Mireille Hadas-Lebel est historienne, spécialiste de l’histoire du judaïsme et de la langue hébraïque. Son nouvel ouvrage, « Les trois guerres des Juifs contre Rome » (Ed. Lemme), traite des trois guerres successives qui opposèrent les Juifs à l’Empire romain, entre l’an 66 et l’an 135. Un récit essentiel pour comprendre notamment la constitution de la diaspora juive ; des événements qui pèsent encore sur la situation du Proche-Orient comme l’actualité le rappelle chaque jour.

Christophe Bourgeois, rédacteur en chef de la revue Communio, évoque avec Régis Burnet son parcours intellectuel et spirituel. À travers son analyse de la poésie religieuse du XVIIe siècle et ses recherches sur des auteurs comme Jean de La Ceppède, il montre que la littérature peut éclairer notre compréhension du monde et de la foi. Son engagement dans l’enseignement en classes préparatoires et à la tête de Communio témoigne de sa conviction que foi et raison se nourrissent mutuellement. Une conversation stimulante.

Dominique Ioga-Prat est un historien dont les travaux ont profondément renouvelé notre compréhension du Moyen Âge occidental et de l’empreinte durable de l’Église sur notre civilisation. Il a consacré une part essentielle de son oeuvre à l’étude du monachisme, en particulier l’aventure clunisienne, et à l’ecclésiologie, c’est-à-dire la manière dont l’Église s’est pensée et organisée. Ses recherches l’ont conduit à analyser comment l’institution ecclésiale a non seulement défini les frontières de la chrétienté mais a aussi agi comme une véritable architecte de la société. Son dernier livre, un recueil d’articles intitulé Du monastère au phalanstère. Un parcours ecclésiologique en quatorze essais (Beauchesne, 2025), résume à lui seul son itinéraire de chercheur: montrer les continuités et les ruptures entre les institutions ecclésiales, des monastères des premiers siècles de notre ère, aux phalanstères du début du 20e siècle.

Il a commencé sa vie comme ingénieur agronome, loin des chemins de la théologie. Puis, il a choisi de servir l’Église, au plus près des gens, dans les quartiers populaires. Aujourd’hui, il dirige un institut de théologie et conseille sur le nouvel aménagement de Notre-Dame de Paris. Régis Burnet reçois un homme aux multiples vies qui nous parlera de liturgie, de culture, et de la foi vécue au quotidien : le Père Gilles Drouin Directeur de l’Institut supérieur de liturgie.

De la fascination pour la beauté du langage à Paris, à la théologie profonde à Toulouse, en passant par l’enseignement à l’École biblique de Jérusalem. Ce nouveau numéro de "Rencontre avec" propose de découvrir un homme et ses passions : la peinture, la Terre Sainte, mais surtout une quête. Celle du mystère d’une Parole plus qu’humaine qui se mêle aux mots humains. Une redécouverte de la sacramentalité de la lettre biblique et de la certitude que l’Évangile est - toujours et à jamais - et peut-être plus que jamais indispensable. Un entretien avec le frère Olivier-Thomas Venard, dominicain, professeur à l’École biblique et archéologique de Jérusalem.

Pour ce nouveau numéro de Rencontre Avec, Régis Burnet reçoit une physicienne, spécialiste de l’interaction lumière-matière dans des molécules et matériaux issus de la chimie organique, et également, du domaine des nanoparticules. Isabelle Ledoux-Rak est médaillée du prix Holweck 2015, récompense décernée à de grands physiciens. Auteure de plus de 200 articles scientifiques publiés dans les meilleures revues, elle est également passionnée de théologie. Très grande pédagogue, c’est également une humaniste, engagée dans le monde intellectuel catholique notamment à travers ses diverses collaboration avec les revues Communio ou Résurrection. "Contrairement à ce que je pouvais croire plus jeune, je me suis rapidement aperçue que la réflexion théologique et la recherche scientifique avaient beaucoup de points communs. Dans un cas comme dans l’autre, la recherche s’appuie sur certains acquis (les connaissances scientifiques d’un côté, le contenu de la Révélation de l’autre) qui constituent une sorte de cadre, mais aussi sur certaines règles (les dogmes dans le cas de la théologie). Sur ce point, il y a donc une rigueur, une manière de dérouler les raisonnements, très similaire."

