La dépendance affective et une souffrance dont nous parlons de plus en plus. Entre attachement, soumission, desespoir, combat et peurs, la vie peut prendre un tournant très délicat ! Sarah, que nous recevons pour cette interview, nous présente sa vision de la dépendance affective au travers de son histoire. Comme toute addiction, elle soutient que la dépendance affective doit être très sérieusement accompagnée. Derrière se trouble, se cachent des comportements extrêmes et terriblement destructeurs. Comprendre pourquoi nous avons attirer cette situation à nous et accepter de devoir en guérir est un réel travail d’acceptation. Tel un sevrage, elle pense qu’il est indispensable de trouver un espace de parole pour enfin se délivrer. Cette adrénaline, la dépendance, doit cesser afin que l’on passe du mode survie à une vie libre et épanouie.
Transcription de la vidéo que vous retrouvez en cliquant ici.
Nous allons vivre le témoignage de Sarah, au travers de cet article qui retrace son histoire.
La dépendance affective: une addiction?
Il existe plusieurs addictions, comme l’alcool et la drogue mais il y’en a plein d’autres. Celle que j’ai vécue, c’est celle de la dépendance affective. Je l’ai vécue dans ma toute première relation, quand j’avais 16 ans, Ca a duré cinq ans.Je n’ai pas vécu cela avec le père de mon fils, c’est d’ailleurs le seul. Après cette relation de 7 ans, je suis de nouveau tombée amoureuse et c’était reparti pour la dépendance affective. C’était très violent, comme toute dépendance !
Quand les personnes alcooliques ou droguées souhaitent arrêter et se sevrer, c’est de leur propre chef. Lorsque l’on est en dépendance affective, la relation s’arrête et nous devons nous détacher de la personne… Alors que nous en sommes complètement accroc! C’est soudain et nous subissons totalement cela.
les troubles obsessionnels au premier plan:
Dans ma famille, il y’a des antécédents par rapport à cela. De plus, quand tu te sépares de la personnes, tu penses à elle du moment où tu ouvres les yeux jusqu’au soir lorsque tu les refermes. Rien d’autre ne compte ! Tu peux avoir des enfants, un travail, plus rien ne compte.
J’en avais des douleurs physiques: dos, épaules, cervicales. Beaucoup le haut du dos!
Quand tu en arrives à ce point-là, tu comprends que cela n’est pas juste une rupture. Je trouve que ce n’est pas assez reconnu comme une addiction, alors que c’en est vraiment une. J’aurais eu besoin de personne formée spécifiquement à cela.
A qui s’adresser lorsque l’on est en dépendance affective ?
J’ai fait de l’hypnose, j’ai été voir une psychologue. J’ai aussi fait de l’EMDR et beaucoup développement personnel.J’ai lu des livres, écouté des vidéos et c’est ce qui m’a le plus aidé. Tu peux aller voir autant de thérapeutes que tu veux, si tu n’es pas dans l’action dans ton quotidien, il ne se passera rien!
Les professionnels peuvent nous aiguiller et nous permettre de nous décharger mais ne nous apportent pas de solutions.
Il y’a des professionnels spécialisés dans la dépendance affective, mais dans les grandes villes. Effectivement, il y’avait des groupes de soutien et c’est primordial. J’aimerais pouvoir en créer un par la suite ! Je sais à quel point cela peut être dramatique, la dépendance affective. C’est être prêt à tout pour avoir cette personne auprès de nous. En plus, la relation est souvent très violente et n’apporte pas quelque-chose de positif.
C’est comme la drogue et l’alcool, on ne peut plus s’en passer!