Scénariste & Réalisateur (Allemagne) qui a contribué à la conférence-table ronde 04 :
Création de récits : l’affaire de tou·te·s ?
https://youtu.be/YuJUBSe2u90
in English
Jan Schomburg a écrit et réalisé des films (Above us only sky - 2011, Forget my Self - 2014, Divine - 2020), a écrit des scénarios avec Maria Schrader (Stefan Zweig – Farewell to Europe, I’m your man) et a écrit deux romans (Das Licht und die Geräusche - 2017, Die Möglichkeit eines Wunders,- 2024).
En secret, il a même écrit et réalisé des sketchs comiques pour la télévision allemande. Ses films ont été projetés à la Berlinale, à Locarno, à Rotterdam, à New York, entre autres. Il a reçu le prix du cinéma allemand pour le scénario de I’m your man, le film Stefan Zweig – Farewell to Europe a remporté le prix du public de l’Académie européenne du cinéma. En 2024, il est l'auteur principal et le showrunner de « L'argent des autres » (WT), une série télévisée internationale en huit parties pour ZDF et DR.
— un entretien réalisé par Guillaume Desjardins - auteur et réalisateur, membre de Les Parasites de films documentaires et enregistré aux Champs Libres (Rennes), en décembre 2023, dans le cadre de la saison 04 du StoryTANK : « Quelles histoires pour notre temps ? ».
Jan Schomburg
Le récit : sa responsabilité envers l’art
« Écouter les détails et à les laisser se développer d'eux-mêmes. »
Décomposer le processus d’écriture : des détails au général.
J’ai écrit des scénarios et des romans, j'ai réalisé quelques films et je suis, ce que l’on appelle aujourd’hui : showrunner. Showrunner a de nombreuses connotations et interprétations, notamment en Europe.
J’ai participé à un workshop organisé par des producteurs européens « The Creatives » qui questionnait la série, son existence dans le paysage de la création, la potentialité d’un réseau européen et plus précisément ce qu’est la narration européenne, en termes de série. Chacun de ces producteurs a demandé à un scénariste de ces différents pays de venir pour réfléchir, écouter, contribuer. Cette semaine a en quelque sorte révolutionné ma manière de penser, en termes de ce qu'est une idée et de la façon dont on peut inviter le hasard et aussi le collectif dans le processus de son développement.
Quand nous acquérons une certaine maturité professionnelle, nous nous développons souvent dans un sens où l’on sait déjà où l’on va. Un processus structurel que nous avons décomposé, du général aux détails. Nous avons appris à écouter les détails et à les laisser se développer d'eux-mêmes, d’une manière ou d'une autre. Je me suis distancé de mon propre processus industriel d’écriture alors que j’étais un peu coincé dans un chantier d’écriture sur 8 épisodes inhérents à un scandale financier. Une décomposition qui m’a vraiment beaucoup inspirée.
« La structuration de narration d’un film explique, en partie, pourquoi notre planète est là où elle est aujourd'hui, dans la mesure où l'individu est ultra-valorisé et le collectif, que trop peu. »
La structure dramatique classique et narcissique du récit.
Une histoire au cinéma est surtout vue comme un récit, à partir d’un personnage et l'identification du public inhérente liée souvent à un qui a un problème particulier. Il s'agit principalement de problèmes binaires qui apportent différents concepts dans la structure dramatique comme celui de "...