Le podcast des rencontres engagées de L'Affranchie librairie !
Depuis septembre 2020, nous proposons des conversations avec les auteurices féministes, dans l'idée d'archiver le travail d'écriture et de pensées depuis #metoo. L'Affranchie librairie est engagée en féminismes, spécialisée en poésie et théâtre. Les enregistrements sont en live, retrouvez le programme des rencontres sur www.laffranchielibrairie.fr
À la conversation et à la réalisation : Soazic Courbet | Saison #6 : Univers graphique : Mirion Malle | Habillage sonore : Pierre-Antoine Naline, accompagné de la chorale Dònas d'Òlt d'après le chant La Rota composé par Nadèta Carita.
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Le podcast des rencontres engagées de L'Affranchie librairie !
Depuis septembre 2020, nous proposons des conversations avec les auteurices féministes, dans l'idée d'archiver le travail d'écriture et de pensées depuis #metoo. L'Affranchie librairie est engagée en féminismes, spécialisée en poésie et théâtre. Les enregistrements sont en live, retrouvez le programme des rencontres sur www.laffranchielibrairie.fr
À la conversation et à la réalisation : Soazic Courbet | Saison #6 : Univers graphique : Mirion Malle | Habillage sonore : Pierre-Antoine Naline, accompagné de la chorale Dònas d'Òlt d'après le chant La Rota composé par Nadèta Carita.
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Rencontre avec Chowra Makaremi à l'occasion de la parution de son livre, Résistances affectives. Les politiques de l'attachement face aux politiques de la cruauté, aux éditions de la Découverte.
Pourquoi certaines morts soulèvent-elles des foules ? Comment les émotions et les relations peuvent-elles devenir des formes de résistance ? De Baltimore à Téhéran, de Buenos Aires à Delhi, cet essai traverse les soulèvements contemporains à partir de leurs matières sensibles, et déplie leur héritage féministe. C'est de là que part la question de la résistance affective, interrogeant ce que nos vulnérabilités, nos colères, nos attachements font à la politique. Il ne s'agit pas d'opposer l'émotion à la raison, mais de penser les affects comme une mémoire vive, un point d'appui et de riposte face aux politiques de la cruauté.
Au fil des pages, se dessinent les systèmes nerveux de la résistance, les savoirs nocturnes qui hantent l'histoire, les formes de soin qui sous tendent l'organisation politique. Le récit s'attache à ce que le pouvoir fait aux corps – et ce que les corps font à la politique.
De l'intime au collectif, l'enquête avance en suivant des points de tension (l'indignation, le deuil, la mémoire, les liens) qui tracent les chemins par lesquels on tient, on se relève et on répond. La colère face à une injustice, le chagrin qui ne passe pas, l'impression que ce qui compte est effacé : ce qu'on ressent est aussi politique – et ces expériences ordinaires nous invitent à porter attention à ce qui, en chacun, résiste déjà.
Photo : Charlotte Krebs
Saison #6 : Univers graphique : Mirion Malle | Habillage sonore : Pierre-Antoine Naline, accompagné de la chorale Dònas d'Òlt d'après le chant La Rota composé par Nadèta Carita | À la conversation et à la réalisation : Soazic Courbet.
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Rencontre avec Stéfanie Prezioso à l'occasion de la parution de son livre, Découvrir l'antifascisme, aux éditions sociales.
Les textes rassemblés et commentés ici couvrent l’entre-deux-guerres, de la marche sur Rome aux lendemains de la guerre civile espagnole. En redonnant la parole aux intellectuel-les et militant-e-s, d’Antonio Gramsci à Emma Goldman, en passant par Léon Trotsky, Sylvia Pankhurst, Clara Zetkin, George Padmore, Daniel Guérin et bien d’autres, Stéfanie Prezioso retrace l’histoire de l’antifascisme, ses hauts faits et ses impasses. Elle montre comment les gauches ont cherché à comprendre le fascisme, cette réalité inédite, et à organiser, en divers lieux et à diverses échelles, la riposte.
Stéfanie Prezioso est historienne, spécialiste du fascisme et de l’antifascisme et Professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Lausanne.
