Artiste hors normes, Christine Ott défie les lois de la gravité (et la manie des étiquettes) dans le monde de la musique française depuis bientôt 4 décennies.  Pianiste et (c'est par cet autre biais que beaucoup la connaissent) ondiste, elle est spécialiste de cet instrument inventé par Maurice Martenot en 1928, devenu indissociable d'elle au gré de ses performances solo et de ses collaborations avec Radiohead, Brian Eno ou Yann Tiersen. Nous avons eu la chance de la rencontrer longuement dans son environnement de prédilection au Conservatoire de Musique et de Danse de Strasbourg, fin février 2025. Cet épisode fait état de nos échanges autour de sa carrière d'improvisatrice, d'enseignante, de compositrice pour le cinéma ; il se termine par une performance improvisée d'ondes Martenot que nous présentons en exclusivité pour Radio Campus Paris. -- crédit photo : Frédéric D. Oberland 

Pour ce troisième épisode de la saison 3, j'ai eu le plaisir de recevoir la compositrice Pauline Drand. Elle est une figure à part dans son monde d’origine (la folk) et dans son monde de destination (la musique de films), et peut se vanter d’avoir tissé un parcours artistique riche, très personnel, entre ces deux points. Ensemble nous avons devisé sur son métier à tiroirs, les libertés et les contraintes, réagi à des citations de notre chouchou commun Rainer Maria Rilke (ici sur les artistes qui butinent le miel du réel pour l’accumuler dans la grande ruche de l’invisible), et évoqué bien sûr ses 3 B.O. de chevet.Actualités choisies :  ๏ Diamant Brut, Audrey Ismaël (B.O. de Diamant Brut, Agathe Riedinger, 2024) ๏ Nejma, Yan Wagner (B.O. de Animale, Emma Benestan, 2024)  ๏ L'Enfant et la Neige, Alexandre Desplat (B.O. de La Plus Précieuse des Marchandises, Michel Hazanavicius, 2024)  - ๏ Funeral of Queen Mary, Wendy Carlos (Orange Mécanique, Stanley Kubrick, 1971) - Les B.O. de chevet de Pauline Drand :  ๏ Phantom Thread II, Jonny Greenwood (Phantom Thread, Paul Thomas Anderson, 2017)  ๏ Paris, Texas, Ry Cooder (Paris, Texas, Wim Wenders, 1984)  ๏ Yumeji's Theme, Sigueru Umebayashi (In The Mood for Love, Wong Kar-Wai, 2000) 

La compositrice Juliette Sedes est la première invitée de cette saison 3. Elle a sélectionné pour nous trois extraits de ses B.O. de chevet et répondu à quelques questions sur son activité / ses affinités. ๏ actu des bandes originales :  Her Friend Origin, Rebeka Warrior (OST Langue Etrangère, Claire Burger, 2024)  Tribunal, David Sztanke (OST Le Procès du Chien, Laetitia Dosch, 2024)  Mila Vuela, Wissam Hojeij (OST Mi Bestia, Camila Beltrán, 2024)  Svefen G Englar, Sigur Rós (OST Beetlejuice Beetlejuice, Tim Burton, 2024) ๏ focus ๏ Jo Yeong-wook & le cinéma de Park Chan-wook :  Cries & Whispers, Jo Yeong-wook (OST Old Boy, 2003) Footsteps of my Dear Love, Jo Yeong-wook (OST Mademoiselle, 2016) At The Graveyard, Jo Yeong-wook (OST Decision To Leave, 2022) ๏ la sélection de Juliette Sedes :  Death, Mica Levi(OST Under the Skin, Jonathan Glazer, 2013)  Summer, Joe Hisaishi (OST L'Eté de Kikujiro, Takeshi Kitano, 1999) Opening Credits, Angelo Badalamenti(OST Mulholland Drive, David Lynch, 2001)  première diffusion : Dimanche 6 octobre | 22h-23h 

Du tendre petit Casper aux grands spectres de l'horreur, une playlist 100% fantômes pour tenter de voir à travers champ(s). 