Dans ce nouveau numéro de Rencontre Avec, Régis Burnet s’entretient avec une grande figure de la recherche historique et religieuse : Nicole Bériou. Spécialiste du Moyen Âge, elle s’est consacrée à l’étude de la prédication et des pratiques religieuses, des thèmes qui résonnent profondément avec nos questionnements contemporains sur la communication et la mission. Avec un oeil de scientifique et une profonde attention à la spiritualité, elle a redonné vie aux voix des prédicateurs médiévaux comme saint François d’Assise ou sainte Claire, mais aussi aux gestes liturgiques et aux imaginaires de l’époque. Auteur de nombreux ouvrages de référence et membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, elle nous invite à mieux comprendre comment la foi et la parole façonnent les sociétés.

Pour ce nouveau numéro de Rencontre avec, Régis Burnet reçoit un universitaire qui a fait de la recherche du commun un principe directeur. Sa rencontre avec l’oecuménisme en 1989 a marqué le début de sa réflexion sur l’unité dans la diversité, un thème qu’il a exploré en profondeur dans ses travaux en ecclésiologie. Premier professeur laïc à la faculté de théologie de l’Institut Catholique de Paris, ses responsabilités académiques l’ont conduit à diriger plusieurs institutions, comme la Faculté d’Éducation de la catho de Paris et depuis quelques années l’Université catholique de Toulouse. Depuis le début de sa carrière, il sait créer des liens entre des disciplines souvent considérées comme éloignées, telles que la théologie et les sciences humaines, et à favoriser le dialogue entre le monde académique et la vie. « La question de la forme que prend l’éducation et l’acte de transmission est très importante. On pourrait s’attendre à ce que la foi se présente sous la forme d’un pur discours. Mais la forme de la foi qu’il faut privilégier quand on a vraiment à coeur de proposer une éducation intégrale, une authentique transmission, c’est sa capacité à transformer les pratiques de gens. » François Moog, recteur de l’Université Catholique de Toulouse.

Cette semaine, dans Rencontre avec, Régis Burnet reçois l’un des principaux penseurs politiques de notre temps : Pierre Manent. Normalien, agrégé de philosophie, il a été l’assistant et le disciple de Raymond Aron. Dans ces nombreux ouvrages, il se présente tour à tour comme un défenseur passionné de la pensée libérale, mais aussi comme un critique sévère des droits de l’homme. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages, qui visent à articuler une pensée cohérente, à la fois philosophique, politique et religieuse. Sa pensée puise à des sources aussi diverses qu’Aristote, Saint Thomas d’Aquin ou encore Léo Strauss. "Ce que je reproche à ce que sont devenus aujourd’hui les droits de l’homme, c’est qu’au lieu d’être à la base de la construction d’un corps civique, d’un modèle de vie comme la République, ils en sont devenu l’horizon et l’objectif ! En conséquence, ils sont devenus le prétexte d’une extension indéfinie des droits individuels. Paradoxalement, au lieu de garantir le bien commun, ils tendent à devenir l’instrument de son dévoiement."

Comme chaque troisième dimanche du mois, Régis Burnet reçoit une personnalité qui compte dans le monde chrétien d’aujourd’hui. L’invitée de nouveau numéro de "Rencontre avec" est une historienne, bibliste, spécialiste des textes et des manuscrits. "J’ai vu l’Église se transformer", tel est le titre du dernier ouvrage de Christine Pellistrandi, elle qui a suivi toutes les métamorphoses du diocèse de Paris depuis l’époque du cardinal Feltin où elle rencontrait un tout jeune Jean-Marie Lustiger qui était aumônier à la Sorbonne, jusqu’à aujourd’hui. "Ce que j’ai appris avec les Pères de l’Église et les premiers textes chrétiens, comme l’épître à Diognète, c’est que le rôle du chrétien, c’est d’être ce qu’il est, là où il est. C’est une chose que j’aime beaucoup dire à mes petits-enfants : il faut que tu sois toi, c’est-à-dire que tu réalises tous les talents que Dieu t’a donnés pour développer tes compétences, ton intelligence au service des autres", raconte celle qui est aussi professeur au Collège des Bernardins.

