
« Ne te laisse pas décourager par ce que tu vois aujourd’hui : Dieu donnera la provision pour la vision. »
Dans cet épisode, Sibbecai aborde avec franchise et profondeur le thème du découragement chez les musiciens d’église. Il rappelle d’abord que c’est un passage inévitable pour toute personne engagée dans le service, mais qu’il ne doit jamais devenir une fatalité. Comprendre d’où vient ce découragement est essentiel pour le surmonter.
La première cause, selon lui, c’est le mauvais positionnement : servir à un endroit où Dieu ne nous a pas appelés. Il invite chacun à se remettre en question : “Pourquoi suis-je là ? Est-ce que c’est vraiment Dieu qui m’a placé ici ?” Être à la mauvaise place, c’est comme forcer un rond dans un carré : cela finit par casser.
La seconde cause réside dans les comparaisons et les attentes démesurées. Comme le peuple d’Israël découragé par la grandeur de ses adversaires (Deutéronome 1.28), beaucoup perdent courage en se comparant à d’autres plus talentueux. Sibbecai rappelle : “Dieu ne t’appelle pas à jouer comme une autre personne, mais à jouer comme toi tu joues.” La fidélité dans les petites choses prépare à de plus grandes.
Vient ensuite le manque de reconnaissance. Servir sans retour humain peut décourager, mais le verset de Colossiens 3.23 rappelle de tout faire “comme pour le Seigneur et non pour les hommes”. La motivation du musicien doit venir du regard de Dieu, pas de l’applaudissement des autres.
Il parle aussi du temps et de la patience : comme une graine qui doit mourir avant de porter du fruit (Galates 6.9), le service demande persévérance avant la récolte.
Autre origine : la fatigue. Entre répétitions, famille et travail, beaucoup s’épuisent. Pourtant, Jésus invite : “Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés…” (Matthieu 11.28). Sibbecai met en garde contre les “pauses” trop longues, qui deviennent des portes ouvertes à la distraction et rendent le retour au service plus difficile.
Un autre danger est de servir sans relation réelle avec Dieu. Beaucoup jouent ou chantent sans vie spirituelle profonde : “Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi” (Matthieu 15.8). Dieu cherche des adorateurs, pas des performeurs. Servir sans intimité conduit au vide spirituel et au sentiment d’imposture.
Le manque d’unité dans les équipes est également une cause majeure. Sibbecai évoque Éphésiens 4.3 : “Efforcez-vous de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.” Trop souvent, on cherche l’harmonie musicale sans cultiver l’harmonie relationnelle. L’isolement et les malentendus nourrissent le découragement. Le leadership doit impulser une dynamique de service humble : “Celui qui veut être le premier soit votre serviteur” (Matthieu 20.27).
Enfin, il conclut par un encouragement fort : “Ne vous lassez pas de faire le bien, car nous moissonnerons au temps convenable si nous ne nous relâchons pas” (Galates 6.9). Le découragement n’est pas la fin, mais une invitation à revenir à la vision de Dieu, à la fidélité, et à la joie du service. Dieu donnera la provision pour accomplir la vision.
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