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Easy French: Learn French through authentic conversations | Conversations authentiques pour apprendre le français
Hélène & Judith
102 episodes
1 week ago
Bienvenue les amis ! The Easy French podcast was made for you if you love learning French while entertaining yourself with funny and educational content. In it, we explore cultural and day-to-day topics in a light-hearted way. While listening to us, you will learn tons of French expressions, phrases, and even slang to help you grasp French as spoken by the locals! And because we love interacting with French learners, we will also answer your questions and invite you to send us voice messages that may be broadcasted on the show! And for those who want to jump to the next level and become members, for each and every episode, we prepare full transcripts, a fantastic vocabulary helper that translates the most difficult words as you hear them, and bonus content so that our discussion never comes to an end!
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151: Ce qu'on veut vraiment dans la vie
Easy French: Learn French through authentic conversations | Conversations authentiques pour apprendre le français
29 minutes 2 seconds
1 month ago
151: Ce qu'on veut vraiment dans la vie

En France, on valorise le confort et la stabilité. Mais est-ce vraiment ce qu’on veut ? Dans cet épisode, on parle de travail, de reconversion et de ce moment où l’on se demande : suis-je aligné·e avec ce que je fais ? Entre désirs profonds, peurs du vide et poids du regard des autres, on explore ce qui nous empêche parfois de changer… et ce qui pourrait, peut-être, nous rendre plus vivants.

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Show Notes

D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan

Petit Pays de Gaël Faye

Transcript

Judith:
[0:17] Bonjour Hélène.

Hélène:
[0:19] Salut Judith, salut tout le monde.

Judith:
[0:22] Comment ça va aujourd'hui ?

Hélène:
[0:23] Ça va bien et toi ?

Judith:
[0:25] Ça va, ça va. Aujourd'hui, j'aimerais qu'on rentre directement dans le vif du sujet qui m'a été inspirée par le message que l'on a reçu de la part de Francesco.

Hélène:
[0:37] Alors, on va commencer par écouter ce message.

Francesco:
[0:40] Salut Hélène, salut Judith. Tout d'abord, merci pour votre travail. Cela m'a beaucoup aidé à progresser en français. Ensuite, je voudrais partager mon avis sur votre récent podcast sur l'échec que j'ai trouvé très intéressant. Dernièrement, je me suis rendu compte à quel point les idées reçues des autres peuvent fausser notre regard sur les mots et sur nous-mêmes. Je suis au chômage depuis deux ans et quand j'ai perdu mon travail, tout le monde a exprimé une sorte de deuil pour moi, parce qu'il était bien renuméré, avec beaucoup de bonus, etc. Et ça me fait un peu réfléchir à quel point les gens sont apparemment obsédés par l'argent, par la stabilité économique. Pourtant, la plupart poursuivent des valeurs qui ne sont pas vraiment les leurs, comme acheter une maison, avoir un bon travail, etc. Et évidemment, c'est possible que, quand on échoue, on devrait d'abord réfléchir si c'était vraiment un échec ou juste une tentative de se découvrir soi-même et de chercher ce qu'on veut vraiment de la vie. A priori, de ce que les gens vont chercher habituellement. Merci pour votre attention.

Hélène:
[2:02] Merci pour ce message, Francesco. Très sage, je pense. On voit que tu as pris beaucoup de recul sur ce qui t'est arrivé. Et c'est vrai que ça pose une question un peu taboue, un peu difficile à explorer parce que ça remet beaucoup de choses en question. Et donc, je suis très contente que ce message t'ait donné l'idée qu'on parle de ça aujourd'hui.

Judith:
[2:26] Eh bien, du coup, c'est parti. Et encore merci Francesco pour ton message.

Le sujet de la semaine
Judith:
[2:35] Alors, autre anecdote, cette semaine, j'ai tourné un épisode dans les rues de Paris sur le verbe vouloir. Et les gens devaient compléter des phrases comme « je veux », « j'aurais voulu », « je ne veux pas ». Et j'avoue avoir été assez étonnée parce que les réponses ont beaucoup tourné autour du travail, autour de l'argent. « Je veux être en vacances », « je veux travailler moins », « je veux gagner plus d'argent », « j'aurais voulu avoir plus de temps pour moi ». Quelqu'un m'a dit « Moi, ce que j'aime, c'est voyager, c'est lire et en ce moment, je travaille trop, je ne peux pas le faire. » Et en fait, j'ai ressenti beaucoup, beaucoup d'insatisfaction, mais surtout de la résignation. Les gens étaient très fatalistes par rapport à ça. C'est en fait, ce que je fais ne me plaît pas, je le fais pour gagner de l'argent et pour pouvoir partir quelques semaines par an en vacances, faire ce que j'aime.