« Mes parents spirituels sont Elvis Presley et Maria Callas » — Klaus Nomi, l’ovni allemand en noir et blanc, est à l’honneur ce soir. L’occasion (le prétexte) de plonger rapidement dans ses 4 apparitions à l’écran, du documentaire post-punk à la comédie grinçante. 

« Ça fait vachement médiéval » — mais…pourquoi exactement ? Le 15 et le 22 octobre, deux épisodes pour approcher la question médievaliste dans l’habillage sonore des films et séries. Après un épisode sur le parti pris de la vraisemblance historique, celui-ci est plutôt consacré aux sorties de route tirées par les cheveux, qui participent à alimenter le "lore" médiéval tel que la pop-culture l'a façonné. 

« Ça fait vachement médiéval » — mais…pourquoi exactement ? Le 15 et le 22 octobre, deux épisodes à destination des damoiseaux et damoiselles pour approcher la question médievaliste dans l’habillage sonore des films et séries. Dans cette première partie, plutôt un petit tour de table (ronde) des musiques orientées sur la pertinence / vraisemblance historique... une notion toute relative mais pleine de partis pris passionnants ! 

Nora Orlandi c’est un trésor du patrimoine italien, elle a 90 ans, trois mille carrières parallèles dans la musique à son actif et une aura de matriarche badass. Quand elle ne chantait pas pour Ennio Morricone ou qu’elle dirigeait pas des chorales sixties, elle composait pour les réalisateurs de westerns des partitions pleines de lyrisme et de trompettes de la mort. Son titre « Dies Irae » a même connu une seconde jeunesse en 2002 dans le « Kill Bill 2 » de Tarantino ! Andiamo ? 

Un bon focus des familles sur « Fantasia » (1940), c'est l'occasion de parler de synesthésie, de vulgarisation de la musique classique et d'enjeux marketing de l'entre deux guerres — et j’ai même réussi à placer une vanne sur Elton John et le gorgonzola. Si ça vous semble étonnant, hilarant et passionnant, c’est que vous faites partie de ma cible : bonne écoute. 

Une émission consacrée au compositeur François de Roubaix (1939-1975), énigmatique, infatigable et passionnant autodidacte qui a légué un héritage vraiment maboule à la planète des B.O. françaises. Durant une heure, nous tenterons de sonder les profondeurs de son oeuvre sur fond de claviers analogiques et de westerns romantiques. 

Lumière sur une personnalité unique de la musique française, au génie discret, à la longévité dingo et aux talents multiples : Germaine Tailleferre. Protégée de Satie, grande amie de Milhaud et Ravel, la compositrice (diplômée du conservatoire en cachette de son père) fut révélée au grand public notamment grâce à son appartenance au « groupe des six », ce club informel d’artistes qui se réunit (souvent) et écrit (parfois) sous la houlette de Jean Cocteau. La contribution de Tailleferre au monde des musiques de films fut non seulement précoce mais aussi prolifique, et émaillée de rendez-vous manqués avec le succès. Trois ingrédients suffisants pour qu’elle soit aujourd’hui considérée comme LA toute première compositrice de B.O.  🌀 Oyez, oyez : ce dimanche faute de croiser le fer, on le taille ! 

Un focus sur le cas particulier des B.O. de biopics qui parlent de compositeurs classiques :▪️ « 𝑨𝒎𝒂𝒅𝒆𝒖𝒔 » (Milos Forman, 1984)▪️ »𝑻𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒕𝒊𝒏𝒔 𝒅𝒖 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆 » (Alain Carneau, 1991)▪️ « 𝑳𝒖𝒅𝒘𝒊𝒈 𝒗𝒂𝒏 𝑩. » (Bernard Rose, 1994)...seront nos 3 leviers dans cette exploration d’icônes destroy et fascinantes des siècles à perruques.

La compositrice islandaise Hildur Guðnadóttir est depuis quelques années en train de bouleverser complètement le game des musiques de films - à grands coups d’albums sombres et de récompenses élogieuses. Vous avez pu entendre ses pages récemment dans le « Joker » de Todd Philipps, la série « Chernobyl », et en 2023 notre petit doigt nous dit que Hildur Gudnadottir va également poursuivre son cassage de baraque avec les B.O. de « TAR » (Todd Field) et « Women Talking» (Sarah Polley). 

