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La Story Nostalgie
Nostalgie Belgique
1000 episodes
3 days ago
Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Ce podcast incontournable vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus grands artistes de notre temps.

Avec "La Story Nostalgie", plongez dans l'univers des icônes comme les Beatles, les Rolling Stones, Johnny Hallyday, Madonna, Queen, ou encore Michael Jackson. Brice Depasse vous raconte les récits inédits derrière les albums mythiques, les concerts légendaires comme Live Aid, et les moments de gloire des groupes qui ont marqué l’histoire de la musique. Découvrez comment Freddie Mercury a captivé le monde entier, comment ABBA a conquis les charts, ou encore les secrets de studio qui ont façonné des tubes intemporels.

Chaque épisode est une plongée passionnante dans le making-of des carrières de ces artistes exceptionnels, avec des histoires qui vous feront revivre les vibrations du rock des seventies, l'effervescence des eighties, et bien plus encore. Brice Depasse vous fait redécouvrir des albums cultes, des sessions d’enregistrement mémorables, et les concerts qui ont marqué toute une génération. Que vous soyez fan des ballades de Jean-Jacques Goldman, des envolées vocales de Céline Dion, ou des shows spectaculaires de Robbie Williams, "La Story Nostalgie" est votre passeport pour un voyage musical inoubliable.

Laissez-vous emporter par les récits fascinants sur des artistes comme Daniel Balavoine, Serge Gainsbourg, France Gall, Michel Sardou, et Blondie, tout en explorant les liens entre musique et cinéma, des bandes originales aux collaborations légendaires. Ce podcast vous fait revivre l’esprit de Woodstock, les folles tournées, et les sessions d'enregistrement qui ont donné naissance à des albums de légende.

Que vous soyez un nostalgique des seventies ou un amoureux des eighties, "La Story Nostalgie" est le rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de musique. Branchez vos écouteurs et laissez Brice Depasse vous raconter ses histoires inédites.
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Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Ce podcast incontournable vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus grands artistes de notre temps.

Avec "La Story Nostalgie", plongez dans l'univers des icônes comme les Beatles, les Rolling Stones, Johnny Hallyday, Madonna, Queen, ou encore Michael Jackson. Brice Depasse vous raconte les récits inédits derrière les albums mythiques, les concerts légendaires comme Live Aid, et les moments de gloire des groupes qui ont marqué l’histoire de la musique. Découvrez comment Freddie Mercury a captivé le monde entier, comment ABBA a conquis les charts, ou encore les secrets de studio qui ont façonné des tubes intemporels.

Chaque épisode est une plongée passionnante dans le making-of des carrières de ces artistes exceptionnels, avec des histoires qui vous feront revivre les vibrations du rock des seventies, l'effervescence des eighties, et bien plus encore. Brice Depasse vous fait redécouvrir des albums cultes, des sessions d’enregistrement mémorables, et les concerts qui ont marqué toute une génération. Que vous soyez fan des ballades de Jean-Jacques Goldman, des envolées vocales de Céline Dion, ou des shows spectaculaires de Robbie Williams, "La Story Nostalgie" est votre passeport pour un voyage musical inoubliable.

Laissez-vous emporter par les récits fascinants sur des artistes comme Daniel Balavoine, Serge Gainsbourg, France Gall, Michel Sardou, et Blondie, tout en explorant les liens entre musique et cinéma, des bandes originales aux collaborations légendaires. Ce podcast vous fait revivre l’esprit de Woodstock, les folles tournées, et les sessions d'enregistrement qui ont donné naissance à des albums de légende.

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Episodes (20/1000)
La Story Nostalgie
1965 L'année Louis de Funès (Episode 2)
Festival de Cannes 65, les professionnels ne parlent que d’un film français, Le gendarme de St Tropez : douze millions de recettes en France, 26 semaines qu’il est à l’affiche à Bruxelles, 23 à Montréal, il est vendu dans toute l’Europe, même en URSS, aux Etats-Unis, en Amérique latine, Hong Kong, jusqu’au Pakistan. Et le prochain est déjà prévendu partout, annonce le producteur.

Le prochain ? Un gendarme 2 ? Oui, le tournage est commencé depuis quelques jours. Incroyable mais vrai, quand on sait que le film n’est sorti qu’en automne dernier, et que depuis, Louis de Funès en a tourné trois autres, dont un avec le duo Lautner-Audiard, oui celui des Tontons flingueurs. C’est le plus méconnu, je vais vous expliquer pourquoi.

Si autant de pays font un triomphe au Gendarme de St Tropez, il faut qu’il s’exporte, cette fois. Mais où ? New York étant la ville la plus familière auprès du public mondial, banco, les gendarmes vont se rendre à un congrès sur le paquebot France, évidemment, où ils vont tourner quelques scènes d’anthologie. Cela dit, la réalité dépasse souvent la fiction. Ainsi, vous vous souvenez que Jean Lefèvre se casse une jambe à l’arrivée et se retrouve à l'hôpital durant tout le séjour à New York. Et bien c’est parce qu’au cours du voyage, il s’est violemment disputé avec le réalisateur et a quitté le tournage. Toutes les scènes à New York vont donc se faire sans lui. Et donc le problème résolu, tous les plans avec lui seront filmés en France, dont le taxi, l'hôpital et la chambre d’hôtel.

Mais ce n’est pas le seul problème que rencontre Louis de Funès dans sa toute nouvelle carrière de star car alors que Le Corniaud, Fantômas et le premier Gendarme triomphent dans toute la France et ailleurs, ce vendredi 29 octobre 1965, on ne parle que de la sortie du Gendarme à New York. Mais voilà, la veille vient de sortir Les bons vivants, le fameux film en noir et blanc de Lautner dans lequel de Funès joue un bon et prude bourgeois de province qui va se retrouver maquereau malgré lui. Aucun des deux distributeurs n’a voulu céder sa place à l’autre, révélateur du fait que Louis de Funès est désormais le plus bankable des comédiens français, que dis-je, européens. Le Gendarme à New York est un nouveau triomphe, Louis de Funès a demandé d’éviter les invités les premiers jours de la sortie, et il a bien fait. Un spectateur pas comme les autres a ainsi payé sa place et devant la salle comble, il est rassuré. Ce spectateur se nomme André Hunebelle, vieil ami de Louis de Funès avec qui il vient de tourner un deuxième Fantômas, qui se passe à Rome, cette fois, comme Le Corniaud. Il faut dire que le public italien fait un triomphe à de Funès, et que cet été-là, en France, on danse le slow sur le nom d’une île italienne.
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16 hours ago
6 minutes

La Story Nostalgie
1965 L'année Louis de Funès (Episode 1)
Il faudra attendre un jour lointain pour que les historiens qualifient notre époque de charnière. Ainsi, 60 ans après, nous pouvons dire que 1965 en a été une avec l’entrée de l’Amérique dans la Guerre du Vietnam, le mouvement des droits civiques aux Etats-Unis mais aussi le succès mondial d’artistes rock comme les Rolling Stones, Bob Dylan et bien sûr, les Beatles qui ont eu un impact considérable sur toute une génération et au-delà. Et c’est au milieu de ce bouleversement qu’un petit acteur français, présent dans le métier depuis vingt ans, spécialiste des seconds rôles, avec plus de cent films au compteur, va se hisser au sommet du box-office européen.

Oui, contre toute attente, c’est ce second couteau, devenu récemment vedette du théâtre de boulevard, qui va, entre guillemets, sauver le cinéma européen de l’effondrement des fréquentations en salle : - 75% ces dix dernières années. On ne compte plus les fermetures des cinémas de village et de quartier, partout en France, Angleterre, Belgique, Allemagne. Sauf que depuis le début de l’année, le vaste public qui avait abandonné les salles obscures pour la télévision, y revient en courant pour voir deux films dont tout le monde parle : Le gendarme de St Tropez et Fantômas. Oui, même Fantômas, où il n’a que le second rôle derrière Jean Marais, c’est à peine la presse parle de lui, fait un malheur grâce à Louis de Funès.

