Christian Nadeau (professeur au Département de philosophie) s’entretient avec Ariane Burke (professeure au Département d’anthropologie) et Joan Laur (professeure au Département de sciences biologiques).
Joan Laur, spécialiste des phytotechnologies, insiste sur l’action concrète au service de la collectivité, tandis qu’Ariane Burke met en lumière les capacités d’adaptation des sociétés humaines passées aux bouleversements climatiques. Ensemble, elles défendent une vision de l’environnement comme système dynamique, façonné par l’humain, et plaident pour une recherche interdisciplinaire et tournée vers l’engagement public. À leurs yeux, il faut redonner de la place aux récits positifs et transformatifs pour nourrir l’action collective face à la crise actuelle.
Christian Nadeau (professeur au Département de philosophie) s’entretient avec Kathryn Furlong (professeure au Département de géographie) et Frédéric Bouchard (professeur au Département de philosophie et doyen de la Faculté des arts et des sciences).
Kathryn Furlong insiste sur l’analyse des inégalités et des structures politiques qui façonnent les environnements, tandis que Frédéric Bouchard explore la définition même de l’environnement à travers la philosophie de la biologie, comme un « contexte causal » propre à chaque entité vivante. Tous deux soulignent l’importance du dialogue interdisciplinaire et la nécessité d’une culture universitaire qui valorise la complexité, l’écoute et la liberté intellectuelle dans la formation et la recherche.
Christian Nadeau (professeur au Département de philosophie) s’entretient avec Isabelle Martin (professeure à l’École de relations industrielles) et Roxane Maranger (professeure au Département de sciences biologiques).
Isabelle Martin s’intéresse aux rapports entre environnement, entreprise, travail et justice sociale, tandis que Roxane Maranger étudie les écosystèmes aquatiques et leur résilience face aux pressions humaines et climatiques. Ensemble, elles discutent de la nécessité d’adopter une approche écosystémique — incluant les aspects sociaux, économiques, juridiques et écologiques — et soulignent le manque d’espaces institutionnels propices à de véritables dialogues interdisciplinaires. Elles insistent sur l’importance de créer des passerelles entre les savoirs pour mieux faire face aux défis environnementaux actuels.
Christian Nadeau (professeur au Département de philosophie) s’entretient avec Patrick Cloos (professeur à l’École de santé publique) et Sébastien Sauvé (professeur au Département de chimie)
Patrick Cloos aborde les liens entre santé, migration, justice sociale et changements climatiques, tandis que Sébastien Sauvé se concentre sur les contaminants émergents et les défis qu’ils posent en l’absence de normes claires. Ensemble, ils soulignent l’importance de dépasser les logiques institutionnelles cloisonnées pour aborder les crises environnementales de manière intégrée, en tenant compte à la fois des dimensions scientifiques, sociales et politiques.
Christian Nadeau (professeur au Département de philosophie) s’entretient avec Erick Lachapelle (professeur au Département de science politique) et Jean-François Lapierre (professeur au Département de sciences biologiques).
Pour Jean-François Lapierre, l’environnement est avant tout un système physique, alors qu’Erick Lachapelle insiste sur sa dimension sociale et politique, le décrivant comme un espace de confrontation. Ils évoquent la domination du climat dans le débat public, parfois au détriment d’autres enjeux comme la biodiversité. Tous deux soulignent l’importance d’une approche interdisciplinaire, mais aussi les défis liés à la formation, à la collaboration et à la communication scientifique. Enfin, ils s’accordent sur le rôle crucial – mais limité – de la science dans la prise de décision et le débat public.
Christian Nadeau (professeur au Département de philosophie) s’entretient avec Sara Teitelbaum (professeure au Département de sociologie) et Timothée Poisot (professeur au Département de sciences biologiques).
Sara Teitelbaum travaille sur la gouvernance forestière et les formes alternatives de gestion, notamment en lien avec les communautés rurales et autochtones. Timothée Poisot, quant à lui, étudie l’écologie et la biodiversité en utilisant des outils issus de la science des données. Tous deux insistent sur le besoin croissant de décloisonner les disciplines et de repenser la neutralité scientifique : la recherche, selon eux, n’est jamais totalement neutre, surtout lorsqu’elle touche à des enjeux urgents comme la crise écologique. Ils pointent les limites actuelles de l’interdisciplinarité, souvent plus déclarative que réelle, et plaident pour des pratiques plus concrètes, interactives et ancrées dans des terrains partagés.
Christian Nadeau (professeur au Département de philosophie) s’entretient avec Roxane de la Sablonnière (professeure au Département de psychologie) et Ingrid Hall (professeure au Département d’anthropologie).
Roxane s’intéresse à la manière dont les humains s’adaptent psychologiquement aux grands changements, tandis qu’Ingrid Hall explore les politiques de conservation de la biodiversité à travers une approche ethnographique. Toutes deux soulignent l’importance croissante de la question environnementale dans leurs disciplines, les défis de l’interdisciplinarité et la nécessité de former les étudiantes et étudiants à naviguer entre engagement personnel et rigueur scientifique. Elles évoquent aussi les difficultés de dialogue avec les médias et insistent sur l’importance de créer de nouveaux formats de vulgarisation et d’échanges publics.
Christian Nadeau (professeur au Département de philosophie) s’entretient avec Marc Amyot (professeur au Département de sciences biologiques) et Michèle Dagenais (professeure au Département d’histoire).
Marc Amyot se concentre sur la pollution chimique et les impacts des contaminants dans les écosystèmes, notamment en lien avec la transition énergétique. De son côté, Michèle Dagenais aborde l’environnement comme une construction sociale et historique, façonnée par les dynamiques de pouvoir et les rapports humains. Les deux soulignent la nécessité d’un dialogue interdisciplinaire pour mieux comprendre les enjeux environnementaux, malgré les obstacles institutionnels et méthodologiques. Ils discutent aussi de l’importance de la collaboration avec les communautés autochtones et de la prise en compte des savoirs locaux.