Hélène:
[3:30] Et pour avoir un statut social, pour pouvoir peut-être faire un prêt à la banque et acheter une maison, pouvoir subvenir aux besoins de ma famille.

Judith:
[3:41] Oui, alors c'était des gens assez jeunes. Pour le coup, je ne sais même pas si la question de subvenir aux besoins de la famille se posait beaucoup, tu vois. Mais déjà, effectivement, une sensation d'obligation.

Hélène:
[3:52] Oui.

Judith:
[3:52] Parce que c'est vrai que quand on a une famille, quand on doit nourrir des enfants, payer des études, etc., on peut se dire « là, je n'ai pas trop le choix, je sacrifie un peu mes envies ». Mais quand on ne doit rien à personne, ou en tout cas, objectivement, c'est vrai qu'on peut se demander pourquoi autant de résignation ? Pourquoi on s'impose ça ?

Hélène:
[4:12] Oui, effectivement.

Judith:
[4:13] Et il y avait comme cette impression de « de toute façon, je ne peux pas faire autrement ». Et à ton avis, pourquoi ?

Hélène:
[4:20] Alors, je pense qu'il y a différents facteurs. On vit dans une société et la société a ses codes, ses règles qui sont parfois implicites, parfois explicites même. Et ça fait partie des codes et des règles d'avoir un travail, de subvenir à ses propres besoins grâce à ce travail et de vouloir avoir un certain confort de vie et pas juste de vouloir survivre. Ça fait partie un peu des règles non dites que chacun doit essayer d'améliorer son confort de vie et de préparer aussi son avenir en termes d'achat immobilier, par exemple, d'épargne, préparer sa retraite aussi dès le plus jeune âge. On nous donne cette consigne de préparer notre retraite et donc, effectivement, ça fait qu'on ne se pose pas toujours toutes les questions qu'on pourrait se poser, parce que ça semble s'imposer à nous les choses qu'on est censé faire pour être normal et pour être heureux aussi. On pense que ça va nous rendre heureux.

Judith:
[5:24] Mais alors, c'est quoi une vie confortable ?

Hélène:
[5:27] Je suppose que c'est d'avoir tout ce dont on a besoin matériellement (ouais), d'avoir accès à des loisirs ensuite. D'abord, toutes les choses matériellement nécessaires, comme suffisamment à manger et aussi une certaine variété dans ce qu'on mange, de pouvoir choisir ce qu'on achète, de pouvoir vivre dans un logement décent avec une bonne isolation.

Judith:
[5:53] Ouais. Non, mais c'est vrais.

Hélène:
[5:53] Du chauffage en hiver, vivre dans un quartier sympa ou en tout cas un quartier où on est à l'aise. Avoir un bon environnement, un environnement où on se sent en sécurité et ensuite pouvoir avoir des loisirs, des activités en dehors du travail, pouvoir partir en vacances et pouvoir consommer, bien sûr, acheter des choses qui ne sont pas forcément nécessaires, mais qui nous font envie. Et vivre sans la problématique constante de est-ce que je peux me payer ça ? Est-ce que c'est raisonnable ? Est-ce que je vais pouvoir payer mon loyer si je m'achète ça ? Avoir une forme d'insouciance, je pense.

Judith:
[6:33] Ok. Et quand on atteint ça, on peut dire qu'on a une vie confortable, qu'on a un bon confort de vie.

Hélène:
[6:39] Oui, je pense.

Judith:
[6:40] Alors pourquoi ceux qui l'ont, ne se sentent pas heureux ?

Hélène:
[6:42] Ah ouais. Ça, c'est vrai que c'est une question difficile. Est-ce que tu as des hypothèses ?

Judith:
[6:48] Peut-être qu'on ne se rend pas compte déjà de la chance que c'est d'avoir tout ça.

Hélène:
[6:52] Oui.

Judith:
[6:52] Je ne sais pas. Parce que là, tout ce que tu dis, je me dis que tous les gens autour de moi cochent largement toutes ces cases.

Hélène:
[7:00] Et pourtant, ils ne sont pas tous heureux tout le temps ?

Judith:
[7:04] Je connais plein de gens qui sont heureux, qui ont même des emplois dont tout le monde se moque, tu sais, les fameux bullshit jobs.