L’acteur est au courant de son soudain succès mais entre ceux qui disent que c’est un hasard, un long tournage en Italie qui l’emmène loin de Paris, et puis, comment savoir que ses films remplissent à Liège, Bordeaux, Nice, allez vous faire une certitude. Ça fait tellement longtemps que Louis est noyé dans la masse de ceux se battent pour un jour ou deux de tournage !

Mais voilà, ce 25 mars 1965, jour de la sortie du Corniaud, première grosse production où son nom figure en haut de l’affiche, va tout changer. Les critiques de presse, tout d’abord, puis les entrées en salles qui semaine après semaine augmentent. Je vous le demande, quand a-t-on vu ça ? 71.000 spectateurs à Paris, la première semaine, plus de 900.000 à la fin de l’année. Et puis il y a la province, et l’étranger, chez nous, le film ne sort qu’en octobre, sous le titre De snul en Flandre, tant et si bien que fin de l’année suivante, Le Corniaud franchit la barre des 8 millions d’entrées. Fin de l’année suivante, … Ah c’est certain, le monde a bien changé. Aujourd’hui sur les plateformes, nous sommes parfois des millions à regarder un même film ou épisode de série, le premier jour de sa diffusion. En 1965, à Bruxelles, les quatre derniers de Funès sont à l’affiche en même temps, en 25ème, voire en 50ème semaine. Car on en parle : je suis allé voir, j’ai ri du début à la fin. Il est incroyable.

Alors oui, même si on évoque surtout la sortie de Thunderball, le 4ème James Bond, du Docteur Jivago, avec ses cinq Oscars, de Pierrot le fou de Godard, avec Belmondo, et du Help! des Beatles, 1965 fut bel et bien, l’année Louis de Funès, et le début du règne d’un acteur, à l’échelle de l’Europe.

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1 day ago
5 minutes

La Story Nostalgie
La Story Supertramp (Episode 4)
La lecture des biographies de Supertramp sur internet nous inspire une réflexion  immédiate : et ben ils en ont mis du temps à avoir du succès. Et c’est vrai : six années entre la formation du groupe et le premier tube cela doit paraître bien long.

Et pourtant, ce n’est pas parce que la case tube est vide que les musiciens sont restés les bras croisés. Ils ont pendant ce temps composé un tas de chansons, publié quatre albums et donné un tas de concerts. Et surtout commencé à gagner leur vie correctement : un toit et de la nourriture, une maison de disques et des tournées, quand on fait de la musique rock dans les années septante c’est déjà pas si mal. C’est même très bien.

Oui, leur premier album a été enregistré entre minuit et six heures du matin avec un ingénieur du son qui piquait du nez vers trois heures, raide épuisé mais ils l’ont fait ce disque … qui ne s’est pas vendu. Et comme tout était payé par un mécène hollandais, Supertramp a pu en enregistrer un second album sans se faire virer. Bon, mauvaise idée cette femme tatouée torse nu, même si le torse était plutôt pas mal, sur la pochette de leur second 33 tours qui ne s’est pas vendu non plus.

Là le mécène, il jette l’éponge. Nous sommes en 1972, quelques membres du groupe ont quitté le navire et ont été remplacés. Supertamp met deux ans avant de sortir le disque de la dernière chance et … bingo. C’est le hit en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis où les musiciens ont fini par conquérir un public qui leur permet de gagner leur vie en jouant pas mal.

Il n’en faut pas plus pour que plusieurs d’entre eux élisent domicile en Californie, aux Etats-Unis, où ils enregistrent leur nouvel album en 1976. Là, vous vous attendez à ce que je vous raconte un studio à Los Angeles, sous le soleil, pas loin de la plage dorée, le ciel bleu intense limite mauve et les bars en paillote … et bien non, la bande se retrouve dans les montagnes, au Caribou Ranch Studio, à Nederland, dans le Colorado. Quand on sait que leur ancien mécène était Hollandais, c’est un signe.

Pas étonnant donc que l’album qui en sort se nomme Even in the quietest moments, même dans les moments les plus calmes. Hé, vous avez vu la vue ? Les montagnes enneigées derrière le piano ? C’est beau, hein ? Ben, allez voir sur Google Images. Et pas de trucage à l’époque, une équipe a dû monter le piano jusqu’au sommet de la montagne pour réaliser la photo de couverture du 33 tours.

La partition sur le piano à queue est intitulée Fool’s ouverture, un long titre de près de 11 minutes qui encore aujourd’hui est dans toutes les oreilles. Pour les fans, pas de doute, c’est le meilleur de leur carrière. C’est d’ailleurs celui qu’on fait écouter aux copains sur disque ou sur cassette, il n’y a ni Facebook, ni Youtube à l’époque : comment tu ne connais pas ? C’est super, il a plein de bruitages et quand le morceau démarre enfin, tu décolles avec lui.

La tournée qui passe par chez nous se déroule sur 130 concerts, un vrai triomphe pour Supertramp longtemps espéré par ses membres. Ca y est, se disent-ils : on est au sommet, on n’ira pas plus haut.

Et pourtant …

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2 days ago
10 minutes

La Story Nostalgie
La Story Supertramp (Episode 3)
Il a raison Voulzy. Londres en 1966 est véritablement coupée en deux mondes qui semblent ne pas pouvoir se rejoindre. D’un côté vous avez les bobbys, les hommes en costumes noirs, les façades sombres, bref à part le rouge des cabines téléphoniques et des autobus, la capitale de l’ex-empire britannique n’a pas changé malgré la reconstruction d’après-guerre.

Et puis de l’autre côté, vous avez quelques quartiers où la folie explose : ça s’appelle la pop. Elle s’écoute sur quelques nouvelles radios de la BBC et de la Mer du Nord embarquant la jeunesse anglaise dans un monde de couleurs. Les jupes sont courtes à faire peur, les cheveux longs à en rire, et puis surtout il a ces danses où les jeunes font n’importe quoi.

Dans cette ville où l’industrie du disque règne grâce aux ventes mondiales des Beatles, Tom Jones, Eric Clapton, des Who et autres Rolling Stones, l’argent coule à flots. Tout est permis surtout de rêver dans sa cave, son grenier, le garage des parents, qu’on peut réussir comme eux.

C’est tellement possible que même les Américains quittent New York pour Londres afin de se faire connaître chez eux. Ainsi le jeune Jimi Hendrix qui vient de recruter deux Anglais pour former son groupe : the Experience. Il a pour ce faire, dévoyé un certain Noel Redding de son groupe les Lovely Ones qui se retrouve sans claviériste. Je peux le remplacer si vous voulez ? Tu sais jouer de l’orgue ? Bien sûr.

Rick Davies, 22 ans, a menti. Mais la perspective de partir enregistrer de la musique en Allemagne l’a poussé à raconter cette carbistouille.

Après une solide formation musicale à la batterie, Rick a appris tout seul le piano il y a quelques années pour jouer du rock’n’roll. Mais l’orgue électrique, c’est autre chose.

Sauf qu’en 1966 à Londres, tout est possible, je vous l’ai dit.

Rick apprend vite.

Le groupe ne fait pas d’étincelles mais lors d’une session de studio à Munich, Rick rencontre un riche Hollandais qui lui fait une proposition dingue : tu es vraiment doué. Si tu montes un groupe, je le finance. Je paie tout : matériel, enregistrement.

Produire un groupe du pays des Beatles, un hobby de millionaire du continent. Et il tient parole. Rick organise un casting en 1969 en publiant une petite annonce à laquelle répondent de nombreux musiciens dont un multi-instrumentiste à la voix haut perchée nommé Rodger Hodgson. C’est le coup de foudre artistique, un nouveau duo de la trempe Lennon-McCartney vient de naître. Il faudra juste six ans pour que leurs compatriotes en entendent parler et presque dix pour qu’ils soient populaires dans le monde entier.

Comment ont-ils tenus tout ce temps ? Tout simplement parce que gagner des fortunes n’était pas leur but. A l’époque, tout ce qu’ils voulaient, c’est créer de la musique et la jouer, si possible devant des salles pleines et accueillantes.

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2 days ago
7 minutes

La Story Nostalgie
La Story Supertramp (Episode 2)
Ceux qui ont connu une star de la pop ou du cinéma sur les bancs de l’école ont tous dit la même chose : on n’aurait jamais cru.

