En juillet 1942 est lancé aux Etats-Unis le projet Manhattan destiné à produire la bombe atomique et gagner ainsi la course contre l'Allemagne sur la recherche nucléaire. Les travaux aboutiront le 16 juillet 1945 à l'explosion de la première bombe atomique de l'histoire à l'occasion de l'essai Trinity. A cette date l'Allemagne a déjà capitulé mais le Japon continue la lutte et sera donc la cible de deux bombardements nucléaires destinés à faire plier le pays. Les villes de Hiroshima le 6 août et de Nagasaki le 9 août sont visées, ces bombardements causeront plusieurs dizaines de milliers de morts. L'entrée en guerre de l'Union Soviétique le 9 août, conformément à l'engagement pris par Staline lors de la conférence de Potsdam, précipite la décision du Japon de capituler. Mais les militaires japonais refusent toujours toute idée de capitulation et il faut la décision de l'empereur Hirohito pour emporter la décision lors d'un discours radiodiffusé le 15 août. La capitulation du Japon est signée le 2 septembre 1945 à bord de l'USS Missouri. La Seconde Guerre Mondiale vient de prendre fin. C'est maintenant l'heure des bilans et des comptes.
De 1938 à 1944 les tentatives d’attentats contre Hitler mais il réchappera à toutes ces tentatives au point qu’on dira qu’il était « dans la main du diable ». La tentative la plus sérieuse fut celle du 20 juillet 1944 fomentée par des militaires sous la conduite de von Stauffenberg mais comme les précédentes elle échoua. S’ensuivit une vague d’arrestations et de condamnations à mort. Certains préférèrent choisir le suicide dont le maréchal Rommel. Après le 20 juillet 1944 plus rien ne s’oppose à ce que Hitler mène son pays au désastre.
Sur le front de l’Est l’année 1944 va commencer par la fin du siège de Leningrad après 879 jours, le plus long siège de l’histoire moderne et qui aura fait 900.000 victimes civiles, mortes de faim, de froid ou sous les bombardements allemands. En Ukraine l’offensive soviétique commence le 24 décembre 1943 et à la mi-avril 1944 toute l’Ukraine est libérée. En mai c’est au tour de la Crimée. Puis après le débarquement allié en Normandie, Staline déclenche le 22 juin 1944 l’opération Bagration qui détruira le groupe allemand d’armées Centre et libérera la Biélorussie. Après la reprise des États Baltes, les Soviétiques pénètrent en Pologne mais marquent le pas devant Varsovie sans soutenir l’insurrection qui a éclaté le 1er août et qui sera impitoyablement réprimée. L’avancée de l’Armée Rouge commence à inquiéter les pays alliés de l’Allemagne : Roumanie, Hongrie et Bulgarie qui tentent de sortir de la guerre. Enfin dès la fin octobre 1944 c’est le territoire même du IIIe Reich qui est menacé tant à l’Ouest qu’à l’Est. Est-ce le signe d’une défaite rapide du pays ? Malheureusement rien n’est moins sûr.
Après le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942 il y a trois France qui s’opposent : celle de Vichy, celle de Londres et celle d’Alger. Mais l’assassinat le 24 décembre 1942 à Alger de l’amiral Darlan va changer la donne. En effet si dans un premier temps le général Giraud succède à Darlan avec l’appui des Alliés, bien vite le général de Gaulle qui copréside avec lui le Comité Français de la Libération Nationale va prendre le dessus et progressivement marginaliser puis écarter Giraud. En 1944 de Gaulle est l’unique chef de la France combattante à la tête du Gouvernement Provisoire de la République Française tandis que la France de Vichy vit ses derniers moments sous domination allemande et dans un pays qui s’enfonce dans la guerre civile.
Répondant à la demande insistante de Staline pour l’ouverture d’un second front à l’Ouest, les Alliés décident de lancer le 8 novembre 1942 un débarquement en Afrique du Nord : l’opération Torch. Ce débarquement entraînera en métropole l’occupation de la zone sud par les troupes allemandes et italiennes et le sabordage à Toulon de la flotte française.