Recommandations affranchies : Pour continuer à découvrir l'antifascisme, on vous conseille de lire 10 questions sur l'antifascisme, par le collectif La Horde, aux éditions Libertalia (Dix questions sur l'antifascisme - La Horde, - L'Affranchie) ainsi que le travail de fiction engagée de Wendy Delorme, vous pouvez retrouver plusieurs épisodes de L'Affranchie podcast avec cette autrice fabuleuse, notamment pour la parution de, Viendra le temps du feu, et, Le Chant de la rivière, aux éditions Cambourakis.
Saison #6 : Univers graphique : Mirion Malle | Habillage sonore : Pierre-Antoine Naline, accompagné de la chorale Dònas d'Òlt d'après le chant La Rota composé par Nadèta Carita | À la conversation et à la réalisation : Soazic Courbet.
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Rencontre avec Phoebe Hadjimarkos Clarke à l'occasion de la parution de son roman, Aliène, en grand format aux éditions du sous-sol, et en poche chez Points.
Fauvel accepte de garder une chienne dans une maison de campagne isolée. Hannah n’est pas un chien comme les autres, c’est le clone d’une première Hannah, qui trône empaillée au milieu du salon. Elle suscite bientôt la peur : on découvre au matin des animaux massacrés et Hannah rentre parfois ensanglantée. C’est le point de départ d’un récit de traque et de cauchemar, sans que jamais assaillant ou cible ne soient clairement nommés.
Au fil d’une pseudo-enquête hallucinée, le roman explore les notions de domination, d’animalité et de violence. À travers la proximité, voire l’amalgame entre animaux et humains, Aliène questionne la nature de ce qui est caché, la vie animale, et surtout l’instinct de peur. Tel est le véritable fil du récit, rarement traité avec autant de nuance et de force.
Phœbe Hadjimarkos Clarke est traductrice de profession. Elle a publié un premier roman, Tabor, en 2021 et un recueil de poèmes écrits avec Martin Desinde intitulé 18 Brum’Hair en 2023.
Photo © Apollline Lamoril
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Rencontre avec Linh-Lan Dao à l'occasion de la parution de son livre, Vous les asiates, Enquête sur le racisme anti-asiatique en France, aux éditions Denoël.
« Chinetoques », « mangeurs de chien », « responsables du Covid ». À ces poncifs racistes sur les personnes perçues comme asiatiques s’ajoutent les représentations réductrices véhiculées par la culture populaire. Des personnages d’Asiatiques tour à tour fourbes, inexpressifs, forts en arts martiaux, hypersexualisés, nerdy, sans oublier les stéréotypes « positifs » liés à la « minorité modèle », tout aussi aliénants… Comment en est-on arrivé là ?
Française d’origine vietnamienne, Linh-Lan Dao décortique les mécanismes de ce racisme longtemps invisibilisé : de l’héritage de l’histoire coloniale à la fabrique des « bons immigrés ».
Photo : Eric Garault
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Rencontre avec Shela Sheikh, à l'occasion de la parution du livre collectif, Terres et liberté, manifeste antiraciste pour une écologie de la libération, publié aux Les liens qui libèrent.
Personnes non blanches, pauvres, femmes... sur les sujets climatiques, les plus vulnérables sont les plus touché·es. Ce sont pourtant celles et ceux que l’on voit et que l’on entend le moins dans l’écologie politique. Ces personnes ne sont pourtant ni absentes ni muettes, elles sont simplement invisibilisées.
Terres et Liberté veille à définir les principaux enjeux, sujets de controverse, champs d’action et luttes concrètes de l’écologie antiraciste contemporaine. En ce sens, cet ouvrage a pour objectif de répondre de manière inédite à une demande de grilles d’analyse et de perspectives en matière d’écologie politique et d’antiracisme, deux champs encore trop rarement envisagés conjointement.
Au-delà de sa portée didactique, Terres et Liberté est un manifeste qui répond à une urgence militante et à une question cruciale : comment réussir à faire monde ensemble ?
Un livre essentiel qui repense les fondements de l’écologie politique avec un horizon renouvelé : celui de l’égale dignité humaine.
Coordonné par Fatima Ouassak.
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Rencontre avec Aurélie Olivier, à l'occasion de la parution de son livre, Cordon tombe, aux éditions du commun.
