C’est la
Semaine du commerce équitable, et c'est une bonne occasion de parler de ces réseaux qui bouleversent notre façon de consommer : les
plateformes de vente directe. Leur principe est simple : mettre en lien producteurs et consommateurs
sans intermédiaires, pour des produits de
qualité, rémunérés à leur
juste prix.
Un exemple bien connu :
La Ruche qui dit Oui, née en 2011. On choisit sa « ruche » en ligne, on passe commande (œufs, légumes, fromage, pain, miel, etc.), puis on récupère son panier lors du jour de distribution. Ce modèle repose sur la rencontre : on discute avec les producteurs, on découvre leurs méthodes, on sait d’où vient ce qu’on mange. Et surtout, on soutient des
producteurs locaux, rémunérés correctement et libres de fixer leurs prix.
Mais comment trouver des produits qu’on ne cultive pas en Belgique, comme des oranges, des avocats ou des mangues ? C’est là qu’intervient
Crowdfarming, plateforme espagnole née avec une idée originale : proposer aux consommateurs d’« adopter » un arbre fruitier ou une parcelle agricole. Moyennant une contribution annuelle (par exemple 40 € pour un avocatier), l’agriculteur s’engage à envoyer chaque saison une partie de la récolte à votre domicile. Vous recevez vos caisses d’avocats directement du producteur, accompagnées de nouvelles de « votre » arbre, parfois même de photos de la récolte.
Cette formule d’abonnement change tout pour les producteurs : au lieu de dépendre des fluctuations du marché, ils peuvent
anticiper leurs revenus, investir dans des techniques agricoles plus durables, améliorer la qualité de leurs sols et maintenir des cultures respectueuses de l’environnement. C’est aussi une sécurité financière qui réduit leur vulnérabilité face aux aléas climatiques ou économiques.
Depuis peu,
La Ruche qui dit Oui et Crowdfarming ont fusionné. Ensemble, ils rassemblent déjà
1,5 million de consommateurs et près de 10 000 producteurs. Le modèle est clair : 80 % du prix payé par le consommateur revient directement au producteur – un chiffre bien supérieur à celui des circuits traditionnels où les intermédiaires captent la majorité de la valeur ajoutée.
Concrètement, cela signifie que nos fruits, légumes et autres produits ne sont plus de simples marchandises anonymes, mais des
produits avec une histoire. On sait qui les a cultivés, dans quelles conditions, et on contribue à une agriculture plus humaine et durable.
En unissant leurs forces, ces deux pionniers du
circuit-court proposent une alternative crédible au système alimentaire dominant. Et pour nous consommateurs, c’est aussi une manière de redonner du sens à nos assiettes, de réduire l’impact écologique de nos choix et de renouer avec un commerce plus transparent et équitable.
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Une chronique signée Leslie Rijmenams à retrouver (aussi) sur Nostalgie et
www.nostalgie.be