Je vais conclure cet épisode sur un aspect important qui a besoin d’être dit explicitement : c’est que rien de tout ce que j’ai cité dans cet épisode n’est accidentel, et que c’est le résultat de la façon dont l’État (et les élections) fonctionnent.

Il reste encore tout un tas de trucs dont j’ai pas parlé et des tas de façons dont l’État avantage le patronat, et que je vais me contenter de survoler parce que je pense que vous avez l’idée…

Mais l’État ne se contente pas seulement d’attaquer le droit du travail : il va plus loin, et il fait des gros efforts pour garantir que les capitalistes trouveront toujours une main d’œuvre bon marché et exploitable, quitte à la fournir lui-même !

Ensuite, l’État fait aussi tout ce qu’il peut pour attaquer le droit du travail parce que, ça aussi, c’est un frein aux profits, vu que ça limite le pouvoir des patron·ne·s et ce qu’iels peuvent imposer à leurs employé·e·s.

Mais l’État va encore plus loin, et il attaque les services publics à la première occasion pour les démanteler et les vendre au privé pour une bouchée de pain.

Autres façons pour l’État ou les collectivités de donner du fric à des entreprises : la commande publique et la distribution de marchés publics, et leur version XXL, les « Partenariats public privé » (PPP).

Bien sûr, l’État ne se contente pas de prendre moins aux riches par l’impôt, mais il leur donne carrément de l’argent public, et utilise en fait l’argent public de toutes les façons possibles pour enrichir le patronat à coups de subventions.

Enfin un nouvel épisode ! Et aujourd’hui on parlera de toutes les façons dont les élu·e·s et les États servent les intérêts de la bourgeoisie et du patronat en pratique. Cette première partie se penche sur la répartition volontairement injuste des impôts, qui pèsent plus sur les pauvres que sur les riches.

Pour conclure cet épisode sur la démagogie et sur ses causes, cette dernière partie parle de la façon dont le principe même des élections nous enferme dans un faux dilemme, qui fait que les gens ne peuvent qu’accepter de se laisser convaincre par l’un·e ou par l’autre des démagogues en concurrence pour le pouvoir.

Comment se fait-il que la démagogie fonctionne aussi bien ? Le peuple serait-il bête, puisqu’il continue de se faire avoir après tout ce temps ? Cette partie essaye d’analyser les principales causes de l’efficacité de la démagogie, et, surprise ! la façon dont les élections fonctionnent y est pour beaucoup !

Mais la démagogie ne se limite pas à manipuler les gens pour qu’iels votent pour vous, mais peut aussi être utilisée pour tromper les gens qui vous détestent et qui veulent voter contre vous. Dans cette partie, on étudie la façon dont Manuel Valls et le PS ont passer leur temps à faire monter le vote Front National par calcul, tout en prétendant le combattre et en avoir peur.

La plupart des politicien·ne·s adorent les polémiques, parce que ça leur permet à la fois de faire parler d’elleux bien sûr, mais aussi de braquer leur électorat et de le fanatiser progressivement, en le forçant à prendre position pour les défendre.

Le pouvoir attise le racisme et utilise très souvent des boucs-émissaires, à la fois pour détourner l’attention et la colère du peuple des vrai·e·s responsables, mais le racisme lui permet aussi d’opposer les pauvres entre eux et les hiérarchiser.

L’utilisation des émotions du public est un autre grand classique de la manipulation. Quand les gens sont dans l’émotion, iels ne peuvent plus raisonner de façon rationnelle, et c’est donc beaucoup plus facile de les amener là où on veut. Plus particulièrement, le pouvoir adore attiser les peurs, parce que lorsque les gens ont peur, iels vont avoir tendance instinctivement à se raccrocher à tout ce qui a l’air solide, comme l’autorité.

Le patriotisme est un des thèmes les plus répandus dans l’ensemble de la classe politique, y compris chez des partis qui se prétendent de « gauche ». Et ce n’est pas pour rien : le patriotisme est idéal pour les démagogues, parce qu’il permet à la fois de flatter l’électorat pour s’en faire aimer, d’opposer les pauvres entre eux, de créer une solidarité artificielle avec le patronat, et de faire taire les critiques.

Selon leur positionnement politique, et selon la situation politique à un moment donné, les mensonges des politiques ne vont pas toujours être les mêmes. Les politiques doivent adapter leurs mensonges pour plaire à leur base électorale, et doivent à la fois donner l’impression qu’iels critiquent les injustices de la société et qu’iels veulent s’y attaquer, sans jamais menacer véritablement ces injustices, qu’iels cherchent en réalité à préserver.

Cette partie analyse quelques stratégies des femmes et hommes politiques pour mentir de façon crédible en général, et la façon dont les partis politiques tiennent plusieurs discours différents et contradictoires en même temps pour ratisser plus large électoralement.

La manipulation commence toujours par du mensonge. Cette partie analyse la façon dont les politicien·ne·s tentent de rendre leurs promesses crédibles avant les élections, et de donner l’impression à leur électorat qu’iels croient en ce qu’iels disent.

Dans ce nouvel épisode, on va parler de la démagogie, c’est à dire de toutes les stratégies que les politicien·ne·s utilisent pour tromper et manipuler la population, que ce soit pour se faire élire, ou pour faire accepter au peuple les politiques injustes menées. Cet épisode analyse les principaux mécanismes de la manipulation (mensonges, flatterie, utilisation des émotions du public…), mais aussi, pourquoi tout ça fonctionne.

La « sanction » électorale étant inefficace, les institutions ne donnent donc en pratique aucun moyen de contrôle réel au peuple sur ses élu·e·s ! Le seul moyen qui reste de les forcer à faire des compromis et de les dissuader de mener une politique (trop) opposée à l’intérêt général est le rapport de force, l’affrontement avec le pouvoir élu, qui se fait généralement par de la désobéissance, des révoltes et des grèves.