Dans cet épisode du podcast La Pause Fitness nous allons parler de dopage involontaire, probiotiques, mercure et solitude.
Nouveau :
Mon style de vie, ma diète, mon entrainement, mes suppléments et plus
Au programme :
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La solitude, l’épidémie silencieuse qui met votre santé en péril
La solitude n’est pas seulement un mal-être passager : elle est un facteur de risque aussi dangereux que le tabac. Selon une étude de Harvard, les adultes entre 30 et 44 ans sont les plus touchés, avec 29 % déclarant se sentir seuls « souvent » ou « en permanence », un chiffre qui atteint 24 % chez les moins de 30 ans.
Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les personnes âgées mais les jeunes adultes qui souffrent le plus de l’isolement social. Les conséquences sur la santé sont graves : un risque de mortalité prématurée accru de plus de 25 %, une hausse de 56 % du risque d’AVC, une augmentation du cortisol, l’hormone du stress, et un affaiblissement du système immunitaire.
Nouveauté majeure : les chercheurs ont observé que la solitude modifie l’expression de certains gènes liés à l’inflammation, montrant ainsi que l’isolement touche le corps jusqu’au niveau moléculaire.
Le paradoxe moderne ? Malgré des milliers de connexions en ligne, nous manquons cruellement de liens réels. Les réseaux sociaux promettent l’intimité, mais aggravent l’isolement s’ils ne mènent pas à des échanges concrets. De plus, le cerveau réagit à l’exclusion sociale de la même manière qu’à une douleur physique.
Pour inverser la tendance, des solutions existent : bénévolat, rassemblements informels, engagements spirituels, conversations profondes. La clé réside dans le retour à une communauté tangible – où l’on est vu, entendu, et valorisé.
Source :
https://bengreenfieldlife.com/article/loneliness-the-hidden-epidemic-wrecking-health-and-how-to-beat-it/
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Un probiotique contre le mercure : une avancée prometteuse pour manger du poisson en toute sécurité
Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles et de San Diego a mis au point une bactérie intestinale génétiquement modifiée capable de neutraliser le méthylmercure, un poison puissant présent dans les poissons comme le thon rouge. En modifiant une bactérie courante du microbiote humain, ils ont réduit la toxicité du mercure chez des souris, y compris chez des femelles gestantes et leurs fœtus.
Ce méthylmercure, qui s’accumule tout au long de la chaîne alimentaire marine, provient principalement des activités humaines comme le charbon ou l’exploitation minière artisanale. Il est absorbé par les poissons, puis par l’homme, avec des risques graves : troubles neurologiques, malformations congénitales, voire intoxications aiguës.
Dans l’étude publiée dans Cell Host & Microbe, les chercheurs ont inséré un gène de détoxification d’une bactérie du sol dans Bacteroides thetaiotaomicron, un habitant habituel de notre intestin. Résultat : chez des souris nourries avec du thon rouge, les niveaux de méthylmercure dans le cerveau et le foie étaient nettement plus bas, et encore plus marqués chez les femelles gestantes et leurs petits.
La nouveauté de cette recherche est que l’administration orale de ce probiotique réduit de façon significative le passage du méthylmercure dans les tissus du corps, sans altérer la flore intestinale naturelle. Même en présence d’un microbiote intact, l’effet protecteur s’est maintenu.
Cette innovation pourrait bientôt déboucher sur un complément alimentaire pour les humains, rendant plus sûrs la consommation de poissons, notamment pendant la grossesse.
Source :
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