Je veux parler ici d’avenir. Pourquoi reste-t-on en couple alors qu’au fond, ça ne va pas ? Je constate qu’autour de moi, beaucoup de couples restent ensemble alors qu’ils ne sont plus vraiment heureux. Ça se voit, tout le monde le sait, et surtout, eux-mêmes le savent, quelque part. Et pourtant, il existe ce genre de couples qui s’accrochent, coûte que coûte, alors que : ça-ne-va-pas. Vous savez, ce sont ces personnes qui vous disent “Qu’est-ce que je vais m’emmerder à divorcer ? J’ai 50 ans, 3 enfants, on a nos habitudes, on vit bien… T’imagine, ça serait trop galère et puis les enfants, ça va les traumatiser”. Ou encore, “Je vais pas divorcer, ça fait 20 ans qu’on est marié, ça serait du gâchis et en plus de ça je n’ai pas le courage de tout recommencer” ou encore “Je n’ai pas envie d’être célibataire à 36 ans…Et si je ne retrouve personne ? Ca serait un échec et en plus j’ai pas de pognon”. ou alors “Non mais je ne peux pas faire ça, ma famille l’adore…tant pis écoute, c’est comme ça, ça va bien s’arranger un jour hein et puis je l’aime au fond."

Ça vous dit quelque chose ?

Je veux parler ici d’irrégularité. Pourquoi sommes-nous différents avec chacun de nos amis ? J’ai l’impression que dans les amitiés que nous avons, que nous entretenons, nous adoptons à chaque fois des comportements différents. Que ce soit au niveau de l’humour, du discours, de la posture, de la manière de nous vêtir ou même encore dans notre alimentation. Je ne dis pas que nous changeons totalement de personnalité au point de passer d’un extrême à l’autre, mais que notre manière d’être et d’agir se modifient sensiblement par rapport à la personne qui est en face de nous. Si vous pensez là tout de suite à vos amis Louise, Céline, Arthur et Thomas, est-ce que vous attestez sincèrement que vous êtes la même personne, tout à fait la même personne, avec chacun d’entre eux ? Est-ce que vous avez absolument la même manière de vous exprimer ? De vous tenir ? De l’écouter ou de le conseiller ? Est-ce que parfois aussi vous ne choisissez pas vos sujets de conversation en fonction d’elle ou de lui ?

Je veux parler ici de divergence. Si nous n’avons plus les mêmes valeurs, peut-on vraiment rester amis ? Cette réflexion, que j’ai mis plusieurs mois à écrire, est née d’une amie qui m’a dit un jour après que j’eu mal pris son absence à un évènement important et joyeux de ma vie : “Tu sais, moi, je n’ai pas besoin de voir mes amies. La valeur de notre amitié ne peut pas être basée sur ça, sur une fréquence, un contact, sur une présence physique. Je sais que pour toi oui, mais moi, je ne fonctionne pas comme ça. Je travaille énormément, comme tu le sais. Mais si tu as besoin de me voir parce que ça va mal, je suis là en deux secondes, et j’annule tout pour toi.”

Je veux parler ici de la place. Le sexe doit-il être au coeur du couple ? On entend souvent, très souvent… Le sexe doit être au coeur du couple… mais pourquoi ? Pour que ça dure, pour être plus épanoui, pour “garder” l’autre, pour ne pas qu’il nous quitte ? Le sexe est comme le ciment du couple, et c’est ça qui va nous permettre de le faire perdurer. C’est ça, le secret. Comme si le sexe était une condition à l’amour, au couple, son pilier fondamental. Le sexe, c’est capital, il faut avoir une vie sexuelle épanouie sinon sans ça le couple meurt, il faut planifier des relations sexuelles pour que vive le couple, pour sauver le couple ! Mais pourquoi cet impératif existe-t-il à ce point et pourquoi le sexe n’est pas et devrait-il pas être au coeur du couple ? Quelle est la vraie place du sexe au sein de notre propre couple ?

Je veux parler ici de transformation : comment vivre dans son couple quand il n’y a plus de désir ? : L’absence de désir met-elle vraiment fin à la vie de couple ? Peut-on ne plus jamais désirer l’autre et ne plus trouver aucune forme d’épanouissement charnel ? Comment faire pour raviver le désir lorsqu’il s’éteint et comment le désir peut-il renaître ? L’histoire intime d’un couple est assez chronologique : au début, on se désir terriblement. A chaque instant où nous nous voyons, c’est l’excitation la plus totale. Le sexe est omniprésent. La séduction, le toucher, les regards, les positions les plus folles rythment le quotidien du nouveau petit couple. Mais vous n’allez sûrement pas me dire le contraire. Entre nous, au fur et à mesure du temps qui passe, que le couple évolue, que les projets s’accumulent, que les habitudes se mettent en place, et que l’autre n’est plus pour nous un secret, le désir est moins intense et l’envie se fait plus rare. Mais pourquoi ?

Je veux parler ici d’un paradoxe : pourquoi n’ose-t-on pas exprimer nos désirs dans des moments d’intimité où nous sommes censés être les plus proches physiquement de notre partenaire ? Ça serait plutôt logique de dire ce dont on a envie, ce qui nous fait plaisir, ce qui nous attire quand on se retrouve tout nus tous les deux, non ? Parce que faire l’amour, c’est bien, mais mettre plus de rythme, toucher ici, caresser là, mettre la main à ce niveau-là de la cuisse, tirer un peu les cheveux, embrasser langoureusement, tenir fermement, le faire à cet endroit précis, se regarder par là, dire ce genre de chose… ça peut être mieux. On y pense mais on ne le dit pas autant.