Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?
Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi.
"Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)
Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar
Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project"
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?
Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi.
"Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)
Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar
Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project"
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Personnage-clé de la musique électronique française depuis trente ans, Pedro Winter, 50 ans, est l’invité du « Goût de M » cette semaine. Son parcours commence par être lié à celui de Daft Punk, dont il accompagne l’ascension à la fin des années 1990. Quelques années plus tard, il sera, avec son label, Ed Banger, une des rampes de lancement de ce qu’on appellera la French Touch 2.0 portée par des groupes tels que Justice, Mr Oizo, SebastiAn, DJ Mehdi ou Cassius. Aujourd’hui, Pedro Winter partage son temps entre son label, devenu influent dans le monde entier, des missions de direction artistique et des sets de DJ en tant que Busy P. Il a d’ailleurs mixé, fin octobre, lors de la soirée Because Beaubourg, une fête organisée au Centre Pompidou, avant que le musée ferme pendant cinq ans. Il vient également de lancer ED – pour Exclusively Digital –, qui lui permet de sortir des titres plus rapidement.
Pedro Winter nous reçoit dans les locaux historiques d’Ed Banger, rue Ramey, dans le 18ᵉ arrondissement, tout près de Montmartre. Un lieu aux allures de boutiques de disques avec des bacs remplis de 33-tours. Un lieu qui, selon lui, ressemble plutôt à une « chambre d’ado » avec des peluches, des jouets Daft Punk, des disques d’or, un flipper à son effigie et des planches de skateboard, une passion héritée de sa jeunesse, « une des cultures les plus bienveillantes et les plus inclusives qui soit ».
Dans son bureau, à côté d’un portrait de lui que viennent récemment de faire Pierre et Gilles pour la couverture du numéro d’automne du magazine Zeweed, il confie avoir voulu être avocat quand il était jeune. Il abandonne la fac lorsqu’il rencontre les Daft Punk, Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter. Sur les conseils du père de ce dernier, Daniel Vangarde, Pedro Winter devient le manageur du duo pendant douze ans. Dans cet épisode du « Goût de M », il confesse aimer la techno minimale, l’album Rest, d’Isolée, demeurant dans son « panthéon de la musique électronique », et continue de s’enthousiasmer pour les jeunes talents, comme la chanteuse et compositrice française Oklou. Intéressé par la mode, il s’assume caméléon : « Je suis autant à l’aise quand c’est bien coupé chez Dior Homme qu’un peu plus ample avec les Japonais d’A.Presse. »
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Cet épisode a été publié le 7 novembre 2025.
Depuis sept saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la formation et les méandres du goût d’une personnalité. Créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Marjorie Murphy, avec Guillaume Girault au son et à la réalisation.
Musique : Gotan Project
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C’est l’un des nouveaux visages du théâtre et du cinéma français. Ancienne prodige de la Comédie-Française, qu’elle intègre en 2015 à 20 ans, elle ne tarde pas à être courtisée par le cinéma, qui raffole de son ardeur, de son magnétisme et de son énergie. Elle est Simone Veil jeune, pour Olivier Dahan, Irène, la jeune actrice éprise d’absolu d’Une jeune fille qui va bien, de Sandrine Kiberlain, ou encore l’avocate combative de Mon crime, pour François Ozon. Un réalisateur qu’elle retrouve pour L’Etranger, qui vient de sortir en salles. Dans cette adaptation du chef-d’œuvre d’Albert Camus, Rebecca Marder interprète Marie Cardona – un des seuls rôles féminins du film –, la fiancée de Meursault , qui est jugé et condamné pour le meurtre d’un Arabe.
Rebecca Marder, 30 ans, nous reçoit dans un immeuble haussmannien, un deux-pièces du 11e arrondissement, une « zone de transit », dit-elle, puisqu’elle s’apprête à déménager. Comme ses livres ne sont pas encore tous encartonnés, sa bibliothèque témoigne de ses goûts : Fou de Vincent, d’Hervé Guibert, La Cloche de détresse, de Sylvia Plath… « J’aime les livres. Même quand je pars en voyage, j’en emporte beaucoup trop », s’amuse-t-elle.