Oui, qui peut affirmer : « J’ai toujours su que Mick deviendrait une star.

John ? On était tous d’accord au lycée : un jour, on le verrait passer à la télé. »

Non, bien sûr. Les profs et les camarades de classe ont tous été étonnés du destin d’un Michel Polnareff ou d’un Paul McCartney. Mais alors puisqu’il n’y a pas d’école de stars où elles grandissent toutes ensemble, qu’est-ce qui fait qu’un jour Michael devient Mick Jagger ou un Farokh Boulsara, Freddie Mercury ?

Et bien, le plus souvent, un drame, une fêlure, un manque, bref un gros problème non résolu qui poussent ces enfants à développer un talent dans lequel ils vont tout donner, s’engouffrer, et qui va un jour être reconnu par tous car, oui, on n’a jamais vu ou entendu un truc pareil.

Et en 1962, à Windlesham, une petite ville de la campagne londonienne près du fameux champ de course hippique d’Ascot, le jeune Roger Hodgson vit un drame avec le divorce de ses parents. Avant de quitter la maison familiale, son père lui fait un incroyable cadeau : une guitare électrique.

A cette époque, je peux vous dire que des guitares électriques, on n’en voit pas beaucoup. D’ailleurs pourquoi deviendrait-on guitariste ? Les membres de l’orchestre sont toujours dans l’ombre, regardez, derrière Elvis Presley ou Frank Sinatra. Ce sont les Beatles qui dans quelques mois vont devenir les premiers premiers musiciens superstars et envoyer des milliers d’adolescents britanniques dans les magasins d’instruments, créant une génération de surdoués.

Voilà donc notre jeune Roger replié sur sa guitare électrique. Il est tellement attaché à ce cadeau de son père que, pour combler le vide, se protéger du complexe d’être désormais un enfant de divorcé, il se rend à l’école avec elle. Et surprise, il ne se fait pas montrer du doigt en classe, miuex, son instituteur lui apprend à jouer les trois accords principaux.

Rodger fusionne alors avec sa guitare. Un an plus tard, il donne déjà un concert dans son école en duo avec un autre élève avec qui il interprète neuf chansons qu’il a lui-même composées. La musique et lui font désormais UN. Rodger apprend aussi à jouer de nombreux instruments, rien ne lui résiste.

Au sortir de l’école, en 1969, Rodger Hodgson enregistre déjà un disque pour le label Island qui avant de produire Bob Marley et U2, publie alors Steve Winwood et Eric Clapton. Il faut dire que Rodger a croisé le chemin d’un autre surdoué nommé Reginald Dwight avec qui il chante sous le nom de Argosy.

Malheureusement après un premier 45 tours, Reginald le quitte avec le batteur et l’autre guitariste pour faire une carrière solo sous le nom de Elton John.

Se retrouvant seul, Roger Hodgson répond alors à la petite annonce d’un certain Rick Davies : cherche guitariste. Le jour de l’audition, ils sont une petite centaine à faire la file. Pourtant, immédiatement, Rick dira : C’est lui ! Quel talent ! Je n’ai jamais entendu un truc pareil.

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2 days ago
8 minutes

La Story Nostalgie
La Story Supertramp (Episode 1)
Si on prend les exemples les plus connus de la légende du rock, les Beatles, les Rolling Stones ou encore Queen, on apprend qu’ils ont vécu des débuts très difficiles avec un métier qui ne croit pas en eux, ne leur laissant qu’une misère et la foi en leur musique pour vivre.



Et bien si cela a été le cas pour les membres de Supertramp, sachez que nous n’aurions en fait jamais dû en entendre parler, ils n’auraient jamais commis les tubes et les albums que nous connaissons par cœur s’ils n’avaient pas été aidé par un homme totalement désintéressé, ou presque. Et ça, c’est une belle story.



Au début des années 50, dans le sud de l’Angleterre, un défilé militaire défile à Swindon, une ville ouvrière de la taille de Liège. A son passage un petit garçon nommé Rick Davies ouvre la porte de sa maison pour les voir passer. Il ne rate jamais une fanfare, il adore ça. Particulièrement le son métallique du tambour, c’est ça qui le fait vibrer.



Aussi, à l’occasion d’un anniversaire, un ami de la famille qui est bricoleur lui offre une batterie qu’il a fabriquée lui-même à l’aide de boîtes de biscuit en métal. Ca fait un boucan d’enfer, au grand dam des parents mais le petit adore ça et il se débrouille drôlement bien. En faut-il plus pour qu’il entre à l’académie ?



Du tout, Rick est super motivé et il apprend le solfège, la musique, la batterie. A l’âge de douze ans, ça y est : il en possède une vraie. Un véritable événement, ses parents ne sont pas riches avec un père dans la marine marchande et une maman coiffeuse dans un petit salon.



A l’âge de 15 ans, Rick découvre le rock’n’roll avec Cliff Richard et les Shadows, c’est le coup de foudre. Il s’est mis entretemps au piano et à l’orgue électrique dont il a appris tout seul à jouer. Une nouvelle fois, admiration de ses parents et de ses amis.



Sûr, ce gamin ne mérite pas la vie dure de ses parents, aussi ils l’envoient dans l’enseignement supérieur où Rick rencontre d’autres musiciens avec qui il forme un groupe de rock. Le batteur se nomme Gilbert O’Sullivan. Oui, LE Gilbert O’Sullivan qui sera un jour une superstar mondiale et à qui, il le clamera haut et fort, Rick Davies a tout appris puisqu’au départ il n’est que le batteur du groupe.



Mais voilà, son père tombé gravement malade et pour longtemps, Rick doit abandonner les études et son groupe pour travailler : c’est sur lui que pèse désormais la charge de faire rentrer de l’argent à la maison.



La soudure à l’usine, ça n’a rien à voir avec la musique : jour après jour, mois après mois, la routine s’installe. Ce n’est plus dans la vie rêvée des Beatles dans A Hard Days Night mais plutôt Le Voyage au bout de l’enfer avec Robert de Niro et Meryl Streep.



Qui pourrait croire que ce jeune type qui arrive l’usine le matin, la mine sombre avec dans son sac sa boîte et son thermos va un jour écrire et chanter des chansons que le monde entier reprendra durant des décennies ? Seul un rêveur pourrait y croire.

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2 days ago
7 minutes

La Story Nostalgie
Septembre 1989 pour Jean-Louis Aubert et toujours en été
Premier septembre 1989, c’est toujours l’été, les années 80 se terminent sans qu’on ne fasse trop attention à la décennie de fous qu’on vient de vivre. Dix années où tout est arrivé, où la révolution du monde du cinéma, de la musique, de la télé et des jeux vidéos a donné des couleurs comme rarement à deux générations de teenagers qui s’y sont superposés en partageant la même production foisonnante de ce qu’on n’appelle pas encore la Pop Culture.

Finalement, le seul moment mélancolique de ces années folles ce premier septembre, n’est-il pas la nouvelle chanson de Jean-Louis Aubert qui paraît en single. Il y a évidemment mille façons de comprendre ce texte mais il faut bien avouer qu’elle noue la gorge et l’estomac, elle nous parle ! La fin d’une époque, fin d’un amour et bien sûr, pour Jean-Louis, la fin de Téléphone.

Alors on les imagine, avec son aide poétique et musicale, les quatre membres de Téléphone qui n’ont pas pu aller plus loin ensemble que le milieu des années 80. Deux par deux, ils ne s’entendent plus. Jean-Louis et Corinne n’aiment pas les nouvelles chansons mièvres de Jean-Louis, malgré les ventes astronomiques du nouveau single. Ils s’entendent sur l’insistance de Jean-Louis et Richard, et puis du manager de Téléphone enregistrer un nouvel album. Puis ils feront un break, pas de tournée. Et certainement pas Bercy, la nouvelle salle qui leur tend les bras.