Cette semaine l’émission "Rencontre avec" propose un entretien avec un prêtre théologien mais aussi philosophe et même romancier, issu de la grande famille de saint Dominique : le père Thierry-Dominique Humbrecht. Spécialiste de saint Thomas d’Aquin et de la pensée d’Etienne Gilson, philosophe français du milieu du XXe siècle, il est l’auteur de plusieurs dizaines de livres. "Comme nous sommes un ordre médiéval, nous disons souvent que nous n’avons pas de spiritualité. Mais en réalité, notre spiritualité c’est la théologie et principalement celle de saint Thomas d’Aquin ! Sa théologie est d’essence dominicaine parce qu’il est lui-même dominicain ! Ce qui fait qu’il y a chez lui une sorte d’anthropologie spirituelle dans laquelle on se retrouve", livre le frère Thierry-Dominique Humbrecht, op.

Dans ce nouveau numéro de « Rencontre avec », le bibliste Régis Burnet reçoit Nathalie Nabert, une universitaire qui invite à découvrir le silence mystérieux des monastères chartreux, mais qui est aussi une poétesse, amoureuse des mots, de la parole et des grands espaces. Fille de militaire, elle a passé une partie de son enfance en Algérie et rêvé alors de devenir aventurière. Professeur et doyenne honoraire à l’Institut Catholique de Paris, elle a aussi fait la connaissance de poètes reconnus comme René Char et Philippe Soupault. « La poésie est un souffle naturel, on a l’esprit de poésie comme on peut avoir l’esprit de mathématiques. Elle permet d’aller à l’essence des choses, vers leur essence invisible et de les faire être. La poésie fait donc plus qu’achever le monde par la parole, puisqu’elle est une parole qui construit. Ma poésie, au fond, c’est ma recréation du monde. »

Cette semaine, l’émission « Rencontre avec » propose un entretien avec un historien doublé d’un religieux. En effet, entré au début des années 1990 chez les Carmes, le frère Didier-Marie Golay est devenu un spécialiste des grandes figures de son ordre. Depuis, il publie régulièrement des livres sur Thérèse d’Avila, Édith Stein (la philosophe allemande devenue carmélite), les deux grandes saintes françaises, Thérèse de Lisieux et Élisabeth de la Trinité, ou encore une figure un peu moins connue, Jacques de Jésus. « Le jour où je suis entré au Carmel, une phrase d’Edith Stein m’est venue tout de suite à l’esprit : « j’ai atteint le port que Dieu veut pour moi »

L’émission Rencontre avec reçoit pour la première fois un artiste peintre, François-Xavier de Boissoudy. Avec de l’eau, de l’huile et de l’encre de chine, voilà que naissent sous ses mains Jésus et la Samaritaine, la crucifixion, les disciples d’Emmaüs, mais aussi la foule des chrétiens en prière. Faut-il avoir la foi pour peindre les grands épisodes bibliques ? Et peut-on continuer à le faire de manière figurative ? « Souvent l’art naît d’un émerveillement, d’une rencontre. C’est le cas pour moi. En ce qui me concerne, c’est la foi chrétienne qui m’anime. Mais, en réalité, c’est valable pour tout artiste ! Non pas que tous soient chrétiens, mais chez tous, c’est le coeur qui parle », confie François-Xavier de Boissoudy.

Pour ce nouvel entretien, Régis Burnet reçoit une théologienne pas comme les autres, qui a mené pas moins de quatre vies de front ! Vierge consacrée, Nathalie Lacroix est aussi psychologue spécialiste en addictologie à l’hôpital en Belgique et elle a exercé de nombreuses responsabilités au sein du mouvement jésuite Communauté de Vie chrétienne (CVX). « Avec saint Ignace, je me suis dit : il y a un salut pour les gens passionnés et excessifs ! Si on a de grands désirs, c’est une bonne chose, car le désir est le moteur des femmes et des hommes. »

Cette semaine, Régis Burnet reçoit le Frère Gilles Danroc, dominicain de la province de Toulouse. Religieux aux multiples casquettes, son parcours est marqué par ses missions d’aumônier national de Caritas Christi, ainsi qu’auprès des équipes internationales du Rosaire. Il est également un enseignant éminent de l’Institut d’études religieuses et pastorales de l’Institut catholique de Toulouse.

