Écrit en 1943, ce texte de Simone Weil est un véritable réquisitoire contre les partis politiques et, plus largement, contre une démocratie livrée aux passions collectives.

Pour Weil, les partis divisent, fabriquent des opinions plutôt qu’ils ne cherchent la vérité. Ils placent la conquête du pouvoir au-dessus du Bien Commun, glissant ainsi vers une forme de totalitarisme moral.

Face à cela, Simone Weil défend une autre voie : celle de la raison individuelle, de la liberté intérieure et de la collaboration entre esprits libres, au service de la justice et du vrai.

Un texte fulgurant, d’une actualité brûlante, que nous explorerons avec Colomban Gilbert, agrégé de lettres classiques.

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« Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme… »

Ces mots, écrits par Karl Marx en 1847 nous sont parvenus comme une menace, comme les premières fondations d’un système qui sera responsable de millions de victimes à travers le monde.

Et pourtant à cette époque, ils représentent pour une multitude laborieuse et turbulente un cri du cœur lié à leur condition servile, une bouée de sauvetage dans des systèmes qui cherchent l’exploitation à tout prix de leur force de travail, au prix de leur santé, de leurs épuisements et de leur dignité.

C’est de ce sujet que Jean Wintrebert, enseignant d'histoire et géographie, traitera le mercredi 1er octobre à 20h au Simone.

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Les rapports entre féminismes et catholicisme apparaissent la plupart du temps comme antagonistes. Du côté des féminismes, que l'on envisage ici au pluriel pour rappeler qu'on y retrouve une grande diversité, le mouvement est né dans un terreau laïc et républicain au XIXe siècle et a pu, dans la deuxième moitié du XXe siècle, s'attaquer à la religion comme renforçant les structures du patriarcat. Du côté du catholicisme, il y a pu avoir une certaine méfiance vis-à-vis du féminisme, qui semblait remettre en cause les fondements de la société et renforcer l'individualisme. Pourtant, il y a eu, dès la naissance du féminisme à la fin du XIXe siècle, des échanges féconds entre féminismes et catholicisme. La conférence cherchera aussi bien à analyser l'évolution du discours pontifical sur les féminismes qu'à mettre en valeur des moments ou des figures de rencontre entre féminismes et catholicisme, de la fin du XIXe siècle au pontificat de Jean-Paul II.

Pour en parler, nous accueillerons Clarisse Tesson, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'université Jean Monnet de Saint-Etienne.

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Ce cycle de conférences émane d’un groupe informel de discussion féministe et chrétien qui se réunit au Simone depuis trois ans. Il a pour objet de mettre en discussion les représentations chrétiennes de ce que sont respectivement la féminité et le féminisme. Ces constructions faussement évidentes constituent souvent l’angle mort d’autres débats (structures de famille, morale sexuelle, évolutions sociales…) ou du discours ecclésial lui-même. Pourtant, la multiplicité des regards sur ce qu’est ou doit être une femme n’est ni récente, ni séculière. Ce cycle de 3 conférences explore trois approches différentes de ce foisonnement :

Le 21 mai : Féminismes et catholicisme aux XIXe et XXe siècles : entre méfiance réciproque et circulations. https://fb.me/e/4KookonW4

Le 28 mai : Effacées de nos mémoires ? Image(s) des femmes de l'Ancien Testament https://www.facebook.com/events/1323502075393439

Le 4 juin : Saint Paul, entre féminisme et misogynie https://www.facebook.com/events/476100158922871

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La transition écologique va nécessairement engendrer des bouleversements profonds et donc son lot de tensions. Mais comment vivre tous ces changements ? Tout en douceur... au risque qu'ils ne se fassent pas, ou trop lentement ? Ou bien en assumant une certaine conflictualité ? Conflits, violence institutionnelle, non violence... quelles postures chrétiennes peut-on adopter face à ces questions ?

Le frère Frédéric Marie Le Méhauté, franciscain et théologien, viendra nous aider à y réfléchir !

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Face aux défis climatiques, l’Église est appelée à une véritable conversion écologique. Comment les paroisses, communautés et institutions ecclésiales s’engagent-elles concrètement dans cette transition ? A quels freins sont-elles confrontées ? Quels sont les leviers pour aller plus loin ?

Pour explorer ces questions, Gabrielle Pollet, responsable de la transition écologique pour la Compagnie de Jésus, Augustin Rigal, séminariste à St Irénée à Lyon et Antoine Veziant-Rolland, co-président d’Église Verte, partageront leurs expériences et réflexions lors d’une table ronde animée par Juliette Halgand du collectif Lutte et Contemplation.

À travers des témoignages inspirants et des échanges concrets, cette rencontre sera l’occasion de découvrir les initiatives déjà en place, d’identifier les défis à relever et d’imaginer ensemble les chemins possibles pour une véritable transition écologique au sein de l’Église.

Co-organisé par le café Simone et le collectif Lutte et Contemplation.