OH DEAR // Avec ses mots, avec cette langue, qui joue un peu, qui dit beaucoup, Aurelie Olivier creuse dans les profondeurs des non-dits, des demi-avoués. Après Mon corps de ferme, elle dit le déni de grossesse dans Cordon tombe. Celui qui retarde la naissance, qui retient l’histoire du premier cri, otage d’un passé dont on n’a pas retrouvé les règles du jeu.
💝 Aurélie Olivier est arrivée par surprise, elle écrit ce qui la bouscule, ce qui tente de se répéter, l’histoire familiale qui toc toc toc à la porte, ventre gonflé, tête entêtée. Ce livre est un cadeau de naissance, apportez des fleurs des chocolats et des ballons, c’est une poétesse, de celle qui navigue avec les mots. Pour notre plus grande joie.
"Tous les ans, au pays des pépères
il y a trois cents bébés répertoriés
trois cents minuscules pas perçus
qui enrôlés dans un cache-cache
stoppent net le jeu
qui n’en est pas un"
Aurélie Olivier est née en 1986 à Trégrom (Côtes d'Armor). En 2021, elle initie et préface le livre Lettres aux jeunes poétesses, publié aux éditions de l'Arche. Mon corps de ferme, son premier recueil publié aux éditions du commun, a été un vrai succès. Depuis l'association Littérature, etc. créée en 2013, elle est à l'initiative de plusieurs festivals littéraires et du podcast Les Parleuses qui revisite l'histoire de la littérature de manière non-sexiste.
Crédit photo : Claire Fasulo
Saison #6 : Univers graphique : Mirion Malle | Habillage sonore : Pierre-Antoine Naline, accompagné de la chorale Dònas d'Òlt d'après le chant La Rota composé par Nadèta Carita | À la conversation et à la réalisation : Soazic Courbet.
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Oh hello // Je suis ravie de vous présenter le nouvel habillage sonore crée par Pierre-Antoine Naline, accompagné de la chorale Dònas d'Òlt d'après le chant La Rota composé par Nadèta Carita et le nouvel univers graphique imaginé par Mirion Malle. Les rencontres reprennent à L'Affranchie Librairie, rendez vous le jeudi 25 septembre pour le premier épisode de cette nouvelle saison, en compagnie d'Aurélie Olivier, à l'occasion de la parution de son livre Cordon tombe aux éditions du commun.
Un grand merci à la chorale Dònas d'Òlt, à Nadèta Carita, à Pierre-Antoine Naline et à Mirion Malle pour si belles créations, L'Affranchie Podcast, saions#6, c'est parti !
Saison #6 : Univers graphique : Mirion Malle | Habillage sonore : Pierre-Antoine Naline, accompagné de la chorale Dònas d'Òlt d'après le chant La Rota composé par Nadèta Carita | À la conversation et à la réalisation : Soazic Courbet.
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Attention, contenu explicite - La toute dernière rencontre de la saison est en compagnie de Lumen, à l’occasion de la parution de son roman, L’endroit de mon trouble, et d’Ana Servo, à l’occasion de la parution de son roman, Asphalte chaud, son dernier roman, publiés à La Musardine éditions. Une petite discussion à trois suivie d’une longue lecture à deux pour les oreilles les moins farouches.
L'Endroit de mon trouble : L’un·e est thérapeute. L’autre travailleuse du sexe. Vex et Mikka vivent une histoire d’amour basée sur le couple réinventé, les jeux de rôle sexuels, la fluidité des genres et des désirs. Iels construisent une relation à la fois libre et fusionnelle, où leurs univers professionnels se croisent en confondant les fantasmes et les défis pornos qu’iels se lancent, sans tabous ni exclusivité.
L’Endroit de mon trouble est le récit passionné et troublant d’une relation queer. C’est aussi une tentative de brouiller les pistes du masturbatoire : et si ce qui fait excitation chez nous était bien plus vaste que ce que nous avions imaginé ?
Asphalte chaud, c'est l'histoire de Maritha & Mona, amies & amoureuses, bimbos de Camargue, escorts des campagnes, sur la route des vacances. Un premier roman porno de Ana Servo : pour les proles, les pvtes, les gouinx, les pédales, cellx qui parlent trop fort, qui s'habillent trop court, qui sont trop sentimentalx, qui aiment trop le cvl, qui sont trop en colère.
