En 1961, la kermesse paroissiale de Bobigny invite Les Chaussettes noires d'Eddy Mitchell à donner un concert, attirant tous les blousons noirs de la région. Craignant les débordements, le curé passe un pacte avec Aldo, l'un des chefs de bande.
Une partie de foot sur la dalle, une jambe qui se tord et se casse au moment d'arrêter le ballon. S'ensuivent pour Mehdi de longs mois dans le plâtre, et en fauteuil roulant. L'occasion pour lui de constater l'esprit de solidarité qui règne au quartier.
On estime à 400 le nombre de chats errants dans Bobigny. Balbychats est une association qui s'occupe de les nourrir, de les soigner et de réguler leur population. Parfois aussi les bénévoles doivent aider des personnes en détresse obligées de se séparer de leur animal domestique.
Ses arches en bois comme des pattes d'insectes, son CDI comme une soucoupe volante... Le collège Pierre Sémard inauguré en 1994 est l'œuvre d'une femme architecte internationalement reconnue : Iwona Buczkowska. Sébastien Radouan, historien de l'architecture qui fut élève dans l'établissement, raconte ce matrimoine de Bobigny et sa lutte pour préserver ce bâtiment, aujourd'hui menacé de démolition.
Quand une partie de cache-cache s'étend à plusieurs tours d'un quartier, le jeu peut durer très longtemps. Les petits lancent le mouvement, bientôt rejoints par les grands et tout se termine par un joyeux festin.
En pleine période COVID, Jocelyne se fait renverser par une voiture. Après l'opération, direction le centre de rééducation, où peu à peu des liens se créent avec les autres résidents. Une histoire d'entraide, de débrouille et de déambulateur.
Un soir, près du city de Paul-Vaillant-Couturier, une bande d'amis décide de lancer un compte TikTok, à base de sketches inspirés du quartier. Rapidement les vidéos atteignent des centaines de milliers de vues. Une notoriété qu'ils décident d'utiliser pour mettre en valeur leur ville et ses talents.
La guerre de territoire entre mouettes et pigeons, la disparition des faucons de la mairie, la recrudescence des pies... Dominique nous convie à un petit survol des différentes espèces ailées qui nichent à Bobigny.
Faire les Yamakasi autour du bac à sable, construire une cabane dans les arbres, se promener dans une friche en se racontant des histoires qui font peur. Ainsi se passent, dans les années 2000, les longues journées estivales de Valoua, Amadou, Kri et des autres copains restés au quartier pendant les grandes vacances.
Commandée à l'artiste Hervé di Rosa dans les années 2000, la salle des mariages de l'Hôtel de ville joue avec les couleurs et les symboles républicains pour interroger la tradition et faire un lieu à l'image des habitant•es de Bobigny : divers et multiculturel.
Ilôt de nature situé le long du canal de l'Ourcq, le parc de la Bergère permet aux Balbynien•nes de s'extraire un moment de leur environnement urbain. Pour certaines personnes, comme Aïssatan, c'est un lieu symbolique qui les a vu•es grandir et passer par plusieurs périodes de l'existence : de l'adolescence à la vie étudiante jusqu'à la vie de maman.
Début des années 2000, urbanistes et politiques annoncent un plan de rénovation d'ampleur dans la cité Karl Marx. Farid, jeune homme à l'époque, se souvient des grues venues grignoter la dalle et les tours, et les journées passées avec ses amis à regarder son quartier tomber morceaux par morceaux.
À la fin des années 1970, alors que le Bobigny moderne sort peu à peu de terre, le père Santraine tente de convaincre le maire communiste de l'époque, Georges Valbon, de démolir l'ancienne église, devenue trop vétuste, pour en édifier une nouvelle.
À une époque où les commerces n'ont pas encore disparu des dalles, Bintou et sa copine Sabrina se rendent chaque semaine à la librairie pour feuilleter le nouveau Star Club, un magazine consacré à leurs pop stars préférées.
Tomates, courgettes, potirons, figuier, pommier... Les habitant•es du quartier de La Ferme mettent tout leur cœur à planter ensemble une parcelle octroyée par la mairie. Un petit havre de nature et de paix au beau milieu des tours.
Dans les années 1990, les jeunes de Paul Eluard, rois de la débrouille, utilisent des caddies de supermarché en guise de paniers pour jouer au basket sur la dalle. Mais tout change le jour où une limousine rose débarque dans le quartier.
Le salpêtre qui suinte sur les murs, le gel qui s'invite dans les chambres pendant l'hiver. Jean nous raconte les conditions de vie dans les maisons du Bobigny d'après-guerre. Et l'arrivée des premières tours dans le centre-ville à la fin des années 1960.