portes des bibliothèques publiques et de toutes leurs merveilles gratuites pour apprendre le français : livres, ateliers, contes bilingues, podcasts jeunesse et bien plus encore 📚✨.
Cyrielle partage avec enthousiasme sa vision d’un apprentissage vivant, humain et profondément ancré dans la culture et l’échange 🤝.
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Prise de tête - podcast de Cyrielle - courts témoignages et récits intimes de vie
La Page à Modeler – podcast de Cyrielle sur la littérature jeunesse
Les contes d’Andersen (France Culture) – adaptés aux enfants mais aussi aux apprenants
Un podcast à soi (Arte Radio) – voix claire, sujets de société et féminisme
C’est ton répondeur – messages vocaux authentiques
Polissons – témoignages d’enfants sur des moments extraordinaires
Intro
Judith:
[0:16] Bonjour.
Cyrielle:
[0:17] Bonjour.
Judith:
[0:17] Aujourd'hui, vous l'entendez peut-être, je ne suis pas avec Hélène, mais avec une amie d'enfance qui s'appelle Cyrielle. Alors, Cyrielle, elle a mon âge et elle a déjà eu plein de vies, mais aujourd'hui, c'est en tant que bibliothécaire qu'elle est avec nous pour nous parler de toutes les ressources que l'on peut trouver dans les bibliothèques municipales, donc publiques, accessibles à tous pour apprendre le français en tant que langue étrangère.
Le sujet de la semaine
Judith:
[0:51] Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?
Cyrielle:
[0:53] Alors je m'appelle Cyrielle, je suis bibliothécaire, mais on peut aussi dire médiathécaire. Pourquoi médiathécaire ? Parce que dans une bibliothèque publique, on n'a pas que des livres. Et c'est de ça dont on va parler aujourd'hui. On a tout un tas de ressources qui sont gratuites, accessibles à toutes et tous, au moins en consultation. Parfois, on peut avoir un abonnement payant pour emprunter les ressources. Mais sinon, c'est gratuit, c'est ouvert toute la semaine. Et il y en a surtout partout en France, dans les grandes villes, mais aussi dans les toutes petites.
Judith:
[1:29] C'est vrai que nous, on n'a jamais trop recommandé les bibliothèques municipales. Çanous est jamais venu à l'esprit comme ressource pour apprendre le français en tant que langue étrangère. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer ce qu'on peut trouver dans une bibliothèque municipale quand on veut apprendre le français ?
Cyrielle:
[1:45] Alors, on va avoir des ressources qu'on appelle manuscrites, donc c'est des livres. On va avoir des méthodes qu'on peut consulter ou emprunter avec le classement A1, A2, B1, B2. Mais on va avoir aussi des dictionnaires. Tout ça, ça va être classé dans les documentaires adultes. Donc, il faudra soit s'adresser à un bibliothécaire, soit aller directement dans les documentaires et aller fouiller et trouver ce dont on a besoin. On va aussi avoir des livres qu'on appelle Français Facile, qui permettent non seulement aux personnes qui ne parlent pas français de pouvoir s'entraîner, mais aussi pour permettre aux enfants d'apprendre à lire, y compris des Français dont c'est la langue maternelle. On va avoir des romans bilingues. Là, ce sera dans la partie fiction, où il y aura une page écrite en français et une page écrite dans une langue, peu importe laquelle. On a beaucoup de langues, en tout cas. Pour les enfants, on va avoir des albums totalement en langue étrangère ou alors des albums, pareil, bilingues. On a des ressources numériques. Toutes les bibliothèques ont une plateforme sur laquelle on peut soit s'inscrire pour avoir des cours de langue avec des méthodes. Il y a plusieurs types de méthodes, ça c'est en fonction des bibliothèques, elles choisissent celles qui leur plaisent. Et puis on va avoir des livres audio, ça peut être intéressant aussi pour apprendre le français. Ça c'est accessible de manière numérique, mais on va aussi avoir des CD directement en bibliothèque qu'on peut emprunter. Est-ce que tu veux qu'on parle des services et des ateliers qu'on peut proposer aussi en bibliothèque ?
Judith:
[3:11] Attends, attends, parce que là, tu as mentionné plein, plein de choses. Est-ce qu'on peut revenir un peu ? Tu nous dis qu'il y a des livres de méthode, c'est-à-dire, c'est des livres vraiment d'apprentissage du français.
Cyrielle:
[3:21] C'est des livres avec des exercices.
Judith:
[3:23] Qui sont disponibles sur place.
Cyrielle:
[3:25] Ils sont disponibles sur place. On n'a pas besoin d'avoir une carte. Je le redis, toutes les bibliothèques sont gratuites. On y entre, tout le monde a le droit d'y rentrer. Il n'y a aucune obligation d'avoir un abonnement. Par contre, pour emprunter les ressources, chaque bibliothèque a son règlement. Mais rentrer, consulter, discuter avec un bibliothécaire parce que c'est important et on est là aussi pour donner des informations tout ça c'est gratuit, il faut juste se renseigner sur les horaires d'ouverture. Les méthodes, c'est des livres qui permettent de s'exercer donc il va y avoir des, exercices de grammaire de vocabulaire avec des petits textes, ça c'est des choses qu'on met à disposition mais nous, notre règle d'or en bibliothèque c'est qu'on n'est pas là pour éduquer, donc on met à disposition des ressources mais par contre, on a une approche beaucoup plus globale. On a une approche culturelle de la langue. On propose des services en lien avec l'apprentissage de la langue, mais on n'est pas professeur. Et c'est important quand même de le préciser. On va avoir les ressources parce qu'elles nous sont demandées et que c'est un besoin des publics, et donc on les met à disposition. Mais en fait, il y a tout un tas de manières d'approcher une langue, et nous on est là pour ça, pour montrer tout ce panel d'approche de la langue.
Judith:
[4:36] Ok, j'ai compris que tu veux en venir à toutes ces animations et ces ateliers que vous faites. J'ai vraiment hâte de savoir ça. Juste par rapport aux livres en français facile, toutes les bibliothèques en disposent ?
Cyrielle:
[4:47] A priori, oui. Alors, il faut savoir qu'il y a un réseau de bibliothèques énorme en France. Ce qui est sûr, c'est que dans les grandes villes, oui, c'est une certitude. Dans les métropoles, on a toutes les ressources que j'ai citées précédemment. Et si ce n'est pas le cas, de toute façon, on est un service public. Donc si on entre dans une bibliothèque et qu'on voit qu'il n'y a pas la ressource qu'on cherche, les bibliothèques sont aussi là pour répondre à une demande. Et donc on peut faire la demande que la bibliothèque acquiert des documents français facile pour pouvoir s'en servir. Et en général, c'est écouter.
Judith:
[5:17] Parce que ça, c'est une vraie demande des gens qui apprennent le français, d'avoir ce genre de livre qu'on ne trouve pas forcément facilement et qui peuvent coûter assez cher et on ne sait pas forcément quelle référence choisir ?
Cyrielle:
[5:28] Les bibliothécaires, ils sont là pour ça. Je n'avais pas du tout prévu de parler de ça, mais vraiment, le cœur de notre métier, c'est ça. C'est répondre à une demande, un besoin. Quelqu'un qui rentre et qui dit « j'ai envie d'apprendre le français et j'ai besoin d'un livre en français facile », le bibliothécaire, il a les connaissances. Il fait ce qu'on appelle de la veille, donc il sait quels sont les éditeurs à aller chercher pour avoir des livres dans ses rayons qui correspondent aux besoins. Et en général, on achète ce qui est demandé.
Judith:
[5:53] Ok, ça c'est vraiment génial parce que même nous, c'est vrai que souvent, on a quelques références en tête, quelques éditions. Effectivement, il y a des gens dont c'est le métier, comme tu dis, de faire de la veille.
Cyrielle:
[6:03] Et d'ailleurs, sans forcément les acheter, les bibliothécaires, ils sont aussi là pour dire, vous pouvez les trouver à tel endroit et du coup, permettre aux gens d'aller directement acheter ce dont ils ont besoin.
Judith:
[6:15] Ok, alors maintenant, on peut attaquer cette approche plus globale et culturelle de la langue que je trouve hyper intéressante. Qu'est-ce qui est fait en rapport avec ça dans une bibliothèque pour les gens qui apprennent le français ?
Cyrielle:
[6:27] Alors, il faut savoir que chaque bibliothèque, elle fait un peu ce qu'elle a envie. En termes de proposition d'animation et proposition de service, on part toujours des gens. Donc, on va regarder quels sont les besoins des populations qui sont sur le territoire sur lequel la bibliothèque est implantée. Moi, ce que j'ai connu, par exemple, c'est des mamans qui ne travaillaient pas dans un quartier et qui avaient envie de se rencontrer pour parler de cuisine. Des personnes qui ne parlaient pas français, qui avaient besoin de s'exercer au français. Et dans ce contexte-là, on a organisé ce qu'on appelle des ateliers de conversation. Ça, c'est des choses qu'on retrouve très souvent dans des bibliothèques. La vraie différence qu'on va trouver dans chaque bibliothèque, c'est quel est le point de départ. Là, en l'occurrence, c'était la cuisine. Donc, nous, bibliothécaires, on apporte des ouvrages de cuisine, des recettes. Elles viennent aussi avec elles ce qu'elles ont à apporter, ce qu'elles ont envie de partager. Et puis, on discute. On peut même cuisiner en discutant. Et du coup, on s'exerce à parler le français. Encore une fois, ce n'est pas un cours. On ne donne pas des cours.
Judith:
[7:29] C'est exactement ce que j'allais dire. Vous, vous n'êtes pas là pour enseigner le français et corriger les fautes. Vous créez un lieu, un espace pour que quelque chose se passe.
Cyrielle:
[7:37] Exactement, un espace d'échange. Et en général, il y a des trucs super qui se passent. Une année, on a fait un livre de recettes. Et chaque personne a écrit sa recette. Et on a fait un recueil qu'on a donné à tout le monde dans le quartier. C'était vraiment super. Et puis, dans d'autres bibliothèques, on peut avoir, par exemple, des ateliers de conversation autour d'un savoir-faire qu'on a envie de partager. J'ai aussi connu un atelier de conversation tricot.
Judith:
[8:00] Ok.
Cyrielle:
[8:00] Chacune vient avec son savoir-faire, on s'apprend les unes les autres. Je dis « elles » parce que souvent, c'est des femmes, mais il y a eu aussi des hommes qui ont participé. En s'exerçant, en partageant un savoir... Un morceau de culture, en fait, on parle et on pratique le français. Et c'est trop chouette. On peut aussi s'appuyer sur le tissu associatif local. Si vraiment on a des demandes un peu plus spécifiques sur on voudrait aborder telle thématique, on voudrait parler de ça. Nous, les bibliothèques, on est vraiment implantées sur le territoire et on fait appel à des associations qui sont un peu plus spécifiques et qui peuvent être un support à ces ateliers.
Judith:
[8:35] Et tout à l'heure, tu parlais des ressources pour les enfants, des enfants qui arrivent en France, qui ne parlent pas français.
Cyrielle:
[8:41] Alors, la littérature de jeunesse, elle est foisonnante. De manière générale, un album de littérature de jeunesse, on peut le lire à quelqu'un qui ne parle pas français, que ce soit un enfant ou un adulte, parce qu'il y a un vrai dialogue entre le texte et l'image. Donc ça, déjà, c'est super. Se laisser bercer par la langue tout en regardant les images et les illustrations. Déjà, c'est une première approche culturelle et de langue. Et puis, on va avoir toutes les ressources type abécédaire, imagier, qui permettent d'avoir un mot en correspondance avec une image. Et donc d'entrer dans la langue comme ça, vraiment avec l'illustration. En termes d'atelier aussi, ce qu'on fait beaucoup, c'est des contes bilingues. Alors ça, c'est super parce qu'en général, on fait aussi participer les publics qui ne parlent pas français ou qui ont deux langues à la maison, une langue maternelle et puis la langue française. Et en général, les gens arrivent avec un conte qu'ils connaissent. Le bibliothécaire lit une page en français et l'autre personne va raconter la même histoire dans la langue choisie.