Hélène:
[7:12] Oui.

Judith:
[7:12] Mais eux sont très heureux de faire ça et ont en fait totalement conscience de ce que ça leur apporte.

Hélène:
[7:17] Et ils sont d'accord avec le deal.

Judith:
[7:19] Oui, c'est ça, exactement.

Hélène:
[7:21] Ils sont d'accord pour sacrifier leur temps et une part de leur énergie pour faire ce travail qui leur apporte plus qu'il ne leur coûte.

Judith:
[7:30] Oui, exactement.

Hélène:
[7:30] C'est ça qui fait qu'on est à l'aise dans sa vie aussi, en accord avec soi-même. C'est quand on se rend compte que notre travail nous apporte plus qu'il ne nous coûte. Et quand ça devient l'inverse, là, ça ne peut pas aller.

Judith:
[7:43] Oui, je pense surtout quand tu as l'impression de ne pas être aligné avec tes valeurs. Alors, ça veut tout et rien dire, d'accord ? Mais quand on a l'impression de faire quelque chose qui ne donne pas du sens à notre vie, parfois même moralement, on peut être obligé de faire des choses qui moralement nous heurtent. Travailler avec des entreprises qui nous dérangent, ce genre de choses. Mais oui, c'est peut-être ça en fait la recette, c'est avoir un travail qui nous coûte moins qu'il nous apporte. Intéressant. Mais alors pourquoi quand on se rend compte de l'inverse, quand on se rend compte que notre travail nous coûte plus que ce qu'il nous apporte, on n'arrive pas à en changer ? Moi c'est ça, c'est vraiment le nœud du problème que j'aimerais démêler ici avec toi Hélène.

Hélène:
[8:25] Je pense que ça dépend clairement de la situation de chacun. Souvent, on rencontre à Paris des gens qui ont une situation plutôt confortable, aisée, qui sont assez privilégiés. Donc, c'est vrai que la question se pose plus facilement que pour des personnes qui, clairement, n'ont pas vraiment beaucoup d'options. Quand on n'est pas diplômé ou quand on est parent célibataire, par exemple, ou quand on a des parents à charge, On ne peut pas vraiment se permettre même de se poser la question de quitter son travail et d'avoir une période sans travail pour chercher autre chose. C'est beaucoup trop stressant. Dans ce cas-là, je pense qu'on ne se pose pas la question et c'est normal. Mais c'est vrai que si on n'a pas ces problématiques-là, il semblerait qu'il n'y a pas de raison, en tout cas évidente, que la raison est plus propre à chacun et plutôt profonde et très subjective.

Judith:
[9:19] Oui. Alors moi, je te pose une question. Je fais un travail que je n'aime pas, je ne m'épanouis pas, ça me demande beaucoup d'énergie et au final, ça ne me rapporte pas tant que ça. J'ai pas peur d'arrêter ce travail, mais si je l'arrête, je fais quoi ?

Hélène:
[9:34] Tu penses que c'est cette peur du vide un peu qui angoisse ?

Judith:
[9:38] Mais je ne suis pas sûre que tout le monde sait ce qui l'épanouit. On sait ce qui ne nous épanouit pas, mais on n'a pas forcément eu le temps de se découvrir soi-même, d'aller à la recherche de ce qui pourrait potentiellement nous procurer du bonheur. Et aussi, on n'a pas forcément eu des modèles inspirants autour de nous qui nous ouvrent un peu des portes, nous donnent des options. Quand tout le monde autour de soi fait comme nous, comment on se réinvente ? Comment on invente autre chose que ce qu'on voit déjà ?

Hélène:
[10:07] Je pense que ça demande soit d'être une personne vraiment très indépendante, qui a l'habitude de penser par elle-même et de sortir des sentiers battus, et qui a une forte personnalité, ou alors il faut aller chercher ailleurs que dans son entourage peut-être, pour avoir des exemples.

Judith:
[10:24] Eh bien, tu vois, je trouve que dans ce genre de situation, les réseaux sociaux, ça peut jouer un rôle hyper positif.

Hélène:
[10:30] Oui, on peut voir des personnes qui racontent leur parcours et ça peut nous inspirer, ça peut nous donner confiance. Parce qu'on se rend compte que ça existe, qu'on n'est pas les seuls peut-être à ressentir ça, et que c'est possible de changer.