Mais dès le premier jour des répétitions, Corinne pose sa basse. Les titres de Jean-Louis, Juste une illusion et Plâtre et ciment, ne sont vraiment pas, dit-elle, des chansons pour Téléphone. Elle n’y arrive pas, n’y arrive plus. La répétition tourne court, on se perd dans de longues discussions stériles sur la direction musicale du groupe, et bien sûr les énormes enjeux financiers désormais autour du groupe. Où est encore le rock’n’roll dans ce qu’ils font ?

C’est vrai, dit Jean-Louis, j’ai l’impression d’aller à l’usine en venant à cette répétition, ça ne va pas. C’était pas comme ça, avant.

Une réunion est fixée quelques jours plus tard dans le café de la rue de Belleville qui huit ans plus tôt avait vu les débuts improbables de cette bande de jeunes fous, un peu destroy, dont la vie pulsait au rythme du rock, des copains et de la fête. On n’en est plus là. L’entrevue prend des airs de dernier verre ensemble avec au-dessus de leur tête le nom tout aussi improbable de leur projet commun : Téléphone. Aucun d’eux n’est soulagé ni joyeux, c’est dans une atmosphère de profonde tristesse qu’ils disent adieu au bistrot de quartier de leur jeunesse et à leur aventure folle. Un adieu alourdi par le courrier des fans qui leur reprochent de les abandonner, là, au milieu de cette décennie qui, décidément, n’a pas été avare de surprises, bonnes et mauvaises.
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4 days ago
7 minutes

La Story Nostalgie
Septembre 1977 pour Blondie et toujours en été
L’été 1977 n’est pas seulement celui où Star Wars triomphe dans les salles américaines et où les Bee Gees enregistrent Saturday Night Fever dans un studio de la région parisienne. Ça étonne toujours, hein, que ces chansons qui incarnent tellement les mythiques discothèques d’Amérique aient été enregistrées par des Anglais dans la campagne française. Et encore, s’il n’y avait que ça. Car en cette année 1977, il y a aussi le punk qui explose à Londres avec les Clash et les Sex Pistols, une musique pourtant au départ typiquement américaine. C’est vrai, la principale colonie se développe depuis maintenant trois bonnes années dans les squats et boîtes pourries de Manhattan. Une véritable fourmilière, une jeunesse aussi remuante et active que le furent bien avant eux des Bob Dylan, Lou Reed et autres Andy Warhol. Disons que l’actuelle est plus radicale musicalement, moins optimiste dans l’esprit mais toujours partante pour une partie de rigolade, peu importe le carburant. Ils n’ont pas un balle, vivent de rien, mangent rarement, ingèrent tout ce qui se boit et s’inhale, alors avec un pédigrée pareil, on n’aurait jamais dû entendre parler d’eux. Mais on est à New York, la ville où si on se fait connaître, on devient célèbre dans le monde entier, dit la chanson.

Et c’est vrai que tous ces groupes punks sont signés les uns après les autres par de grandes firmes de disques, ils s'appellent les Talking Heads, Televison ou encore les Ramones. Les seuls de la bande qui sont à la traîne, ce sont les plus barrés mais aussi les plus actifs artistiquement : Blondie. Pourquoi pas eux ? C’est ce que se disent souvent Debbie Harry, la chanteuse, et son compagnon Chris Stein, photographe et guitariste, et leader du groupe. Et quand enfin, un label daigne enfin s’intéresser à d’eux, c’est pas le plus grand. Loin s’en faut. Tenez, on n’a même pas retenu le nom : Private Stock. Mais ils ont le mérite d’y croire. Un 45 Tours d’abord, qui ne marche pas, puis un album, intitulé Blondie qui ne marche pas terrible non plus, sauf en Australie, où un single devient N°1. 

Mais quand Blondie débarque en Grande-Bretagne, tout change. Le public, d’abord, punk jusqu’à l’os qui pogote du sol au plafond pendant les concerts, puis la presse. Alors que fait leur manager, il va trouver une des grandes maisons de disques britanniques, très actives dans la new wave et leur vend Blondie. Il fait le truc à l’envers ! Chrysalis, c’est son nom, rachète le contrat au petit label new yorkais, et signe avec Blondie ce premier septembre 1977. Dans les bagages de l’album qui est en cours d’enregistrement, un cover dont Blondie a la spécialité, version dynamitée d’un hit view doo wop de 1963 … Denise devient Denis pour des raisons évidentes, et je vais vous dire : tout le monde aurait aimé se prénommer comme ça, Denis, quand Debbie l’a chanté jusqu’au sommet des hits parades européens.
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5 days ago
5 minutes

La Story Nostalgie
Septembre 1965 et toujours en été pour les Rolling Stones
Je pense ne pas me tromper en disant que certains d’entre vous doivent garder un souvenir de ce mois de septembre 1965. De cet été qui semble ne pas vouloir en finir avec des bandes de jeunes qui tournent à moto sur la place en écoutant les Animals, les Beatles, et bien sûr, les copains, les yéyés. Les deux tubes de cet été, les premiers de l’Histoire de notre pop culture ne sont-ils pas Capri, c’est fini d’Hervé Vilard et Aline de Christophe ?

Mais en ce mois de septembre 65, c’est une chanson d’un groupe qu’on n’a pas vu venir qui va tout changer dans le monde de l’adolescence. En effet, si les Beatles viennent par la voix de John Lennon de chanter, pour la première fois, autre chose que des histoires de garçons et filles, ce sont les Rolling Stones qui se mettent à tracer clairement une ligne de démarcation entre les deux générations parents – enfants.

Un peu moins de quatre minutes, quelques riffs de guitare saturée et cinq mots chantés par Mick Jagger en feu d'artifice, et le monde bascule. Car oui les jeunes d’aujourd’hui sont blasés par le monde des aînés. Et pourtant, Mick Jagger le chante : c’est pas faute d’avoir essayé de s’y faire. Le succès prodigieux de ce titre va souder la génération des teenagers sur la piste de danse, et transformer la sortie du samedi soir en communion incantatoire. Et pourtant, il s’en est fallu de peu pour que tout cela n’arrive pas.

Tout d’abord parce que ce matin-là, quand Keith Richards, le guitariste des Rolling Stones, se réveille chez lui à Londres, il porte encore dans le palais le goût d’une nuit qui a été passablement arosée. Arrivé devant son enregistreur, il est étonné de voir que la cassette qu’il avait glissée dedans la veille, ça il se le rappelle, est au bout de la bande. Alors, il la rebobine et entend ces notes qu’il a enregistrées mais dont il ne garde aucun souvenir. Rapide coup de d’œil dans l’appartement, non il n’y a personne, c’est bien lui qui a joué ces notes, d’ailleurs il s’entend ronfler sur le reste de la bande.

Lorsque quelques jours plus tard, au bord d’une piscine à Miami, en pleine tournée des Stones, il fait entendre ces notes à Mick Jagger, son regard s’illumine. Et voilà qu’il écrit sur le champ le texte de la chanson qu’ils enregistrent aussitôt. Richards joue ses riffs sur sa guitare électrique mais dit au producteur et manager des Rolling Stones qu’il doit les remplacer par des cuivres genre Motown. Andrew Loog Oldham, c’est son nom, n’est pas de cet avis, alors que fait-il : il publie le 45 tours dans cette version, aux Etats-Unis uniquement, fin mai ,sans l’avoir consulté, faisant des Rolling Stones, groupe de blues anglais à succès, des stars mondiales du rock’n’roll. Mieux ! Des modèles pour une génération qui va réclamer un monde nouveau.

Alors oui, on peut dire que le Summer of love, la contestation contre la guerre au Vietnam, Mai 68, tout cela a pris racine avec le premier numéro 1 américain des Stones, un 3 septembre 1965, grâce à un sillon gravé dans le rock.
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6 days ago
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La Story Nostalgie
Septembre 1984 et toujours en été pour Tina Turner
En septembre, l’été n’est pas un vain mot aux Etats-Unis. Et en cette année 1984, il a été sonorisé par les nouveaux albums de Michael Jackson, Prince, Van Halen et The Police, et pour cause, on les écoute encore autant 40 ans après. Mais si ce n’était que ça car ce 1er septembre se produit un événement improbable : Tina Turner est N°1 au Billboard. Qui l’eût cru. Personne n’aurait osé miser un cent sur Tina. En effet, depuis qu’elle avait disparu de la chambre d’hôtel de Las Vegas où elle devait donner un concert avec son mari Ike Turner, si Tina avait mis un terme à sa vie de femme battue, elle avait échoué à retrouver le succès. Le public américain voulait Ike & Tina Turner pas Tina toute seule, comme le prouve l’échec de différents disques dont un carrément disco, l’énergie du désespoir, à la fin des années 70. 