Judith:
[9:37] Donc tu as assister à des scènes d'échange culturel intenses.
Cyrielle:
[9:40] Voilà, et là, l'approche de la langue, elle est merveilleuse, parce que on parle plus que juste savoir parler français, c'est vraiment un échange culturel hyper intense, et c'est en général très beau.
La minute culture
Judith:
[9:57] Bon alors, vous l'aurez compris, Cyrielle est un puits de connaissances. Je me demande si tu as à nous partager un podcast que tu apprécies et qui pourrait être adapté aux gens qui apprennent le français ?
Cyrielle:
[10:12] Alors, je vais partir de qui je suis, et actuellement je suis maman d'enfants en bas âge. Je vais t'en donner plusieurs, parce que comme ça, ceux qui écoutent auront le choix. D'abord, encore une fois, la production jeunesse, elle est géniale pour ça, parce qu'en général, les podcasts, c'est des endroits où les histoires sont très articulées, la manière de parler est lente, et donc tout ce qu'on va retrouver, par exemple des contes, J'en ai en tête, il y a les contes d'Andersen, notamment sur France Culture, qui sont très bien. Mon fils est à fond sur La Reine des Neiges, mais la vraie histoire !
Cyrielle:
[10:46] Attention, c'est cinq podcasts de 20 minutes et c'est très bien articulé, c'est un français assez soutenu quand même, mais ça reste accessible parce que c'est pour les enfants. Après, moi, à titre personnel, ce que j'écoute, je suis une fan absolue d'Arte Radio, juste pour le son. L'ambiance que ça nous met dans les oreilles. Et en particulier, j'ai un podcast que j'écoute beaucoup. Et en faisant mes recherches, j'en ai trouvé deux qui peuvent être hyper intéressants pour les gens qui apprennent le français. Un podcast à soi. Ça, c'est le podcast que j'écoute à fond et que j'adore. Je trouve justement que quand on apprend le français, la voix de Charlotte Bienaimé, elle est bien parce qu'elle est vraiment posée. Elle est assez régulière. Elle articule très bien. C'est des formats longs, donc on a le temps de rentrer dans le sujet. Même si on ne comprend pas tout, je pense que ça peut être intéressant. Les sujets, c'est principalement du féminisme et des sujets de société qui concernent les Français en ce moment. Mais ça reste très intéressant pour découvrir la culture et ce qui se passe en France en ce moment.
Judith:
[11:42] C'est un podcast que Hélène a déjà recommandé plusieurs fois, donc c'est bien la confirmation.
Cyrielle:
[11:48] Je ne le savais même pas. Il y a un autre podcast que j'ai écouté dans le train en arrivant et que j'ai trouvé génial. Il date un peu, c'est super pour les gens qui apprennent le français. Ça s'appelle « C'est ton répondeur ». Ça, c'est plutôt dans l'idée de découvrir comment se parlent les Français entre eux. Et donc, il y en a un, c'est "C'est maman". Et donc, c'est une compilation de mamans qui ont laissé des messages vocaux à leurs enfants. Il y en a un autre, "C'est papy". Et ça, je trouve ça super. C'est très court. Il faut peut-être savoir un peu mieux parler français que quelqu'un qui est vraiment grand débutant. Par contre, ça plonge vraiment dans comment les Français se parlent entre eux. Et je trouve ça super. Et le dernier, qui est encore quelque chose pour la jeunesse, mais que je trouve très bien aussi, c'est un podcast qui s'appelle "Polisson". Et là, c'est des témoignages d'enfants sur quelque chose qu'ils ont vécu, quelque chose d'extraordinaire, mais qu'ils ont réellement vécu et qu'ils racontent à travers leurs yeux d'enfant. Et là, je trouve ça très intéressant parce que, pour le coup, c'est la parole d'enfant, la manière assez propre qu'ils ont, eux, d'articuler. Ça peut être intéressant aussi. Et puis, comme on dit en français, c'est une expression, ils racontent les choses pour de vrai.
Judith:
[12:46] Voilà. De façon complètement authentique.
Cyrielle:
[12:49] Exactement. Tout ça, c'est sur Arte Radio.
Judith:
[12:52] Arte aussi, c'est quelque chose qu'on vous recommande très souvent. On est très fan avec Hélène. Bien évidemment, tous les podcasts que tu as mentionnés seront notés dans les show notes de cet épisode. Et puis, il y a bien sûr un podcast que je suis obligée de mentionner, parce qu'en plus, ça parle de littérature jeunesse. Et c'est ton podcast, Cyrielle.
Cyrielle:
[13:09] Ah, je n'étais pas prête pour celui-là. Bien sûr. Alors, c'est un podcast qui date maintenant, parce que je l'ai sorti en 2021 et je n'ai pas ressorti d'épisode depuis 2022.
Judith:
[13:19] Alors, il n'y a pas beaucoup d'épisodes, mais ils sont d'une grande qualité. Et pour le coup, vous l'entendez peut-être, mais ta façon de parler est incroyable, extrêmement articulée avec du vocabulaire très choisi. Et donc, bien évidemment, si vous êtes intéressés par la littérature jeunesse ou si vous avez juste envie de continuer à entendre Cyrielle, on vous mettra le lien vers le podcast La Page à Modeler.
Cyrielle:
[13:42] Oui, et d'ailleurs, les ressources jeunesse de manière générale française peuvent être un bon support pour apprendre le français. Et donc, le podcast peut aussi aider les personnes qui ont envie de se plonger là-dedans.
J'ai capté
Judith:
[13:56] Alors Cyrielle, quand je pense à toi, je pense très souvent à l'expression avoir plusieurs casquettes. Parce que j'ai l'impression que t'as déjà eu mille vies et qu'au quotidien, tu fais un milliard de choses. Alors l'expression avoir plusieurs casquettes, ça veut dire faire beaucoup de choses dans sa vie, avoir plusieurs rôles. Et à chaque fois qu'on change de casquette, on change de rôle. Est-ce que tu veux bien nous partager un peu quelques-unes de tes nombreuses casquettes ?
Cyrielle:
[14:24] Alors, comme tout le monde, je pense à mon âge. Je fais plein de trucs et notamment, j'ai la casquette maman qui me prend quand même beaucoup de temps. Donc, c'est vrai que quand je rentre à la maison, je mets la casquette maman. Mais avant de mettre ma casquette maman, j'ai ma casquette bibliothécaire. Donc là, c'est vraiment mon quotidien quand je travaille. En ce moment, je ne travaille pas, mais quand je travaille, c'est ça. Et là, au quotidien, je vais aller au devant des publics, répondre à leurs besoins, organiser le travail des équipes. Voilà, ça, c'est mon métier au quotidien. J'ai aussi une casquette musique qui est plutôt de l'ordre de la passion. Donc, je fais ça avec mon mari. On compose. Ça fait un moment qu'on n'a pas composé. Mais il fut un temps où c'était vraiment quotidien.
Judith:
[15:02] Tu chantes.
Cyrielle:
[15:03] Je chante, oui.
Judith:
[15:04] Très bien.
Cyrielle:
[15:06] Et puis, j'ai une casquette que je nommerai un peu geek parce qu'il y a plein de choses dedans, mais j'ai pas mal de passion et notamment la littérature de jeunesse. Donc, ça va être de la création audio. J'adore faire de la photo. Mais j'ai l'impression que ça concerne un peu tout le monde. Toi-même, tu as au moins deux casquettes entre un enfant et un podcast, plus que deux casquettes.
Judith:
[15:27] C'est vrai, mais tu vois par exemple, toi, avec tout ça, tu arrives aussi à être très au courant de tout ce qui se passe autour de toi en termes d'actualité.
Cyrielle:
[15:38] C'est vrai que quand je vais parler avec mes copines, je vais dire « Alors attends, là, je mets ma casquette bibliothécaire pour te répondre quand on parle de bouquins. » Et puis, si à un moment, on parle de maternité, parce que c'est quand même des sujets qui m'intéressent à fond aussi, je vais dire « alors attends, là je vais mettre ma casquette de « j'ai fait un D.U. (diplôme universitaire) à la Sorbonne l'année dernière en santé sexuelle et du coup je peux répondre à ta question ». T'as raison, il y a un peu ce truc de « je change de casquette et j'aime bien ça, c'est vrai ». Mais je pense qu'on le fait tous.
Judith:
[16:04] En tout cas, tu vas au bout des choses quand quelque chose t'intéresse et du coup tu maîtrises plein de sujets.
Cyrielle:
[16:09] Oui, ça c'est le côté passion hyper focus.
Je râle, tu râles, nous râlons
Judith:
[16:19] Tu nous as présenté des ressources, honnêtement, incroyables, insoupçonnables, qu'on peut trouver en bibliothèque publique, donc encore une fois, accessibles à tout le monde et gratuitement. A ton avis, qu'est-ce qui pourrait être amélioré autour de ça ?
Cyrielle:
[16:34] Je pense que l'écueil principal qu'on retrouve en bibliothèque, et ça ne concerne pas que le français langue étrangère d'ailleurs, ça concerne tous nos champs d'action, c'est la communication. On a du mal à montrer qu'on fait les choses. On a du mal à aller chercher les publics. Il y a vraiment un enjeu d'aller vers, de dire aux gens, regardez, on est là, on est à votre disposition, on a des ressources à votre disposition, c'est gratuit, c'est public. Venez vous servir, venez aussi nous apporter des choses parce qu'on fait en fonction de vous. Donc, je pense que la vraie amélioration, elle se trouve à cet endroit. On n'est aussi pas tous égaux en termes de financement. Il y a des petites villes qui ont moins de budget que les très grosses structures, donc forcément, on va avoir des disparités en termes de ressources. Et puis, la dernière chose, c'est aussi l'accès au numérique. Il y a des plateformes qui sont super dans les grosses structures, avec vraiment un choix incroyable, notamment dans les grandes villes. Toutes les bibliothèques de Paris, par exemple, c'est vraiment foisonnant, c'est super.
Judith:
[17:34] Qu'est-ce qu'on trouve de plus dans les bibliothèques de Paris ?
Cyrielle:
[17:36] Ça va être sur le catalogue, les propositions de livres numériques, de livres audio, de cours en ligne. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de bibliothèques qui commencent à se mettre aussi au partage de connaissances et de savoir-faire en ligne.
Judith:
[17:48] J'ai une question. Des livres audio, ça s'emprunte ?
Cyrielle:
[17:51] Les livres audio, on en a en CD. Donc là, oui, ça s'emprunte avec une carte en physique, mais on peut aussi y avoir accès justement sur ces plateformes numériques. Et là, la condition, c'est d'être inscrit en bibliothèque. Globalement, dans les grandes villes, l'inscription, elle est gratuite. Il y a encore quelques endroits où ça peut être payant, mais c'est vraiment pas très cher.
Judith:
[18:07] L'inscription est gratuite si on est domicilié ?
Cyrielle:
[18:11] Alors ça, c'est une fausse idée aussi. Encore une fois, ça dépend. Il y a des territoires vraiment dans les toutes petites bibliothèques où là, il va falloir fournir un justificatif de domicile. D'ailleurs, le justificatif de domicile, il n'est pas tant pour prouver qu'on habite à l'endroit, mais il est plus pour que, si jamais il y a un souci, qu'on ne rend pas un livre.
Judith:
[18:25] Oui, pour avoir l'identité.
Cyrielle:
[18:27] Ce qu'il faut, c'est juste avoir un domicile. Mais moi, je peux très bien habiter Marseille et avoir une carte de bibliothèque à Paris. Ça, il n'y a pas de souci. Donc, ça peut être intéressant aussi pour les gens qui viennent plusieurs mois, mais qui n'habitent pas en France.
Judith:
[18:39] De savoir que ce n'est pas obligatoire, parce que moi, j'ai toujours eu cette idée. Là, il y a quelques mois, j'ai voulu faire une carte de bibliothèque pour mon fils, et on m'a demandé un justificatif de domicile.
Cyrielle:
[18:48] Mais ce n'est pas pour ce que tu croyais.
Judith:
[18:50] D'accord.
