Il n’y a pas d’être humain qui ne soit pas fini ; dont l’existence ne se définisse pas, comme l’écrit Sartre en 1945, par son exposition à la natalité, à la mortalité, ainsi qu’à la multitude de ces autres êtres finis parmi lesquels il faut exister. Cette proposition, qu’on appellera ici la « proposition de la finitude », constitue de la sorte une proposition d’égalité ontologique irréductible, à laquelle aucun être humain n’est en mesure de déroger. Elle commande par conséquent une solidarité de principe avec tout autre être – a fortiori avec ceux que l’on exploite et que l’on brutalise au niveau même de cette existence exposée. voilà la thèse de ce livre : que la proposition de la finitude en appelle à une politique de la révolte égalitaire – révolte qu’elle à plus d’une fois suscitée, et qu’il faudra qu’elle suscite encore.
archives :
Michel foucault
Jacques Rancière
Jacques Derrida
Simone de Beauvoir
entretien et réalisation : Emmanuel Moreira, sept 2011
Martin Crowley, L’ Homme sans. Politiques de la finitude, éditions Lignes, 2009
All content for la vie manifeste is the property of La vie manifeste and is served directly from their servers
with no modification, redirects, or rehosting. The podcast is not affiliated with or endorsed by Podjoint in any way.
Il n’y a pas d’être humain qui ne soit pas fini ; dont l’existence ne se définisse pas, comme l’écrit Sartre en 1945, par son exposition à la natalité, à la mortalité, ainsi qu’à la multitude de ces autres êtres finis parmi lesquels il faut exister. Cette proposition, qu’on appellera ici la « proposition de la finitude », constitue de la sorte une proposition d’égalité ontologique irréductible, à laquelle aucun être humain n’est en mesure de déroger. Elle commande par conséquent une solidarité de principe avec tout autre être – a fortiori avec ceux que l’on exploite et que l’on brutalise au niveau même de cette existence exposée. voilà la thèse de ce livre : que la proposition de la finitude en appelle à une politique de la révolte égalitaire – révolte qu’elle à plus d’une fois suscitée, et qu’il faudra qu’elle suscite encore.
archives :
Michel foucault
Jacques Rancière
Jacques Derrida
Simone de Beauvoir
entretien et réalisation : Emmanuel Moreira, sept 2011
Martin Crowley, L’ Homme sans. Politiques de la finitude, éditions Lignes, 2009
Une pièce sonore de Muriel Combes
La présente pièce vocale a été écrite, de manière solitaire, pendant l’année 2005. À l’origine de ce texte, il y avait un désir de partager des questions et quelques débuts de réponses quant à ce qu’il pourrait en être de l’amour, et aussi du communisme. Il y avait aussi une fatigue d’un certain type d’écriture, que l’on pourrait dire universitaire, et un désir de donner à entendre certaines choses écrites, endormies dans des livres, comme si des amis nous parlaient au creux de l’oreille ou du cœur.
Son enregistrement s’est déroulé à la fin du mois d’avril 2006, à Rennes, dans la pièce commune d’une maison donnant sur un jardin, et devenue pendant deux semaines salon de lecture et studio radio.
La pièce, gravée sur deux CD audio, a circulé de manière confidentielle. Six ans après, la voici mise à disposition dans sa version initiale.
Il y a des choses dont on ne sait plus comment parler – dont on a trop parlé ? Peut-être, peu importe, on ne sait plus par où les attraper.
Par exemple, l’amour. Ça disparaît. Ça disparaît, et on ne sait plus ce que c’est. Alors, on se tait. On ne sait même pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle que ça disparaisse. Comment savoir. Il faudrait savoir. Savoir dans quoi ça disparaît.
On a pensé, au temps des utopies, que l’amour disparaissait dans le mariage, et qu’il fallait le libérer – en faisant la révolution sexuelle. Libérer l’amour institué dans le mariage, se libérer en même temps du mensonge bourgeois de l’adultère, et faire advenir à la place quelque chose comme une camaraderie érotique. Et puis, l’amour a continué de disparaître, dans le mariage, dans le couple, dans la liberté sexuelle.
Pour donner une idée de ce que c’était qu’être guéri, à l’usage des praticiens de cette thérapie des âmes dont il se voulait l’inventeur, Freud avait proposé : être capable de travailler et d’aimer.
Oui, oui, ça sonne comme un cantique de rééducation des masses – la grande aliénation laborieuse qui tient par le petit bonheur domestique ; la paix des ménages, la paix des cimetières.
La vraie vie fuit la peine salariée et le mirage du bonheur conjugal. D’accord.
D’accord ; et après ?
Muriel Combes
la vie manifeste
Il n’y a pas d’être humain qui ne soit pas fini ; dont l’existence ne se définisse pas, comme l’écrit Sartre en 1945, par son exposition à la natalité, à la mortalité, ainsi qu’à la multitude de ces autres êtres finis parmi lesquels il faut exister. Cette proposition, qu’on appellera ici la « proposition de la finitude », constitue de la sorte une proposition d’égalité ontologique irréductible, à laquelle aucun être humain n’est en mesure de déroger. Elle commande par conséquent une solidarité de principe avec tout autre être – a fortiori avec ceux que l’on exploite et que l’on brutalise au niveau même de cette existence exposée. voilà la thèse de ce livre : que la proposition de la finitude en appelle à une politique de la révolte égalitaire – révolte qu’elle à plus d’une fois suscitée, et qu’il faudra qu’elle suscite encore.
archives :
Michel foucault
Jacques Rancière
Jacques Derrida
Simone de Beauvoir
entretien et réalisation : Emmanuel Moreira, sept 2011
Martin Crowley, L’ Homme sans. Politiques de la finitude, éditions Lignes, 2009