Judith:
[10:44] Oui, exactement. Autre chose est possible et juste le fait de le voir alors qu'avant on ne le voyait pas, ça peut peut-être débloquer quelque chose (ouais). Par exemple, tu vois, je me demande Francesco, qu'est-ce qu'il a fait pendant ces deux ans ? A priori, il avait de l'argent de côté (oui). Comment on fait, maintenant qu'on a et du temps et de l'argent, pour savoir ce qu'on aime ?

Hélène:
[11:04] Alors, je sais qu'il y a des gens qui disent qu'il faut penser aux choses qu'on aimait faire enfant. Par exemple, si on aimait dessiner ou peindre, ou si on aimait plutôt la nature, monter dans les arbres. Si on aimait les animaux ou si on aimait plutôt lire tranquille dans son coin ou être avec les autres. Et ça peut nous donner des pistes.

Judith:
[11:31] Ok. Mais tu vois, ça me fait quand même me poser la question de la différence entre ce qui nous fait plaisir et ce qui peut réellement profondément nous épanouir et donner du sens à notre vie.

Hélène:
[11:42] Oui, c'est deux choses complètement différentes.

Judith:
[11:44] J'aimerais bien que Francesco nous éclaire sur ça, tu vois. Qu'il nous dise comment, pendant deux ans, il a occupé son temps, comment est-ce qu'il a cherché ce qu'il aimait vraiment. Est-ce que tu penses qu'il faut passer du temps seul ? Pour se connaître ?

Hélène:
[12:01] Oui, je pense que c'est essentiel. Parce que même si on a besoin des autres, parfois c'est une distraction aussi. Et c'est parfois aussi pour éviter de se retrouver seule avec ses pensées, qu'on passe du temps avec les autres. Et donc je pense que oui, c'est hyper essentiel. Quand on cherche à savoir quelque chose sur soi, de passer du temps seul, de passer du temps qui semble peut-être pas un temps bien investi, sans faire des choses complètement extraordinaires, sans voyager, sans forcément faire des activités. Juste être à la maison chez soi et s'observer soi-même comme un hamster dans une cage.

Judith:
[12:38] C'est vrai.

Hélène:
[12:39] Même si ce n'est pas le truc le plus agréable à faire, je pense que c'est quand on est dans notre environnement quotidien qu'on arrive peut-être à comprendre un peu quelles sont les choses qui nous attirent, quelles sont les choses qui nous, répulsent et qu'est-ce qu'on a tendance à faire, à vouloir faire quand on est seul, chez soi, sans vraiment se distraire à tout prix.

Judith:
[13:01] Oui, c'est ça. Parce qu'effectivement, on peut imaginer, demain, je suis au chômage, et je me dis que je vais rester seule chez moi. Il est très probable que je me mette très rapidement sur YouTube ou Netflix.

Hélène:
[13:13] Ouais.

Judith:
[13:13] Et c'est pas ça, le but du jeu, quoi.

Hélène:
[13:16] Ouais, je pense que c'est un peu la solution de facilité, de se distraire. Mais on en a besoin, évidemment. On ne peut pas passer toute sa journée à réfléchir, parce qu'au contraire ça peut être contre-productif. Il faut avoir des moments de pause aussi. Mais clairement c'est inévitable de passer par là, même si c'est inconfortable.

Judith:
[13:36] Ça rejoint cette idée qu'on entend beaucoup : sortir de sa zone de confort. C'est vraiment une expression qui est devenue assez ringarde, je trouve.

Hélène:
[13:46] C'est devenu un peu un cliché.

Judith:
[13:48] Mais, bon, on comprend l'idée derrière, quoi. Si on fait toujours que des choses faciles ça paraît difficile de progresser (ouais). Dernière question. Si demain, tu te retrouves au chômage, est-ce que tu penses que ça peut être bénéfique de faire du bénévolat ?

Hélène:
[14:06] Moi, le sujet du bénévolat, c'est quelque chose qui me pose beaucoup de questions. Je veux dire, ce n'est pas quelque chose de neutre pour moi. Je ne sais pas pourquoi, j'y ai souvent pensé dans ma vie. J'en ai déjà fait. Et ça me pose question de pourquoi ça existe et de pourquoi il y a des gens qui font un travail gratuit qui pourraient être géré par l'État par exemple. Mais si vraiment je pensais pas à tout ça, juste pour moi honnêtement, aujourd'hui, à mon âge non, j'en ferais pas. Quand j'étais plus jeune j'en faisais et je voulais en faire plus mais justement c'était une manière aussi de ne pas me retrouver seule avec moi-même. Et donc aujourd'hui je pense que non. J'en ferai pas (ok). Et toi ?