Cyrielle:
[18:50] On n'a pas lissé les pratiques. Ça dépend si il y a des bibliothèques nationales aussi, si il y a des bibliothèques municipales. Les unes sont gérées par l'État et les autres sont gérées par les collectivités. Donc, ce n'est pas exactement les mêmes règlements. Mais par contre, ce qui est sûr, c'est que si tu présentes un justificatif d'identité, un justificatif de domicile à ton nom, tu as accès à ce que tu veux. Après, ça peut être payant ou pas. Mais ça, c'est de moins en moins le cas quand même.
Judith:
[19:12] Si c'est payant, c'est pas beaucoup, normalement.
Cyrielle:
[19:14] Je n'ai pas les chiffres en tête, mais ce n'est vraiment pas beaucoup. Et de toute façon, la généralité tend vers la gratuité. C'est-à-dire que les grandes villes, de toute façon, c'est gratuit. Et il y a de plus en plus de bibliothèques qui se mettent en réseau. Et la mise en réseau, en général, conditionne aussi un accès gratuit à l'abonnement.
Judith:
[19:30] Alors moi, j'ai une question pour toi, parce que quand je pense aux bibliothèques, j'ai été très peu dans les bibliothèques et les médiathèques quand j'étais petite. Et je crois que je garde un peu en tête cette idée que c'est un peu élitiste.
Cyrielle:
[19:42] Ça fait justement partie des choses qu'il faut qu'on améliore. Aujourd'hui, les bibliothèques, c'est plus du tout des endroits, les bibliothèques publiques, attention, je ne parle pas des bibliothèques universitaires, c'est encore un autre fonctionnement qui dépendent, donc elles, des universités. Et où c'est des endroits, pour le coup, où vraiment, il y a des chercheurs qui travaillent, on est vraiment sur un autre usage. Les bibliothèques publiques, c'est d'abord et avant tout des lieux d'accueil. C'est pas des endroits, c'est plus, en tout cas, ou de moins en moins des endroits où on garde le silence, où on doit chuchoter, où on doit respecter un certain protocole. Pas du tout. C'est des endroits où il se fait plein de choses. Il y a des grainothèques, des gens qui échangent des graines. Il y a des ateliers, je sais pas moi, de graphistes.
Judith:
[20:21] C'est-à-dire, attends, une grainothèque, ça veut dire que moi j'ai des tulipes, j'échange mes tulipes contre quelqu'un qui a des graines de laurier.
Cyrielle:
[20:28] Voilà, exactement. On est vraiment dans cette transition, on appelle ça des troisième lieu.
Judith:
[20:33] Des tiers-lieux.
Cyrielle:
[20:34] On aimerait vraiment tendre là-dessus, où l'usager, il est au cœur, et c'est aussi lui qui fait la bibliothèque. Donc on a de plus en plus de pratiques collaboratives dans les bibliothèques, on a même des espaces qui sont dédiés à ça, qu'on appelle des Fab Labs, dans lesquels les personnes qui visitent les bibliothèques s'emparent d'un projet, disent « moi je sais coudre, J'ai envie de partager cette passion, je propose de faire des cours de couture tous les lundis avec les gens qui s'inscrivent."
Judith:
[21:03] Donc Fab Lab, ce serait pour laboratoire, fabrique ?
Cyrielle:
[21:06] Oui, je pense qu'il y a fabrique et laboratoire dedans. C'est vraiment l'idée qu'on fait ensemble et on cherche. Il y a la question de la recherche un peu aussi et du partage. Et les bibliothécaires, en fait, nous, on n'est pas tant là parce qu'on aurait un savoir. On est là pour faire passer, on est un peu des médiateurs, en fait. On fait transiter les savoirs, les connaissances on dit "Ah mais oui toi je te connais, attends je te mets en relation avec lui, attends je vous mets en relation avec telle association !" et puis nous on a des ressources aussi qu'on peut vous mettre à disposition et voilà on est plus dans ce truc de médiation que de choses très descendantes qu'on a pu connaître à une époque où le bibliothécaire était celui qui savait, le sachant qui avait tout un tas de connaissances non non on est tous au même niveau en bibliothèque
Judith:
[21:52] Petit moment témoignage, est-ce que dans ta carrière, tu as déjà eu l'occasion de suivre le parcours d'un apprenant du français ?
Cyrielle:
[22:01] Alors directement non, mais indirectement oui. J'en ai déjà un petit peu parlé tout à l'heure avec les ateliers tricot, les ateliers cuisine. Il y a eu un moment où j'étais en charge aussi des ateliers numériques. Donc, c'est des ateliers qu'on organisait en médiathèque où on aidait les personnes qui ne savaient pas se servir d'un ordinateur. Et effectivement, dans ce contexte-là, il y avait beaucoup de gens qui parlaient peu, voire pas le français. Et donc, toujours dans cette idée d'amener le français, de l'utiliser comme un outil pour faire quelque chose d'autre, oui, j'ai suivi des gens qui étaient en plein apprentissage et du coup, j'en profitais pour leur dire « Ah bah ça, ça se dit comme ça », pousser un peu la discussion et la pratique.
Judith:
[22:40] Toujours avec une transmission informelle.
Cyrielle:
[22:42] Oui.
Judith:
[22:42] Et j'imagine que tu as dû voir aussi des enfants qui parlaient peu français s'améliorer petit à petit.
Cyrielle:
[22:48] Oui. J'ai travaillé longtemps sur un territoire où il y avait pas mal d'immigration. Et d'ailleurs, souvent, on approche les parents qui ne parlent pas du tout français avec les enfants. On va faire des lectures, donc les heures du conte, très classiques. On lit des histoires pendant une heure à des enfants entre 3 et 7 ans, ou même des lectures pour les tout-petits avant 3 ans. On fait donc des lectures en français, et en fait, on se rend compte, en discutant avec les parents, « Ah mais, ils ne parlent pas français ! » Hop ! Je vais l'attraper, et je vais lui dire « Tenez, il y a un atelier de conversation à telle heure, si vous êtes disponible, venez, et ça, il y a aussi des choses pour vous. » Donc oui, toujours en dialoguant, en s'approchant des publics, d'une manière un peu détournée, On travaille avec des personnes qui ne parlent pas français.
Judith:
[23:25] Et c'est épanouissant d'avoir ce lien d'actrice comme ça au sein de la société ?
Cyrielle:
[23:29] Ce qui est génial, c'est effectivement le lien qu'on fait. On se dit, je pars pour une animation lecture avec des enfants de 3 ans. Et puis l'après-midi, je me retrouve à faire de la cuisine avec sa maman. Et qu'elle me raconte comment elle cuisinait quand elle était enfant, quand elle habitait pas en France. Et on a des témoignages absolument magnifiques. C'est hyper enrichissant.
Judith:
[23:49] C'est sur cette onde très joyeuse que nous allons vous laisser là, les amis. Je suis sûre que vous avez adoré faire la connaissance de Cyrielle et on aura sûrement l'occasion de l'inviter à nouveau.
Cyrielle:
[24:01] Merci beaucoup, Judith, pour l'invitation. C'était très plaisant.
Judith:
[24:04] Écoutez, pour ceux qui sont membres de la communauté Easy French, qui ont le Podcast Membership, on se retrouve dans la partie bonus où j'aurai le plaisir de continuer de discuter avec Cyrielle. Et puis pour les autres, on vous dit à la semaine prochaine.
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Dans cet épisode, on parle de cette phase frustrante où on a l’impression de stagner dans l'apprentissage du français 😩.
On vous explique pourquoi c’est normal (spoiler : ça arrive à tout le monde !) et on vous partage plein d’astuces pour relancer votre motivation. Changer sa routine, se rappeler pourquoi on apprend, rester curieux… et surtout : ne pas lâcher le morceau 🐶💥 !
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Judith:
[0:17] Bonjour Hélène.
Hélène:
[0:18] Salut, comment ça va Judith ?
Judith:
[0:21] Ça va très bien aujourd'hui. Et toi, comment ça va ?
Hélène:
[0:24] Ça va bien aussi. Et vous les amis, comment ça va ?
Judith:
[0:28] Aujourd'hui Hélène, je voulais parler avec toi d'un sujet très en rapport avec l'apprentissage de la langue. Et c'est les paliers qu'on atteint quand on ne progresse plus.
Hélène:
[0:39] C'est fâcheux.
Judith:
[0:42] C'est fâcheux mais c'est normal. Ça arrive à tout le monde, dans l'apprentissage d'une langue ou dans n'importe quel autre domaine. Et on va essayer de voir ensemble pourquoi ça arrive, comment reconnaître cette phase qui est normale, encore une fois. Et puis surtout, comment l'accepter et la dépasser.
Hélène:
[1:01] Super programme. Et pour commencer, on écoute un message ?
Judith:
[1:05] Yes !
Monique:
[1:06] Bonjour Hélène et Judith. Je n'ai pas envie de dire mon prénom. Après avoir vu votre nouvelle vidéo sur YouTube, j'ai l'impression d'avoir le prénom d'une vieille tante en France. Je m'appelle Monique. Quelle catastrophe ! Je suis Australienne et c'est marrant parce que c'est tellement rare pour moi de rencontrer quelqu'un qui porte ce prénom. Mais ce n'est pas le cas en France. Pas du tout en fait, j'ai appris. Ça fait un an et demi que j'ai commencé à apprendre le français et j'adore le processus d'apprentissage d'une langue étrangère. C'est vraiment difficile, cela va de soi, mais dans mon expérience, j'ai trouvé qu'il y a une certaine magie dans les échanges humains, surtout quand on fait l'effort d'apprendre une langue différente et quand on connaît un peu la culture de quelqu'un d'autre. Et c'est pour ça que je continue. Un grand merci pour votre podcast. J'adore tous les épisodes et votre manière très honnête. Aussi, félicitations Hélène. Je suis maman aussi et ce sera une aventure très précieuse. Ok, au revoir. Ciao, ciao.
Hélène:
[2:20] Merci Monique pour ton message. C'est vrai que tu portes un prénom plutôt ancien en France. Et comme tu as dit, c'est un peu un prénom de femme âgée. Mais c'est marrant que ce soit si rare en Australie. Donc, j'imagine que c'est plutôt sympa d'avoir un prénom original. Et je suis sûre que ça te va très bien. Et merci pour tes félicitations. C'est très gentil.
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Dans cet épisode, nous partageons nos conseils pour voyager en France : transports, logements, langue et coutumes. Nous évoquons les différences régionales et l’ambiance estivale. Et surtout, nous racontons pourquoi on aime voir Paris à travers les yeux des touristes.
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📚 Guide du Routard
🗺️ Cartoville
🖼️ Centre Pompidou
🏛️ Musée Carnavalet
📍 Hexagone Café
📍L’Entrepôt (cinéma-bar-restaurant)
Hélène:
[0:18] Bonjour tout le monde.
Judith:
[0:20] Bonjour Hélène.
Hélène:
[0:21] Comment ça va ?
Judith:
[0:23] Ça va et toi ?
Hélène:
[0:24] Ça va très bien. Bonjour les amis. Aujourd'hui, on a un message sympa à écouter ensemble et un sujet qui risque de bien vous intéresser.
Judith:
[0:36] C'est parti.
Hélène:
[0:37] Allez.
Louisa:
[0:38] Salut les filles, c'est Luisa, (une) autre fois. Je viens d'écouter l'épisode où Hélène annonce sa grossesse. Donc, je veux dire félicitations. Je pense que tu vas être une maman fantastique, comme Judith (l')est aussi. Moi aussi, je suis maman de quatre enfants. Donc, voilà, félicitations. Je pense que c'est une très belle nouvelle. Donc, ma question c'est, combien de langues est-ce que ton enfant va parler ? Parce que je pense que ton copain, il est de l'Éthiopie. Après, toi tu es française, je suppose que tu vas parler avec ton enfant en français. Tu habites aux Pays-Bas, et aux Pays-Bas, ils parlent le néerlandais. Je pense qu'il parle l'anglais aussi, non ? Donc, c'est quoi ton intention ? Toi, tu vas parler avec l'enfant en français, je suppose. Après, ton copain, dans sa langue maternelle aussi. Après, à l'école, il va apprendre l'anglais. Je ne sais pas, mais en fait, je pense que ton enfant, il va être qu'à quatrilignue ou trilingue ?
