
Ma rencontre avec Assia s’est faite tout naturellement, au détour d’une discussion sur Instagram. Je me souviens qu’en 2018/2019, je cherchais à me reconnecter avec Alger, à sentir ce qui s’y passait après sept ans loin de la ville. J’avais besoin de comprendre comment la vie avait évolué là-bas, de saisir ce qui animait ceux que j’ai laissés là- bas. C’est avec Assia que j’ai retrouvé ce lien. Elle venait d’arriver en France pour ses études en sciences sociales et humaines, mais ça, c’est juste l’introduction. Ce qui m’a vraiment marqué chez elle, c’était son regard critique, déjà finement affûté, sur la musique et l’art en général, et ce, à seulement 21 ans. On a longuement parlé de chaâbi et de raï ; elle m’a fait découvrir l’histoire des studios, l’évolution des styles, les musiciens derrière chaque album. Sa passion était impressionnante.
Assia m’a fait comprendre que l’art, quand il t’habite, n’a pas d’âge, et que, quand on sait le raconter, on peut emporter l’autre loin. Ce que j’admire chez elle, au-delà de sa curiosité inépuisable, c’est son sens aigu de la critique. Depuis que je la connais, je crois qu’on n’a jamais été d’accord – et c’est ce qui rend chaque échange si enrichissant. Avec elle, j’ai affûté ma vision de la musique algérienne, brisé une certaine lecture “essentialiste” de nos arts. Assia est, si tu veux, une véritable sparring partner, avec cet humour bien piquant de l’ouest qui la caractérise. Avec son talent pour raconter, il n’est pas surprenant qu’elle ait choisi le cinéma d’auteur, et je lui souhaite de tout cœur de réussir dans cette voie.
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