La fin du thermique fragilise tout l’industrie automobile et, du côté des décolleteurs dont c’est le ou l’un des marchés principaux, rebat les cartes. Entre émergence d’autres marchés et développement de technologies liées à d’autres sources d’énergie, comment l’industrie du décolletage tente de se réinventer en prévision de la fin du thermique ?
Je vous propose de revenir sur les débuts et l’évolution d’une organisation professionnelle qui a su fédérer, depuis 125 ans maintenant, une part importante des industriels et décolleteurs non seulement en vallée de l’Arve, mais sur le territoire national également : il s’agit du Syndicat National du Décolletage, ou de son abréviation, SNDEC.
Non, le monde du décolletage n’est pas fait que d’hommes qui portent, à longueur de journée, des barres de métal dans les ateliers, de l’huile jusqu’au cou. Ni d’hommes en costume-cravate qui, derrière leur bureau ou en réunion, s’entendent sur d’importants contrats pour développer les marchés industriels de demain.
L'histoire se répète toujours deux fois. C'est un adage, prophétique pourrait-on dire, qui peut s'appliquer au passé clusien. En 1310, la bourgade, loin encore du fourmillement économique et démographique qu'on lui connaît de nos jours, est ravagée par les flammes. L'événement incitera le Seigneur du Faucigny à établir sa demeure à Bonneville (déplaçant avec lui la capitale de la baronnerie). Difficile alors de penser qu'un événement similaire se reproduirait cinq siècles plus tard. Plus précisément, dans la nuit du 13 au 14 juin 1844.
Louis Carpano est arrivé du Piémont en 1851 pour entrer à l’école d’horlogerie de Cluses alors qu’il n’avait que 19 ans. 170 ans plus tard, son nom résonne encore dans l’esprit des Clusiens comme celui qui a largement contribué au développement économique de leur ville, en bâtissant un empire industriel qui perdurera durant 4 générations.
S'il reste méconnu et peu évoqué dans l'histoire, le travail des femmes et des enfants dans l'horlogerie a toujours existé. Dépourvu de cadre légal au départ, ces travailleurs ont peu à peu obtenu une certaine reconnaissance mais se sont toujours tenu dans l'ombre de la domination masculine. Dans cet épisode, Mino Faita, historien spécialisé de la vallée de l'Arve, nous conte l'histoire de ces travailleurs de l'ombre.
L'école d'horlogerie de Cluses, tour à tour royale, impériale puis nationale, est une véritable institution dans la vallée de l'Arve et même au-delà. Florence Poirier, directrice du Musée de l'horlogerie et du décolletage, retrace sa longue et riche histoire.