Hélène:
[2:04] Merci Louisa pour ton message, c'est très gentil déjà. Pour répondre à ta question, bien sûr, on nous a déjà posé souvent cette question. Comme tu as supposé, je vais lui parler français, puisque c'est ce qui est le plus naturel pour moi. J'aimerais que son père lui parle dans sa langue maternelle. J'espère qu'il va le faire, parce qu'on a l'habitude de parler anglais ensemble. Donc j'espère qu'il va faire l'effort, même si c'est bizarre de dire que c'est un effort, de lui parler dans sa langue maternelle. donc l'amarique. On ne va sans doute pas rester ici aux Pays-Bas très longtemps, peut-être encore un an.
Judith:
[2:40] Pas plus, pas plus.
Hélène:
[2:42] J'espère pas plus. Je pense que le temps que notre enfant commence à vraiment développer le langage, on sera déjà reparti en France et donc il n'aura pas forcément à s'exposer beaucoup à la langue néerlandaise. Mais à l'anglais, c'est sûr, puisque ensemble, tous les deux, on parle anglais. Donc, comme ses parents vont parler anglais ensemble, il va forcément s'initier aussi à l'anglais et peut-être vouloir le parler aussi quand il sera plus grand. Donc, ouais, trois langues. Et après, bien sûr, il y aura une langue dans laquelle il se sentira plus à l'aise et dans laquelle il parlera plus. Mais en tout cas, on aimerait bien lui donner une ouverture sur ces trois langues.
Judith:
[3:23] C'est hyper intéressant. Du coup, trois langues et trois langues dès la naissance.
Hélène:
[3:27] Oui, je pense que le français peut-être sera dominant un peu, puisque peut-être que c'est avec moi qu'il va être le plus au début. Et en fait aussi, son père lui parle déjà un peu en français, parce qu'il m'entend lui parler français, et donc parfois il lui parle aussi un peu en français. Donc je pense que le français aura peut-être une place un peu dominante, surtout si après on déménage en France.
Judith:
[3:52] Ok, j'espère que ça répond à ta question, Louisa.
Hélène:
[3:56] Et aujourd'hui, on a un sujet, comme j'ai dit, qui risque de vous plaire. On va parler de voyage en France.
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En France, on valorise le confort et la stabilité. Mais est-ce vraiment ce qu’on veut ? Dans cet épisode, on parle de travail, de reconversion et de ce moment où l’on se demande : suis-je aligné·e avec ce que je fais ? Entre désirs profonds, peurs du vide et poids du regard des autres, on explore ce qui nous empêche parfois de changer… et ce qui pourrait, peut-être, nous rendre plus vivants.
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D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan
Petit Pays de Gaël Faye
Judith:
[0:17] Bonjour Hélène.
Hélène:
[0:19] Salut Judith, salut tout le monde.
Judith:
[0:22] Comment ça va aujourd'hui ?
Hélène:
[0:23] Ça va bien et toi ?
Judith:
[0:25] Ça va, ça va. Aujourd'hui, j'aimerais qu'on rentre directement dans le vif du sujet qui m'a été inspirée par le message que l'on a reçu de la part de Francesco.
Hélène:
[0:37] Alors, on va commencer par écouter ce message.
Francesco:
[0:40] Salut Hélène, salut Judith. Tout d'abord, merci pour votre travail. Cela m'a beaucoup aidé à progresser en français. Ensuite, je voudrais partager mon avis sur votre récent podcast sur l'échec que j'ai trouvé très intéressant. Dernièrement, je me suis rendu compte à quel point les idées reçues des autres peuvent fausser notre regard sur les mots et sur nous-mêmes. Je suis au chômage depuis deux ans et quand j'ai perdu mon travail, tout le monde a exprimé une sorte de deuil pour moi, parce qu'il était bien renuméré, avec beaucoup de bonus, etc. Et ça me fait un peu réfléchir à quel point les gens sont apparemment obsédés par l'argent, par la stabilité économique. Pourtant, la plupart poursuivent des valeurs qui ne sont pas vraiment les leurs, comme acheter une maison, avoir un bon travail, etc. Et évidemment, c'est possible que, quand on échoue, on devrait d'abord réfléchir si c'était vraiment un échec ou juste une tentative de se découvrir soi-même et de chercher ce qu'on veut vraiment de la vie. A priori, de ce que les gens vont chercher habituellement. Merci pour votre attention.
Hélène:
[2:02] Merci pour ce message, Francesco. Très sage, je pense. On voit que tu as pris beaucoup de recul sur ce qui t'est arrivé. Et c'est vrai que ça pose une question un peu taboue, un peu difficile à explorer parce que ça remet beaucoup de choses en question. Et donc, je suis très contente que ce message t'ait donné l'idée qu'on parle de ça aujourd'hui.
Judith:
[2:26] Eh bien, du coup, c'est parti. Et encore merci Francesco pour ton message.
Le sujet de la semaine
Judith:
[2:35] Alors, autre anecdote, cette semaine, j'ai tourné un épisode dans les rues de Paris sur le verbe vouloir. Et les gens devaient compléter des phrases comme « je veux », « j'aurais voulu », « je ne veux pas ». Et j'avoue avoir été assez étonnée parce que les réponses ont beaucoup tourné autour du travail, autour de l'argent. « Je veux être en vacances », « je veux travailler moins », « je veux gagner plus d'argent », « j'aurais voulu avoir plus de temps pour moi ». Quelqu'un m'a dit « Moi, ce que j'aime, c'est voyager, c'est lire et en ce moment, je travaille trop, je ne peux pas le faire. » Et en fait, j'ai ressenti beaucoup, beaucoup d'insatisfaction, mais surtout de la résignation. Les gens étaient très fatalistes par rapport à ça. C'est en fait, ce que je fais ne me plaît pas, je le fais pour gagner de l'argent et pour pouvoir partir quelques semaines par an en vacances, faire ce que j'aime.
Hélène:
[3:30] Et pour avoir un statut social, pour pouvoir peut-être faire un prêt à la banque et acheter une maison, pouvoir subvenir aux besoins de ma famille.
Judith:
[3:41] Oui, alors c'était des gens assez jeunes. Pour le coup, je ne sais même pas si la question de subvenir aux besoins de la famille se posait beaucoup, tu vois. Mais déjà, effectivement, une sensation d'obligation.
Hélène:
[3:52] Oui.
Judith:
[3:52] Parce que c'est vrai que quand on a une famille, quand on doit nourrir des enfants, payer des études, etc., on peut se dire « là, je n'ai pas trop le choix, je sacrifie un peu mes envies ». Mais quand on ne doit rien à personne, ou en tout cas, objectivement, c'est vrai qu'on peut se demander pourquoi autant de résignation ? Pourquoi on s'impose ça ?
Hélène:
[4:12] Oui, effectivement.
Judith:
[4:13] Et il y avait comme cette impression de « de toute façon, je ne peux pas faire autrement ». Et à ton avis, pourquoi ?
Hélène:
[4:20] Alors, je pense qu'il y a différents facteurs. On vit dans une société et la société a ses codes, ses règles qui sont parfois implicites, parfois explicites même. Et ça fait partie des codes et des règles d'avoir un travail, de subvenir à ses propres besoins grâce à ce travail et de vouloir avoir un certain confort de vie et pas juste de vouloir survivre. Ça fait partie un peu des règles non dites que chacun doit essayer d'améliorer son confort de vie et de préparer aussi son avenir en termes d'achat immobilier, par exemple, d'épargne, préparer sa retraite aussi dès le plus jeune âge. On nous donne cette consigne de préparer notre retraite et donc, effectivement, ça fait qu'on ne se pose pas toujours toutes les questions qu'on pourrait se poser, parce que ça semble s'imposer à nous les choses qu'on est censé faire pour être normal et pour être heureux aussi. On pense que ça va nous rendre heureux.
Judith:
[5:24] Mais alors, c'est quoi une vie confortable ?
Hélène:
[5:27] Je suppose que c'est d'avoir tout ce dont on a besoin matériellement (ouais), d'avoir accès à des loisirs ensuite. D'abord, toutes les choses matériellement nécessaires, comme suffisamment à manger et aussi une certaine variété dans ce qu'on mange, de pouvoir choisir ce qu'on achète, de pouvoir vivre dans un logement décent avec une bonne isolation.
Judith:
[5:53] Ouais. Non, mais c'est vrais.
Hélène:
[5:53] Du chauffage en hiver, vivre dans un quartier sympa ou en tout cas un quartier où on est à l'aise. Avoir un bon environnement, un environnement où on se sent en sécurité et ensuite pouvoir avoir des loisirs, des activités en dehors du travail, pouvoir partir en vacances et pouvoir consommer, bien sûr, acheter des choses qui ne sont pas forcément nécessaires, mais qui nous font envie. Et vivre sans la problématique constante de est-ce que je peux me payer ça ? Est-ce que c'est raisonnable ? Est-ce que je vais pouvoir payer mon loyer si je m'achète ça ? Avoir une forme d'insouciance, je pense.
Judith:
[6:33] Ok. Et quand on atteint ça, on peut dire qu'on a une vie confortable, qu'on a un bon confort de vie.
Hélène:
[6:39] Oui, je pense.
Judith:
[6:40] Alors pourquoi ceux qui l'ont, ne se sentent pas heureux ?
Hélène:
[6:42] Ah ouais. Ça, c'est vrai que c'est une question difficile. Est-ce que tu as des hypothèses ?
Judith:
[6:48] Peut-être qu'on ne se rend pas compte déjà de la chance que c'est d'avoir tout ça.
Hélène:
[6:52] Oui.
Judith:
[6:52] Je ne sais pas. Parce que là, tout ce que tu dis, je me dis que tous les gens autour de moi cochent largement toutes ces cases.
Hélène:
[7:00] Et pourtant, ils ne sont pas tous heureux tout le temps ?
Judith:
[7:04] Je connais plein de gens qui sont heureux, qui ont même des emplois dont tout le monde se moque, tu sais, les fameux bullshit jobs.
Hélène:
[7:12] Oui.
Judith:
[7:12] Mais eux sont très heureux de faire ça et ont en fait totalement conscience de ce que ça leur apporte.
Hélène:
[7:17] Et ils sont d'accord avec le deal.
Judith:
[7:19] Oui, c'est ça, exactement.
Hélène:
[7:21] Ils sont d'accord pour sacrifier leur temps et une part de leur énergie pour faire ce travail qui leur apporte plus qu'il ne leur coûte.
Judith:
[7:30] Oui, exactement.
Hélène:
[7:30] C'est ça qui fait qu'on est à l'aise dans sa vie aussi, en accord avec soi-même. C'est quand on se rend compte que notre travail nous apporte plus qu'il ne nous coûte. Et quand ça devient l'inverse, là, ça ne peut pas aller.
Judith:
[7:43] Oui, je pense surtout quand tu as l'impression de ne pas être aligné avec tes valeurs. Alors, ça veut tout et rien dire, d'accord ? Mais quand on a l'impression de faire quelque chose qui ne donne pas du sens à notre vie, parfois même moralement, on peut être obligé de faire des choses qui moralement nous heurtent. Travailler avec des entreprises qui nous dérangent, ce genre de choses. Mais oui, c'est peut-être ça en fait la recette, c'est avoir un travail qui nous coûte moins qu'il nous apporte. Intéressant. Mais alors pourquoi quand on se rend compte de l'inverse, quand on se rend compte que notre travail nous coûte plus que ce qu'il nous apporte, on n'arrive pas à en changer ? Moi c'est ça, c'est vraiment le nœud du problème que j'aimerais démêler ici avec toi Hélène.
Hélène:
[8:25] Je pense que ça dépend clairement de la situation de chacun. Souvent, on rencontre à Paris des gens qui ont une situation plutôt confortable, aisée, qui sont assez privilégiés. Donc, c'est vrai que la question se pose plus facilement que pour des personnes qui, clairement, n'ont pas vraiment beaucoup d'options. Quand on n'est pas diplômé ou quand on est parent célibataire, par exemple, ou quand on a des parents à charge, On ne peut pas vraiment se permettre même de se poser la question de quitter son travail et d'avoir une période sans travail pour chercher autre chose. C'est beaucoup trop stressant. Dans ce cas-là, je pense qu'on ne se pose pas la question et c'est normal. Mais c'est vrai que si on n'a pas ces problématiques-là, il semblerait qu'il n'y a pas de raison, en tout cas évidente, que la raison est plus propre à chacun et plutôt profonde et très subjective.