Judith:
[14:48] Je sais pas du tout. J'essaye de me dire que ce serait une manière de faire quelque chose en étant détachée de cette histoire d'argent. Ça reste évidemment un luxe, hein, mais on se met dans l'hypothèse où c'est possible. Je sais pas. S'inscrire peut-être dans quelque chose d'un peu plus grand que nous, tu vois. T'as raison c'est peut-être quelque chose que les jeunes se disent pour se donner bonne conscience.

Hélène:
[15:11] Ouais, moi j'ai l'impression en tout cas que chaque chose qu'on fait à une raison. Et quand on se dit qu'on fait ça pour la communauté, etc., c'est pas forcément vrai. Ce qui n'est pas grave, hein, parce qu'on peut faire des choses très bien, même si on n'a peut-être pas l'intention qu'on voudrait avoir. Mais même si on ne recherche pas de l'argent par ça, on recherche autre chose. Donc, je ne sais pas si ça nous aide vraiment à savoir ce qu'on aime. Ou si c'est plutôt une manière de se sentir bien avec soi-même, ce qui n'est pas une mauvaise chose (oui). Mais peut-être que pour certaines personnes, ça peut vraiment aider à se sentir, utile sans avoir cette notion d'argent qui entre en jeu et ça peut permettre aussi de découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux lieux, de nouvelles organisations, de nouvelles choses qu'on ne connaissait pas et qui peuvent après peut-être nous aider à savoir ce qu'on aimerait faire comme travail. Oui, je pense que ça peut nous permettre d'aller dans des endroits où on ne serait pas allé.

Judith:
[16:11] Et rencontrer des gens qu'on n'aurait pas rencontrés.

Hélène:
[16:14] Ouais, clairement.

Judith:
[16:15] C'est vrai que c'est quelque chose qu'on entend souvent des gens qui ont fait l'armée. À l'époque où le service militaire était obligatoire, ils disent souvent « ça m'a ouvert l'esprit parce que j'ai rencontré des gens que je n'aurais jamais rencontrés d'aucune autre façon ».

Hélène:
[16:29] Ouais, c'est vrai.

La minute Culture
Judith:
[16:35] Pour cette minute culture, c'est plusieurs minutes culture que je te propose.

Hélène:
[16:40] Ok.

Judith:
[16:41] Je voulais te parler de personnes qui sont très connues en France et qui ont fait des gros changements de carrière. Notamment quelqu'un que tu connais bien mieux que moi.

Hélène:
[16:51] Ouais.

Judith:
[16:51] Une autrice.

Hélène:
[16:53] Ouais.

Judith:
[16:53] Une auteure. On dira comme on veut. Delphine de Vigan.

Hélène:
[16:56] J'aime beaucoup cette écrivaine. Elle est connue en France. Elle a remporté plusieurs prix. D'ailleurs, j'ai récemment conseillé un de ses livres à la communauté Easy French. Et je ne savais pas du tout que ce n'était pas son métier à la base.

Judith:
[17:10] Eh oui, elle était à priori cadre dans le marketing. Donc vraiment, ces fameux boulots de bureau, quoi, dont tout le monde essaye de s'échapper. Et qu'elle faisait vraiment du marketing. A priori, elle a longtemps écrit en cachette (ouais) avant de publier son premier livre et c'est à ce moment-là que sa vie a basculé.

Hélène:
[17:32] D'accord, je ne savais pas.

Judith:
[17:34] Quel est le livre de cet auteur que tu préfères ?

Hélène:
[17:36] C'est difficile. Alors, il y en a un en particulier. Ça s'appelle D'après une histoire vraie. Et ça, c'est un livre qui a obtenu le prix Renaudot en 2015. Et donc, ça parle d'emprise psychique, dans le cadre d'une amitié entre deux femmes et d'une problématique de double, de géméllité un peu. Et c'est hyper angoissant. Et moi, j'ai vraiment adoré ce livre. Mais elle a écrit des livres très divers. C'est une autrice vraiment avec beaucoup de différents sujets de prédilection, de différents tons. Et donc, on peut vraiment trouver des choses qu'on aime, même si on n'aime pas forcément ce style un peu thriller psychologique. Il y a d'autres choses.

Judith:
[18:18] Ok. Oui, effectivement, tu nous avais déjà parlé de ce livre. Tu m'avais donné bien envie.