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Nous avons accueilli vendredi 4 avril Laure Borgomano, pour un temps d'échange autour de son livre " La réserve. Pudeur, ressources et résistance par temps de crise".

Le livre est publié aux éditions Labor et Fides, et sa directrice, Marion Muller-Colard, a été également présente lors de cette soirée.

Dans son ouvrage, Laure Borgomano s’efforce d’élaborer un concept - « la réserve » - qui permet d’explorer les questions éthiques qui se posent dramatiquement aux êtres humains dans les temps de crise, où la violence se déchaîne. Comment une résistance est-elle possible pour celles et ceux qui ne sont pas des héros, ni des saints ? Qu’est-ce qui rend possible des gestes et des attitudes éthiques dans des situations où l’humanité des humains est menacée par des formes extrêmes d’oppression ?

La réserve est entendue à la fois comme une attitude, comme un ensemble de ressources et comme une expérience de médiations, qui constituent autant de perspectives ou d’esquisses complémentaires qui éclairent la source et le lieu où s’origine la possibilité d’une résistance éthique.

Laure Borgomano poursuit un effort philosophique qui s’enracine dans une vie où la question des situations extrêmes s’est posée de manière persistante et insistante, et en convoquant des auteurs comme Emmanuel Lévinas, Simone Weil, Primo Lévi, et des artistes comme Jean-Luc Godard ou Zoran Mušič.

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Après de longs mois de réflexion et plusieurs reports, le président E. Macron proposait début 2024 son « modèle français de la fin de vie » avec une « aide à mourir » permettant à certains patients, sous conditions, de recevoir une substance létale.

Si les opposants au projet de loi dénoncent le franchissement d’une ligne rouge – l’interdit de tuer – et avancent la possibilité de mourir sous sédation pour éviter de souffrir, ses adeptes soulignent une continuité entre la SPCD (sédation profonde et continue jusqu'au décès) et euthanasie. Alors, à qui donner raison ? La SPCD est-elle une euthanasie ?

Pour en parler, le Simone accueillera Julien Auriach, professeur de philosophie, et créateur du podcast "Pentobarbital", un podcast sur la fin de vie, et Geneviève Gridel, médecin en soins palliatifs.

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Le dernier texte en date du magistère pontifical portant sur la politique date maintenant d'il y a un peu plus de vingt ans. En effet, le 24 novembre 2002, ce qui portait alors le nom de Congrégation pour la doctrine de la foi publiait une Note doctrinale concernant certaines questions sur l'engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique.

Dans celle-ci est rappelé l'enseignement traditionnel de l'Eglise catholique au sujet de la loi naturelle, du rapport de la loi civile à cette dernière, ainsi que de la situation d'opposition dans laquelle se trouve mis un membre de l'Eglise catholique en cas de désaccord entre loi naturelle et loi civile.

Depuis lors, en un peu plus de vingt ans, la liste des points de désaccord en France s'est allongée, et l'on ne voit pas bien ce qui pourrait arrêter sinon freiner cette tendance. La question se pose donc, compte tenu de cette situation qui leur est faite : les catholiques, dans leur rapport à la politique, sont-ils aujourd'hui réduits à l'objection de conscience ?

Nous accueillerons don Jean-Rémi Lanavère, prêtre à la communauté Saint Martin, agrégé de philosophie et docteur en études politiques.

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Les résultats de la physique contemporaine soulèvent des questions philosophiques concernant la nature : Est-elle composée de vrais corps ou seulement de particules ? Est-elle déterminée ou indéterminée ? Surface et profondeur sont-elles les trois seules dimensions de l'espace ? Le temps est-il relatif ?

On trouve chez Aristote des principes qui permettent d'éclairer certains des résultats de la science physique.

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Le christianisme, cause ou remède à la crise écologique ?

On a pu accuser le christianisme d'être une des causes du dérèglement climatique et des atteintes à la biodiversité, avec son anthropologie centrée sur l'être humaine dominant la nature. Est-ce une fatalité? Ou est-il possible de relire la spiritualité chrétienne d'une manière compatible avec le respect du vivant ? Louise, s'appuyant sur des formations théologiques et son engagement écologique qu'elle déploie aujourd'hui dans Lutte et Contemplation, nous aidera à y voit plus clair !

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Nous avons accueilli le 15 mai dernier Véronique Margron, sœur dominicaine, théologienne et présidente de la CORREF, pour une discussion autour de la théologie morale, du droit canonique, de la culture ecclésiale, et d'autres sujets relatifs aux violences sexuelles dans l'Eglise.

Présentation du cycle :

2 ans et demi après la publication du rapport de la CIASE, l'actualité est encore régulièrement marquée par des révélations de violences sexuelles et d'abus spirituels dans l'Eglise catholique. Comme jeunes laïcs, nous nous sentons concernés et nous estimons qu'il est aussi de notre responsabilité d'agir pour faire de l'Eglise une maison sûre pour tous. Nous voulons agir pour et avec les personnes victimes, car pendant trop longtemps et malheureusement encore trop souvent aujourd’hui, elles n’ont pas trouvé l’écoute et le soutien nécessaire. C'est pourquoi nous proposons un cycle de trois soirées pour prendre le temps de réfléchir à ces sujets et pour trouver des voies pour agir.

