
Dans cet épisode, Kimpouni partage son parcours musical riche et sincère, de ses débuts au conservatoire à son engagement profond dans la musique d’église. Originaire du Congo (Brazza), il explique comment son éducation musicale classique a rencontré la réalité du terrain de nos églises, souvent marqué par le manque de musiciens et de moyens. Il évoque son apprentissage autodidacte, ses collaborations avec des figures du gospel comme Wesley SEME, et son implication dans plusieurs églises où il a dû jongler entre batterie, piano, et basse pour combler les vides.
Kimpouni insiste sur la différence entre aimer la musique et aimer servir Dieu à travers la musique, une distinction qu’il a comprise lors d’une prise de conscience spirituelle marquante. Il raconte comment, un jour, malgré une prestation techniquement brillante, il a ressenti l’absence de la présence divine — parce qu’il jouait « pour prouver, pas pour adorer ». Cette leçon l’a transformé.
Il aborde aussi avec franchise les tensions dans les églises, entre exigence musicale, niveau disparate, manque d’engagement, et parfois négligence des musiciens. Il prône la patience et la maturité, sans jamais renier le droit à l’excellence. Il partage sa frustration face aux musiciens qui privilégient les strass et la reconnaissance séculière, et rappelle que beaucoup sont aspirés par ce monde sans y avoir été envoyés par Dieu.
Il ouvre le débat du paiement des musiciens d’église : pour lui, être rémunéré n’est pas un problème en soi, tant que ce n’est pas la motivation première. Il dénonce aussi l’organisation irréaliste d’événements religieux sans budget, sous prétexte de "marcher par la foi", et appelle à plus de stratégie et de sagesse. Kimpouni termine en affirmant son appel à servir exclusivement dans le cadre spirituel, malgré les opportunités dans le monde séculier.Rejoins-nous sur Instagram : @musiciendeglise