Dans cet épisode du « Goût de M », elle revient longuement sur ses aspirations à monter sur scène, depuis qu’elle a joué au cinéma pour la première fois à l’âge de 5 ans dans Ceci est mon corps, de Rodolphe Marconi, au côté de Louis Garrel. Mais aussi depuis que sa mère, journaliste, l’emmenait voir des pièces dans des théâtres de banlieue, au-delà du 13ᵉ arrondissement où elles habitaient. Elle accompagnait également son père au cinéma aussi bien pour voir un Indiana Jones que des longs-métrages « pas du tout appropriés » comme La Femme des sables (1964), de Hiroshi Teshigahara. « Un film traumatisant », en rit-elle aujourd’hui.
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Cet épisode a été publié le 31 octobre 2025.
Depuis sept saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Marjorie Murphy, avec Anaïs Reinhardt au son et à la réalisation.
Musique : Gotan Project
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Ispahan, Mogador, tarte Infiniment vanille, Plénitude ou confiture Satine figurent parmi les créations les plus connues de l’invité du « Goût de M » cette semaine. Pierre Hermé, élu meilleur pâtissier au monde par l’académie des World’s 50 Best Restaurants en 2016, a contribué à faire sortir sa discipline de l’ombre de la cuisine dans laquelle elle est longtemps restée. Son génie, c’est d’avoir compris très tôt que le goût est un langage, et que ses œuvres pouvaient être assemblées chacune comme une architecture. Il s’est ainsi emparé d’un petit biscuit un peu oublié, le macaron, qu’il a réinventé en produit de luxe, en symbole de l’art à la française, et qu’il vend dans des boutiques écrins à travers le monde entier.
Pierre Hermé nous accueille dans son vaisseau amiral, un hôtel particulier, boulevard Malesherbes à Paris, où sont conçues et pensées toutes les créations maison. Au premier étage, un bureau et un showroom, où l’homme de 63 ans reçoit et fait goûter les inventions mises au point dans l’atelier au rez-de-chaussée. L’ensemble, qui forme un lieu sobre et chaleureux, a été conçu avec la participation de Sanjit Manku et Patrick Jouin, deux spécialistes du design, un domaine qu’apprécie beaucoup le pâtissier. « J’aime beaucoup cet endroit car la lumière y est très douce, très bien étudiée », précise-t-il, en ajoutant qu’il adore le travail de Philippe Starck.
Dans cet épisode résolument sucré, Pierre Hermé fait part de son goût pour la photo, avec des artistes comme Jean-Louis Bloch-Lainé et Irving Penn, et de son admiration pour le chanteur Alain Bashung. Il raconte aussi son enfance dans la boulangerie familiale, à Colmar, quand l’odeur du pain lui flattait les narines au réveil. Son arrivée à Paris, à 14 ans, chez Lenôtre, lui apprend « la rigueur, l’attention aux détails et l’importance de l’organisation pour produire de la qualité ». Après 1986, il débarque chez Fauchon avec le titre de « chef pâtissier », à la tête d’une équipe d’une trentaine de personnes, et commence à travailler sur ces « associations de saveurs » qui vont faire sa renommée.
Cet épisode a été publié le 24 octobre 2025.
Depuis sept saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), avec Guillaume Girault et Benoît Thuault à la réalisation sonore, préparé avec l’aide de Diane Lisarelli, Marjorie Murphy et Juliette Savard.
Musique : Gotan Project
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L’autrice de « Toutes les vies », en lice pour le prix de Flore, en tournée dans toute la France avec son groupe Kompromat, est l’invitée du « Goût de M », en accès libre dès le vendredi sur toutes les plateformes.
Il s’agit d’une première et remarquable incursion de la musicienne dans la littérature. Dans Toutes les vies, roman d’autofiction, Rebeka Warrior raconte une histoire d’amour, celle qui lie la narratrice à Pauline, atteinte d’un cancer. L’histoire d’amour devient celle d’un deuil impossible puis d’une quête spirituelle. Le titre du livre, que la chanteuse de Kompromat a tatoué sur la peau, est tiré de La Mouette, d’Anton Tchekhov.