Judith:
[9:19] Oui. Alors moi, je te pose une question. Je fais un travail que je n'aime pas, je ne m'épanouis pas, ça me demande beaucoup d'énergie et au final, ça ne me rapporte pas tant que ça. J'ai pas peur d'arrêter ce travail, mais si je l'arrête, je fais quoi ?
Hélène:
[9:34] Tu penses que c'est cette peur du vide un peu qui angoisse ?
Judith:
[9:38] Mais je ne suis pas sûre que tout le monde sait ce qui l'épanouit. On sait ce qui ne nous épanouit pas, mais on n'a pas forcément eu le temps de se découvrir soi-même, d'aller à la recherche de ce qui pourrait potentiellement nous procurer du bonheur. Et aussi, on n'a pas forcément eu des modèles inspirants autour de nous qui nous ouvrent un peu des portes, nous donnent des options. Quand tout le monde autour de soi fait comme nous, comment on se réinvente ? Comment on invente autre chose que ce qu'on voit déjà ?
Hélène:
[10:07] Je pense que ça demande soit d'être une personne vraiment très indépendante, qui a l'habitude de penser par elle-même et de sortir des sentiers battus, et qui a une forte personnalité, ou alors il faut aller chercher ailleurs que dans son entourage peut-être, pour avoir des exemples.
Judith:
[10:24] Eh bien, tu vois, je trouve que dans ce genre de situation, les réseaux sociaux, ça peut jouer un rôle hyper positif.
Hélène:
[10:30] Oui, on peut voir des personnes qui racontent leur parcours et ça peut nous inspirer, ça peut nous donner confiance. Parce qu'on se rend compte que ça existe, qu'on n'est pas les seuls peut-être à ressentir ça, et que c'est possible de changer.
Judith:
[10:44] Oui, exactement. Autre chose est possible et juste le fait de le voir alors qu'avant on ne le voyait pas, ça peut peut-être débloquer quelque chose (ouais). Par exemple, tu vois, je me demande Francesco, qu'est-ce qu'il a fait pendant ces deux ans ? A priori, il avait de l'argent de côté (oui). Comment on fait, maintenant qu'on a et du temps et de l'argent, pour savoir ce qu'on aime ?
Hélène:
[11:04] Alors, je sais qu'il y a des gens qui disent qu'il faut penser aux choses qu'on aimait faire enfant. Par exemple, si on aimait dessiner ou peindre, ou si on aimait plutôt la nature, monter dans les arbres. Si on aimait les animaux ou si on aimait plutôt lire tranquille dans son coin ou être avec les autres. Et ça peut nous donner des pistes.
Judith:
[11:31] Ok. Mais tu vois, ça me fait quand même me poser la question de la différence entre ce qui nous fait plaisir et ce qui peut réellement profondément nous épanouir et donner du sens à notre vie.
Hélène:
[11:42] Oui, c'est deux choses complètement différentes.
Judith:
[11:44] J'aimerais bien que Francesco nous éclaire sur ça, tu vois. Qu'il nous dise comment, pendant deux ans, il a occupé son temps, comment est-ce qu'il a cherché ce qu'il aimait vraiment. Est-ce que tu penses qu'il faut passer du temps seul ? Pour se connaître ?
Hélène:
[12:01] Oui, je pense que c'est essentiel. Parce que même si on a besoin des autres, parfois c'est une distraction aussi. Et c'est parfois aussi pour éviter de se retrouver seule avec ses pensées, qu'on passe du temps avec les autres. Et donc je pense que oui, c'est hyper essentiel. Quand on cherche à savoir quelque chose sur soi, de passer du temps seul, de passer du temps qui semble peut-être pas un temps bien investi, sans faire des choses complètement extraordinaires, sans voyager, sans forcément faire des activités. Juste être à la maison chez soi et s'observer soi-même comme un hamster dans une cage.
Judith:
[12:38] C'est vrai.
Hélène:
[12:39] Même si ce n'est pas le truc le plus agréable à faire, je pense que c'est quand on est dans notre environnement quotidien qu'on arrive peut-être à comprendre un peu quelles sont les choses qui nous attirent, quelles sont les choses qui nous, répulsent et qu'est-ce qu'on a tendance à faire, à vouloir faire quand on est seul, chez soi, sans vraiment se distraire à tout prix.
Judith:
[13:01] Oui, c'est ça. Parce qu'effectivement, on peut imaginer, demain, je suis au chômage, et je me dis que je vais rester seule chez moi. Il est très probable que je me mette très rapidement sur YouTube ou Netflix.
Hélène:
[13:13] Ouais.
Judith:
[13:13] Et c'est pas ça, le but du jeu, quoi.
Hélène:
[13:16] Ouais, je pense que c'est un peu la solution de facilité, de se distraire. Mais on en a besoin, évidemment. On ne peut pas passer toute sa journée à réfléchir, parce qu'au contraire ça peut être contre-productif. Il faut avoir des moments de pause aussi. Mais clairement c'est inévitable de passer par là, même si c'est inconfortable.
Judith:
[13:36] Ça rejoint cette idée qu'on entend beaucoup : sortir de sa zone de confort. C'est vraiment une expression qui est devenue assez ringarde, je trouve.
Hélène:
[13:46] C'est devenu un peu un cliché.
Judith:
[13:48] Mais, bon, on comprend l'idée derrière, quoi. Si on fait toujours que des choses faciles ça paraît difficile de progresser (ouais). Dernière question. Si demain, tu te retrouves au chômage, est-ce que tu penses que ça peut être bénéfique de faire du bénévolat ?
Hélène:
[14:06] Moi, le sujet du bénévolat, c'est quelque chose qui me pose beaucoup de questions. Je veux dire, ce n'est pas quelque chose de neutre pour moi. Je ne sais pas pourquoi, j'y ai souvent pensé dans ma vie. J'en ai déjà fait. Et ça me pose question de pourquoi ça existe et de pourquoi il y a des gens qui font un travail gratuit qui pourraient être géré par l'État par exemple. Mais si vraiment je pensais pas à tout ça, juste pour moi honnêtement, aujourd'hui, à mon âge non, j'en ferais pas. Quand j'étais plus jeune j'en faisais et je voulais en faire plus mais justement c'était une manière aussi de ne pas me retrouver seule avec moi-même. Et donc aujourd'hui je pense que non. J'en ferai pas (ok). Et toi ?
Judith:
[14:48] Je sais pas du tout. J'essaye de me dire que ce serait une manière de faire quelque chose en étant détachée de cette histoire d'argent. Ça reste évidemment un luxe, hein, mais on se met dans l'hypothèse où c'est possible. Je sais pas. S'inscrire peut-être dans quelque chose d'un peu plus grand que nous, tu vois. T'as raison c'est peut-être quelque chose que les jeunes se disent pour se donner bonne conscience.
Hélène:
[15:11] Ouais, moi j'ai l'impression en tout cas que chaque chose qu'on fait à une raison. Et quand on se dit qu'on fait ça pour la communauté, etc., c'est pas forcément vrai. Ce qui n'est pas grave, hein, parce qu'on peut faire des choses très bien, même si on n'a peut-être pas l'intention qu'on voudrait avoir. Mais même si on ne recherche pas de l'argent par ça, on recherche autre chose. Donc, je ne sais pas si ça nous aide vraiment à savoir ce qu'on aime. Ou si c'est plutôt une manière de se sentir bien avec soi-même, ce qui n'est pas une mauvaise chose (oui). Mais peut-être que pour certaines personnes, ça peut vraiment aider à se sentir, utile sans avoir cette notion d'argent qui entre en jeu et ça peut permettre aussi de découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux lieux, de nouvelles organisations, de nouvelles choses qu'on ne connaissait pas et qui peuvent après peut-être nous aider à savoir ce qu'on aimerait faire comme travail. Oui, je pense que ça peut nous permettre d'aller dans des endroits où on ne serait pas allé.
Judith:
[16:11] Et rencontrer des gens qu'on n'aurait pas rencontrés.
Hélène:
[16:14] Ouais, clairement.
Judith:
[16:15] C'est vrai que c'est quelque chose qu'on entend souvent des gens qui ont fait l'armée. À l'époque où le service militaire était obligatoire, ils disent souvent « ça m'a ouvert l'esprit parce que j'ai rencontré des gens que je n'aurais jamais rencontrés d'aucune autre façon ».
Hélène:
[16:29] Ouais, c'est vrai.
La minute Culture
Judith:
[16:35] Pour cette minute culture, c'est plusieurs minutes culture que je te propose.
Hélène:
[16:40] Ok.
Judith:
[16:41] Je voulais te parler de personnes qui sont très connues en France et qui ont fait des gros changements de carrière. Notamment quelqu'un que tu connais bien mieux que moi.
Hélène:
[16:51] Ouais.
Judith:
[16:51] Une autrice.
Hélène:
[16:53] Ouais.
Judith:
[16:53] Une auteure. On dira comme on veut. Delphine de Vigan.
Hélène:
[16:56] J'aime beaucoup cette écrivaine. Elle est connue en France. Elle a remporté plusieurs prix. D'ailleurs, j'ai récemment conseillé un de ses livres à la communauté Easy French. Et je ne savais pas du tout que ce n'était pas son métier à la base.
Judith:
[17:10] Eh oui, elle était à priori cadre dans le marketing. Donc vraiment, ces fameux boulots de bureau, quoi, dont tout le monde essaye de s'échapper. Et qu'elle faisait vraiment du marketing. A priori, elle a longtemps écrit en cachette (ouais) avant de publier son premier livre et c'est à ce moment-là que sa vie a basculé.
Hélène:
[17:32] D'accord, je ne savais pas.
Judith:
[17:34] Quel est le livre de cet auteur que tu préfères ?
Hélène:
[17:36] C'est difficile. Alors, il y en a un en particulier. Ça s'appelle D'après une histoire vraie. Et ça, c'est un livre qui a obtenu le prix Renaudot en 2015. Et donc, ça parle d'emprise psychique, dans le cadre d'une amitié entre deux femmes et d'une problématique de double, de géméllité un peu. Et c'est hyper angoissant. Et moi, j'ai vraiment adoré ce livre. Mais elle a écrit des livres très divers. C'est une autrice vraiment avec beaucoup de différents sujets de prédilection, de différents tons. Et donc, on peut vraiment trouver des choses qu'on aime, même si on n'aime pas forcément ce style un peu thriller psychologique. Il y a d'autres choses.
Judith:
[18:18] Ok. Oui, effectivement, tu nous avais déjà parlé de ce livre. Tu m'avais donné bien envie.
Hélène:
[18:22] Alors, tu as d'autres exemples, peut-être ?
Judith:
[18:24] Un autre auteur. Cette fois-ci, un homme. Lui, pour le coup, il est très célèbre en France. Enfin, Delphine de Végan aussi. C'est Gaël Fay.
Hélène:
[18:33] Il est effectivement très connu. Est-ce que tu as lu un de ses livres ?
Judith:
[18:37] Alors, j'ai commencé Petit Pays.
Hélène:
[18:41] Ouais.
Judith:
[18:41] Je ne l'ai pas fini.
Hélène:
[18:42] Il est dur.
Judith:
[18:43] Ouais, effectivement.
Hélène:
[18:45] Et tu as vu le film ?
Judith:
[18:46] Non, je ne l'ai pas vu.
Hélène:
[18:47] Il est très, très dur aussi.
Judith:
[18:48] Mais est-ce que tu le recommandes ?
Hélène:
[18:50] Oui, absolument.
Judith:
[18:51] Eh bien, il faut savoir que Gaël Fay était diplômé d'une très grande école en France qui s'appelle Sciences Po, dont on a déjà parlé dans d'autres podcasts. Et il a longtemps travaillé dans la finance, notamment à Londres.
Hélène:
[19:03] Ah oui, c'est surprenant.