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Il faisait très chaud à Lille pour cette belle encontre avec Léa Anaïs Machado et Gizem Gizegen à l'occasion de la publication de leurs livres, Juste une dent en or, et, La Graine, à La Fourmi éditions, accompagnées pour la traduction par Nathalie Sejean, éditrice.
À propos de Juste une dent en or :
Tous les quinze jours, Léa rend visite à Janine avec qui elle souhaite entrer en amitié radicale. Rapidement, elle se heurte à un obstacle : comment tisser un lien dans des fenêtres de temps limités ?
Car Janine est une personne âgée et précaire, qui vit dans un EHPAD.
Des mondes séparent les quotidiens de Léa et Janine qui vont, patiemment et à petits pas, construire des ponts pour se retrouver.
Juste une dent en or est un récit qui transperce avec douceur et colère. Léa Anaïs Machado nous partage les strates d’une relation faite d’envies et d’empêchements et souffle, au passage, sur les braises de notre mémoire collective.
À propos de La Graine :
Dans le Jardin, vit le peuple de la Plante. Dans le Jardin, les enfants se font planter une graine sur le sommet de leur tête pour que pousse la Seule Plante.
À 12 ans, Nar est en âge d’être plantée et doit trouver comment s’intégrer à cette société alors que ses instincts lui murmurent qu’il existe d’autres voies.
La Graine est un roman d’éco-fantasy qui décale et décentre le point de vue humain. Gizem Gizegen construit un univers où espèces et éléments participent, influencent, et nous rappellent la richesse de leurs voix.
Saison #6 : Univers graphique : Mirion Malle | Habillage sonore : Pierre-Antoine Naline, accompagné de la chorale Dònas d'Òlt d'après le chant La Rota composé par Nadèta Carita | À la conversation et à la réalisation : Soazic Courbet.
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Rencontre avec Penda Diouf à l'occasion de la parution de sa pièce de théâtre, Sœurs, nos forêts aussi ont des épines, aux éditions Les solitaires intempestifs.
Lorsque la cadette décide de prendre son envol, les liens qui unissent deux sœurs sont ébranlés, et leurs souvenirs avec. À travers des éléments très organiques, la forêt, l’eau, la grotte, Penda Diouf plonge dans les abysses de la sororité. L’aînée, qui a toujours pris le relais de leur mère pour s’occuper de sa petite sœur, s’inquiète de son départ et tente, inconsciemment, de la retenir. Et puis surgit ce souvenir : elles sont petites, à bord d’un bateau qui part à la dérive. La cadette tombe à l’eau sous les yeux de sa grande sœur qui ne réagit pas. À partir de cette métaphore de la complexité de la sororité, et à l’occasion d’une balade en forêt, les deux personnages remontent un fil entre souvenirs réels et fantasmés. C’est l’heure de comprendre les liens qui les unissent, non seulement en tant que sœurs, mais aussi en tant que femmes partageant une histoire commune depuis les origines de l’humanité, à partir de l’Australopithèque Lucy jusqu’à nos mères, nos paires et les prochaines à naître.
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Rencontre avec Claire Touzard, à l'occasion de la parution de son livre, Folie et résistance, aux éditions Divergences.
Claire Touzard a été diagnostiquée d'un trouble bipolaire au moment où son engagement politique allait croissant. Dans ce récit à la fois personnel et politique, l'autrice de Sans Alcool s'intéresse à la folie, un concept désuet en psychiatrie mais encore d'usage courant, qui pourrait rassembler, en une forme de communauté politique, les personnes neuroatypiques ou atteintes de troubles psychiques. L'autrice nous montre que notre santé mentale est instrumentalisée par les dirigeant.e.s, pour mieux ériger en norme une vraie déraison : capitaliste, colonialiste et patriarcale. Or notre folie peut être un outil de résistance et de libération. Elle explore une vision du soin différente, politique, à travers les voix des plus grand.e.s activistes, de la poétesse Audre Lorde au mouvement Black Panthers. Et si notre réparation passait par une révolution intellectuelle et collective ?
Crédit photo : Alexandre Tabaste
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Rencontre avec Rose Lamy, à l'occasion de la parution de son livre, Ascendant beauf, aux éditions du Seuil.