Aussi quand en 1983, Tina qui n’a plus accès qu’à des salles de seconde zone dans son pays est trop heureuse quand le groupe New Wave anglais Heaven 17 lui propose de produire un titre sur leur label, à Londres. Tina est loin de son univers rock mais le 45 Tours fait un hit en Europe et dans les classements soul en Amérique. La firme Capitol qui a signé Tina Turner à Londres voudrait sortir un album mais voilà, Capitol US refuse. Vous imaginez le truc, c’est son pays, hein, mais non, on estime en haut lieu que la promo va coûter trop cher pour ne pas vendre grand chose. Ce n’est donc pas la joie.

Mais voilà, au cours de ce printemps - été 1983, une toute nouvelle signature de Capitol America fait exploser les records de vente : David Bowie. Et quand il débarque pour la promotion de son nouvel album, Let’s Dance, alors que le single démarre sur les chapeaux de roue et qu’on entend plus que lui à la radio, les pontes de la firme de disques lui ont préparé une belle soirée new yorkaise avec grand restaurant et tout le toutim.

Ah non, répond Bowie, j’peux pas, je vais voir ma chanteuse préférée.

Qui ?

Tina Turner. 

Il faut dire que Tina vient de reprendre un de ses vieux titres avec les gars de Heaven 17, le cover figurant en face B, n’est pas génial mais c’est la chanson d’un album dont l’insuccès avait laissé Bowie sur sa faim dix ans auparavant. 

Alors que fait le staff de Capitol, il accompagne son artiste évidemment, au Ritz, et se retrouvent avec entre autres Keith Richards et le tennisman John McEnroe. Tina est à la hauteur du challenge, elle emballe le public et quand en applaudissant, Bowie se retourne vers eux en disant : vous devriez sortir son album. Mais bien sûr, David. Voilà comment en ce premier septembre 84, grâce au petit coup de pouce de David Bowie, Tina Turner se retrouve N°1 pour la première fois de sa carrière alors que tout le monde s’attendait à la voir disparaître dans l’arrière-boutique du showbiz. Avec un single qu’elle n’aimait pas, en plus ! Non, elle en aurait préféré un autre, plus rock, mais bon, elle ne va pas faire la fine bouche.
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1 week ago
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La Story Nostalgie
Septembre 2001 et toujours en été pour Michael Jackson
Le 7 septembre 2001, c’est toujours l’été à New York. Une température qui varie entre 25 et 30°C, de rares passages nuageux, c’est l’été indien comme on l’aime à Manhattan doit avoir lieu l’événement de l’année. En effet, ce soir à Madison Square Garden a lieu la première des deux représentations célébrant les 30 ans de carrière de Michael Jackson ? A 43 ans, c’est pas mal, hein ? Et encore ce sont les 30 ans du premier disque des Jacksons Five, avec qui il va jouer ce soir. Imaginez le truc, tous les frères Jackson seront sur scène pour un bon best of de leurs hits, c’est historique ! Mais ce n’est pas tout puisqu’une pléiade de géants de la pop, de Whitney Houston à Ray Charles en passant par Usher, Britney Spears et les Destiny’s Child, seront aussi de la partie. Et puis bien sûr, Michael terminera seul avec trois titres dont son nouveau single, et oui, il s’agit aussi et surtout d’un programme télé pour CBS afin de lancer le nouvel album de Michael. Un Michael dont les ventes de disques s’éloignent de plus en plus du record de Thriller et qui, aussi, s’est plaint de ne pas avoir eu assez de temps pour répéter un tel événement télévisé.

20 heures, la salle est en ébullition, avec ses plus de 20.000 sièges occupés mais voilà, Michael, qui est censé assister à la première partie aux premiers rangs, n’est toujours pas arrivé. 20.30, toujours pas de Michael et il ne répond pas au téléphone. Son assistant se fait ouvrir la porte de la chambre d’hôtel où il est descendu et constate que la star de la soirée est au lit. Il dort.

 T’as pris quelque chose ?

Du Demorol, j’avais trop mal au dos.

On se fiche de ce que tu as pris. Tu dois monter sur scène.

Michael arrive très en retard et mal en point, au bras d’Elizabeth Taylor. Sous les flashes des photographes, il répond mécaniquement à une ou deux questions, comme un zombie. Ambiance Thriller. Et arrivé en coulisses, il dort debout. C’est la panique à la production, on a du mal à croire qu’il puisse assurer. Mais il y arrive malgré quelques hésitations, et bien sûr, une légère déception dans le public. Heureusement qu’il y a une seconde représentation dans trois jours, Michael a le temps de mettre au point ce qui ne fonctionne pas, et surtout d’être clair, en forme ce 10 septembre 2001 au soir.

Même si l’audience cumulée des deux diffusions sur CBS de cette célébration dépassera les 70 millions de téléspectateurs en novembre, un chiffre ahurissant, ce ne seront cependant pas ces images que nous garderons imprimées de ce mois de septembre 2001 et qui vont, on le comprend, faire passer au second plan la sortie du nouvel album de Michael Jackson.
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Laurent Voulzy : là où il va, c'est Mélancollection (Episode 5)
Laurent Voulzy n’a jamais été un homme pressé. Chaque chanson est un voyage, un paysage sonore où le temps semble s’arrêter ou revenir. Depuis ses débuts avec Rockollection, il a toujours su mêler nostalgie, poésie et mélodies lumineuses. En 1977, à 29 ans, il veut déjà raconter sa jeunesse avec les chansons qui l’ont fait rêver. L’idée est folle : un patchwork de hits anglais des sixties, avec ses propres mots et sa propre voix. Chaque accord, chaque refrain, est un fragment de mémoire. Il trouve même un titre : Mélancollection. Mélancolie + collection. Parce que oui, il y a une douceur triste ou une nostalgie heureuse dans ses souvenirs.

Le producteur, lui, fronce les sourcils : C’est trop triste, Laurent. Le public ne suivra pas. Voulzy hésite. Il aime ce mot. Cette idée que sa chanson respire un peu de nostalgie. Après quelques discussions, ils trouvent le compromis parfait : Rockollection. Rock, pour le rythme, l’énergie. Collection, pour le côté souvenirs. Et ça fonctionne. Tout est là : la nostalgie reste, mais elle danse. À la sortie du single, c’est l’explosion. Les adolescents encore à l’âge de lire Podium découvrent une manière de revivre leurs propres souvenirs. Les adultes retrouvent les leurs, qui datent de bien avant.

Cet énorme succès en poche, à travers les années et les décennies qui ont suivi, Laurent Voulzy a tissé patiemment, et lentement, une discographie où la lumière, le rêve et le temps se sont entrelacés. Et le voyage a continué, toujours. C’est d’ailleurs ce fil conducteur qui le mène au succès, encore une fois, de son Là où je vais, une chanson plus récente, du XXI° siècle, mais qui reprend tous les thèmes chers à l’artiste : le périple intérieur, la douceur, et cette capacité à nous transporter ailleurs. Dans ce titre, Voulzy regarde vers l’avenir avec la même poésie qui l’accompagne depuis le début : tendre une main au rêveur qui sommeille en chacun de nous, et rappeler que, peu importe où la vie nous mène, il y a toujours un endroit vers lequel l’âme peut s’envoler.

Avec Là où je vais, le parcours de Laurent Voulzy trouve une belle conclusion pour une chanson inédite figurant sur une double compilation de hits, mais c’est aussi, en cette année 2003, un nouveau départ. Comme toujours, ses chansons ne vieillissent pas : elles voyagent avec nous, et nous rappellent que la musique est un horizon infini, un chemin qui mène vers un ailleurs.
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La Story Nostalgie
Laurent Voulzy & Serge Gainsbourg (Episode 4)
3 février 1990, les années 80 sont finies. Viendront celles où on les pleurera mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Ce soir à Paris, les sièges du Zénith sont occupés par tous les acteurs de la chanson française pour une nouvelle cérémonie des Victoires de la Musique avec en finale, un trophée d’honneur remis à Serge Gainsbourg pour l’ensemble de son œuvre et l’immense influence qu’il exerce.