Judith:
[19:04] Ouais, et il a eu une sorte de crise existentielle qui l'a poussé à tout arrêter pour écrire et mener une vie plus en accord avec ce qu'il avait envie de faire.
Hélène:
[19:15] Eh bien, c'est réussi.
Judith:
[19:18] Ce qui est intéressant, je pense, c'est qu'on ne parle jamais trop du temps que ça prend tout ça. C'est vrai que j'imagine que ça ne s'est pas passé du jour au lendemain.
Hélène:
[19:29] Ouais. Et du stress que ça peut générer aussi, je suppose. Parce que j'imagine qu'on est obligé de quitter son emploi avant de se consacrer à l'écriture d'un livre. Ça me paraît difficile de faire les deux en même temps (oui). Et donc, je suppose que c'est très stressant de quitter son emploi et de se dire « j'écris ce livre ». Et il faut que ça fonctionne, parce que sinon, je ne vais pas avoir de revenus pendant, en tout cas, un certain temps.
Judith:
[19:54] Et ça aussi, c'est quelque chose dont on parle peu, parce qu'on parle souvent des reconversions réussies.
Hélène:
[19:59] Oui.
Judith:
[19:59] Mais je pense surtout quand on a un emploi très bien rémunéré, on s'habitue à un certain confort de vie, par essence. Se couper de ça, ça demande un sacré courage. Soit un sacré courage, soit vraiment on a atteint une sorte de point de non-retour et en fait, on ne peut plus et ce n'est plus l'argent qui nous fait tenir. Et on s'en fout, je pense, à un moment de se dire je préfère avoir beaucoup moins d'argent et ne plus ressentir ce stress, ne plus ressentir cette absence d'alignement.
Hélène:
[20:30] Oui, si on est arrivé à un stade de burn-out ou d'anxiété lié au travail ou de dépression liée au travail très élevée. Effectivement, on a l'impression qu'on est au pied du mur et que de toute façon, on est obligé d'arrêter. Après, est-ce qu'être dans cet état-là, ça nous met dans une position où on est capable d'entreprendre quelque chose comme l'écriture d'un livre ? Ça paraît difficile.
Judith:
[20:52] C'est vrai qu'il faut avoir à un moment cette lucidité de se dire « je vais vivre avec peu, mais je ferai ce que je veux ». Et c'est ça en fait que je trouve très fort, renoncer à un statut social, renoncer à plein de choses juste pour se sentir libre, je trouve ça hyper courageux.
Hélène:
[21:10] Oui, c'est très courageux, oui. C'est plus que même le statut social, renoncer à une carrière, à possiblement un confort de vie pour toujours, une retraite, tout ce qu'on peut avoir grâce à un métier stable et bien rémunéré. Donc oui, ça montre un certain courage, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas courageux de ne pas le faire.
Judith:
[21:31] C'est ça, complètement, parce qu'on est tous différents et on a tous les raisons de faire les choix qu'on fait.
Hélène:
[21:38] Oui.
Judith:
[21:39] Autre personne qui s'est reconvertie, c'est un chanteur qui est très, très, très connu en France, qui s'appelle Jean-Jacques Goldman.
Hélène:
[21:46] Je ne savais pas du tout qu'il s'était reconverti et je suis vraiment surprise.
Judith:
[21:50] Lui aussi, il a été diplômé d'une grande école, cette fois-ci une école de commerce. Et a priori, par la suite, il aurait donné des cours de maths.
Hélène:
[21:57] Ouais.
Judith:
[21:57] Et il aurait mis plusieurs années avant de vraiment percer dans la musique. Il était persuadé qu'il n'avait rien à faire dans le monde de la musique, il n'avait pas sa place. Et, voilà, il a mis du temps à devenir célèbre.
Hélène:
[22:09] En tout cas, c'était quand même une reconversion réussie, hein. Parce que c'est un chanteur adulé par toute une génération et qui a beaucoup influencé. Le reste, après lui, beaucoup de chanteurs ont été influencés par ce qu'il a fait. Donc, on peut dire que oui, certes, ça lui a pris du temps, mais c'était réussi, cette reconversion.
Judith:
[22:27] Oui, clairement. Ce que je veux dire, c'est que souvent, je pense qu'on imagine le processus comme un déclic.
Hélène:
[22:32] Oui.
Judith:
[22:32] Et je pense que pour toutes les personnes qui se sont reconverties, ça a mis du temps (oui) et beaucoup de doutes et beaucoup de fatigues.
Hélène:
[22:40] Parfois des regrets aussi, sans doute.
Je râle, tu râles, nous râlons
Judith:
[22:48] Hélène, j'ai encore une question pour toi. Comme tu le vois, j'ai beaucoup de questions, pas beaucoup de réponses. Mais on réfléchit ensemble. Moi, je me demande beaucoup dans les choix que je fais à quel point le regard des autres intervient. Et parfois, quand j'essaye d'être un peu honnête avec moi-même, j'ai l'impression que mon regard à moi est beaucoup plus dur que celui des autres. Qu'est-ce que t'en penses ?
Hélène:
[23:10] Oui, je pense que c'est pareil pour la plupart des gens, pour moi y compris. On est beaucoup plus sévère avec soi-même que les autres ne pourraient l'être. Et c'est ça qui contribue aussi à nous bloquer parfois dans certaines situations parce qu'on se juge très, très sévèrement.
Judith:
[23:26] Est-ce que parfois tu as la sensation de ne pas faire quelque chose parce que tu as peur de ce que les autres pourraient dire, alors qu'en fait, les fois où tu t'es autorisé à faire ce que tu voulais, les autres n'en avaient strictement rien à faire ?
Hélène:
[23:40] Oui, il y a déjà des choses que je n'ai pas faites ou que j'ai mis du temps à faire parce que je pensais qu'on allait pas forcément me juger, mais que ça allait heurter des personnes. Et au final, j'ai fait ces choses-là, mais bien plus tard, ça a pris quand même un peu de temps. Et effectivement, ça a heurté des personnes, mais c'était finalement pas si grave, en fait, et ça valait le coup.
Judith:
[24:03] Mais tu penses à quoi ?
Hélène:
[24:04] Par exemple, on a parlé dans un épisode précédent de mon mariage à Copenhague. Ça a pris plusieurs années pour moi d'accepter que j'allais heurter mes parents en ne les invitant pas à mon mariage. Et je le savais très bien que mes parents n'approuvaient pas et n'étaient pas heureux de savoir que j'allais me marier sans eux et sans la famille, que je n'allais pas faire de fête. Et au début, c'était vraiment dur pour eux et ça m'avait beaucoup culpabilisée. Et c'est pour ça que ça a pris autant d'années aussi pour qu'on le fasse, parce que je n'arrivais pas à accepter de les décevoir. Et finalement, j'ai fini par accepter de les décevoir. Et eux, ils ont fini par accepter que je ne fasse pas ce qu'ils voudraient que je fasse. Et donc, ça s'est fait. Et effectivement, je sais que ça a été dur pour eux, mais je suis quand même contente de l'avoir fait.
Judith:
[24:55] Waouh ! Là, on parle d'un, j'ai envie de dire, d'un degré de maturité important, mais ce n'est pas tant de la maturité, mais c'est vrai que réussir à dire « c'est ce que je veux et je le fais » (ouais), t'as "unlock" un niveau de vie, tu vois.
Hélène:
[25:11] Ouais, peut-être que des personnes seraient choquées par ça et auraient envie de me dire « mais c'est méchant, pourquoi t'as pas voulu faire plaisir à tes parents et tout ça ? » Peut-être que certains me jugent égoïste, et oui, c'est vrai que c'était un choix égoïste. Mais je suis quand même contente de l'avoir fait.
Judith:
[25:27] Un gros fuck.
Hélène:
[25:28] Ouais.
Judith:
[25:30] Ok. Alors du coup, ça ne va pas du tout dans le sens de ma question.
Hélène:
[25:33] Effectivement, on m'a jugée. Je sais que j'ai heurté des gens. Mais effectivement, ce n'était pas si grave.
Judith:
[25:39] Ok. Moi, tu vois, je pensais plus au fait d'arrêter médecine.
Hélène:
[25:43] Ouais.
Judith:
[25:43] Je pensais vraiment, vraiment, vraiment que tout le monde me regarderait avec des gros yeux.
Hélène:
[25:48] Les yeux du jugement.
Judith:
[25:50] Ouais. Bien évidemment, personne n'a été ne serait-ce qu'étonné.
Hélène:
[25:53] Oui, parce que les gens te connaissent, oui.
Judith:
[25:56] Et surtout, les gens étaient effectivement plutôt soulagés et contents pour moi.
Hélène:
[25:59] Ouais.
Judith:
[26:00] Mais tu sais, il y a encore des gens à qui je ne l'ai pas dit.
Hélène:
[26:02] Ah ouais ?
Judith:
[26:02] Ouais.
Hélène:
[26:03] Parce que tu crains leur réaction ?
Judith:
[26:04] Ouais.
Hélène:
[26:05] Je comprends. On n'a pas toujours besoin d'avoir la réaction de tout le monde.
Judith:
[26:11] C'est exactement ce que je me dis, en fait. Je n'ai pas tant peur de leur réaction, mais je n'ai pas envie de la connaître.
Hélène:
[26:17] Oui, tu n'en as pas besoin. Ce n'est pas des personnes suffisamment proches pour que ce soit grave de ne pas leur dire.
Judith:
[26:22] Ouais.
Hélène:
[26:23] Donc, effectivement, on ne doit pas aux gens de leur raconter notre vie.
Judith:
[26:28] Mm.
Hélène:
[26:29] S'ils apprennent peut-être par quelqu'un d'autre que tu as arrêté médecine, ils auront sans doute leurs pensées, mais tu n'as pas besoin de les connaître.
Judith:
[26:36] Ces pensées leur appartiennent.
Hélène:
[26:38] Oui, c'est ça. Je précise quand même que ce n'est pas que je ne voulais pas inviter mes parents parce que j'étais en colère contre eux, mais c'est juste que je voulais que ce soit un mariage très, très simple, très minimaliste. Et on était tous les deux d'accord pour ça. Et surtout, pour Emmanuel, ça aurait été très, très compliqué de faire venir sa famille. Et donc, en fait, il y aurait forcément eu un déséquilibre entre la présence de ma famille et la non-présence de sa famille. Et donc, pour nous, c'était juste la chose la plus simple d'être seulement tous les deux.
Judith:
[27:08] Je comprends.
Hélène:
[27:10] Maintenant, j'ai honte. Je me dis qu'est-ce que les gens vont penser. Là, oui, là, ça m'inquiète.
Judith:
[27:16] Et donc, tu te justifies alors que tu n'as absolument pas à le faire.
Hélène:
[27:20] Exactement.
Judith:
[27:21] Non, mais tu vois, ça soulève quand même des questions intéressantes, le regard des autres. Mais quand même, je persiste à penser, mais peut-être que ça dépend de chacun, mais je persiste à penser qu'on se juge plus que les autres nous jugent.
Hélène:
[27:32] Oui, oui, clairement.
Judith:
[27:33] Les amis, si vous êtes membre de la communauté Easy French, dites-nous tout de suite sur Discord ce que vous pensez de ce sujet. Qu'est-ce qui donne du sens à votre vie ? Est-ce que vous êtes épanouis au quotidien ? Ou alors, est-ce que vous pensez que c'est vraiment une problématique de...
Hélène:
[27:50] De privilégiés.
Judith:
[27:50] De privilégiés, exactement. La réponse est oui. mais on a quand même envie d'en discuter avec vous dans la section notre podcast et puis pour ceux qui sont membres du podcast membership on vous dit à tout de suite dans le bonus.
Hélène:
[28:04] Au revoir.
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Nous explorons comment l’IA peut nous aider dans notre quotidien : organisation, achats, recettes, grammaire… Mais nous questionnons aussi ses limites, notamment pour le développement personnel et l’apprentissage des langues, où le lien humain reste irremplaçable.
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Chronique France Inter sur l'apprentissage des langues étrangères
Hélène:
[0:17] Bonjour à tous !
Judith:
[0:19] Salut Hélène !
Hélène:
[0:20] Salut ! Comment ça va ?
Judith:
[0:22] Ça va et toi ?
