Annoncée comme largement soutenue par les oppositions, la proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites loi n’a débouché sur rien de concret. Pas d’abrogation, ni même de vote. Bref, la réforme des retraites est toujours en place.
Retour sur cet évènement politique médiatisé à outrance : un moment décidément symptomatique de la déraison politique et médiatique ambiante.
Le Gouvernement était pourtant fâché avec la droite après que le parti l’ai lâché au coeur de la réforme des retraites.
Mais Renaissance semble désormais faire de l’oeil aux Républicains, notamment parce que la majorité aura une nouvelle fois besoin du soutien d’une partie de la droite pour faire voter son projet de loi immigration, prévu pour l'automne.
Ces derniers jours, les discussions ont repris, et chacun semble poser ses propres conditions.
Emmanuel Macron en avait pourtant délaissé le costume. Mais alors que la séquence relative à la réforme des retraites a considérablement affecté sa popularité, le Président est de retour sur le devant de la scène médiatique, et tente de se positionner sur tous les sujets donnant l'illusion d'un hyperprésident, comme omniprésent.
Une stratégie ambitieuse, mais hautement risquée ...
Au sortir de la séquence relative à la réforme des retraites, les sujets se multiplient dans l'opinion : pouvoir d'achat, sécheresse, travail et pourtant, les partis politiques ne se saisissent pas de ces sujets. Comment expliquer que les formations politiques soient à contre temps ?
Alors que cette séquence focalisée sur la réforme des retraites commence à s’essouffler, le Président de la République a repris ses déplacements, avec l’ambition de renouer le lien avec le pays.
Une stratégie risquée : celle d’être confronté au mécontentement des français, mais qui semble porter ses fruits bien plus rapidement que prévu.
Lundi soir, le Président de la République prenait la parole depuis l’Elysée dans une allocution télévisée, avec pour objectif de tourner la page de cette séquence douloureuse et de dresser de nouvelles perspectives. Emmanuel Macron s'est donné 100 jours pour relancer son quinquennat. Désormais, une course contre la montre à haut risque s'engage.
En parallèle de la réforme des retraites et des ses conséquences, nombreux ont été les faits politiques ces dernières semaines. Au programme de l’épisode de ce jour : la situation de la gauche qui semble plus que jamais en tension alors que le moment politique actuel devait, plus que jamais, lui rendre service.
D’ici au 14 avril, date de la décision tant attendue du Conseil Constitutionnel portant sur la légalité du projet de réforme des retraites, l’action Gouvernementale est en suspens.
Depuis le début de la semaine, le Gouvernement a affiné sa stratégie : donner l’illusion de se projeter, mais en réalité : tout faire pour temporiser le plus longtemps possible, tout en continuant à polariser les partis, les syndicats et les modérés pour dissuader les Français de prendre part à la contestation sociale.
Cette semaine était une nouvelle fois décisive. Après l’adoption du texte sur la réforme des retraites par 49-3, le Gouvernement devait faire face aux deux motions de censure déposées à son encontre, et Emmanuel Macron devait reprendre la parole pour apaiser les choses.
Mercredi, le Président de la République s’est exprimé depuis l’Elysée, mais sa prise de parole a provoqué l’effet inverse : c’est-à-dire : raviver les foules.
Retour sur une semaine politique où Emmanuel Macron a pensé sortir de l’impasse avant de se rendre compte de la gravité de la situation.
C’était le scénario du pire que le Gouvernement se disait vouloir à tout prix éviter. Mais ce jeudi, alors que les comptes du nombre de voix en faveur de la réforme des retraites étaient actualisés, le compte n’y était pas : 3 voix manquaient à l’appel rapportent plusieurs journaux. C’est dans ces conditions qu’Emmanuel MACRON et Elisabeth BORNE ont opté pour l’adoption de ce texte par le biais de l’article 49-3 de la Constitution, s’évitant un vote à l’Assemblée nationale.
Une disposition légale, certes, mais qui a immédiatement mis le feu aux poudres. Partout en France depuis jeudi, des rassemblements spontanés s’organisent.
Alors que la contestation semble s’installer et la tension monter dans le pays, Emmanuel MACRON vient-il de faire la plus grosse erreur de ses deux quinquennats ?
Cela faisait des semaines que les organisations syndicales avaient annoncé que celle du 6 mars constituerait le paroxysme de leur mobilisation. La journée du 7 mars devait en particulier marquer les esprits, les syndicats ayant appelé les français opposés au projet de réforme des retraites à mettre la France à l’arrêt.
A quelques jours du vote final sur le projet de réforme des retraites, le Gouvernement est sous pression.
Très discret au coeur des débats sur le projet de réforme des retraites à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a fini par sortir de son silence médiatique cette semaine en multipliant les déplacements, et les images au contact des français : son ambition : occuper le terrain sur d'autres sujets, en attendant que le projet de réforme des retraites soit examiné par le Sénat.
Alors que le temps contraint de l’examen et les milliers d’amendements déposés n’ont pas permis de parvenir à la fin du texte, c’est un parti plutôt discret ces derniers temps qui semble sortir grand gagnant de cette séquence : le Rassemblement National.
Se jouant des scandales survenus entre la majorité et la NUPES, l’extrême droite joue au gendre idéal : une étape de plus dans l’ultime stratégie de normalisation de Marine Le Pen, en prévision de l'élection présidentielle de 2027.
Les premiers débats à l'Assemblée nationale autour du projet de réforme des retraites ont davantage donné lieu à des scandales qu'un véritable traitement des sujets de fond : polémiques futiles, débats inutiles, attaques en nombre et messages sombres c’est un peu comme ça que l’on pourrait résumer l’actualité politique de ces derniers jours. Pendant ce temps, dans la rue, la mobilisation s'intensifie, et avec, la pression sur Emmanuel Macron.
C’est le sujet épineux dont le Gouvernement n’a eu de cesse de repousser l’échéance, mais ça y est, la réforme des retraites est là et la mobilisation contre de le projet de loi l’est aussi, bien plus importante qu’attendue.
Alors que le vote du texte en séance plénière s’annonce serré, l’examen du projet de loi va permettre de mettre en lumière de multiples enjeux politiques.
Pour les chefs de partis, quasiment tous renouvelés, cette réforme est un peu la première mise à l’épreuve de leur légitimité, le Gouvernement, lui, joue sa survie, et Emmanuel Macron sa crédibilité. Un texte décisif qui risque donc de faire tanguer.