L’estime de soi se définit comme la perception que l’on a de nous même, comment on se voit et comment on pense que les autres nous voient. Etymologiquement parlant, le concept d’estime de soi revient à s’évaluer, se “mesurer” de manière rationnelle.
L’estime de soi, au même titre que la
compréhension et la gestion des émotions est l’un des piliers de l’intelligence émotionnelle chez l’enfant. Elle participe grandement au développement d’un sentiment de bien être au quotidien, à sa capacité à surmonter les épreuves et à interagir positivement avec les autres. Elle se forge dès les premières années de sa vie au travers de ses interactions sociales avec ses parents, l’entourage familial et amical, puis le milieu externe (crèche / nounou / scolaire).
Lorsqu’on parle d’estime de soi autour de nous, que ce soit au sein de notre cercle proche ou de parents, on se rend compte que l’estime de soi peut être vue à tord comme un excès d’amour propre et que la travailler est parfois perçu comme synonyme de favoriser et développer un égo surdimensionné chez notre enfant.
Elle est pourtant primordiale dans la construction de l’équilibre psychologique à venir de ce dernier dès son plus jeune âge et repose, selon Christophe André et François Lelord, auteurs de “l’Estime de soi”, sur trois piliers fondamentaux :
* La confiance en soi* La vision de soi* L’amour de soi
Voici notre vidéo dédiée à ce sujet qui te donnera tous les détails :
Tu peux également écouter le podcast juste ici :
Pilier #1 – La confiance en soi
Généralement confondue avec l’estime de soi, la confiance en soi n’en est que l’une des composantes. Avoir confiance en soi, c’est être capable d’agir pour progresser, aller de l’avant. Elle s’exprime donc au travers de nos actes, au quotidien. Elle permet de faire face aux peurs naturelles et surmonter les inhibitions de l’enfant :
Le sentiment d’infériorité
“Je suis nul(le), je ne vais pas y arriver”.
Surprotection (c’est trop dur pour toi) et critiques (tu es trop petit(e)) sont souvent la cause d’un sentiment d’infériorité chez l’enfant. Naturellement, l’enfant a tendance à être curieux, vouloir découvrir et n’a pas forcément conscience des limites. On cite souvent Mark Twain qui disait très justement : “Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait !”. Protéger son enfant est une chose, mais anticiper son échec en l’empêchant d’essayer l’invitera à ne plus tenter de nouvelles choses en constatant par avance qu’il n’y arrivera pas. Au contraire, le féliciter pour ses tentatives, quels que soient ses résultats l’amènera à dépasser ses limites et conserver sa confiance en soi.
Peur de la critique/du regard des autres
“Ils vont se moquer de moi”.
Si elle est importante, l’opinion des autres, notamment de ses parents, ne doit pas devenir un poids pour l’enfant qui doit avant toute chose se chercher et s’essayer à ce qu’il aime. En tant que parents, notre rôle est de fixer les limites acceptables aux comportements de notre enfant et d’expliquer pourquoi.