
Dans cet épisode, Paule Charleston, batteuse de 42 ans, partage son parcours musical atypique, inspirant et profondément humain. D’abord choriste dans Gospel pour 100 Voix, elle a découvert la batterie à 30 ans, après une carrière en danse et en chant. Malgré le retard apparent, elle se passionne pour l’instrument et y consacre ses journées entières, motivée par une éthique de travail héritée de ses parents.
Son entourage musical – composé majoritairement d’hommes – l’a soutenue, encouragée et formée avec générosité. Elle évoque notamment le rôle de mentors comme Grégory LOUIS, Mickael CARTESSE ou encore Aurélien LEFEBVRE. Le CRC (Centre du Réveil Chrétien) devient pour elle un véritable terrain d’apprentissage où rigueur technique et sensibilité spirituelle se rencontrent.
Paul raconte aussi la complexité de conjuguer maternité, intermittence du spectacle, et passion musicale. Elle illustre comment elle a dû réinventer sa manière de travailler : plus d’écoute, plus de ressenti, plus d’adaptabilité. Elle apprend à jouer sans répéter, à se fier à son corps (via la danse) et à son oreille plus qu’à des partitions ou des méthodes traditionnelles.
Dans une deuxième partie marquante, Paule aborde sa relation à la foi. Issue d’une famille chrétienne, elle quitte l’Église après une remise en question intense de la Bible et de son histoire. Pourtant, elle reste attachée à Jésus, qu’elle décrit comme « l’homme qui a tout compris à l’amour et au pouvoir de la parole ». Sa foi devient alors plus personnelle, plus intérieure, en tension avec les dogmes.
Elle conclut en affirmant que pour elle, le musicien d’église est un outil au service du message du pasteur. La musique est un vecteur puissant d’émotion et de transformation, un canal qui peut même mener à la transe spirituelle. À travers ses toms et ses kicks, Paule cherche à rejoindre les fidèles dans leur ressenti et à les emmener plus loin dans la prière.
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