
Un Superman parti chercher du lait cosmique pendant cinq ans, Lex Luthor transformé en promoteur immobilier de luxe, et un héros tellement occupé à espionner son ex-copine qu'il en oublie presque de sauver le monde : Superman Returns, c’est le comeback le plus awkward de l’histoire des slips rouges.
Brandon Routh joue les clones timides de Christopher Reeve, Kevin Spacey surjoue un génie du mal en plein burn-out, et Metropolis n’a jamais semblé aussi vide qu’un dimanche soir devant la télé. Coincé entre reboot paresseux et fan fiction hors de prix, le film troque les combats épiques pour une séance de psychanalyse kryptonienne interminable, où Superman plane plus souvent sur ses souvenirs amoureux que sur des scènes d'action.
À l'occasion de la sortie de Superman: Legacy, la nouvelle tentative de James Gunn pour faire redécoller le slip mythique, on replonge dans ce chapitre étrange d’une saga qui aura vraiment tout tenté : l'innocence naïve des débuts, les délires disco des années 80, et ce retour étrange où Superman avait moins l'air invincible que sérieusement déprimé.