Hélène:
[18:22] Alors, tu as d'autres exemples, peut-être ?

Judith:
[18:24] Un autre auteur. Cette fois-ci, un homme. Lui, pour le coup, il est très célèbre en France. Enfin, Delphine de Végan aussi. C'est Gaël Fay.

Hélène:
[18:33] Il est effectivement très connu. Est-ce que tu as lu un de ses livres ?

Judith:
[18:37] Alors, j'ai commencé Petit Pays.

Hélène:
[18:41] Ouais.

Judith:
[18:41] Je ne l'ai pas fini.

Hélène:
[18:42] Il est dur.

Judith:
[18:43] Ouais, effectivement.

Hélène:
[18:45] Et tu as vu le film ?

Judith:
[18:46] Non, je ne l'ai pas vu.

Hélène:
[18:47] Il est très, très dur aussi.

Judith:
[18:48] Mais est-ce que tu le recommandes ?

Hélène:
[18:50] Oui, absolument.

Judith:
[18:51] Eh bien, il faut savoir que Gaël Fay était diplômé d'une très grande école en France qui s'appelle Sciences Po, dont on a déjà parlé dans d'autres podcasts. Et il a longtemps travaillé dans la finance, notamment à Londres.

Hélène:
[19:03] Ah oui, c'est surprenant.

Judith:
[19:04] Ouais, et il a eu une sorte de crise existentielle qui l'a poussé à tout arrêter pour écrire et mener une vie plus en accord avec ce qu'il avait envie de faire.

Hélène:
[19:15] Eh bien, c'est réussi.

Judith:
[19:18] Ce qui est intéressant, je pense, c'est qu'on ne parle jamais trop du temps que ça prend tout ça. C'est vrai que j'imagine que ça ne s'est pas passé du jour au lendemain.

Hélène:
[19:29] Ouais. Et du stress que ça peut générer aussi, je suppose. Parce que j'imagine qu'on est obligé de quitter son emploi avant de se consacrer à l'écriture d'un livre. Ça me paraît difficile de faire les deux en même temps (oui). Et donc, je suppose que c'est très stressant de quitter son emploi et de se dire « j'écris ce livre ». Et il faut que ça fonctionne, parce que sinon, je ne vais pas avoir de revenus pendant, en tout cas, un certain temps.

Judith:
[19:54] Et ça aussi, c'est quelque chose dont on parle peu, parce qu'on parle souvent des reconversions réussies.

Hélène:
[19:59] Oui.

Judith:
[19:59] Mais je pense surtout quand on a un emploi très bien rémunéré, on s'habitue à un certain confort de vie, par essence. Se couper de ça, ça demande un sacré courage. Soit un sacré courage, soit vraiment on a atteint une sorte de point de non-retour et en fait, on ne peut plus et ce n'est plus l'argent qui nous fait tenir. Et on s'en fout, je pense, à un moment de se dire je préfère avoir beaucoup moins d'argent et ne plus ressentir ce stress, ne plus ressentir cette absence d'alignement.

Hélène:
[20:30] Oui, si on est arrivé à un stade de burn-out ou d'anxiété lié au travail ou de dépression liée au travail très élevée. Effectivement, on a l'impression qu'on est au pied du mur et que de toute façon, on est obligé d'arrêter. Après, est-ce qu'être dans cet état-là, ça nous met dans une position où on est capable d'entreprendre quelque chose comme l'écriture d'un livre ? Ça paraît difficile.

Judith:
[20:52] C'est vrai qu'il faut avoir à un moment cette lucidité de se dire « je vais vivre avec peu, mais je ferai ce que je veux ». Et c'est ça en fait que je trouve très fort, renoncer à un statut social, renoncer à plein de choses juste pour se sentir libre, je trouve ça hyper courageux.

Hélène:
[21:10] Oui, c'est très courageux, oui. C'est plus que même le statut social, renoncer à une carrière, à possiblement un confort de vie pour toujours, une retraite, tout ce qu'on peut avoir grâce à un métier stable et bien rémunéré. Donc oui, ça montre un certain courage, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas courageux de ne pas le faire.

Judith:
[21:31] C'est ça, complètement, parce qu'on est tous différents et on a tous les raisons de faire les choix qu'on fait.

Hélène:
[21:38] Oui.

Judith:
[21:39] Autre personne qui s'est reconvertie, c'est un chanteur qui est très, très, très connu en France, qui s'appelle Jean-Jacques Goldman.