Serge est le premier à se dire que ça sent le sapin. Il est aux premières loges. Alors il va donner le meilleur de lui-même, se montrer tel qu’il est vraiment, fini les frasques et la provoc cathodique pour faire les gros titres. Pour ce faire, il a loué le plus beau des costumes avec nœud pap et reste sobre. C’est Michel Sardou qui est chargé du discours et qui entame La Javanaise, suivi par Patrick Bruel, la nouvelle star, un symbole, et Vanessa Paradis, avec qui Gainsbourg travaille actuellement. Et puis, last but not least, il y a Laurent Voulzy. Il t’aimait bien, hein ? lui dit Alain Souchon en regardant les images plus de 20 ans après. C’est vrai que sur le papier Voulzy et Gainsbourg sont deux des artistes qui ont dominé et façonné le son des années 80. On pourrait croire de prime abord qu’ils sont l’eau et le feu, sans doute la raison pour laquelle on n’a pas eu la joie de les voir collaborer.

Sans doute étaient-ils trop complets musicalement pour avoir à collaborer. Mais il n’empêche, ils partageaient la même passion pour le son et les arrangements. Combien d’ingénieurs du son et d’assistants pourraient témoigner de ces nuits interminables avec un Gainsbourg qui demandait à entendre et réentendre encore chaque piste, remixer, demander à l’interprète qui le chantait de réinterpréter car le résultat ne correspondait pas tout-à-fait au morceau qu’il avait dans la tête.

Alors c’est vrai que Gainsbourg souffre d’une mauvaise réputation de bâcleur et travailleur de dernière minute, à cause des anecdotes qui ont été trop racontées. Ce n’était vrai que pour les textes, pas la musique. La musique, c’était comme par Voulzy, qui est là, assis dans la salle à reprendre la Javanaise pour lui, et avec lui. Il vient, comme Gainsbourg, de sortir une compile qui casse la baraque chez les disquaires. Tous deux voient leurs singles connus et moins connus alignés sur un même CD suscitant une admiration nouvelle. Et tous deux préparent un nouvel album. Pour Gainsbourg, ce sera un disque de blues qu’il va enregistrer à la Nouvelle Orléans mais que le destin abandonnera à jamais dans les limbes. Quant à Laurent, son Caché Derrière sera son plus grand succès, un des plus grands dans l’histoire de l’industrie de la musique française, un disque aux accents mélancoliques et nostalgiques, il est vrai que Gainsbourg était pour lui une source d’inspiration et de rêve.
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1 week ago
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La Story Nostalgie
Laurent Voulzy et le temps qui passe (Episode 3)
Il est désormais loin le temps où tous les artistes, quelle que soit leur nationalité, devaient sortir un album par an et une paire de singles pour espérer rester dans la course impitoyable au succès. Oh il y avait déjà une exception, Laurent Voulzy, qui dès ses débuts a opté pour un album de chansons originales par décennie et un single par an. Et ce n’est pas parce que c’était bon comme ça, non. Laurent a toujours été un orfèvre qui a du mal à laisser partir son bijou, le retaillant sans cesse.

Et ça marche ! En 1992, Laurent Voulzy n’est plus seulement le chanteur de Rockollection ou de Belle-Île-en-Mer. Il est devenu un créateur rare et célébré grâce à son troisième et nouvel album, le CD absolu qui ne compte aucun temps mort entre les six tubes qu’il va donner dont plusieurs battent des records de diffusion radio. Cet album dénommé à juste titre Caché derrière est celui qui pousse Laurent à, enfin, monter sur scène, plus de quinze ans après son premier tube. Vous le croyez ça ? On l’a peut-être oublié mais c’est vrai. Ce qui est vrai aussi, c’est que d’emblée il a affiché un tel génie, une telle maîtrise sur scène que ces années d’absence invraisemblable ont d’office été gommées. C’est comme si Laurent avait toujours été sur le devant de la scène.

Mais voilà, c’est pas pour ça qu’il va aller plus vite pour sortir de nouvelles chansons. Il va falloir attendre le siècle suivant, soit neuf ans en tout, pour entendre un nouveau single de Laurent Voulzy à la radio. Je me rappelle encore du bazar des attachés de presse de la firme de disques autour de l’arrivée de ce disque improbable, inespéré. Le texte, signé Alain Souchon, raconte l’attente, l’absence, la force d’un amour qui se vit comme une épopée intime. Le mot « héroïne » ne désigne pas une guerrière de roman, mais une femme réelle, forte et insaisissable, capable de bouleverser une vie. L’enregistrement est somptueux. Les arrangements, luxuriants, portent la voix de Voulzy comme une vague. La chanson dure plus de six minutes, un format inimaginable pour la radio. Mais c’est aussi ça, Laurent : ne pas céder à la mode, suivre son inspiration.

Avec Une héroïne, Laurent Voulzy rappelle qu’il est un orfèvre : un artiste qui écrit peu, mais dont chaque chanson compte. Après ce retour triomphal, il pourra à nouveau disparaître, prendre son temps, malgré quelques surprises, mais revenir, toujours avec des mélodies qui marquent des générations entières.
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La Story Nostalgie
When Laurent Voulzy Met Paul McCartney (Episode 2)
Ca nous a sauté aux oreilles dès son premier tube, en 1977 : Laurent Voulzy est un fan des Beatles. Mais pas un « fan » comme on dit vite fait, non. Lui, c’est du sérieux. Les Beatles, il les a écoutés à s’en user les pavillons. À l’âge de douze ans, il a appris la guitare uniquement pour jouer leurs chansons.

Et justement, un après-midi de 1978, son téléphone sonne. Voulzy décroche.

— Laurent, it’s Paul here.

Laurent pense à une blague, un pote qui imite McCartney. Ça doit être ça. Sauf que non. C’est bien Lui au bout du fil, qui a entendu Rockollection, et qui a adoré. Il lui dit même avoir retrouvé dans cette chanson française, l’énergie et la mélancolie des débuts des Beatles. Laurent est sous le choc. Imaginez : vous avez grandi en imitant vos idoles, et un jour, c’est l’une d’elles qui vous appelle pour dire qu’elle aime ce que vous faites.

Les deux hommes se rencontrent. Paul, en gentleman, demande : Tu veux qu’on joue quelque chose ? Voulzy, paralysé, n’ose pas sortir sa guitare. Il se contente d’écouter, de parler musique, de boire chaque mot comme un gosse. Il dira : Je ne pouvais pas jouer devant Paul. Moi, je suis son fan, pas son confrère.

Hey Laurent, ça va ?

Laurent sort du vieux rêve qu’il avait fait à la sortie de Rockollection, s’imaginant fraterniser avec McCartney. Nous sommes dix ans plus tard, et il est dans les coulisses d’un studio télé, face à Michel Drucker. Oui, Laurent Voulzy est assis face à la porte fermée d’une loge sur laquelle il est écrit Paul McCartney, avec un poster et un feutre en main. Devinant qu’il a l’air d’un gamin, lui la désormais star française aux multiples tubes, il dit d’emblée à l’animateur :

J’attendrai le temps qu’il faut. T’imagine pas ce qu’il représente pour moi.

Attends, dit Drucker, je vais lui dire qui tu es.

Drucker entre la loge de McCartney qui a accepté de venir chanter pour le Téléthon, son dernier tube en date, qui faisait lui aussi référence, comme la chanson de Voulzy, à cette période qu’il trouve déjà très lointaine. Vingt ans ! Et aussi sept ans après la mort brutale de son ami John, Paul n’est pas encore débarrassé de sa peur du public. Il n’y en aura d’ailleurs pas, à sa demande, sur le plateau.

Paul, le gars qui attend devant ta porte, c’est un chanteur très célèbre ici, et un excellent guitariste. Il a un son ! Tu n’imagines pas à quel point tu comptes pour lui.