Comment se sent-on lorsque les chansons qu’on aime, les films qui nous font rêver, les artistes qu’on admire sont jugés et moqués ? Qu’éprouve-t-on lorsqu’on réalise que ce mépris est la face visible d’un continuum de domination bien plus grand ?
Revenant sur son histoire, Rose Lamy raconte le coût d’une existence déterminée par la classe sociale. La mort prématurée, les emplois aliénants, les déserts sociaux et médicaux… Elle montre tout ce que la figure du beauf et ses avatars permettent d’invisibiliser.
Avec Ascendant beauf, Rose Lamy tisse un récit de la domination culturelle, mais côté dominée. Films, émissions de télévision, livres, souvenirs, elle interroge les formes et les fonctions de ce mépris, porté aussi parfois par le camp politique historique des classes populaires : la gauche. Un essai puissant pour se libérer de cette domination et cesser de (se) trahir.
Rose Lamy est la créatrice du compte Instagram « Préparez-vous pour la bagarre », suivi par plus de 250 000 personnes. Ses deux premiers essais, Défaire le discours sexiste dans les médias (Lattès, 2021), et En bons pères de famille (Lattès, 2023), ont rencontré un large succès auprès du public.
Crédit photo: Marie Rouge.
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En collaboration avec le Festival Latitudes contemporaines et La rose des vents, scène nationale.
Rencontre avec Patricia Allio et Mortaza Behboudi, à l'occasion de la parution de son livre, Dispak Dispac'h, Tribunal permanent des peuples, aux éditions Les solitaires intempestifs.
Au lendemain de sa majorité, sa tutrice me téléphone et me dit : « On a eu la visite de la gendarmerie, Laye doit quitter l’entreprise dans un mois. » Je ne me vois pas laisser partir un apprenti si enjoué d’apprendre, si souriant, si sérieux, alors que personne ne vient pour prendre cette place. Je demande à des amis : « Qu’est-ce que je fais ? »
En janvier 2018, se tenait la session du Tribunal permanent des peuples consacrée à la violation des droits des personnes migrantes et réfugiés. Patricia Allio bascule au théâtre sa perception de ce moment. Des activistes, des juristes, une ancienne députée européenne, un boulanger, un journaliste afghan, un poète racontent les méandres qui guettent les demandeurs d’asile.
Quelles voix méritent d’être entendues et pourtant ne le sont pas ? Que dit-on lorsqu’on ne trouve plus les mots ? Dispak Dispac’h ouvre les esprits et l’espace d’une micro-révolution où célébrer les indisciplines. La seule chose à ne pas perdre pour pouvoir s’insurger, ce sont nos voix.
Créé en novembre 2021 au Théâtre de Lorient dans une mise en scène de l’auteure, le spectacle est présenté lors du Festival d’Avignon 2023 du 15 au 21 juillet.
Outre Patricia Allio, Dispak Dispac’h réunit le co-fondateur de l’association humanitaire Utopia 56, Gaël Manzi, l’actrice Élise Marie, le militant politique Stéphane Ravacley – connu pour son engagement ayant permis la régularisation de Laye Fodé Traoré qui travaillait dans sa boulangerie comme apprenti –, l’ex-députée européenne et vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme, Marie-Christine Vergiat, l’activiste et fondateur de Refugees in Lybia, David Yambio, ainsi que le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi, libéré le 18 octobre 2023, après neuf mois de détention à Kaboul suite à son arrestation par les Talibans.
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Rencontre avec Adèle Yon, à l'occasion de la publication de son roman, Mon vrai nom est Elisabeth, aux éditions du sous-sol.
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C’est à peu près tout. Les enfants d’Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n’en parlent pas à leurs enfants qui n’en parlent pas à leurs petits-enfants. “C’était un nom qu’on ne prononçait pas. Maman, c’était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c’était un non-sujet.”
Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l’enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l’essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l’hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d’une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.
Crédit photo : Charlotte Krebs
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En collaboration avec le Festival Latitudes contemporaines 2025
Rencontre avec Kubra Khademi et Nicole Lapierre à l'occasion de la parution de leur livre, La Fille et le Dragon, aux éditions Denoël Graphic.