Hélène:
[21:46] Je ne savais pas du tout qu'il s'était reconverti et je suis vraiment surprise.

Judith:
[21:50] Lui aussi, il a été diplômé d'une grande école, cette fois-ci une école de commerce. Et a priori, par la suite, il aurait donné des cours de maths.

Hélène:
[21:57] Ouais.

Judith:
[21:57] Et il aurait mis plusieurs années avant de vraiment percer dans la musique. Il était persuadé qu'il n'avait rien à faire dans le monde de la musique, il n'avait pas sa place. Et, voilà, il a mis du temps à devenir célèbre.

Hélène:
[22:09] En tout cas, c'était quand même une reconversion réussie, hein. Parce que c'est un chanteur adulé par toute une génération et qui a beaucoup influencé. Le reste, après lui, beaucoup de chanteurs ont été influencés par ce qu'il a fait. Donc, on peut dire que oui, certes, ça lui a pris du temps, mais c'était réussi, cette reconversion.

Judith:
[22:27] Oui, clairement. Ce que je veux dire, c'est que souvent, je pense qu'on imagine le processus comme un déclic.

Hélène:
[22:32] Oui.

Judith:
[22:32] Et je pense que pour toutes les personnes qui se sont reconverties, ça a mis du temps (oui) et beaucoup de doutes et beaucoup de fatigues.

Hélène:
[22:40] Parfois des regrets aussi, sans doute.

Je râle, tu râles, nous râlons
Judith:
[22:48] Hélène, j'ai encore une question pour toi. Comme tu le vois, j'ai beaucoup de questions, pas beaucoup de réponses. Mais on réfléchit ensemble. Moi, je me demande beaucoup dans les choix que je fais à quel point le regard des autres intervient. Et parfois, quand j'essaye d'être un peu honnête avec moi-même, j'ai l'impression que mon regard à moi est beaucoup plus dur que celui des autres. Qu'est-ce que t'en penses ?

Hélène:
[23:10] Oui, je pense que c'est pareil pour la plupart des gens, pour moi y compris. On est beaucoup plus sévère avec soi-même que les autres ne pourraient l'être. Et c'est ça qui contribue aussi à nous bloquer parfois dans certaines situations parce qu'on se juge très, très sévèrement.

Judith:
[23:26] Est-ce que parfois tu as la sensation de ne pas faire quelque chose parce que tu as peur de ce que les autres pourraient dire, alors qu'en fait, les fois où tu t'es autorisé à faire ce que tu voulais, les autres n'en avaient strictement rien à faire ?

Hélène:
[23:40] Oui, il y a déjà des choses que je n'ai pas faites ou que j'ai mis du temps à faire parce que je pensais qu'on allait pas forcément me juger, mais que ça allait heurter des personnes. Et au final, j'ai fait ces choses-là, mais bien plus tard, ça a pris quand même un peu de temps. Et effectivement, ça a heurté des personnes, mais c'était finalement pas si grave, en fait, et ça valait le coup.

Judith:
[24:03] Mais tu penses à quoi ?

Hélène:
[24:04] Par exemple, on a parlé dans un épisode précédent de mon mariage à Copenhague. Ça a pris plusieurs années pour moi d'accepter que j'allais heurter mes parents en ne les invitant pas à mon mariage. Et je le savais très bien que mes parents n'approuvaient pas et n'étaient pas heureux de savoir que j'allais me marier sans eux et sans la famille, que je n'allais pas faire de fête. Et au début, c'était vraiment dur pour eux et ça m'avait beaucoup culpabilisée. Et c'est pour ça que ça a pris autant d'années aussi pour qu'on le fasse, parce que je n'arrivais pas à accepter de les décevoir. Et finalement, j'ai fini par accepter de les décevoir. Et eux, ils ont fini par accepter que je ne fasse pas ce qu'ils voudraient que je fasse. Et donc, ça s'est fait. Et effectivement, je sais que ça a été dur pour eux, mais je suis quand même contente de l'avoir fait.

Judith:
[24:55] Waouh ! Là, on parle d'un, j'ai envie de dire, d'un degré de maturité important, mais ce n'est pas tant de la maturité, mais c'est vrai que réussir à dire « c'est ce que je veux et je le fais » (ouais), t'as "unlock" un niveau de vie, tu vois.