McCartney fait un signe de la main signifiant OK, OK, il n’en est pas à sa première star qui est fan de lui. Michel appelle Laurent qui entre. McCartney vient vers lui et lui serre la main sans que Voulzy n’arrive pas à sortir un mot car, comme il le dira, c’était comme si l’ex-Beatle venait de tomber d’un poster.
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La Story Nostalgie
Larent Voulzy et nous (Episode 1)
Vous connaissez sans doute l’histoire de ce titre de Laurent Voulzy qui à la fin des années 80 avait été élu par le public français, meilleure chanson de la décennie. En effet en 1980, Laurent cherche l’idée du prochain single quand là, dans un livre de voyage, il tombe sur une photo de Belle-Île-en-Mer. Le nom l’interpelle et le paysage le fait rêver. Pas de Google image à l’époque, mais n’empêche, c’est ça être compositeur, quelques accords lui viennent, puis des mots : Belle-Île-en-Mer, Ouessant, Marie-Galante, Saint-Vincent… Il aligne des noms comme on enfile des perles. Des lieux réels, mais pour lui, encore imaginaires et qui, sous la plume de Souchon, se transforment en une carte postale envoyée d’un endroit où il n’est jamais allé.

Quelques mois plus tard, Voulzy finit par se rendre dans cette île qui est désormais célèbre grâce à lui. Et là, surprise, car les Bellilois l’attendent. Tu as chanté notre île mieux que nous, lui dit-on. Laurent, ému, avoue qu’il ne la connaissait pas, qu’il a écrit la chanson en rêvant. Son rêve a parlé juste …

Et huit ans plus tard, Laurent Voulzy sort un titre qui, au premier abord, peut également faire croire à une chanson d’été mais qui est, en fait, bien plus qu’un air de plage. L’histoire commence en Guadeloupe. Laurent est en vacances, il a emporté avec lui un petit synthé, un instrument minuscule sur lequel il bidouille une suite d’accords qu’il pense d’abord utiliser pour une face B mais très vite, il sent qu’il tient quelque chose. Quelques mots lui viennent, en anglais : « In the sun down… » Et soudain, la phrase claque : Le Soleil donne. Simple, évident.

De retour à Paris, il en parle à son complice Alain Souchon qui lui écrit des paroles limpides : Le soleil donne la même couleur aux gens. Tout est dit dans ce message universel car bien sûr que le soleil se fiche de nos origines, de nos différences. Il éclaire tout le monde pareil. Laurent, qui a connu le racisme dans son enfance de métis, y met beaucoup de lui-même. Et comme le message ne doit pas avoir de frontières, il reprend les paroles en plusieurs langues. En studio, l’ambiance est particulière. Voulzy veut que la chanson reste légère, mais que le fond transparaisse.

À sa sortie, en 1988, Le Soleil donne devient un tube. On le chante en France, en Belgique, en Suisse, au Québec. Dans les écoles, les colonies de vacances, les veillées, tout le monde s’en empare. C’est une chanson simple, facile à fredonner, mais qui, mine de rien, porte un message profond, comme celui de Bob Marley : sous la peau coule un même sang rouge, nous sommes tous pareils.

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1 week ago
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La Story Nostalgie
La Story de vos vacances
Vous le sentez ? Ce petit parfum d’iode, de monoï et de gelati qui fondent trop vite ? Ça y est, on y est presque. On est fin juin. Le moment où dans les bureaux,  les écoles, les familles, tout le monde commence à décrocher un peu. Les esprits sont ailleurs. On roule déjà vitres ouvertes, avec le coude qui dépasse de la portière, le soleil sur la nuque.

Et c’est là que revient dans votre tête, comme chaque année, la bande-son de souvenirs de vos vacances. Enfin certaines. Vous connaissez ça ?

Le tube de l’été qui tournait sur l’autoradio de papa, une compile gravée sur le PC à la va-vite avant le départ, la cassette qu’on retournait toutes les trente minutes sur le lecteur orange fluo, entre deux plongeons dans la piscine. Et ce CD qu’on glissait dans le changeur 6 disques de la voiture, en espérant qu’il ne saute pas sur les ralentisseurs. Ou ce slow qui était parti en vrille lors d’une soirée en boîte, en Espagne ou à la côte d’Azur, ou au bal du camping sous les lampions. Finalement, en cette époque où la pub veut nous faire croire que c’est sûr, cette fois on va ramasser 250 millions, si c’était ça, le vrai luxe : avoir 15 ans à nouveau le temps d’une chanson.

Parce qu’on l’oublie trop souvent, mais les vacances, c’est pas seulement le farniente et les files sur l’autoroute du soleil. C’est la famille qui rigole, les copains qu’on revoit, les coups de soleil qu’on n’a pas vu venir et les refrains qu’on n’a jamais oubliés. Ce sont lesquels, dites-moi ?

Tenez, moi, c’est un été 1973. La première fois qu’on part en Espagne. Ca s’annonce magique, on est coincé dans d’interminables bouchons au poste frontière dans les Pyrénées quand tout à coup, sur les longues ondes, on envoie la chanson d’un groupe au nom improbable, Michel Fugain et le Big Bazar. Où qu’on se trouve, ça vend déjà du rêve, mais là quand vous êtes aux portes d’un pays labellisé terre de vacances comme vous n’en avez encore jamais vu, et pour cause, à onze ans à cette époque, on n’a encore rien vu.

Les vacances, c’est ça. Ce sont des lieux, des visages, des odeurs mais surtout des musiques. Parce qu’aucun souvenir d’enfance ou d’adolescence n’est complet sans un refrain qui l’accompagne. On n’a jamais embrassé quelqu’un pour la première fois sans une musique en fond sonore. On n’a jamais quitté un endroit, un été, un amour de passage, sans une chanson dans les oreilles et un petit pincement au cœur. Alors cette année, laissez les soucis au bureau, fermez les écrans, et embarquez pour un été que vous allez vivre dans l’instant présent, le seul qui vaille la peine d’être vécu, mais en laissant tourner la musique de ces instants gravés dans votre mémoire avec le volume à fond. Vous allez voir, ça marche.

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2 months ago
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La Story Nostalgie
En vacances avec Mylène Farmer
Ah, l’Amérique… Pour certains, c’est le rêve d’une vie. Pour Mylène Farmer, ce fut une échappée presque définitive. Des vacances en mode aller simple pour disparaître. Je vous raconte.

Nous sommes au milieu des années 90. Mylène a explosé tous les records de vente avec son album Ainsi soit je… , on chante Pourvu qu’elles soient douces et Sans contrefaçon, partout, c’est l’apothéose. Tout le monde dans les médias et le public veut sa part de Mylène. Sauf elle. Parce que derrière le succès, il y a une femme fatiguée. Vidée. Et surtout très marquée par un événement dont on parle peu : l’échec cuisant de son premier film, Giorgino, en 1994. Projet personnel du duo avec son complice Laurent Boutonnat, ce film très esthétique a fait un four monumental en salles, alors que Mylène s’est donnée corps et âme dans cette œuvre sombre. Et voilà que la critique l’enterre sans fleurs ni couronnes et qu’à l’heure des visites, pas de files. Mais où est passé son immense public ? Mylène encaisse mal. Très mal.

Alors elle s’en va. Elle s’envole pour Los Angeles, seule, anonyme. Elle loue une maison sur les hauteurs de Beverly Hills, se met à la peinture, au yoga, écrit ses pensées. Elle sort le soir, parfois, flâne sur Melrose Avenue, capuche sur la tête. Personne ne la reconnaît. Elle vit comme une ombre dans la ville des anges et du soleil.

À ce moment, personne en France ne sait si elle reviendra un jour. Pas même Laurent Boutonnat. Elle pense sérieusement à tout arrêter. Mais c’est là qu’elle commence à écrire ce qui deviendra son grand retour : Anamorphosée. Un peu comme Sting à New York, quelques années plus tôt. Cela donne un album très influencé par ce qui sera une parenthèse américaine, plus rock, plus brut, plus libre.