"Un jour de l’hiver 1989, à Mashhad, en Iran, dans une famille pauvre de réfugiés partis d’Afghanistan pour fuir l’armée soviétique, les moudjahidines et les persécutions que les Sunnites afghans infligent aux Chiites hazaras, une petite fille naît mains grandes ouvertes, signe de bienfaits pour la maisonnée. Elle est la sixième dans une fratrie de dix. Le mollah refuse de lui choisir un prénom et de l’inscrire dans le Coran familial. À quoi bon ? C’est une fille. Finalement appelée Kubra, ce qui veut dire « grande », l’enfant montre très tôt un don pour le dessin. Un don comme une armure, qui la protège et la fortifie contre les épreuves d’une existence sous la double férule du fanatisme religieux et patriarcal. Armée de ses crayons, de ses pinceaux et d’une volonté sans faille, Kubra entreprend une incroyable odyssée d’artiste. Avec une mission sacrée : tuer le dragon ! Un témoignage graphique et littéraire unique sur l’invincibilité de l’art, une ode aux femmes, à la vie, à la liberté."
Visuel créé par Latitudes contemporaines / Latitudes Contemporaines - Festival & Bureau de production
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Rencontre avec Léane Alestra à l'occasion de la parution de son livre, Les vigilantes, Surveillées et surveillantes, ces femmes au cœur de l'extrême droite, aux éditions JC Lattès.
Alors qu’à travers le monde, l’extrême droite s’attaque aux droits des femmes, celles-ci sont de plus en plus nombreuses à adhérer aux idéologies réactionnaires. De Giorgia Meloni à Marine Le Pen, jusqu'aux influenceuses tradwives, pourquoi des femmes choisissent-elles de soutenir des politiques qui vont à l’encontre de leurs intérêts ? Comment investissent-elles ces mouvements et que dévoilent-elles de notre organisation sociale ?
En s’appuyant sur des travaux fondateurs en sciences humaines et sur des références issues de la pop culture, de Desperate Housewives à Bonnie & Clyde en passant par Twilight, Léane Alestra interroge les liens entre capitalisme, racisme et hétérosexualité normative, révélant que les femmes ne se contentent pas d’adoucir ou de moderniser l’image de l’extrême droite : elles en sont la clé de voûte. Entre théorie politique et questions de genre, elle analyse comment les luttes féministes sont détournées à des fins identitaires. Elle nous engage à renoncer à la vigilance, qui nous enferme dans une logique sécuritaire, pour lui substituer une véritable attention aux autres, seule capable de désamorcer les pièges du fascisme.
Crédit photo : Marie Rouge.
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Rencontre avec Somayeh Rostampour à l'occasion de la parution de son livre, Femmes en arme, Savoirs en révolte, du militantisme kurde à la Jinéolojî, aux éditions Agone.
Ce livre a pour objet un féminisme qui ne dit pas son nom, qui émerge dans un conflit armé long, un féminisme pensé par et pour des femmes kurdes, au carrefour de plusieurs oppressions. Un féminisme qui bouscule les normes et idées occidentales, qui oscille en permanence entre émancipation effective et renforcement des normes genrées, et dont la théorie et la pratique sont indissociables.
Cet objet particulier s'inscrit dans un contexte qui ne l'est pas moins : un peuple sans État depuis que son territoire a été découpé sur quatre pays (Turquie, Iran, Irak, Syrie) ; une lutte pour la libération nationale contre l'État turc menée sur tous les fronts (légaux et clandestins, armés et pacifiques) ; une guerre permanente contre Daesh, influencée par l'humeur et les intérêts des pays occidentaux ; et une société patriarcale bousculée par un mouvement qui souhaite mettre la libération des femmes au cœur de son projet de société.
L'autrice parvient à analyser l'émergence de cette théorie, résolument collective, en donnant la parole aux actrices qui la crée, sans faire l'impasse sur les contradictions du mouvement.
Nuancée, l'autrice ne laisse place à aucune condescendance, et critique à la fois le nationalisme, l'orientalisme et l'eurocentrisme. En se penchant sur l'histoire des combattantes kurdes et sur leur politisation, elle met en valeur leur contribution à l'élaboration d'un discours féministe ancré dans leurs pratiques, rappelle que la sororité peut être un véritable outil politique, et offre un éclairage sans précédent sur la création de savoir en temps de guerre.
