Home
Categories
EXPLORE
True Crime
Comedy
Business
Society & Culture
Sports
Technology
History
About Us
Contact Us
Copyright
© 2024 PodJoint
00:00 / 00:00
Sign in

or

Don't have an account?
Sign up
Forgot password
https://is1-ssl.mzstatic.com/image/thumb/Podcasts122/v4/a8/a9/fb/a8a9fb67-e91e-be47-56cf-966e5441c3f6/mza_11118411095946673506.jpg/600x600bb.jpg
Zid Kess
Réda Seddiki et Amine Bench
68 episodes
1 day ago
Dans Zid Kess, on vous embarque au cœur de ces gaâdate où se mêlent confession, débat, dahk, tmenyik et tout le champ lexical de mkawda welhamdoullah. Ce podcast ne se veut ni intellectuel, ni politique, ni rien du tout. C'est simplement le podcast qu'on a toujours voulu écouter.
Show more...
Society & Culture
RSS
All content for Zid Kess is the property of Réda Seddiki et Amine Bench and is served directly from their servers with no modification, redirects, or rehosting. The podcast is not affiliated with or endorsed by Podjoint in any way.
Dans Zid Kess, on vous embarque au cœur de ces gaâdate où se mêlent confession, débat, dahk, tmenyik et tout le champ lexical de mkawda welhamdoullah. Ce podcast ne se veut ni intellectuel, ni politique, ni rien du tout. C'est simplement le podcast qu'on a toujours voulu écouter.
Show more...
Society & Culture
https://d3t3ozftmdmh3i.cloudfront.net/staging/podcast_uploaded_episode/32838775/32838775-1750895668368-898b7f8be3dc6.jpg
#47 Mohamed Aksouh : « Si à partir de ton regard tu n'as pas une histoire à te raconter, personne ne peut rien pour toi. »
Zid Kess
2 hours 13 minutes 27 seconds
4 months ago
#47 Mohamed Aksouh : « Si à partir de ton regard tu n'as pas une histoire à te raconter, personne ne peut rien pour toi. »

La rencontre avec Mohamed Aksouh était un épisode crucial dans le cheminement de mon apprentissage. Je me souviens d’avoir découvert la photographie du peintre dans la bibliothèque de mon père, j’avais alors dix-ans. À ce moment-là, je lisais El Cheikh wa el bahr, Le Vieil Homme et la Mer que mon père m’avait offert ; je ne comprenais pas grand-chose à l'histoire, mais sur la photographie en noir et blanc, j’ai immanquablement rattaché le regard gracieux de Mohamed Aksouh à Santiago, le personnage d’Ernst Hemingway. Trente-ans plus tard, j’ai reconstitué les fragments de mes souvenirs, lorsque j’ai retrouvé Mohamed Aksouh, à Paris, le Santiago de mon enfance. À mesure que je côtoyais le peintre dans sa demeure, un phrasé musical m’échappait : je ne pouvais totalement reproduire la même mer agitée, le même clapotis de vagues, la même prosodie salée que j’avais vécus dans mon livre de chevet. Plusieurs fois, dans la mer blanche de Mohamed Aksouh, je guettais avec irascibilité les instances émotives, pour revivre le même émoi juvénile, en vain. Aucune autre image filmique ne pouvait faire resurgir l’ardeur de mon théâtre d’enfance insouciante. Je me sentais dépossédé d’images, de sons, du même instant furtif ponctué de silence, en compagnie de Mohamed Aksouh.  Immédiatement après, j’ai aperçu mon père rire sur ma rage contre les vagues déchaînées qui venaient de défaire le personnage esquissé dans une mer ingrate, par le prisme de mon imagination. Ce n’était plus la mer endormie, mais la mer en mouvement, en émotion, écumeuse, élégiaque. L’eau d’Ernst Hemingway qui a jadis étreint mon enfance avec Le Vieil Homme et la Mer m’a aujourd'hui noyé, à l’âge adulte, dans les blancs impassibles de Mohamed Aksouh.  La mer du peintre est un monde arabesque, conçu de mots affables : le verbe est fœtal, utérin, sain, et d’autres verbes continuent de gicler, toujours colorés de blanc. Des verbes qui tournent, qui tourbillonnent, se greffant sur les ombres sous-jacentes de l’indicible, faisant souvent vaciller les vivants face aux affres des non-dits. Des verbes nouveaux accrochés aux cimaises qui libèrent du supplice. Des verbes salvateurs qui brisent le totem des ancêtres muets face auxquels on éprouve étrangement un attachement morbide. Les décombres continuent à être présents dans l’anamnèse des vivants presque morts, d’ailleurs, tant leur matin est calcinée par les implicites qui leur ont été légués au milieu de friches. 

Il ne peut ainsi y avoir d’intermédiaire entre mon regard et les couleurs de Mohamed Aksouh, à force de flamber ma rétine sur le viseur de ma caméra que j'ai aussitôt éteinte. La parole est désormais notre adage. Je baigne dans l’allégresse pittoresque, atemporelle, entouré de pinceaux frêles et fantasques du peintre qui m’émeut sans répit avec des mots et des blancs...

Texte pensé et écrit par  : Mohamed-Racim Boughrara

Lors de cet épisode on a parlé de  :

  • De sa famille et ses parents

  • De son premier travail dans la ferronnerie

  • Sa transition vers l’art et la peinture

  • De sa vie avant et après l’indépendance de l’Algérie 

  • Sa vision de la peinture 

  • Son regard sur son époque  

Références :

  • Sa biographie : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Aksouh

  • Nicole Algan : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Nicole_Algan

  • Louis Nallard : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Louis_Nallard

  • Jean Senac : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jean_S%C3%A9nac_(po%C3%A8te)

  • Atelier 54 : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Aksouh

Pour découvrir l'ambiance de Zid Kess : ⁠⁠⁠https://www.instagram.com/zidkess/⁠⁠⁠

Pour retrouver toute l'équipe du podcast sur les réseaux sociaux :

  • Réda Seddiki : ⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠ | ⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠
  • Amine Bench : ⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠
  • Amine : ⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠ (Image)
  • El 3ou : ⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠ | ⁠⁠⁠Spotify⁠⁠⁠ | ⁠⁠⁠Youtube⁠⁠⁠ (Musique)


Le podcast Zid Kess est disponible un jeudi sur deux.

Abonnez-vous, partagez, et surtout envoyez nous vos audios Zid Kess : zidkess.podcast@gmail.com

Zid Kess
Dans Zid Kess, on vous embarque au cœur de ces gaâdate où se mêlent confession, débat, dahk, tmenyik et tout le champ lexical de mkawda welhamdoullah. Ce podcast ne se veut ni intellectuel, ni politique, ni rien du tout. C'est simplement le podcast qu'on a toujours voulu écouter.