La Mylène mystérieuse qu’on connaît aujourd’hui, serait-elle née là-bas, dans cette retraite californienne, entre les doutes existentiels et quelques soirées au Château Marmont. Une star européenne parmi d’autres à L.A., sauf qu’elle, va décider de renaître et qui revient, fin 1995, avec XXL. Une autre Mylène, plus forte, plus directe, mais qui se veut toujours plus insaisissable. Et depuis ? Chaque fois qu’elle disparaît, on se dit qu’elle est peut-être repartie là-bas. Sous le soleil de Californie. Parce que même les icônes ont parfois besoin de vacances, le soleil, c’est pas bon pour elles qui risquent d’en perdre leurs couleurs. Non, ce qui leur convient ce sont de longues pauses à l’ombre, très longues.
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2 months ago
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La Story Nostalgie
En vacances avec John Lennon
Hong Kong, été 1977. David Bowie s’ennuie. Ben oui, ça arrive, même aux stars du rock en tournée mondiale qui par définition n’ont pas le temps de voir passer le temps. Mais là, il traîne dans le hall de son hôtel, accompagné de son inséparable et impitoyable assistante Coco Schwab, et de son pote Iggy Pop probablement encore jet-lagué de leur tournée nippone. Les rues moites de la ville ne lui disent rien. Trop chaud, trop loin, trop rien.

Soudain, une silhouette surgit de l’ascenseur, sourire espiègle, baskets aux pieds, c’est John Lennon. L’ex-Beatle, en vacances anonymes avec son fils Julian, et qui ouvre les bras vers Bowie.

Hey Dave ! Tu t’en souviens de L.A. ?

Comment David pourrait-il oublier leur rencontre à Los Angeles trois ans plus tôt lors d’une fête chez Elizabeth Taylor. Bowie est encore timide, Lennon est déjà fan. Ils se sont retrouvés en studio à New York début 75. Bowie a lancé un riff. Lennon a poussé un Fame qui a donné un N°1 mondial.

Et donc, ces deux grands trentenaires reprennent leur numéro comme s’ils s’étaient quittés la veille. Lennon sort des vannes et Bowie rit. Un vacancier les reconnaît :

Vous êtes John Lennon ?

Non, mais j’aimerais avoir son compte en banque, répond John. Bowie adore cette vanne, il va la ressortir plus d’une fois.

David et John sortent dîner, explorent les clubs douteux de Wan Chai, un verre glacé à la main. À un moment, Lennon monte sur scène dans un bar et lance au public un Vous connaissez les Beatles ? histoire de rigoler. Plus tard, dans une échoppe, David trouve un blouson The Beatles. Il insiste pour que John l’essaie, elle ne lui va pas mais on prend une photo souvenir. Malheureusement le temps passe vite, même en vacances. C’est la dernière fois que David et John se voient. Ils devaient se retrouver à New York en décembre 1980 pendant la série de représentations de la pièce Elephant Man que David jouait à Broadway, malheureusement …

Six ans plus tard, Bowie est de retour à Hong Kong, pour la dernière date de sa tournée Serious Moonlight. Ce soir-là, après un triomphal Let’s dance, il entonne Imagine, les larmes aux yeux. Nous sommes le 8 décembre 1983, trois ans jour pour jour après la mort de John, David ne s’en est jamais vraiment remis. Comme quoi, même les extraterrestres peuvent avoir le cœur brisé avec un souvenir d’été.
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2 months ago
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La Story Nostalgie
En vacances avec des voisins bruyants
Aaah ! Vacances. J’oublie tout, dit la chanson depuis des générations. Fini le réveil, rien que le bruit de la mer, comme cette année du début de ce siècle où un jeune homme se paie des vacances à vraiment pas cher sur la Côte d’Azur. Et attention ! Pas un camping à trente kilomètres de la Méditerranée, non à Beaulieu-sur-Mer, entre Nice et Saint-Jean-Cap Ferrat. La maison est de rêve, c’est celle des parents de sa copine qui lui ont demandé de la garder. Alors ce jardin en terrasse, les cactus, la piscine et le chant des oiseaux, il s’apprête à en profiter. Les batteries sont prêtes à la recharge en mode farniente et grasse matinée.

Mais voilà, à la fin de la première soirée, alors que les cigales viennent de se taire, l’ambiance vespérale prend un tournant inattendu. En effet, les deux jeunes gens entendent des éclats de voix, des rires et des accords de guitare qui semblent venir de la maison d’à côté. À travers la fenêtre, la copine aperçoit en effet deux silhouettes y allant de leurs refrains, le verre à la main.

À 2 heures du matin, ras-le-bol. Direction la porte des voisins bruyants. Sonnerie. La musique s’arrête net. Un calme gêné s’installe. Qu’est-ce tu vas leur dire ? Mais leur demander de faire un peu moins de bruit, voyons. C’est bien les mecs, ça, t’as peur d’eux ? Je vais leur expliquer, moi, qu’ils ne sont pas les seuls sur terre. Et là, à travers la porte, un éclat de rire contenu, et irrésistiblement communicatif. Pas assez cependant pour la petite amie qui ne semble pas contaminée quand la porte s’ouvre. Et là ? Surprise !

Face à eux, ou à vous, imaginez que ça vous arrive, enfin ça vous est peut-être arrivé, car oui, là, dans l’embrasure de la porte, se tiennent deux icônes de la chanson française : Alain Souchon et Laurent Voulzy, gais comme des pinsons, beurrés comme des tartines, dégoulinant de bonne humeur à défaut de confiture. Champagne à la main et complices, ils leur expliquent, vous expliquent : Oaaah on fête la fin de la tournée, on a un peu oublié les voisins, désolés mais bon, c’est les vacances, hein ! Excuses acceptées, finalement, aucun reproche, juste des sourires sincères, on se tape dans le dos, bonne nuit, bonnes vacances.

Vous retournez, ils retournent dans leur maison de vacances, l’été commence plutôt bien avec cette rencontre improbable parce que le lendemain, c’est vous qui allez réveiller deux chanteurs célèbres, enfin eux, car cette histoire est vraiment arrivée, oui avec Souchon et Voulzy. Et pensez à ceux qui ont eu la même blague avec Johnny Hallyday, et Johnny qui a eu la même blague avec le groupe Kiss, alors, vous savez qu’ils ont eu une histoire unique, à raconter lors  d’un repas, un irrésistible clin d’œil à la dolce vita estivale.
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2 months ago
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La Story Nostalgie
Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Ce podcast incontournable vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus grands artistes de notre temps.

Avec "La Story Nostalgie", plongez dans l'univers des icônes comme les Beatles, les Rolling Stones, Johnny Hallyday, Madonna, Queen, ou encore Michael Jackson. Brice Depasse vous raconte les récits inédits derrière les albums mythiques, les concerts légendaires comme Live Aid, et les moments de gloire des groupes qui ont marqué l’histoire de la musique. Découvrez comment Freddie Mercury a captivé le monde entier, comment ABBA a conquis les charts, ou encore les secrets de studio qui ont façonné des tubes intemporels.

Chaque épisode est une plongée passionnante dans le making-of des carrières de ces artistes exceptionnels, avec des histoires qui vous feront revivre les vibrations du rock des seventies, l'effervescence des eighties, et bien plus encore. Brice Depasse vous fait redécouvrir des albums cultes, des sessions d’enregistrement mémorables, et les concerts qui ont marqué toute une génération. Que vous soyez fan des ballades de Jean-Jacques Goldman, des envolées vocales de Céline Dion, ou des shows spectaculaires de Robbie Williams, "La Story Nostalgie" est votre passeport pour un voyage musical inoubliable.

Laissez-vous emporter par les récits fascinants sur des artistes comme Daniel Balavoine, Serge Gainsbourg, France Gall, Michel Sardou, et Blondie, tout en explorant les liens entre musique et cinéma, des bandes originales aux collaborations légendaires. Ce podcast vous fait revivre l’esprit de Woodstock, les folles tournées, et les sessions d'enregistrement qui ont donné naissance à des albums de légende.

Que vous soyez un nostalgique des seventies ou un amoureux des eighties, "La Story Nostalgie" est le rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de musique. Branchez vos écouteurs et laissez Brice Depasse vous raconter ses histoires inédites.