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Rencontre avec Catherine Zambon à l'occasion de la parution de son roman, à partir de 14 ans, Si j'étais un arbre, aux éditions Actes sud jeunesse.
Le portrait tonique d'une jeunesse engagée et mobilisée pour défendre ses idéaux.
Violette, seize ans, voit surgir dans sa vie un grand-père inconnu. Au début réticente, l'adolescente finit par lui laisser une chance et accepte une invitation chez lui à la montagne. Accompagnée de son ami.e Cassandre, qui ne se sent ni fille ni garçon, elle part à la rencontre d'une nature qui la fascine. Violette rêve elle-même de devenir arbre ! Mais la forêt est menacée par un projet de scierie géante, et en rejoignant la ZAD, les deux ami.es. vont passer à l'action.
Crédit photo : Yves Boutry.
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Rencontre avec Lucie Castets à l'occasion de la parution de son livre, Où sont passés nos milliards, aux éditions du seuil.
« Les caisses sont vides. » Depuis de nombreuses années, ces quelques mots assénés comme un horizon indépassable suffisent à justifier de limiter les investissements dans nos services publics. La santé, l’éducation ou la justice semblent donc condamnées à fonctionner de manière dégradée.
Est-il donc encore responsable de défendre les services publics ? Les moyens sont-ils vraiment épuisés ? Le temps est venu de décrypter ces affirmations scandées depuis des décennies sans être jamais contredites, ou si peu.
Dans cet essai accessible et référencé, Lucie Castets montre comment le discours techniciste qui promeut la baisse des ressources allouées aux services publics dissimule des choix profondément idéologiques. Elle expose comment ces décisions politiques fragilisent le corps social dans son ensemble et nous invite à un sursaut collectif. Préparer l’avenir nécessite de donner à la puissance publique les moyens d’agir et de remettre les services publics au cœur de notre modèle économique et social.
Lucie Castets est fonctionnaire ; elle a exercé diverses fonctions dans l’administration française, dans le domaine économique
et financier. Dans le cadre de ses engagements associatifs, elle a contribué à fonder le collectif Nos services publics et s’y est impliquée comme porte-parole.
Crédit photo © Livia Saavedra
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Rencontre avec Mihena Alsharif, à l'occasion de la parution de la traduction du livre, Une brève histoire de la transmisogynie. Pour une lecture anti-impérialiste de la transféminité de Jules Gill-Peterson, chez Shed publishing.
Pourquoi les femmes trans sont-elles les plus ciblées au sein de la communauté LGBTQIA+ ? Pourquoi sont-elles au cœur d’une résurgence mondiale de politiques réactionnaires transphobes ? Et comment pouvons-nous répondre collectivement à cette violence ?
Cet ouvrage analyse les violences faites aux femmes trans en les inscrivant au cœur de l’histoire de la modernité et des systèmes coloniaux occidentaux. Afin de prendre la mesure des violences transmisogynes à l’échelle mondiale tout en explorant la diversité des modes de vie marginalisés aujourd’hui regroupés sous l’étiquette “trans”, l’autrice nous entraine de New York à la Nouvelle-Orléans, de l’Inde britannique au Brésil.
À travers une approche matérialiste, l’historienne Jules Gill-Peterson propose le concept de “transféminisation” pour retracer les processus politiques par lesquels certaines formes de féminité, souvent racialisées, sont ciblées, notamment par les attaques de la droite et de l’extrême droite.
Crédit photo Anna Balsamo
Elle pose aussi un regard critique sur le modèle identitaire qui domine le militantisme LGBTQIA+ mainstream en rappelant les liens historiques entre la condition – moderne – de femme trans, la classe ouvrière et le travail du sexe.
Préfacé et cotraduit par Mihena Alsharif, autrice et anthropologue, cette recherche essentielle offre une compréhension inédite des enjeux politiques liés à la transmisogynie.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Mihena Alsharif et Nesma Merhoum.
SOUTIEN À SHED PUBLISHING POUR L'OUVERTURE D'UN LIEU À MARSEILLE :
https://www.helloasso.com/associations/shed-publishing/collectes/gg
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