Vierge consacrée du diocèse de Paris, Bernadette Mélois est connue pour son travail passionné au service de la liturgie. Directrice de la revue Magnificat pendant plus de 20 ans, aujourd’hui à la tête du Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS) de la conférence des évêques de France, elle insiste sur « la puissance évangélisatrice de la liturgie, aussi bien pour un chrétien qui fréquente régulièrement la messe, qu’un catéchumène qui découvre tout. » Régis Burnet propose de revenir sur l’essence de cette vocation, qui prend naissance sur « ...les genoux de ma mère, à qui je dois d’avoir appris le sens de la liturgie. »

A la fois théologien, exégète et historien spécialiste du XVIIe siècle, le Père Jean-Robert Armogathe est une figure familière de KTO. Auteur d’une oeuvre foisonnante, incluant des ouvrages portant aussi bien sur des questions de théologie trinitaire que sur la correspondance de René Descartes, c’est pourtant bien son sacerdoce auprès des jeunes qui demeure le fil rouge de toute sa vie. « Ce dont vraiment je suis le plus heureux, c’est ce ministère auprès des étudiants. Ce qui a été semé dans le coeur de tant de jeunes gens, c’est le plus important. Cette pastorale de la jeunesse, du monde étudiant, c’est ce qui est au coeur de ma vie. » Régis Burnet propose ce soir de revenir sur le parcours d’une figure marquante de la vie intellectuelle française et catholique.

Amour et Trinité, voilà des réalités bien difficiles à définir et qui constituent pourtant le coeur de la foi chrétienne. Le Père Pascal Ide les connaît bien, lui qui travaille depuis une dizaine d’année à élaborer une métaphysique de l’amour. Passionné par la philosophie, les sciences et la théologie, autant que le cinéma, la BD ou la littérature, ce prêtre parisien a tout de ce qu’on appelle un esprit éclectique. Rencontre avec se penche sur le parcours de ce prêtre à la fois médecin, philosophe et théologien à l’oeuvre foisonnante. « Contrairement à ce que l’on pourrait croire, mon premier amour était destiné à la philosophie. » C’est lors d’une retraite à Châteauneuf-de-Galaure qu’il éprouve pour la première fois la certitude de la foi « Je ne saurais pas vous dire ce qu’il s’est passé, mais en sortant de cette chapelle, ce qui était pour moi une opinion est devenu une certitude. » KTO propose ici un entretien passionnément érudit, présentant un parcours original à la croisée des savoirs.

Comment être prêtre aujourd’hui ? Quel est le sens profond de la vocation au sacerdoce et comment s’incarne-t-elle ? Telles sont les questions qu’affronte le Père François Potez, curé de Saint-Philippe du Roule (Paris), dans son livre La grave allégresse (Mame). Ce nouvel entretien de Rencontre avec est l’occasion pour lui de porter un regard lucide sur son propre itinéraire spirituel et d’aborder avec franchise les thèmes les plus essentiels du sacerdoce. « Ma conviction profonde concernant le sacerdoce et l’entrée au séminaire, c’est qu’il faut être mûr, il faut être solide. Je remercie le Bon Dieu tous les jours de ma vie de m’avoir permis d’avoir fait ce que j’ai fait avant d’être prêtre. » Celui qui souligne sur l’importance de la virilité et l’absence néfaste de pères au sein même du clergé nous offre également un regard apaisé sur la maladie dont il est atteint. « N’ayez pas peur de la souffrance et de la mort, le Seigneur est présent d’une manière très particulière auprès de vous. L’Église a besoin de cette fragilité, de cette vulnérabilité, sans quoi elle ne serait pas Église. »