[Attention, certains extraits peuvent heurter les oreilles sensibles]
Le suicide au Sénégal est souvent entouré de silence et de stigmatisation, laissant derrière lui des familles dévastées et des communautés en quête de réponses. Pourquoi ce phénomène tragique est-il si peu discuté ? Quelles sont les causes et les conséquences de ce fléau dans notre société ?
Nous avons mené une enquête approfondie, recueillant des témoignages poignants et des analyses d'experts.
Découvrez les réalités cachées, les souffrances silencieuse et les initiatives pour briser le tabou.
Quitter le Sénégal n’est pas toujours une simple question de formalités pour un citoyen lambda. Les procédures d’obtention d’un visa pour certains pays européens sont déjà réputées fastidieuses, voire contraignantes. À ce malheur, vient s’ajouter un phénomène néfaste qui gagne du terrain : un trafic des rendez-vous pour le dépôt des demandes de visa. Des intermédiaires parviennent à se saisir des créneaux de rendez-vous, sur la plateforme en ligne dédiée à cet effet, et à les revendre à prix d’or aux Sénégalais désespérés d’effectuer un voyage. Ces usagers, parfois en détresse, se voient obligés de débourser des sommes faramineuses pour obtenir le droit d’entrer dans l’antichambre de la demande des visa.
Au Sénégal, le destin de nombreux élèves en classes d’examen est ébranlé chaque année à cause d'anomalies liées à leurs documents d'état civil.
Gnagna Wane est atteinte de fibromyalgie. Cette affection rare a été reconnue comme une maladie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1996. C’est une maladie chronique caractérisée par de très fortes douleurs diffuses. La diversité des symptômes et l’absence de dysfonctionnement d’un organe du corps sont à l’origine du diagnostic tardif. Au Sénégal la méconnaissance de la maladie touche même le corps médical. Gnagna fait partie des rares personnes qui en souffrent. 13 années d’hospitalisation et de faux diagnostic durant lesquelles le trouble lui a presque tout pris. Aujourd’hui son combat est de sensibiliser pour faire connaître la fibromyalgie et de lever le tabou autour de la maladie.
C’est une étude publiée en 2011 qui a attiré l’attention sur l'ampleur de la maladie à Saint-Louis. La ville y présente un taux de prévalence du diabète de 10,4% au moment où la première étude à l’échelle nationale publiée en 2016 indique une prévalence moyenne de moins de 5%. Depuis, soignants et malades se mobilisent pour renforcer la sensibilisation autour du diabète.
Le trafic de chanvre indien, devenu endémique dans la ville de Rufisque depuis plusieurs années, a cependant pris une toute nouvelle dimension. Cette drogue parvient à atteindre tous les coins de la ville, à cause d’un nouveau moyen de transport : des motocycles communément appelées « motos jakarta ».
Ces engins importés d’Asie ont toujours été considérés comme un réel danger à cause des nombreux accidents qu’ils provoquent. Mais dans la vieille cité Rufisquoise, les « jakartas » portent désormais l’étendard du trafic de cannabis à grande échelle.
- Mais comment en sommes-nous arrivés là ?
- Qu’est-ce qui change dans le trafic de drogue avec ces motos ?
- Quel rôles et responsabilités de la police et des populations face à ce phénomène ?
« Les nouveaux motards du cartel », c’est une investigation de Azil Momar LO.
2020, une année marquée avec le sang, dans l’histoire de l’émigration clandestine du Sénégal. Jamais en une seule année auparavant, autant de personnes n’avaient sauté dans des pirogues à la recherche de l’eldorado. Même l’effroyable crise sanitaire, doublée d’une récession économique qui minent l’Europe, n’ont pu les décourager. Cependant, pas tous n’auront la chance d’atteindre les Iles-Canaries. Certains meurent en mer. Et le reste, est obligé de rebrousser chemin, par malchance. Mais pour ces rescapés, le retour à la maison n’est que le début d’un nouveau périple, parfois, pire que l’aventure en mer. Comment est que ces ex-candidats vivent leur quotidien ? Vont-ils finalement décider de rester dans leur pays ? Quel rôle de l’Etat face à cette situation ?
A Kanel, plusieurs communes ont été marquées en septembre 2020 par une manifestation sauvagement réprimée. Pour cause un mécontentement des populations envers la société d’exploitation du phosphate, SOMIVA. Quelques mois après, nous sommes retournés sur les lieux et l’indemnisation des impactés toujours pas versée continue de diviser.
En 1887, une petite localité naissait dans la région de Diourbel. De refuge pour des prières et méditation, elle est passée à un lieu de pèlerinage avant de devenir une ville. Touba est la deuxième fondation du guide des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba après Darou Salam. Aujourd’hui, elle est la plus grande agglomération du Sénégal après Dakar, la capitale. Mais à statut particulier, gestion singulière: Touba est bâtie sur un titre foncier et des terres du domaine national. Dans ce reportage, plongez dans les coulisses d’une coexistence des pouvoirs local et maraboutique dans la gouvernance foncière.
Aïda Niang est vendeuse de légumes. En 2013, elle fait partie des plus de 250 familles impactées par la démolition des maisons à Gadaye. Des terrains achetés sur un site caractérisé par un litige foncier mettant aux prises le promoteur Babacar Fall et la famille Diop de Yeumbeul. Une situation qu'Aida a tristement vécu puisqu'elle a perdu toute son épargne en un jour. Malgré la lenteur du dossier, elle ne compte pas baisser les bras..
Le 20 Avril 2020 C’est à partir de cette date, dans quelques jours, que la loi sur l’interdiction du plastique à usage unique est censée entrer en vigueur au Sénégal. Mais comment les acteurs appréhendent-ils la transition ? En sont-ils même informés ? Nous sommes allés à leur rencontre avant l’apparition de la maladie au nouveau coronavirus au Sénégal. Des vendeurs d'eau, de boissons aux importateurs en passant par les marchands ambulants ou boutiquiers la même question de l'alternative à trouver au plastique occupe tous les esprits. Nouvelle loi sur le plastique: avenir incertain pour les emplois du sachet, c’est un grand reportage signé Fatma Mbacké
Jouissant de sa position géographique stratégique, le "Louma" de Diaobé est un haut lieu de commerce sous-régional. Ce marché hebdomadaire génère un important flux financier qui passe pourtant sous le nez de la collectivité locale de Diaobé-Kabendou. Diaobé: entre illusion économique et désillusions sociales , une enquête de Amy Keita qui revient sur l'importance du louma pour la populations de Diaobé. L'occasion également d'interroger les acteurs sur les moyens de tirer profit des opportunités financières qu'offre ce carrefour commercial.