À l’occasion de la Transat Café L'Or Le Havre Normandie, dont le départ sera donné du Havre le 26 octobre 2025, le magazine Voiles et Voiliers propose une série de six podcasts consacrés aux grandes heures de cette course mythique. Conçue comme un voyage sonore dans la mémoire et l’imaginaire de la Route du Café, cette série met en lumière les moments marquants qui ont forgé la légende de la transat en double.
Production Voiles et Voiliers & Réalisation Beewan
À l’occasion de la Transat Café L'Or Le Havre Normandie, dont le départ sera donné du Havre le 26 octobre 2025, le magazine Voiles et Voiliers propose une série de six podcasts consacrés aux grandes heures de cette course mythique. Conçue comme un voyage sonore dans la mémoire et l’imaginaire de la Route du Café, cette série met en lumière les moments marquants qui ont forgé la légende de la transat en double.
Production Voiles et Voiliers & Réalisation Beewan
Fin octobre au Havre. Les pontons débordent de monde, les drapeaux claquent, les voiles se hissent une dernière fois… L’atmosphère est unique : dans quelques heures, les plus beaux voiliers du large s’élanceront vers l’Atlantique. Le 26 octobre, le départ de la Transat Café l’Or sera donné. Jadis Transat Jacques Vabre, la course conserve son esprit : une route du café en double, entre Le Havre et une terre de café. Quatre Ultim, dix-neuf IMOCA, dix Ocean Fifty et quarante Class40 : soixante-treize bateaux, soixante-treize rêves, et derrière chaque étrave, une histoire à écrire.
À l’automne, quitter Le Havre n’est jamais simple : il faut franchir la Manche, puis le golfe de Gascogne, souvent secoués par les tempêtes. L’édition 2023 en apporte une démonstration éclatante. À la veille du départ, la tempête Ciaran, d’une violence exceptionnelle, menace. Comment lancer la flotte sans mettre en danger marins et bateaux ? Comment gérer quatre classes aux vitesses très différentes ? Pour Francis Le Goff, directeur de course, et son équipe, la décision devient un casse-tête. Retarder, adapter, sécuriser : le départ restera marqué par cette météo hors norme.
Quatorze ans après sa dernière participation, Franck Cammas revient sur la Transat Jacques Vabre. Déjà vainqueur à trois reprises, il vise un quatrième sacre. Associé à Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild, il retrouve les grands multicoques qu’il maîtrise à la perfection. Favori, il assume son statut et signe une performance exceptionnelle. Avant lui, seul Jean-Pierre Dick avait cumulé autant de victoires, mais en monocoque. Avec ce quadruplé, Cammas confirme son aura de marin hors norme, capable de dominer les épreuves les plus exigeantes du large.
En 2013, la Route du Café fête ses 20 ans. Quarante-quatre bateaux s’élancent, dont dix IMOCA, les monocoques du Vendée Globe. Dans cette catégorie, un duel de géants captive les regards : d’un côté, Vincent Riou et Jean Le Cam sur PRB ; de l’autre, François Gabart et Michel Desjoyeaux sur Macif. Deux générations, deux palmarès, deux approches du large s’affrontent. La confrontation est haletante, marquée par une intensité rare. À l’arrivée, Riou et Le Cam s’imposent, scellant une victoire qui reste gravée comme l’une des plus belles de la Transat.
Impossible d’évoquer la Route du Café sans penser à Paul Vatine. Enfant du Havre, il remporte les deux premières éditions en 1993 et 1995, monte encore sur le podium en 1997, et revient en 1999 avec Jean Maurel. Le duo nourrit de grandes ambitions, mais le 21 octobre, leur trimaran chavire au large des Açores. Paul Vatine disparaît en mer, à 42 ans. Ce drame marque l’histoire de la course et laisse un vide immense. Le marin havrais reste, pour beaucoup, une figure lumineuse de courage et de passion.
L’histoire de la Route du Café débute par un paradoxe. Devenue la plus emblématique des transatlantiques en double, elle s’ouvre en 1993… en solitaire. Quatorze marins de renom prennent le départ entre Le Havre, premier port caféier de France, et Carthagène, en Colombie, terre de café. Le parcours est inédit, la course multi-classes, l’ambition immense. L’événement trouve aussitôt sa place dans le paysage de la course au large. Dès 1995, l’épreuve adoptera son format définitif : le double, qui fera son identité et son succès.