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Le sujet de l'immigration divise la société, y compris l'Eglise. Le pape François prend régulièrement la parole en faveur d'un accueil généreux des migrants, mais ses propos ne font pas l'unanimité chez les catholiques.

Alors comment comprendre les tensions suscitées par le discours pontifical au sein de l’Église et, plus largement, dans la société ? A travers ce discours sur un accueil large du migrant, l’Église se montre-t-elle irresponsable ? Le dominicain et sociologue Jacques-Benoît Rauscher nous proposera lors de cette conférence des clés pour comprendre ces désaccords, à partir de la doctrine sociale de l'Eglise, des discours des papes, et par l'exploration de la figure de l'étranger dans la Bible.

Le frère Jacques-Benoît Rauscher est dominicain de la Province de France et vit au couvent du Saint Nom de Jésus à Lyon. Agrégé de sciences économiques et sociales, docteur en sociologie et docteur en théologie, il enseigne la théologie morale à Lyon (UCLy).

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La métaphore de l’arbre et des fruits a souvent été utilisée pour juger des bonnes œuvres et des communautés puis pour justifier leurs auteurs ou fondateurs même pervertis. Cette interprétation de l’évangile de Matthieu au chapitre 7, présente deux écueils de taille : elle oblitère la parole des personnes victimes et elle est une lecture fausse du texte. En nous appuyant sur le travail du groupe CORREF à la suite du rapport de la CIASE, et sur le thème de la fructification dans la Bible nous tenterons de comprendre pourquoi cette interprétation est illégitime et quelles en sont les conséquences, en particulier lorsqu’on aborde le lien entre un auteur et son œuvre. Enfin nous proposerons des points d’attention pour une lecture ajustée de la Bible qui prenne en compte le soin des personnes victimes.

Présentation du cycle :

2 ans et demi après la publication du rapport de la CIASE, l'actualité est encore régulièrement marquée par des révélations de violences sexuelles et d'abus spirituels dans l'Eglise catholique. Comme jeunes laïcs, nous nous sentons concernés et nous estimons qu'il est aussi de notre responsabilité d'agir pour faire de l'Eglise une maison sûre pour tous. Nous voulons agir pour et avec les personnes victimes, car pendant trop longtemps et malheureusement encore trop souvent aujourd’hui, elles n’ont pas trouvé l’écoute et le soutien nécessaire. C'est pourquoi nous proposons un cycle de trois soirées pour prendre le temps de réfléchir à ces sujets et pour trouver des voies pour agir.

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Lors de cette 2ème conférence du cycle de soirées ayant pour thème “Violences sexuelles et abus spirituels dans l’Eglise : mieux comprendre pour aller de l’avant”, nous accueillerons Matthieu Poupart. Matthieu est proche de victime, et il a accompagné la CEF au moment de la réception du rapport Sauvé. Il fait partie des fondateurs du collectif "Agir pour Notre Église" et a fait partie du groupe de travail post-CIASE mandaté par les évêques et les congrégations religieuses de France sur "l'analyse des causes des violences sexuelles dans l'Église".

 Il nous proposera un éclairage sur la notion de systémicité, qui est revenue plusieurs fois avec le rapport de la CIASE. Le pape François lui-même, sans employer directement le mot “systémique”, use de toute une série de termes qui consonnent avec cette notion, comme “mécanismes”, “culture de l’abus” et “cléricalisme”. Il pointe ainsi l’origine des maux : des pratiques peuvent favoriser une culture de l’abus (culture qui a également une dimension institutionnelle et organisationnelle), comme une autorité et un pouvoir dévoyés, et un certain entre-soi. L’enjeu de cette soirée sera d’exposer quelles réalités institutionnelles, communautaires et culturelles, en milieu catholique, sont utiles aux agresseurs sexuels et nuisibles à leurs victimes, et de réfléchir à leurs possibles réformes.

Présentation du cycle : 2 ans et demi après la publication du rapport de la CIASE, l'actualité est encore régulièrement marquée par des révélations de violences sexuelles et d'abus spirituels dans l'Eglise catholique. Comme jeunes laïcs, nous nous sentons concernés et nous estimons qu'il est aussi de notre responsabilité d'agir pour faire de l'Eglise une maison sûre pour tous. Nous voulons agir pour et avec les personnes victimes, car pendant trop longtemps et malheureusement encore trop souvent aujourd’hui, elles n’ont pas trouvé l’écoute et le soutien nécessaire. C'est pourquoi nous proposons un cycle de trois soirées pour prendre le temps de réfléchir à ces sujets et pour trouver des voies pour agir.

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