
Nasreddin est dans la forêt. L’air est si doux qu’il décide de faire une sieste au pied d’un arbre. Il laisse son âne brouter tranquillement, et s’endort. Lorsqu’il se réveille, son âne n’est plus là. Il se lève, regarde autour de lui, cherche. Plus d’âne ! — Mon âne ! Hooo ! Mon âne ! Mais l’âne ne revient pas. Il a bel et bien disparu. Alors, Nasreddin retourne en ville à pieds. Il va directement chez son ami Mustapha. — Mustapha ! Mustapha ! — Oui. Qu’est-ce qu’il y a, Nasreddin ? — Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ? — Je suis allé au marché. — Et tu es allé à la maison de thé aussi ? — Oui. Comme d’habitude. — Oh, Mustapha, écoute moi. Est-ce que tu as entendu dire que j’ai perdu mon âne ? — Euh… non. — Est-ce que quelqu’un t’a dit : « Nasreddin a perdu son âne » ? — Mais non, Nasreddin. Non ! — Tu es sûr ? Personne n’a dit que j’étais dans la forêt et que j’ai perdu mon âne ? — Mais non, si je te le dis ! — Aah ! Me voilà rassuré. J’ai eu peur que ce soit vrai !
La rumeur est plus puissante que la vérité.