
Keira Maameri est réalisatrice et podcasteuse. Pour la décrire, je pourrais parler de ses films, de ses engagements… mais je préfère vous partager ce message. Celui qu’elle nous a envoyé juste après l’enregistrement.
Amine, Reda,
Il me faut vous écrire ces mots, non pas parce que les convenances l'exigent, mais parce qu'il existe des gestes qui méritent qu'on s'y arrête, qu'on les regarde en face, qu'on leur rende leur juste place dans le désordre de nos vies. Hier, vous m'avez tendu le micro. Ce geste, apparemment simple, cache en réalité quelque chose de plus profond, quelque chose qui touche à l'essence même de ce que nous sommes quand nous acceptons d'être vulnérables ensemble.
Car enfin, qu'est-ce que tendre un micro, sinon dire à quelqu'un : "Nous vous écoutons, nous vous croyons digne d'être entendue" ? Dans un monde où tant de voix se perdent dans le bruit, où tant de paroles tombent dans le vide, vous avez créé cet espace...cet espace sacré où les mots peuvent résonner, où les idées peuvent prendre forme, où l'humanité peut se révéler dans toute sa complexité.
Je dois vous avouer une chose qui vous amusera peut-être : je ne me souviens presque plus de ce dont nous avons parlé. Cette amnésie soudaine n'est pas le signe d'un manque d'intérêt, bien au contraire. Elle révèle, je crois, la nature particulière de ces moments où l'on se laisse aller à être soi-même, où les mots viennent sans qu'on les surveille, où la conversation devient cette chose vivante qui nous dépasse tous. J'étais là, présente, entière, et c'est précisément pour cela que ma mémoire a choisi de retenir l'essentiel : la chaleur de votre accueil, la sincérité de vos questions, cette complicité qui naît quand des inconnus acceptent de se faire confiance.
Alors j'attendrai, avec une patience qui est mienne, de pouvoir m'écouter à travers vos oreilles, de redécouvrir mes propres mots filtrés par votre générosité. Car c'est cela aussi, le miracle du podcast : il nous permet de nous entendre comme nous ne nous entendons jamais, de nous découvrir à travers le regard et l'écoute de l'autre.
Merci, donc, pour ce cadeau. Merci d'avoir su créer ces conditions où la parole peut être libre, où l'authenticité n'est pas un luxe mais une nécessité. Merci d'avoir fait de moi, l'espace d'un moment, quelqu'un qui méritait d'être écouté.
Avec toute ma reconnaissance et mon affection,
Kheyroura !!
Lors de cet épisode on a parlé de :
Références :
Pour retrouver Keira : Instagram et son Podcast
Le podcast Zid Kess est disponible un jeudi sur deux.
Abonnez-vous, partagez, et surtout envoyez nous vos audios Zid Kess :
zidkess.podcast@gmail.com