Hélène:
[25:11] Ouais, peut-être que des personnes seraient choquées par ça et auraient envie de me dire « mais c'est méchant, pourquoi t'as pas voulu faire plaisir à tes parents et tout ça ? » Peut-être que certains me jugent égoïste, et oui, c'est vrai que c'était un choix égoïste. Mais je suis quand même contente de l'avoir fait.

Judith:
[25:27] Un gros fuck.

Hélène:
[25:28] Ouais.

Judith:
[25:30] Ok. Alors du coup, ça ne va pas du tout dans le sens de ma question.

Hélène:
[25:33] Effectivement, on m'a jugée. Je sais que j'ai heurté des gens. Mais effectivement, ce n'était pas si grave.

Judith:
[25:39] Ok. Moi, tu vois, je pensais plus au fait d'arrêter médecine.

Hélène:
[25:43] Ouais.

Judith:
[25:43] Je pensais vraiment, vraiment, vraiment que tout le monde me regarderait avec des gros yeux.

Hélène:
[25:48] Les yeux du jugement.

Judith:
[25:50] Ouais. Bien évidemment, personne n'a été ne serait-ce qu'étonné.

Hélène:
[25:53] Oui, parce que les gens te connaissent, oui.

Judith:
[25:56] Et surtout, les gens étaient effectivement plutôt soulagés et contents pour moi.

Hélène:
[25:59] Ouais.

Judith:
[26:00] Mais tu sais, il y a encore des gens à qui je ne l'ai pas dit.

Hélène:
[26:02] Ah ouais ?

Judith:
[26:02] Ouais.

Hélène:
[26:03] Parce que tu crains leur réaction ?

Judith:
[26:04] Ouais.

Hélène:
[26:05] Je comprends. On n'a pas toujours besoin d'avoir la réaction de tout le monde.

Judith:
[26:11] C'est exactement ce que je me dis, en fait. Je n'ai pas tant peur de leur réaction, mais je n'ai pas envie de la connaître.

Hélène:
[26:17] Oui, tu n'en as pas besoin. Ce n'est pas des personnes suffisamment proches pour que ce soit grave de ne pas leur dire.

Judith:
[26:22] Ouais.

Hélène:
[26:23] Donc, effectivement, on ne doit pas aux gens de leur raconter notre vie.

Judith:
[26:28] Mm.

Hélène:
[26:29] S'ils apprennent peut-être par quelqu'un d'autre que tu as arrêté médecine, ils auront sans doute leurs pensées, mais tu n'as pas besoin de les connaître.

Judith:
[26:36] Ces pensées leur appartiennent.

Hélène:
[26:38] Oui, c'est ça. Je précise quand même que ce n'est pas que je ne voulais pas inviter mes parents parce que j'étais en colère contre eux, mais c'est juste que je voulais que ce soit un mariage très, très simple, très minimaliste. Et on était tous les deux d'accord pour ça. Et surtout, pour Emmanuel, ça aurait été très, très compliqué de faire venir sa famille. Et donc, en fait, il y aurait forcément eu un déséquilibre entre la présence de ma famille et la non-présence de sa famille. Et donc, pour nous, c'était juste la chose la plus simple d'être seulement tous les deux.

Judith:
[27:08] Je comprends.

Hélène:
[27:10] Maintenant, j'ai honte. Je me dis qu'est-ce que les gens vont penser. Là, oui, là, ça m'inquiète.

Judith:
[27:16] Et donc, tu te justifies alors que tu n'as absolument pas à le faire.

Hélène:
[27:20] Exactement.

Judith:
[27:21] Non, mais tu vois, ça soulève quand même des questions intéressantes, le regard des autres. Mais quand même, je persiste à penser, mais peut-être que ça dépend de chacun, mais je persiste à penser qu'on se juge plus que les autres nous jugent.

Hélène:
[27:32] Oui, oui, clairement.

Judith:
[27:33] Les amis, si vous êtes membre de la communauté Easy French, dites-nous tout de suite sur Discord ce que vous pensez de ce sujet. Qu'est-ce qui donne du sens à votre vie ? Est-ce que vous êtes épanouis au quotidien ? Ou alors, est-ce que vous pensez que c'est vraiment une problématique de...

Hélène:
[27:50] De privilégiés.

Judith:
[27:50] De privilégiés, exactement. La réponse est oui. mais on a quand même envie d'en discuter avec vous dans la section notre podcast et puis pour ceux qui sont membres du podcast membership on vous dit à tout de suite dans le bonus.

Hélène:
[28:04] Au revoir.

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