Hélène:
[0:24] Ça va bien ! Ravie de te retrouver pour un nouvel épisode.
Judith:
[0:28] Alors aujourd'hui, on parle de quoi ?
Hélène:
[0:29] Aujourd'hui, nous allons parler de l'intelligence artificielle, qu'on appelle aussi IA en français. Donc on dit l'IA.
Judith:
[0:39] D'accord, vaste sujet.
Hélène:
[0:40] Ouais, et avant cela, nous avons reçu un charmant message et donc nous allons l'écouter ensemble.
Judith:
[0:49] Ok.
Honoka:
[0:50] Bonjour Hélène, bonjour Judith, moi c'est Honoka. Je suis née et j'ai grandi au Japon. J'attends toujours vos épisodes et vidéos avec plaisir. Je suis étudiante en master et je travaille dans le domaine de l'océanographie. J'étudie l'inflation entre le zooplancton et les bébés de poissons. Après le master, j'aimerais continuer mes études en doctorat pour devenir chercheuse. J'ai une question pour vous. Est-ce que vous préférez la mer ou la montagne? C'est une question très classique, n'est-ce pas? Moi, j'aime beaucoup la montagne pour aller loisir parce que je peux ressentir les changements de saison. Les fleurs, le vertissement, les fruits jaunes et rouges à l'automne. En revanche, la mer éveille toujours ma curiosité scientifique, car il y a encore beaucoup de choses inconnues. Donc, je ne peux pas choisir. J'aime bien les deux. J'ai hâte d'entendre votre réponse, peut-être avec quelques souvenirs à la mer ou à la montagne. Un jour, j'aimerais embarquer avec une équipe de chercheurs français pour faire des observations et des recherches en mer. Pour cela, je vais continuer à travailler mon français avec vous. Merci beaucoup. À bientôt.
Judith:
[2:13] L'accent japonais a quand même quelque chose d'assez mystérieux un peu.
Hélène:
[2:18] Ah ouais ? Tu dirais mystérieux ?
Judith:
[2:20] Captivant, je ne sais pas. Il y a quelque chose.
Hélène:
[2:22] Moi, je trouve ça extrêmement adorable.
Judith:
[2:26] Ouais.
Hélène:
[2:27] Attendrissant, mignon. J'adore cet accent. Surtout chez les femmes. Je trouve ça vraiment tellement, tellement mignon. et tellement doux.
Judith:
[2:37] Je vois ce que tu veux dire. Mais je ne sais pas, je trouve qu'il y a quelque chose de...
Hélène:
[2:41] Très exotique pour nous.
Judith:
[2:43] Non, j'allais dire comme si tout ce qu'elle disait devenait intéressant.
Hélène:
[2:47] Ah !
Judith:
[2:48] Tu vois ?
Hélène:
[2:49] Ouais.
Judith:
[2:50] Alors Hélène, à la question, mer ou montagne, nous avons toutes les deux des avis très tranchés.
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Dans cet épisode, nous parlons des insultes et gros mots les plus courants en français . Nous vous expliquons comment des mots comme putain, merde ou bordel sont utilisés dans la vie quotidienne, souvent sans intention de blesser. Ce vocabulaire familier, bien qu’un peu vulgaire, peut exprimer la surprise, la colère, l’agacement… ou simplement donner de la couleur à une phrase.
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Hélène:
[0:16] Bonjour.
Judith:
[0:18] Bonjour Hélène.
Hélène:
[0:20] Comment ça va aujourd'hui ?
Judith:
[0:21] Ça va et toi ?
Hélène:
[0:22] Ça va bien, très très bien. Alors, de quoi on parle ?
Judith:
[0:28] Je suis contente de te retrouver aujourd'hui pour parler d'un sujet assez léger parce que c'est vrai que ces dernières semaines, on a abordé des sujets parfois plutôt lourds. Et donc là, je m'étais dit qu'on pourrait parler des insultes en français et en France, ou en tout cas le rapport des Français aux insultes, aux gros mots.
Hélène:
[0:49] Très sympa, très rigolo. Et effectivement, ça change un peu des sujets qu'on a abordés dernièrement. Alors, j'ai hâte de commencer ça.
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Hélène raconte son mariage express à Copenhague, une alternative prisée par les couples mixtes face aux démarches complexes en France. On vous raconte ensuite les traditions françaises : vin d'honneur, brunch, tenues chics… et même superstitions autour des dragées !
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Quatre mariages et une lune de miel
Hélène:
[0:17] Bonjour tout le monde.
Judith:
[0:19] Bonjour Hélène. Comment ça va ?
Hélène:
[0:21] Ça va très bien. Et toi ?
Judith:
[0:23] Oui, ça va, ça va.
Hélène:
[0:25] Alors les amis, avant de commencer avec le sujet du jour, comme d'habitude, on écoute un petit message.
Elena:
[0:32] Bonjour Hélène et Judith. Je m'appelle Elena, je suis professeure de russe et d'anglais. Je suis russe et j'habite à Dubaï. Je voudrais partager avec vous mon histoire d'apprentissage du français. J'ai commencé à apprendre le français en 2016 aux Etats-Unis à Union College où je travaillais comme l'assistant de professeur de russe. Dans le cadre de mon progra mme Fulbright, je pouvais suivre trois cours et j'ai choisi le français. C'était très efficace, très intensif et vraiment génial d'être parmi les autres étudiants. Après un an là-bas, j'ai essayé de continuer les cours en ligne avec différentes enseignants, ainsi qu'à l'Alliance Française à Dubaï. Mais après 3-4 mois, ma motivation disparaissait et j'étais même contente quand le prof annulait le cours. Un jour, j'ai découvert les vidéos d'Easy French et j'ai commencé à étudier le français toute seule. Et maintenant, chaque fois que je suis dans un taxi, presque chaque jour, j'écoute vos podcasts. Merci beaucoup pour votre travail et au revoir.
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En France, la différence entre Paris et la "province" (nous expliquerons le sens du mot !) est frappante. Ce qui semble normal à la capitale est souvent vu comme choquant 😲 ou ridicule 🤭 ailleurs en France ! Ici, nous analysons ces bizarreries parisiennes tout en reconnaissant celles que nous pratiquons aussi !
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Episode 74 : Les arrondissements de Paris
Intro
Judith:
[0:16] Bonjour Hélène.
Hélène:
[0:18] Salut, comment ça va ?
Judith:
[0:20] Ça va et toi ?
Hélène:
[0:21] Ça va bien. Alors les amis, comment ça va chez vous ?
Judith:
[0:25] Hier, il m'est arrivé un truc assez marrant.
Hélène:
[0:28] Ouais.
Judith:
[0:28] J'ai fêté l'anniversaire d'une amie dans Paris et on est allé bruncher dans le centre de Paris, près du jardin du Luxembourg. Et on a eu la bonne idée de prendre un brunch, ou en tout cas une formule qui s'appelait brunch. Il y avait un jus dont on parlera, un plat à base d'œufs et une petite part de gâteau qu'on a payé une trentaine d'euros (ouais). Et ça m'a fait penser à toutes ces choses qui nous paraissent aujourd'hui complètement acceptables à Paris et qui ne le sont pas du tout dans d'autres villes et qui devraient peut-être ne pas l'être. Et c'est de ça dont j'aimerais discuter avec toi Hélène aujourd'hui.
Hélène:
[1:03] Super intéressant, ça va me permettre de revenir un peu à Paris et peut-être de me rappeler aussi des choses moins sympas qu'il y a là-bas.
Judith:
[1:11] Et il y a aussi des choses que toi et moi on fait très fréquemment, tu vas voir.
Hélène:
[1:14] Ouais, je n'en doute pas, je n'en doute pas.
Judith:
[1:16] Et puis avant de commencer les amis, on va écouter le message d'un auditeur qui s'appelle Ivan. Je vous laisse écouter.
Hélène:
[1:22] Allez.
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Trouver un prénom pour son enfant est souvent une question délicate 🧐. La culture, la religion, la famille et les modes nous influencent. Et aussi, les stéréotypes qui sont associés à chaque prénom ! Et d'ailleurs, notre propre prénom, est-ce qu'on l'aime et pourquoi ? Nous discutons de tout ça à l'occasion d'une grande nouvelle ! 🎉
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Aimez-vous votre prénom ? Episode du podcast Grand bien vous fasse.
What's Your Name? | Easy French 201
Worst French Given Names According to Parisians | Easy French 163
Intro
Hélène:
[0:17] Salut tout le monde !
Judith:
[0:18] Bonjour à tous ! Bonjour Hélène !
Hélène:
[0:21] Salut ! Comment ça va Judith ?
Judith:
[0:24] Ça va et toi ?
Hélène:
[0:25] Ça va bien ! Alors on est contentes de vous retrouver aujourd'hui pour un nouvel épisode. Et en fait, l'épisode du jour m'a été inspirée par ma vie personnelle.
Judith:
[0:37] Dis-nous en plus !
Hélène:
[0:38] Donc le choix du prénom, c'est quelque chose de vraiment hyper crucial, on va dire, quand on devient parent pour la première fois et même pour les fois d'après, d'ailleurs. Et donc, c'est mon cas. Donc, je me prépare à devenir parent.
Judith:
[0:56] À devenir maman.
Hélène:
[0:57] Ouais, c'est ça. Donc, bien sûr, le sujet du prénom de cet enfant, c'est vraiment crucial. On y pense tous les jours.
Judith:
[1:05] J'imagine. Déjà, félicitations officiellement.
Hélène:
[1:10] Merci. Bien sûr, tu le savais depuis longtemps.
Judith:
[1:13] Mais je suis sûre que vous serez tous très heureux d'apprendre cette très heureuse nouvelle.
Hélène:
[1:19] Et donc, c'est ce dont on va parler aujourd'hui, les prénoms. Et avant ça, on a reçu un message avec beaucoup d'énergie. J'ai pensé que ça nous mettrait tous de bonne humeur de l'écouter.
Judith:
[1:32] Ok, c'est parti.
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Tout le monde n'est pas d'accord sur la définition de l'échec. Et surtout, notre rapport à la sensation d'échec varie selon les cultures, les familles et les personnalités. Vivre échec peut nous faire honte 🫣 et nous bloquer pour la suite. Mais cela peut aussi nous apprendre quelque chose et nous aider à avancer 🏃♀️➡️ !
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Interview du chanteur Interview Jacques Brel, 1971
Intro
Judith:
[0:18] Bonjour Hélène.
Hélène:
[0:19] Salut Judith, comment ça va ?
Judith:
[0:22] Ça va et toi ?
Hélène:
[0:23] Ça va bien.
Judith:
[0:24] Ça y est, on est enfin dans un vrai studio d'enregistrement. C'est le premier épisode qu'on enregistre en studio.
Hélène:
[0:32] Et oui, ça fait vraiment bizarre. C'est très impressionnant. Ça met beaucoup de pression. Mais on est vraiment contentes de pouvoir présenter ça à vous, les auditeurs. Et on espère que ça vous plaira.
Judith:
[0:46] Ouais. Et puis surtout Hélène, c'est la première fois qu'on enregistre en se regardant face à face.
Hélène:
[0:52] Exactement, tout à fait, sans ordinateur, entre nous, donc c'est vraiment une expérience pour nous.
Judith:
[1:00] Alors aujourd'hui, je voulais parler avec toi d'un sujet qui me tient énormément à cœur, c'est tous nos échecs.
Hélène:
[1:10] C'est un sujet vraiment intéressant, j'aime beaucoup entendre parler des échecs en général. Il y a beaucoup de podcasts sur ça, d'ailleurs. Et ça met dans une position d'humilité inhabituelle, de vulnérabilité aussi. Donc, je pense que vous serez aussi contents, les amis, d'entendre parler un peu des choses qu'on n'a pas réussies, parce que ça nous met encore plus en proximité avec tout le monde. On est tous pareils, il y a tous des choses qu'on ne réussit pas. Et c'est bien de ne pas le prendre trop au sérieux.
Judith:
[1:41] Essayer, en tout cas.
Hélène:
[1:42] Ouais.
Judith:
[1:42] Et avant de commencer, on a un message audio d'une auditrice.
Hélène:
[1:47] Allons-y !