Rebeka Warrior nous reçoit à proximité du parc de Belleville, dans son appartement parisien au décor minimaliste. C’est un mini-duplex, avec des tatamis et une omniprésence du bois, comme celui du petit bureau où elle aime travailler. Celle qui a étudié aux Beaux-Arts à Nantes après avoir grandi à Saint-Nazaire confie avoir été une lectrice sur le tard : « Je me suis mise à la littérature quand il y a eu beaucoup de livres audio, je suis audiolectrice. »
Après les groupes Mansfield.TYA et Sexy Sushi, cette fan de Bérurier noir, des Cure et des compilations Thunderdome (« de la techno hardcore que j’écoutais au réveil ») forme le duo Kompromat avec le musicien français Vitalic. Pour composer, elle dispose, dans son appartement, d’un petit studio avec beaucoup de synthés, où elle a entreposé un taishōgoto, dont elle nous fait écouter quelques notes, et son insigne de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Elle revient sur la genèse de son roman. Pour son écriture, elle confie s’être entretenue avec son « coup de foudre artistique » : Brigitte Giraud, Prix Goncourt 2022. Toutes les vies figure parmi les cinq titres sélectionnés pour le prix de Flore 2025, remis le 5 novembre. Ce jour-là, elle sera sur la scène du Zénith Paris - La Villette avec Kompromat.
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Cet épisode a été publié le 17 octobre 2025.
Depuis sept saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Marjorie Murphy, avec Anaïs Reinhardt à la réalisation sonore.
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C’est un esprit singulier, iconoclaste, ultra-prolifique, souvent en avance sur son temps, un homme qui a totalement repensé le goût de son époque et celui de sa discipline, au point d’en devenir l’incarnation la plus évidente. Cet homme, c’est Philippe Starck, designer, qui a œuvré, depuis le début des années 1980, à rendre le design plus démocratique et plus accessible. « Il me paraît inacceptable que des gens dans une famille ne puissent pas s’acheter quelque chose de qualité dont ils ont besoin. L’élégance, c’est le nombre, et grâce au nombre, on peut descendre les nombres du prix », estime-t-il dans ce premier épisode de la septième saison du « Goût de M ».
Aujourd’hui âgé de 76 ans, il semble avoir tout inventé, ou presque, avec à son actif plus de 10 000 créations et objets, du plus trivial au plus sophistiqué : brosses à dents, presse-agrumes, robinets, vélos, yachts, et beaucoup de chaises, comme la transparente Louis Ghost… Il a contribué au relooking du Pass Navigo, mais aussi à celui de nombreux lieux, comme le café Costes, ou plus récemment, en 2014, du Caffè Stern, passage des Panoramas à Paris, où il nous accueille.
Volubile et malicieux, le designer se confie longuement sur sa jeunesse qu’il qualifie de « terrifiante », tellement il se sentait seul. Elevé seul par sa mère, il se rappelle avoir dormi à même le sol dans sa chambre, et de s’être amusé avec des jouets d’une manière prémonitoire : « Ils ne me satisfaisaient pas, alors je les limais, je les rectifiais, je les cassais. » Plus tard, il fait des rencontres déterminantes dans son choix de carrière, d’abord avec le styliste français Jean-Charles de Castelbajac, puis avec l’agent italien Arturo Del Punta Cristiani, à qui il présente des des projets sous forme de dessins et qui le met rapidement en relation avec des éditeurs de meubles. Acharné de travail (« 12 heures par jour »), il raconte également sa méthode : « Tout nu devant ma table, devant ma feuille blanche ». Une tenue d’Adam en conformité avec son précepte : « Plus il y a de matérialité, moins il y a d’humanité.»
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Cet épisode a été publié le 10 octobre 2025.
Depuis sept saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli, Marjorie Murphy et Juliette Savard, enregistré par Guillaume Girault et réalisé par Benoît Thuault.
Musique : Gotan Project
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