Deuxième partie de ce début de saison 2023/2024 consacré aux musiques de jeux vidéo 💎 De Ecco the Dolphin sur DreamCast avec une magnifique B.O. pleine de synthé qui scintille, au dernier Assassin’s Creed sorti en 2022 où se cache un hymne de l’elfe pop norvégienne Aurora, cap sur les consoles !

Si la phrase « it’s dangerous to go alone : take this » vous évoque quelque chose, si vous avez les cheveux qui se dressent quand vous entendez le menu d’accueil d’une Wii, ou si tout simplement vous êtes un curieux des savoirs inutiles (le sont-ils vraiment ?) alors cet épisode est fait pour vous. Let’s-a-go 🍄

A seulement 29 ans, le réalisateur, scénariste et producteur Pablo Dury a déjà réalisé 4 films remarqués par les festivals et médias spécialisés : « Opium » en 2016, « Les Amoureux » en 2018, « Coeur brisé » en 2022, et nous le retrouvons autour de son dernier moyen-métrage « Le Soleil Dort » (prod. Petit Chaos) qui est projeté sur ses premiers écrans ce printemps. Tous ont en commun la proposition d’un récit poétique autour de la romance adulescente et des émotions brutes qui s’y adjoignent, entre amour courtois romanesque et enjeux numériques du troisième millénaire. Dans des décors intenses et oniriques qui pixelisent volontairement les frontières, les personnages de Pablo Dury se rencontrent, se loupent, gravitent autour du monde réel comme autant de petites planètes imaginaires et cabossées. Avec lui nous parcourons les B.O. qui ont forgé ses souvenirs de spectateur, et les mettons en perspective avec les musique qui aujourd’hui habillent ses films - entre hyperpop nostalgique et impressionnisme.

Celle qui était/est principalement connue pour être l’égérie (ce mot curieux, sorte d’addition de “mannequin” et de “chanteuse”, nous renseigne souvent sur la légitimité artistique de la personne dans l’imaginaire collectif) du Velvet Underground dans les années 60 a également - on le sait moins - livré en son nom quelques albums avant-gardistes et importants. Parmi ces musiques que Nico compose après avoir quitté les flashes de la Factory, certaines habillent notamment les films post-soixante-huitards du réalisateur Philippe Garrel à l’époque où ils partagent cette minuscule chambre de bonne aux murs noirs, rue Richelieu à Paris. Pendant une petite heure, on traversera un peu la vie hors norme de Nico, et puis on écoutera des trucs beaux de sa discographie et de certains de ses confrères pour proposer un autre regard sur cette musicienne qui était teeeellement plus de choses qu’une frange blonde sur des pochettes de rock (ou qu’une recherche mode sur Pinterest).

Une heure d'exploration sur la mystérieuse et prestigieuse cérémonie des Saturn Awards, fondée aux Etats-Unis en 1972 par une bande de fans de Dracula et de planètes embrumées. L'occasion d'adresser un clin d'oeil à l'un de ses plus illustres ambassadeurs, Angelo Badalamenti, et de découvrir une sélection des compositeurs et de la compositrice (oui, au singulier, ça pique un peu) ayant laissé leur empreinte dans cette drôle de commu mi-niche mi-raisin. 

こんにちは ! Dans cet épisode, une petite virée dans le temps et l'espace pour comprendre le destin maboule des B.O. d'animes japonais, des grands succès de Joe Hisaishi - fidèle compositeur de Miyazaki - aux madeleines de Proust popularisées il y a plus de 30 ans par le Club Dorothée. En bonus, un mini entretien surprise avec Toma Changeur du côté des Balades Sonores car 1) ça faisait trop longtemps et 2) sa boutique est LE temple reconnu des vinyles japonais, comprenant même l'un des plus gros rayons d'Europe dans le secteur des animes. Goldorakiens et Sailormoonistes de tous bords, unissez-vous !