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La honte, c'est quoi exactement ? Il y a les petits moments embarrassants devant des inconnus 🤦♀️, qui nous gênent sur le moment, mais dont on peut rire après 😂 Et il y a les choses plus profondes, qu'on n'avoue même pas aux amis proches. Dans cet épisode, nous prenons conscience que ce qui fait honte est très personnel : nous avons rarement honte des mêmes choses que nos amis, et les hontes des autres peuvent souvent nous surprendre.
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Intro
Hélène:
[0:17] Bonjour tout le monde.
Judith:
[0:19] Bonjour, bonjour Hélène.
Hélène:
[0:21] Salut, ça va ?
Judith:
[0:23] Oui, ça va. Et toi ?
Hélène:
[0:24] Ça va bien. Je reviens d'un massage. C'était vraiment bien.
Judith:
[0:29] Oh là là, qu'est-ce que c'est cool !
Hélène:
[0:32] Ouais, un cadeau d'anniversaire. Et c'était vraiment super. Donc, je suis vraiment détendue, ouais.
Judith:
[0:39] On devrait faire ça avant chaque épisode, tu crois pas ?
Hélène:
[0:41] Ouais, ça serait bien. Vous pouvez nous offrir des massages, si vous voulez. Bon alors, je pense que le message qu'on va écouter m'a un peu inspiré le sujet, ou en tout cas m'a aidée un petit peu, et je l'ai trouvé très sympa, donc on va l'écouter tous ensemble.
Spencer:
[0:59] Bonjour Hélène et Judith, je ne vais pas vous dire d'où je viens, mais je vais vous laisser quelques indices. Je viens d'un pays où on a beaucoup de voitures, on a beaucoup de nourriture congelée, et de même, on a beaucoup d'air fryers. J'en parlais des air fryers avec vous parce que j'en suis évangéliste. Je m'en sers beaucoup et je fais beaucoup de choses avec mon air fryer et j'ai un peu honte. Je dis cela parce qu'il y a des meilleures façons de cuire la nourriture. Donc, je vais vous laisser cela. Merci pour votre podcast et je dis au revoir.
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“Les amis sont la famille qu’on choisit.” Dans cette famille choisie, il y a toutes sortes de rôles : les amis du quotidien, qu’on appelle pour rien 📞; les amis de l’enfance, qu’on voit peu, mais qui nous connaissent par cœur 🧡; les amis d’un moment, d’une passion, d’un voyage… et le “meilleur ami”, le pilier 👩❤️👩.
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Intro
Judith:
[0:17] Bonjour tout le monde et bonjour Hélène.
Hélène:
[0:20] Salut les amis, salut Judith.
Judith:
[0:22] Comment tu vas aujourd'hui ?
Hélène:
[0:24] Ça va bien et toi ?
Judith:
[0:25] Ça va bien.
Hélène:
[0:26] On espère que vous allez bien les amis et que vous êtes prêts pour un nouvel épisode.
Judith:
[0:31] Parce qu'aujourd'hui, j'ai eu envie de parler d'un sujet, je pense, qui parlera à tout le monde. On va parler d'amitié parce que j'ai quelques anecdotes personnelles à partager.
Hélène:
[0:41] Ah, ça éveille notre curiosité.
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L'hygiène, c'est personnel mais aussi très culturel ! Et à ce sujet, les Français n'ont pas la meilleure réputation 🤨. Les Français ne seraient pas très propores 🛁... vrai ou faux ? Nous avons fait nos recherches, et surtout, nous vous partageons nos expériences !
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Intro
Hélène:
[0:17] Salut Judith, salut tout le monde.
Judith:
[0:20] Bonjour Hélène.
Hélène:
[0:21] Bonjour, comment ça va ?
Judith:
[0:24] Ça va et toi ?
Hélène:
[0:25] Ça va, ça va. Alors aujourd'hui, on se retrouve pour un sujet assez léger, même si c'est essentiel dans notre vie. Et je pense que c'est essentiel dans la vôtre aussi, les amis. Si vous êtes prêts et prêtes à nous écouter, on va commencer.
Judith:
[0:45] C'est parti !
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Le français parlé, que vous entendez dans nos vidéos et nos podcasts, dans les séries françaises ou dans la rue à Paris, est assez différent du français qu'on apprend dans les livres 📚ou les cours de français traditionnels 👩🏫. C'est parfois une source de frustration pour les apprenants, mais pas de panique ! Avec une exposition régulière, vous apprendrez rapidement les subtilités de la langue parlée ! 🗣️
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Learn These 10 Slang Expressions to Speak Like a Local | Super Easy French 179
Le verlan - Karambolage - ARTE
Livre : Le français va très bien, merci
Intro
Judith:
[0:16] Bonjour à tous et bonjour Hélène.
Hélène:
[0:19] Salut Judith. Salut les amis.
Judith:
[0:22] Comment tu vas aujourd'hui ?
Hélène:
[0:23] Ça va bien.
Judith:
[0:24] Petit point météo aux Pays-Bas ou pas ?
Hélène:
[0:28] Alors, il fait gris, nuageux.
Judith:
[0:32] Je ne l'aurais pas deviné.
Hélène:
[0:35] Mais il ne pleut pas, il ne fait pas si froid. Hier, il a fait 18 degrés. C'était génial. Il n'a pas fait soleil, il a fait nuageux aussi, mais 18 degrés. Et franchement, c'était super agréable.
Judith:
[0:49] Trop cool. Eh bien, ici aussi, figure-toi qu'il fait gris et plutôt frais.
Hélène:
[0:53] Avril, c'est le mois des variations de météo les plus drastiques.
Judith:
[0:57] Exactement. C'est vrai que d'un jour à l'autre, on passe de l'été à l'automne. On ne sait plus comment s'habiller.
Hélène:
[1:04] Il n'y a plus de saisons.
Judith:
[1:06] Il n'y a plus de saisons.
Hélène:
[1:08] Ça, c'est une phrase très cliché qu'on dit souvent en France ou peut-être un certain type de personnes, on va dire, des personnes un peu plus âgées que nous, je pense. J'aime bien dire cette phrase. Moi, j'avais un concierge, donc un gardien d'immeuble à Paris, qui disait toujours ça. À chaque fois qu'on le croisait dans l'immeuble, c'était le petit commentaire météo et puis, ah, il n'y a plus de saisons.
Judith:
[1:32] J'adore. Bon, écoute, aujourd'hui, j'ai pensé que ce serait une bonne idée de parler justement du français parler, qui est très différent du français écrit et qui est également plus complexe à apprendre et surtout comprendre pour les apprenants du français. Et bien sûr, avant d'attaquer ce sujet, nous allons écouter le message d'une auditrice, Louisa, que nous avons déjà entendue sur ce podcast.
Hélène:
[2:02] Allez.
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En France comme dans beaucoup de pays d'Europe, on assiste à une montée de l'extrême droite en politique. Comment et pourquoi Marine Le Pen et son parti, le Rassemblement National, occupent-ils une place de plus en plus grande dans l'espace politique français ?
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Disclaimer
Hélène:
[0:02] Nous n'étions pas dans les mêmes conditions que d'habitude pour l'enregistrement de cet épisode, alors veuillez nous excuser pour la qualité audio un peu inférieure à celle des autres épisodes.
Intro
Judith:
[0:39] Bonjour Hélène.
Hélène:
[0:40] Salut Judith, salut les amis.
Judith:
[0:43] Comment ça va ?
Hélène:
[0:44] Ça va bien et toi ?
Judith:
[0:46] Écoute, ça va. Aujourd'hui, j'ai eu envie de parler avec toi d'un sujet d'actualité. Si vous suivez l'actualité en France, vous avez dû entendre parler de la condamnation de Marine Le Pen, qui est la cheffe du parti d'extrême droite en France. Elle a été condamnée pour détournement de fonds publics et une des conséquences de cette condamnation, c'est qu'elle ne pourra pas être candidate aux élections présidentielles de 2027.
Hélène:
[1:16] Oui, donc c'est un événement majeur en France qui a fait vraiment la une de tous les médias récemment. Et donc, pour préciser, nous enregistrons cet épisode le 9 avril 2025.
Judith:
[1:27] Donc, avant la sortie de cet épisode, il se sera potentiellement passé plein de choses. Mais on verra bien. On y va ?
Hélène:
[1:35] Allez !
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Un aspirateur-robot, une grande télé, un air fryer, une super machine à café ☕️, ou même un jacuzzi 🛁 ou une piscine privée... tous ces objets (et beaucoup d'autres !) améliorent notre confort matériel, mais nous apportent-ils vraiment le bien-être 🧘 auquel on aspire ? Quelles sont les bénéfices et les limites de la quête du confort domestique ?
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Intro
Hélène:
[0:17] Bonjour.
Judith:
[0:19] Bonjour Hélène, bonjour à tous.
Hélène:
[0:21] Comment ça va ?
Judith:
[0:22] Ça va très bien et toi ?
Hélène:
[0:24] Ça va bien, merci. Alors on va commencer comme toujours avec un message d'un auditeur. On vous remercie tous pour vos messages qu'on écoute. Ceux qu'on n'utilise pas dans le podcast, on les a quand même écoutés et ça nous a fait très plaisir. Donc aujourd'hui, on va entendre un message de Mai.
Mai:
[0:43] Bonjour Hélène, bonjour Judith et moi, je m'appelle Mai, je suis japonaise et j'habite à Tokyo. J'adore votre podcast. Pour moi, c'est plus qu'un outil d'apprentissage du français, mais c'est une occasion de penser à ma vie et la société. Je peux même dire que c'est une thérapie pour moi. Alors, je voudrais vous demander une question. C'est la suivante. Est-ce que vous vous souciez à ce que les autres pourraient penser de vous ? Et si ça arrive, qu'est-ce que vous faites ? Alors moi, je me soucie parfois trop des autres. Par exemple, qu'est-ce qu'ils penseraient si je fais ça ? Ou si je porte ce vêtement, quelque chose comme ça ? J'ai honte parce que je sais qu'ils s'en foutent de moi. Mais je ne peux pas arrêter de penser comme ça. Alors, j'espère que vous allez me répondre et prenez soin de vous. Merci encore et au revoir.
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Alors que le monde dans lequel nous vivons devient de plus en plus anxiogène, nous avons eu envie de prendre tout ça à contre-courant et de parler de ces plaisirs, parfois futiles, mais essentiels, qui rendent notre vie plus heureuse : boire un café au soleil ☀️, prendre un bain 🛀, appeler une amie 📞... Et vous, quels sont vos petits plaisirs ordianires ?
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Tété - À la faveur de l'automne
La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, Philippe Delerm
Intro
Hélène:
[0:17] Salut les amis !
Judith:
[0:19] Bonjour Hélène !
Hélène:
[0:20] Comment ça va ?
Judith:
[0:21] Ça va et toi ?
Hélène:
[0:23] Très bien, il fait un grand soleil. Bon, je préférerais être sur mon balcon qu'enfermée à enregistrer un podcast, mais c'est quand même sympa de voir un bout de ciel bleu.
Judith:
[0:36] Effectivement. Aujourd'hui, c'est un épisode un peu spécial parce que nous sommes tous au courant du monde dans lequel nous vivons, qui est de plus en plus anxiogène. Et donc, on a eu envie de prendre tout ça à contre-courant et de parler des plaisirs, parfois futiles, mais essentiels, qui nous rendent heureux au quotidien.
Hélène:
[0:54] Ça me va complètement. Et on va commencer d'ailleurs par un message très positif de notre ami Pedro Soto, qui nous vient d'Argentine.
Pedro Soto:
[1:04] Bonjour Hélène, bonjour Judith. Je m'appelle Pedro Soto, je suis argentin. Je n'ai pas eu l'occasion d'avoir des cours de français avec un professeur. Donc c'est grâce à vous, à Youtube et Duolingo que j'ai appris la langue. Donc je voulais vous remercier, je voulais faire passer aussi le message aux gens qui choisissent cette façon d'apprentissage. C'est tout à fait possible. Même aujourd'hui que je me considère que je parle plutôt bien, à chaque fois que je vous écoute, j'apprends de nouvelles petites choses. Donc merci encore et continuez comme ça. Un gros bisou.
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